Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2018 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

Une année mitigée pour l'économie régionale

En 2018, la croissance économique ralentit dans la zone euro, malgré une politique monétaire de la Banque centrale européenne encore accomodante. En France, l’économie est nettement moins dynamique qu’en 2017. Le rythme des créations d’emploi conduit à une baisse moins rapide du chômage.
Dans ce contexte, l'activité économique a perdu un peu de son dynamisme en Provence-Alpes-Côte d'Azur. L’emploi progresse encore cette année mais plus lentement. Le taux de chômage recule légèrement. La fréquentation touristique se maintient mais les mises en chantier sont moins nombreuses qu’en 2017 et la production agricole pâtit des conditions météorologiques difficiles. Par ailleurs, le nombre de défaillances d’entreprises baisse tandis que la création d’entreprises accélère fortement.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 25
Paru le :Paru le06/06/2019
Vincent Delage, Insee, Laure Senia, Urssaf
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 25- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Emploi – L’emploi salarié progresse un peu moins vite Bilan économique 2018

Vincent Delage, Insee, Laure Senia, Urssaf

Fin 2018, Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 1 846 000 emplois salariés, relevant du secteur privé ou public. Cela représente 13 000 emplois salariés de plus en un an, soit une augmentation de 0,7 % (après +1,0 % l’an dernier). En France, la hausse est sensiblement identique (+0,6 %). Le tertiaire marchand génère à lui seul 60 % des emplois supplémentaires de la région. La construction reste cette année sur une dynamique positive et l’industrie retrouve des couleurs après six ans d’érosion. La création d’emplois ralentit dans la plupart des départements mais reste vive dans les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 25

Paru le :06/06/2019

13 000 emplois de plus en un an

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre d’emplois salariés continue de progresser en 2018, mais un peu moins vite que les deux années précédentes (+0,7 % après +1,0 % en 2017 et +1,1 % en 2016). Cette relative résistance masque néanmoins à une nette décélération à partir du printemps. L’emploi salarié privé, qui représente les trois quarts des emplois salariés, ralentit (+0,9 % après +1,6 %) mais reste le moteur de la création d’emplois (+12 000). Dans le même temps, l’emploi salarié public augmente légèrement (+0,3 %, soit +1 200 emplois, après –0,6 % en 2017) (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Provence-Alpes-Côte d'Azur Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,2 100,2 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,3 100,3 100,4 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,1 100,3 100,1 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,4 100,3 100,4 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 100,4 100,3 100,3 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,4 100,3 100,3 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,3 100,2 100,1 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,2 100 100,1 99,9
1ᵉʳ trim. 2013 100,2 100 100 99,8
2ᵉ trim. 2013 100,3 99,9 99,9 99,6
3ᵉ trim. 2013 100,4 100 100,1 99,7
4ᵉ trim. 2013 100,8 100,3 100,3 99,9
1ᵉʳ trim. 2014 100,9 100,4 100,2 99,9
2ᵉ trim. 2014 100,9 100,4 100,3 99,9
3ᵉ trim. 2014 100,9 100,3 100,3 99,7
4ᵉ trim. 2014 101,1 100,4 100,3 99,8
1ᵉʳ trim. 2015 101 100,3 100,3 99,7
2ᵉ trim. 2015 101,5 100,6 100,8 100
3ᵉ trim. 2015 101,3 100,7 100,7 100,1
4ᵉ trim. 2015 101,8 100,9 101,1 100,3
1ᵉʳ trim. 2016 102,1 101,1 101,7 100,6
2ᵉ trim. 2016 102,6 101,3 102,2 100,9
3ᵉ trim. 2016 102,7 101,6 102,5 101,3
4ᵉ trim. 2016 102,8 101,8 102,6 101,4
1ᵉʳ trim. 2017 103,1 102,2 102,9 101,9
2ᵉ trim. 2017 103,4 102,6 103,3 102,4
3ᵉ trim. 2017 103,5 102,8 103,6 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,9 103,2 104,2 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 104,4 103,4 104,8 103,5
2ᵉ trim. 2018 104,4 103,4 104,9 103,6
3ᵉ trim. 2018 104,6 103,5 105 103,8
4ᵉ trim. 2018 104,6 103,8 105,1 104,1
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les départements présentent une situation contrastée (figure 2) : la création d’emplois est vive dans les Bouches-du Rhône et les Alpes-Maritimes (+1,0 %), plus modérée dans le Var (+0,5 %) et en Vaucluse (+0,2 %). Les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes perdent de l’emploi (respectivement –0,8 % et –1,5 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente)
2017T4 2018T4
Alpes-de-Haute-Provence -0,9 -0,8
Hautes-Alpes 0,6 -1,5
Alpes-Maritimes 0 1
Bouches-du-Rhône 1,5 1
Var 1,1 0,5
Vaucluse 1,6 0,2
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le tertiaire marchand ralentit mais reste porteur

