Insee Conjoncture OccitanieBilan économique 2019 - Occitanie

En 2019, l’emploi salarié accélère en Occitanie, progressant de 1,8 % après + 0,9 % en 2018. L’accélération dans la région est ainsi plus marquée qu’en France, où l’emploi progresse de 1,1 % après + 0,6 %. Dans le même temps, la croissance française décélère, avec une augmentation du PIB de 1,5 % après + 1,8 %. Mais en 2020, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a un très fort impact économique qui interrompt cette bonne dynamique de l’économie régionale. C’est particulièrement le cas dans la construction et le tourisme et de fortes incertitudes pèsent sur les secteurs liés à la filière aéronautique.

Insee Conjoncture Occitanie
No 22
Paru le :Paru le18/06/2020
Jean-Louis Julia (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement)
Insee Conjoncture Occitanie No 22- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Construction et marché de l'immobilier - En 2019, nouvelle baisse de la construction de logements Bilan économique 2019

Jean-Louis Julia (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement)

Avec 44 100 logements commencés en 2019, le recul de la construction constaté l’an dernier en Occitanie est confirmé cette année. La baisse des mises en chantier qui concerne notamment les logements collectifs se poursuit. Les ventes d'appartements dans le cadre de programmes neufs diminuent, malgré un net rebond au dernier trimestre et celles de maisons continuent de chuter. Les autorisations de construction de locaux non résidentiels se redressent après un net recul l’année précédente. Fin 2019, les déterminants de la construction restaient plutôt bien orientés, avec une demande de logements forte et des taux d'intérêt toujours bas. Mais, la crise sanitaire en cours risque d’avoir un impact important sur le secteur en 2020, après deux années de baisse de la construction neuve.

Insee Conjoncture Occitanie

No 22

Paru le :18/06/2020

En 2019, l’activité dans la construction est plutôt morose en Occitanie. Le nombre de mises en chantier diminue et les ventes de logements dans le cadre de programmes immobiliers sont moins nombreuses. Pourtant, de nombreux indicateurs témoignent d’un contexte plutôt favorable : la demande de logements reste forte en lien avec la pression démographique et la croissance du pouvoir d’achat, et les taux d'intérêt sont toujours bas. Ainsi, le nombre de logements neufs, autorisés comme mis en chantier, diminue à nouveau en 2019. Pour autant, les professionnels soulignent la bonne santé des affaires, l’emploi progresse dans le secteur et les défaillances d’entreprises sont moins nombreuses que les créations. Ce paradoxe s’explique en particulier par le dynamisme des travaux de rénovation, notamment énergétique, mais également par l’écoulement des stocks de logements existants, ainsi que par un niveau des prix élevé, dû à la pression de la demande.

Une nouvelle baisse des mises en chantier

En 2019, le nombre de logements neufs construits en Occitanie diminue de 3,3 %. Ce recul des mises en chantier confirme le coup d’arrêt constaté en 2018 après trois années de croissance. Durant l’année 2019, 44 100 logements sont mis en chantier sur le territoire régional (figure 1), soit 1 500 de moins qu'en 2018. Cette baisse s'observe également au niveau national, mais de façon moins marquée (- 0,9 %).

Figure 1Évolution de la construction de logements

indice base 100 en décembre 2010
Évolution de la construction de logements (indice base 100 en décembre 2010)
Logements autorisés - Occitanie Logements commencés - Occitanie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - France hors Mayotte
2005 126,8 113,1 115,7 112,5
2006 133,8 124,5 126,3 119,5
2007 134,5 124,5 119,8 118,3
2008 108,3 97,3 99,9 96,4
2009 80,4 83,1 79,7 83,6
2010 100 100 100 100
2011 112,8 102,4 108,6 104,1
2012 92,8 87,6 100,9 92,5
2013 86,1 80,4 88,7 86,5
2014 80,2 75,9 79,8 81,5
2015 82,9 79 84,9 83,1
2016 97,6 86,9 97,3 91,4
2017 101,5 103,5 103,2 103,8
2018 91 93,1 96,6 100,2
2019 89,2 90 94,3 99,3
  • Note : données estimées provisoires arrondies à la centaine en date réelle.
  • Champ : logements individuels, collectifs et en résidence.
  • Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.

