Avec 680 900 nuitées en 2021, l’activité hôtelière guadeloupéenne chute de 44,0 % par rapport à 2019, légèrement moins qu’en Martinique (– 49,0 %) mais bien davantage qu’en Guyane (–  29,0 %). Ce recul de la fréquentation des hôtels est principalement dû au confinement et à la mise en place des motifs impérieux pour pouvoir voyager.

Le mois de janvier augurait une bonne saison avec 109 000 nuitées, mais la reprise amorcée s’est stoppée dès février avec la mise en place d’un motif impérieux pour venir en Guadeloupe (figure 1 et figure 2). Après ce premier semestre difficile, le mois de juillet enregistre une hausse de l’activité avec un rebond de 18,0 % par rapport à 2019. Cette dynamique est stoppée à partir du mois d’août et la remise en place de l’état d’urgence sanitaire. Cependant, les pertes du deuxième semestre ont été plus limitées que celles du début d’année (encadré)

La part des nuitées en provenance de l’étranger diminue de moitié, certains pays comme les États-Unis déconseillant à ses ressortissants de voyager vers la Guadeloupe en raison du niveau d’évolution de la pandémie sur le territoire.

En Guadeloupe, la saison touristique s’étale généralement d’octobre à mars, avec des taux d’occupation qui augmentent en continu durant cette période pour atteindre un pic au mois de février. En 2021, ce schéma n’a pas été respecté, en raison des différentes mesures sanitaires. Les clients qui ont maintenu leurs réservations ont privilégié les hôtels de 3 étoiles et de 4 à 5 étoiles (figure 3) mais ils ont réduit la durée moyenne de leur séjour.

De nombreux établissements ont dû fermer une partie de l’année, faisant chuter le nombre de chambres offertes (–12,0 %) (figure 4).

Sur l’année, les mois les plus fréquentés ont été ceux de janvier (58,0 % des chambres offertes sont occupées), novembre (56,0 %), juillet et décembre (47,0 %) (figure 5). La clientèle française et la clientèle locale ont contribué au maintien des taux d’occupation à des niveaux raisonnables.

Par rapport à l’année 2019, les chiffres d’affaires du secteur de l’hôtellerie-restauration sont en retrait. En raison d’une plus grande dépendance vis-à-vis de la clientèle extérieure et des déplacements aériens, l’hôtellerie enregistre des pertes plus importantes que la restauration. De février à septembre, les pertes de chiffre d’affaires dans l’hôtellerie dépassent 40 % par rapport au même mois de 2019, avec un pic en mars et avril où cette baisse est au-delà de 70 %. Exception faite du mois de juillet, où, en lien avec le rebond d’activité touristique engendré par la levée progressive des déplacements, le chiffre d’affaires de l’hôtellerie augmente de 56 % par rapport à juillet 2019 (après 5 % en janvier). Les pertes sont plus limitées en fin d’année (figure 6).

Avec des ouvertures autorisées sur certaines périodes et des mesures sanitaires moins strictes, la restauration a globalement mieux résisté. Comme dans l’hôtellerie, le mois de juillet a été le plus florissant (+ 2,5 % par rapport à juillet 2019).