En 2018 comme depuis plusieurs années, le tertiaire marchand concentre la majorité des créations d’emplois dans la région (+7 500 par rapport à 2017). Son rythme de croissance est plus faible qu’en 2017 (+0,8 % après +2,1 %) (figure 3), ralentissement qui concerne la quasi-totalité des secteurs qui le composent (figure 4).

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grands secteurs d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grands secteurs d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99,7 100,5 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2011 99,9 100,9 100,8 100,2
3ᵉ trim. 2011 98,5 100,5 100,4 100,4
4ᵉ trim. 2011 98,6 101 100,6 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 98,1 100,9 100,8 100,8
2ᵉ trim. 2012 97,2 100,9 100,8 100,9
3ᵉ trim. 2012 96,3 101,1 100,9 101
4ᵉ trim. 2012 96 101 100,8 101
1ᵉʳ trim. 2013 94,8 101,1 100,8 100,9
2ᵉ trim. 2013 94,6 100,7 100,6 101,4
3ᵉ trim. 2013 94,5 100,7 100,9 101,5
4ᵉ trim. 2013 93,9 100,6 101,1 102,3
1ᵉʳ trim. 2014 93,6 100,5 101,1 102,9
2ᵉ trim. 2014 92,5 100,5 101,4 102,7
3ᵉ trim. 2014 91,8 100,1 101,3 103
4ᵉ trim. 2014 90,5 100 101,4 103,5
1ᵉʳ trim. 2015 89,9 99,8 101,5 103,6
2ᵉ trim. 2015 89,2 99,8 101,9 103,9
3ᵉ trim. 2015 88,8 99,8 101,9 103,5
4ᵉ trim. 2015 88,9 99,6 102,3 104
1ᵉʳ trim. 2016 89 99,8 103 104
2ᵉ trim. 2016 89,1 99,6 103,5 104,3
3ᵉ trim. 2016 88,9 99,5 103,8 104,2
4ᵉ trim. 2016 89 99,3 103,7 104,3
1ᵉʳ trim. 2017 89,6 98,9 104 104,3
2ᵉ trim. 2017 89,8 98,9 104,4 104,4
3ᵉ trim. 2017 90 98,7 104,8 104,2
4ᵉ trim. 2017 90,8 99 105,2 103,9
1ᵉʳ trim. 2018 91,4 99,3 105,9 104,2
2ᵉ trim. 2018 91,4 99,6 105,9 104,1
3ᵉ trim. 2018 92,2 99,9 106 104,2
4ᵉ trim. 2018 92,6 100 106 104,2
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grands secteurs d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Emploi salarié total par secteurs d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Emploi salarié total par secteurs d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2018 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2017/2012 ¹
Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
Agriculture 22,7 1,9 1,9 1,6 1,0
Industrie 154,7 1,0 0,3 -0,4 -0,8
Industrie agro-alimentaire 27,7 1,3 0,4 0,5 0,4
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 30,5 2,6 0,9 -0,6 -0,6
Biens d'équipement 17,5 1,4 0,1 -1,4 -1,4
Matériels de transport 15,5 -0,0 0,1 0,4 -1,2
Autres branches industrielles 63,6 0,3 0,2 -0,6 -1,1
Construction 101,6 2,0 1,9 -1,1 -1,4
Tertiaire marchand 933,0 0,8 0,9 1,2 1,3
Commerce 250,5 0,1 0,6 0,8 0,4
Transports 107,5 0,9 1,2 0,4 0,2
Hébergement - restauration 110,7 0,5 1,8 1,2 1,7
Information - communication 43,9 5,1 4,3 1,7 1,3
Services financiers 50,7 -1,1 0,4 0,0 0,5
Services immobiliers 21,6 -1,7 -0,7 -0,0 0,4
Services aux entreprises hors intérim 199,5 2,3 2,4 1,9 1,9
Intérim 51,4 1,2 -3,3 8,3 8,9
Services aux ménages 97,1 -0,6 -1,0 -0,6 -0,2
Tertiaire non marchand 634,2 0,3 -0,1 0,6 0,6
Total 1 846,1 0,7 0,6 0,7 0,6
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En particulier, l’emploi intérimaire, comptabilisé dans le secteur tertiaire, est peu dynamique comparé aux deux années précédentes (+1,2 %, après +15,7 % en 2017 et +18 % en 2016). Avec 600 postes créés (figure 5), la région se distingue toutefois de la tendance nationale (–3,3 %).