Figure 1Évolution de la construction de logements

  • Note : données estimées provisoires arrondies à la centaine en date réelle.
  • Champ : logements individuels, collectifs et en résidence.
  • Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.

Dans la région, la tendance est très variable selon le département (figure 2). Les mises en chantier augmentent fortement dans le Lot et le Gard, légèrement dans l’Hérault et diminuent dans les autres départements de façon plus ou moins marquée. La baisse atteint 19 % dans le Tarn-et-Garonne. En Haute-Garonne, la construction de logements neufs recule de 7 %, ce qui représente 1 200 mises en chantier de moins que l’année précédente.

Figure 2Évolution des mises en chantier de logements entre 2018 et 2019 en Occitanie

en %
Évolution des mises en chantier de logements entre 2018 et 2019 en Occitanie (en %)
N° département Département Évolution 2019/2018
09 Ariège - 0,8
11 Aude - 15,7
12 Aveyron - 5,1
30 Gard + 15,3
31 Haute-Garonne - 7,0
32 Gers - 5,1
34 Hérault + 0,7
46 Lot + 23,8
48 Lozère - 1,8
65 Hautes- Pyrénées - 3,5
66 Pyrénées- Orientales - 9,8
81 Tarn - 5,0
82 Tarn-et- Garonne - 19,2
  • Source : SDES, Sit@del2

Figure 2Évolution des mises en chantier de logements entre 2018 et 2019 en Occitanie

  • Source : SDES, Sit@del2

Le recul de la construction de logements en Occitanie n’est pas régulier au cours de l’année 2019. L’année commence par une baisse des mises en chantier au premier trimestre de 12,7 % comparativement au premier trimestre 2018, suivie d’une nouvelle baisse de 3 % au trimestre suivant. Au troisième trimestre, le nombre de mises en chantier se stabilise par rapport à l’année passée. Au dernier trimestre, le nombre de construction de logements commencés progresse de 1,5 % par rapport au dernier trimestre 2018 (figure 3).

Figure 3Nombre de mises en chantier trimestrielles de logements en Occitanie

Nombre de mises en chantier trimestrielles de logements en Occitanie
Date Logements commencés
T1-2015 9 655
T2-2015 8 155
T3-2015 8 319
T4-2015 12 577
T1-2016 8 980
T2-2016 11 376
T3-2016 9 249
T4-2016 13 004
T1-2017 12 409
T2-2017 10 787
T3-2017 10 605
T4-2017 16 885
T1-2018 11 150
T2-2018 10 979
T3-2018 10 339
T4-2018 13 171
T1-2019 9 739
T2-2019 10 645
T3-2019 10 369
T4-2019 13 368
  • Champ : logements individuels, collectifs et en résidence
  • Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020

Figure 3Nombre de mises en chantier trimestrielles de logements en Occitanie

  • Champ : logements individuels, collectifs et en résidence
  • Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020

Un recul plus marqué des logements collectifs

En Occitanie, les mises en chantier ralentissent plus nettement pour les logements collectifs qu’individuels : - 3,9 % et - 2,7 %. Les logements collectifs neufs sont construits pour 45 % d’entre eux en Haute-Garonne, notamment dans la métropole toulousaine, et pour 33 % dans l’Hérault. En 2019, la construction de logements collectifs recule de 10,7 % en Haute-Garonne alors qu’elle progresse de 7,6 % dans l’Hérault. Dans les autres départements, elle diminue dans le Tarn-et-Garonne, l’Aude, les Hautes-Pyrénées et l’Ariège et, a contrario, s’accroît fortement dans le Lot et le Gard.

