En 2023, avec 70,2 millions de nuitées enregistrées, la fréquentation hôtelière en Île-de-France progresse de 5,4 % par rapport à l’année précédente (figure 1). Cette croissance permet d’atteindre 99,2 % du niveau de 2019. Cette tendance haussière est largement alimentée par la vigueur des flux touristiques internationaux, en hausse de 10,0 % par rapport à 2022, avec une focalisation particulière sur les clientèles asiatique et océanienne, en hausse de 44,8 %.

Comparativement à la moyenne nationale, le nombre de nuitées augmente de façon plus prononcée dans la région francilienne qu’au niveau national (+2,7 %). Compte tenu de cette évolution, l’Île-de-France représente 32 % des nuitées hôtelières réalisées au niveau national (figure 2), soit légèrement plus qu’en 2022 (31 %) et à égalité avec la part observée en 2019.

La fréquentation hôtelière est en hausse dans l’ensemble des départements d’Île-de-France par rapport à 2022 : Paris (+5,2 %), la petite couronne (+6,5 %) ainsi que la grande couronne (+4,9 %). Les augmentations sont plus notables pour les Hauts-de-Seine (+9,0 %) et le Val-d’Oise (+13,9 %). Cependant, malgré ces évolutions, les niveaux de fréquentation d’avant-crise sanitaire n’ont pas été retrouvés dans la plupart des départements franciliens, à l’exception de l’Essonne et de Paris (respectivement +2,8 % et +4,3 % par rapport à 2019).

En 2023, 57 % des nuitées en Île-de-France ont été effectuées par les clientèles internationales, contre 35 % au niveau national. À Paris, plus de deux nuitées hôtelières sur trois (68 %) sont réalisées par des clients étrangers. Cette situation se retrouve également dans d’autres départements franciliens, comme la Seine-et-Marne (64 %) et dans une moindre mesure dans les Hauts-de-Seine (40 %). Dans l’Essonne, la clientèle internationale représente seulement 20 % des nuitées, la part la plus basse des départements de la région. Les nuitées internationales enregistrées en Île-de-France représentent 52 % du total des nuitées internationales réalisées en France.

Comme l’année précédente, les hôtels classés 4 et 5 étoiles ont accueilli la plus grande part des nuitées, représentant 41 % du total, suivis de près par les hôtels classés 3 étoiles avec 37 %. Ces derniers progressent significativement par rapport à 2022 (+6,4 %), dépassant même les niveaux d’avant la pandémie (+5,6 %). Seuls les hôtels non classés enregistrent une baisse du nombre de leurs nuitées par rapport à 2022 (-22,7 %) (figure 3).

En 2023, la fréquentation des campings en Île-de-France a atteint près de 2 millions de nuitées (soit 2,4 % de l’ensemble des nuitées de la région), représentant une hausse de 16,1 % par rapport à 2022. L’augmentation du nombre de nuitées est plus marquée qu’au niveau national (+4,4 % en France métropolitaine) (figure 4).

Le taux d’occupation annuel moyen dans les hôtels franciliens a atteint 73 %, soit une hausse de 3 points par rapport à 2022, permettant de quasiment retrouver le niveau d’avant-crise (-2 points). Cette croissance est principalement observée lors du premier semestre, avec une augmentation de 9 points en comparaison de 2022, suivie d’une baisse de 3 points au cours du second semestre. Comme l’an dernier, seul le mois d’août connaît un taux d’occupation inférieur à celui du niveau national (figure 5).

En 2023, la fréquentation des musées et monuments est en hausse par rapport à l’année précédente, permettant même à de nombreux sites de retrouver les niveaux de fréquentation atteints avant la crise. À Paris, la fréquentation de la Tour Eiffel a augmenté de 8 % par rapport à 2022 (figure 6) et de 2 % par rapport à 2019. Celle du musée du Louvre a progressé de 15 % en comparaison de 2022, mais demeure inférieure de 7 % par rapport à 2019. Dans le reste de l’Île-de-France, la fréquentation du château de Versailles est en nette hausse (+21 % par rapport à 2022), dépassant de 2 points le niveau de 2019. La tendance est similaire pour le château de Fontainebleau, avec une augmentation de 29 % par rapport à 2022 et de 5 % en comparaison de 2019. Cette croissance globale s’explique en partie par le retour progressif des clientèles asiatiques.