De même, le commerce, qui représente plus du quart des emplois du tertiaire marchand, marque le pas (+0,1 % après +1,3 % les deux années précédentes). L’emploi progresse moins vite dans l’hébergement-restauration (+0,5 % après 2,2 %) et les transports (+0,9 % après +1,3 %). Les services aux entreprises décélèrent aussi mais conservent toutefois un rythme très soutenu (+2,3 % après +3,5 %).

Le secteur de l’information-communication se porte bien en 2018 et crée deux fois plus d’emplois qu’en 2017 (+5,1 % après +2,6 %). À l’inverse, la situation se dégrade encore dans les services financiers (–1,1 % après –0,2 %) et les services immobiliers (–1,7 % après –1,2 %).

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99,2 101,4
2ᵉ trim. 2011 95,2 100,6
3ᵉ trim. 2011 97,4 100,4
4ᵉ trim. 2011 98 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 93,4 95,3
2ᵉ trim. 2012 91,9 92,6
3ᵉ trim. 2012 91 88,2
4ᵉ trim. 2012 88,3 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 90,8 88,5
2ᵉ trim. 2013 90,5 87,8
3ᵉ trim. 2013 89,7 90
4ᵉ trim. 2013 90,7 90,4
1ᵉʳ trim. 2014 90,5 89,8
2ᵉ trim. 2014 89,2 92
3ᵉ trim. 2014 87,7 89,1
4ᵉ trim. 2014 91,1 90,3
1ᵉʳ trim. 2015 88 90,2
2ᵉ trim. 2015 97,1 94,3
3ᵉ trim. 2015 97,6 97,2
4ᵉ trim. 2015 99,2 99,8
1ᵉʳ trim. 2016 101,5 99,9
2ᵉ trim. 2016 104,8 102
3ᵉ trim. 2016 107,5 105,9
4ᵉ trim. 2016 113,9 110,9
1ᵉʳ trim. 2017 118,4 116,2
2ᵉ trim. 2017 121,6 121,8
3ᵉ trim. 2017 124,8 124,9
4ᵉ trim. 2017 131,6 130,9
1ᵉʳ trim. 2018 131,5 130,5
2ᵉ trim. 2018 132,5 129,6
3ᵉ trim. 2018 133,1 128,5
4ᵉ trim. 2018 133,2 126,5
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au sein des départements de la région, la situation de l’emploi dans le tertiaire marchand est contrastée (figure 6).

Avec 6 500 emplois supplémentaires dans ce secteur en 2018, le département des Bouches-du-Rhône est de loin le plus dynamique (+1,6 % après +2,9 %). Il représente 45 % des emplois régionaux du tertiaire marchand, mais plus de 80 % des créations de postes cette année.

Dans les Alpes-Maritimes, l’emploi croît au même rythme que l’an dernier (+0,8 %) et dans le Var, il ralentit fortement (+0,4 % après +2,7 %). Ces deux départements génèrent au total 2 300 emplois dans ce secteur.

Après deux années consécutives de croissance, l’emploi en Vaucluse et dans les Hautes-Alpes régresse (respectivement –0,5 % et –2,2 %). L’emploi tertiaire marchand continue de se dégrader les Alpes-de-Haute-Provence (–1,6 % après –3,3 %).

Figure 6Emploi salarié total par départements et par grands secteurs d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Emploi salarié total par départements et par grands secteurs d'activité en Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
2018T4 (en milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Alpes-de-Haute-Provence 48,8 ns 0,1 2,1 -1,6 2,0 -0,8 -0,8
Hautes-Alpes 47,3 ns -2,8 3,3 -2,2 3,3 -1,4 -1,5
Alpes-Maritimes 402,1 ns 0,2 1,0 0,8 0,4 1,5 1,0
Bouches-du-Rhône 814,7 ns 0,7 2,2 1,6 5,1 0,0 1,0
Var 332,4 ns 2,6 1,1 0,4 -7,8 0,3 0,5
Vaucluse 200,8 ns 2,5 3,9 -0,5 -3,3 -0,3 0,2
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 846,1 1,9 1,0 2,0 0,8 1,2 0,3 0,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ns : non significatif.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie en croissance

En Provence-Alpes-Côte-d’Azur, l’industrie crée à nouveau des emplois en 2018 après six ans d’érosion (+1,0 % après –0,3 % en 2017). Avec 1 600 emplois supplémentaires en un an, le secteur retrouve son niveau de fin 2014 (154 650 emplois). Au niveau national, l’emploi industriel s’accroît pour la première fois depuis 2010 (+0,3 %).