Parmi les mises en chantier de logements individuels, celles de maisons individuelles (logement individuel pur) diminuent de 3,4 % alors que celles de logements individuels groupés (constructions comportant plusieurs logements individuels) restent presque au même niveau qu’en 2018 (- 0,7 %). En France, la diminution du nombre des mises en chantier est plus faible. Elle porte aussi davantage sur les logements collectifs (- 1,0 %) qu’individuels (- 0,5 %), ces derniers étant particulièrement soutenus par la croissance du logement individuel groupé (+ 3,4 %).

La construction de maisons individuelles recule sensiblement dans le Tarn-et-Garonne, les Pyrénées- Orientales, l’Aveyron et la Haute-Garonne. Elle progresse de manière soutenue uniquement dans les Hautes-Pyrénées. Les disparités départementales sont plus marquées pour les logements individuels groupés : le nombre de constructions diminue nettement dans l’Aude, l’Hérault et les Hautes-Pyrénées, alors qu’il progresse fortement en Haute-Garonne et dans le Gard.

Recul des ventes d'appartements neufs dans l’Hérault

Les ventes de logements collectifs neufs effectuées en 2019 (réservations avec dépôt d'arrhes dans le cadre de programmes immobiliers) sont en baisse de 1,1 % en Occitanie, alors qu’elles progressent de 0,7 % au niveau national (figure 4). Le recul constaté en Occitanie sur un an est cependant limité grâce aux bons résultats enregistrés en fin d’année. Ce recul est surtout imputable à une chute importante dans l’Hérault (- 19 %), qui regroupe 31 % des ventes régionales. Dans le département de la Haute-Garonne qui concentre plus de la moitié des ventes de la région, la progression est de 6,6 %. Dans le Gard, le nombre de ventes fait plus que doubler par rapport à 2018, notamment dans l’agglomération nîmoise.

Figure 4Évolution de la commercialisation de logements neufs - Occitanie

indice base 100 en 2010
Évolution de la commercialisation de logements neufs - Occitanie (indice base 100 en 2010)
Logements neufs disponibles en fin d'année Logements neufs mis en vente Logements neufs vendus (réservés)
2005 71,2 132,7 128,2
2006 132,6 160,2 142,9
2007 196,7 152,1 137,2
2008 213,4 89,4 83,2
2009 103 56,4 99,5
2010 100 100 100
2011 150,4 117,8 99,4
2012 175,9 88 76
2013 178,6 74,5 75,9
2014 183,3 79,9 74,8
2015 174 83,7 91,2
2016 183,4 109,8 110
2017 198,3 116,6 122,6
2018 210,6 114,5 124
2019 206,1 99,3 121,8
  • Note : données 2019 redressées pour les logements neufs disponibles et mis en vente.
  • Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaine.
  • Source : SDES, enquête ECLN.

Figure 4Évolution de la commercialisation de logements neufs - Occitanie

  • Note : données 2019 redressées pour les logements neufs disponibles et mis en vente.
  • Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaine.
  • Source : SDES, enquête ECLN.

En 2019, l’investissement locatif se développe dans la région. Il représente 67 % des commercialisations de logements neufs, soit 4 points de plus sur un an. En moyenne en France, il ne contribue que pour 40 % aux ventes d’appartements neufs. L’investissement locatif progresse sensiblement en Haute-Garonne où il représente 74 % des ventes de logements collectifs neufs, alors qu’il diminue dans l’Hérault où il concerne 60 % des ventes.

Les appartements de 2 et 3 pièces sont toujours les plus vendus en Occitanie, avec respectivement 43 % et 36 % des ventes d'appartements neufs. En 2019, les ventes de studios et d’appartements de 3 pièces augmentent alors que celles de grands appartements (4 pièces et plus) et de 2 pièces diminuent.