La situation s’améliore dans la totalité des secteurs industriels de la région. En repli l’an dernier, le secteur regroupant l’énergie, l’eau, les déchets, la cokéfaction et le raffinage rebondit et contribue pour moitié aux emplois industriels créés (+2,6 % après –2,4 %). L’agroalimentaire confirme sa vigueur (+1,3 % après +0,6 %) et les effectifs de l’industrie des biens d’équipement augmentent après s’être stabilisés l’an dernier (+1,4 %). Dans les autres branches industrielles, l’emploi progresse au même rythme que l’an dernier (+0,3 %). Il stagne dans la fabrication de matériels de transports.

La quasi-totalité des départements de la région sont concernés par cette progression. Après une baisse l’an dernier, la situation se redresse nettement en Vaucluse (+2,5 % après –0,6 %) et dans les Bouches-du-Rhône (+0,7 % après –0,6 %). Elle se stabilise dans les Alpes-Maritimes (+0,2 % après –0,8 %) et les Alpes-de-Haute-Provence (+0,1 % après –0,3 %). Après deux années de croissance, le Var renforce encore ses effectifs industriels (+2,6 % soit plus d’un tiers des emplois supplémentaires régionaux). Seul le département des Hautes-Alpes perd de l’emploi industriel en 2018 (–2,8 % après +1,3 %).

La construction sur un bon rythme

En 2018, la croissance de l’emploi dans la construction reste solide et se poursuit au même rythme qu’en 2017 (+2,0 % soit près de 2 000 emplois supplémentaires). Au niveau national, les effectifs sont également en hausse (+1,9 % après +2,1 %).

Dans la région, l’ensemble des départements est concerné par cette hausse. Avec retard par rapport aux autres départements, les Hautes-Alpes progressent nettement cette année (+3,3 % après –0,1 %). L’emploi accélère dans les Alpes-de-Haute-Provence (+2,1 % après +1,2 %), les Bouches-du-Rhône (+2,2 % après +2,0 %) et le Vaucluse (+3,9 % après 2,2 %). Le rythme de croissance est inchangé dans les Alpes-Maritimes (+1,0 %) et ralentit dans le Var (+1,1 % après +3,3 %).

Avertissement

À partir des résultats du premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) localisées, réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf (champ hors intérim) ainsi que la Dares (sur l'intérim), s’est étendu. En 2017, les ETE publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des ETE localisées comprend les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et l’ensemble de l’emploi salarié, donc y compris les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

La croissance des embauches se confirme en 2018

En 2018, le nombre de contrats signés s’accroît de 3,0 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, pour atteindre 2,1 millions d’embauches.

L’ensemble des secteurs d’activité contribuent à cette embellie, qui concerne tous les types de contrats (figure 7).

La hausse des embauches en contrat à durée indéterminée (CDI) se poursuit cette année (+10,0 % après +9,4 %) et profite à l’ensemble des secteurs et des départements. Comme l’an passé, la progression la plus importante concerne les Bouches-du-Rhône (+11,4 % après +12,8 %).

L’essor des contrats à durée déterminée (CDD) de plus d’un mois se poursuit mais à un rythme moins soutenu (+2,0 %). Ce ralentissement est imputable aux secteurs des services et du commerce.

Le département des Bouches-du-Rhône est celui dont le nombre de déclarations d’embauche en CDD longs a le moins augmenté en 2018 (+0,1 %).

Figure 7Évolution annuelle des embauches par type de contrat (base 100 en 2013)

Évolution annuelle des embauches par type de contrat (base 100 en 2013)
CDI CDD CDD Long
2013 100,0 100,0 100,0
2014 95,3 107,3 98,4
2015 98,5 110,8 103,8
2016 105,8 112,7 109,9
2017 115,7 114,8 111,7
2018 127,4 117,3 113,9
  • Source : Accoss, Urssaf.

Figure 7Évolution annuelle des embauches par type de contrat (base 100 en 2013)

  • Source : Accoss, Urssaf.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.