Dans le même temps, les mises en vente d’appartements neufs reculent fortement en rythme annuel (- 15,5 %) (figure 4), soit une baisse un peu plus importante qu’en France métropolitaine (- 12,1 %). Les agglomérations de Montpellier et de Toulouse tirent ces résultats vers le bas alors que les mises en vente dans les agglomérations nîmoise et perpignanaise progressent notablement. Au niveau régional, l’offre chutant davantage que la demande, l’encours d’appartements proposés à la vente à la fin de l’année 2019 se réduit de 3,9 % pour atteindre 10 100 logements (- 8,7 % en France). Cette diminution est particulièrement marquée à Toulouse.

Le prix des appartements neufs progresse de 3,5 % en Occitanie par rapport à 2018 pour atteindre 3 810 euros le m² (contre 4 250 euros en France métropolitaine). Les prix évoluent sensiblement plus dans le territoire de Montpellier Méditerranée Métropole que dans Toulouse Métropole, contribuant à l’accroissement des écarts entre ces deux territoires. Les prix sont en moyenne plus élevés dans la métropole de Montpellier (4 180 euros le m²) que dans celle de Toulouse (3 840 euros le m²). Ils augmentent également fortement dans l’agglomération nîmoise (+ 8,4 % en un an, pour un prix moyen de 3 540 euros le m²).

Concernant les programmes neufs de maisons, les réservations à la vente chutent de près de 11 % en Occitanie entre 2018 et 2019 (- 9 % en France métropolitaine). Cette chute est fortement imputable à la baisse des réservations dans l’Hérault (- 12,4 %). En revanche, les mises en vente et le stock à la vente sont en croissance dans la région, notamment dans l’Hérault. Les prix continuent de progresser : + 5,4 % en un an dans la région contre 4,8 % en France métropolitaine. La hausse dépasse 8 % dans l’Hérault et en Haute-Garonne.

Les autorisations de construction de locaux non résidentiels progressent

En 2019, les surfaces autorisées de locaux non résidentiels progressent en Occitanie (+ 2,9 %), après une forte chute l’année passée (figure 6). Au niveau national, les autorisations n’augmentent que de 1,3 %. Dans la région, les surfaces autorisées augmentent essentiellement pour les entrepôts (+ 20,9 %) et les exploitations agricoles (+ 4,7 %). Elles diminuent sensiblement pour les bâtiments commerciaux, industriels et artisanaux (figure 5).

La forte baisse des autorisations de locaux non résidentiels enregistrée en 2018 laissait présager une diminution des mises en chantier de ces surfaces en 2019. Selon des premiers résultats très provisoires, les mises en chantier de locaux non résidentiels seraient effectivement en baisse en 2019.

Figure 5Construction autorisée de locaux non résidentiels, selon le type

en %
Construction autorisée de locaux non résidentiels, selon le type (en %)
Occitanie France entière
Surfaces autorisées en 2019 (en milliers de m²) Évolution 2019/2018 Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹ Évolution 2019/2018 Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹
Artisanat 123 -4,2 -0,9 -2,1 5,8
Bureaux 460 0,7 6,8 3,6 4,9
Commerce 317 -8,4 -9,5 -5,1 -1,9
Entrepôt 533 20,9 -5,0 22,0 8,8
Exploitation agricole ou forestière 1 028 4,7 -7,1 -5,1 -4,4
Hébergement hôtelier 78 1,1 -2,4 -1,3 8,8
Industrie 204 -5,6 -1,0 -1,0 4,0
Service public ou d'intérêt collectif 562 -0,3 -2,9 -8,2 -2,0
Ensemble 3 306 2,9 -4,3 1,3 0,9
  • ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu la construction de locaux, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Note : données brutes provisoires en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.

Figure 6Évolution de la construction de locaux non résidentiels

indice base 100 en 2010
Évolution de la construction de locaux non résidentiels (indice base 100 en 2010)
Locaux autorisés - Occitanie Locaux commencés - Occitanie Locaux autorisés - France entière Locaux commencés - France entière
2005 88,4 111,5 105 127,2
2006 104 120,7 115,5 138,2
2007 93,4 135,7 114,8 144,7
2008 88,4 128,5 111,4 131,7
2009 89,4 105,7 98,6 110,5
2010 100 100 100 100
2011 82,2 92 105,5 104,2
2012 75,9 85,7 100,6 95,7
2013 89 81,5 91,2 94
2014 62,1 72,3 78,8 84,6
2015 70,4 70,7 87 79,9
2016 80,1 77,5 93,1 84
2017 83,7 78,9 96,3 89,8
2018 71,6 74,8 95,3 88,1
2019 73,7 96,5
  • Note : données brutes provisoires en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.

Figure 6Évolution de la construction de locaux non résidentiels

  • Note : données brutes provisoires en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.

Des signes de reprise en fin d’année, contrariés par la crise sanitaire

Après deux années de baisse, des signaux d’une certaine reprise du marché de la construction apparaissaient à la fin de l’année 2019. Ainsi, profitant d’une demande toujours bien orientée et d’un coût faible du crédit, les mises en chantier de logements et les autorisations concernant les locaux non résidentiels progressent. Toutefois, la reprise est freinée par la difficulté persistante à embaucher de la main-d’œuvre, par la réduction du crédit d'impôt pour la transition énergétique et par la complexité de la mise en place du dispositif dont pourraient pâtir les activités d’entretien et de rénovation, ainsi que par les recommandations reçues par les banques pour une distribution plus restrictive du crédit. Ce contexte de reprise fragile va pâtir en 2020 de la perte d’activité économique induite par la crise sanitaire liée à l’épidémie de covid-19.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

La base de données Sit@del2 rassemble les informations relatives aux autorisations de construire (permis accordés) et aux mises en chantier transmises par les services instructeurs (État, collectivités territoriales) au service statistique du Ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES). Les mouvements relatifs à la vie du permis (autorisations, annulations, modificatifs, déclarations d'ouverture de chantier) sont exploités à des fins statistiques.

Les séries de la construction utilisées pour la conjoncture et le bilan économique sont élaborées à partir de cette base.

En matière de logement, les séries d'estimations en date réelle sont produites mensuellement pour évaluer le nombre d'autorisations et de mises en chantier. Elles visent à retracer dès le mois suivant, l'ensemble des évènements à leur date réelle. Sur la base des données collectées, les séries intègrent une estimation de l'information non encore remontée. Ces séries sont actualisées chaque mois pour prendre en compte les informations les plus récentes. Les estimations en date réelle corrigent des éventuels défauts de collecte des déclarations d'ouverture de chantier.

Pour les locaux non résidentiels, les séries de surface de plancher en date de prise en compte permettent le suivi conjoncturel de ce secteur. Elles agrègent les informations issues des permis (autorisés, commencés, etc.) selon la date d'enregistrement de la donnée dans l'application Sit@del2.
Les séries de surface de plancher en date réelle sont utilisées pour les études structurelles. L'information est restituée selon la date effective de l'autorisation ou de la mise en chantier. Ces séries sont présentées nettes des annulations et ne comportent pas d'estimations : elles minorent donc la réalité, spécialement pour les mois de collecte les plus récents.

Définitions

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Logement collectif :

Un logement collectif (appartement) fait partie d’un bâtiment dans lequel sont superposés plus de deux logements distincts et dont certains ne disposent pas d’un accès privatif.

Logement individuel :

Un logement individuel est un logement dans une maison individuelle. Une maison individuelle peut comporter deux logements individuels s'ils ont été construits par le même maître d'ouvrage d'après le code de la construction et de l'habitation.

1 Dispositif d’État qui propose une aide financière en fonction des revenus pour réaliser des travaux de rénovation énergétique à moindre coût

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