Insee
Insee Conjoncture Ile-de-France · Juillet 2021 · n° 34
Insee Conjoncture Ile-de-FranceBilan économique 2020 - Ile-de-France L’économie francilienne davantage pénalisée par la crise sanitaire qu’au niveau national

Après une année 2019 florissante pour l’économie francilienne, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 porte un coup d’arrêt à cette dynamique. L’activité a été réduite d’environ 30 % et la consommation de biens et services par les ménages franciliens a diminué de plus de 60 % au plus fort du confinement. La quasi-absence des touristes étrangers, très nombreux habituellement (50 % de la clientèle hôtelière), a eu de fortes répercussions, en particulier dans l’hébergement et la restauration.

Les conséquences de cette crise sanitaire sur l’emploi et le chômage sont importantes : dès l’issue du premier confinement, et jusqu’à la fin de l’année, le chômage partiel a été plus fréquent en Île-de-France qu’en France. Plus de 100 000 emplois ont été détruits en 2020. Le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) fin 2020 atteint 1 059 000 personnes en Île-de-France, soit 8,6 % de plus que fin 2019, évolution plus forte que pour l’ensemble de la France.

De nombreuses mesures gouvernementales ont été prises pour préserver l’emploi, soutenir les entreprises et maintenir le pouvoir d’achat des consommateurs tout au long de l’année 2020. La plupart de ces mesures ont été maintenues début 2021. Dans ce contexte, l’année 2020 constitue le point de départ de la crise sanitaire dont les effets se poursuivront vraisemblablement en 2021, voire au-delà.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 34
Paru le :Paru le12/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Consulter

Emploi - En 2020, la baisse de l’emploi salarié en Île-de-France est plus forte qu’au niveau national Bilan économique 2020

Joseph Chevrot (Insee)

Après une année 2019 dynamique pour l’emploi francilien, l’année 2020 se solde par une perte de 103 000 emplois, soit une baisse de 1,7 % en raison de la crise sanitaire. Le secteur tertiaire marchand, notamment l’hébergement et la restauration, mais aussi les services aux entreprises, sont les activités les plus impactées. La construction, en revanche, continue, en 2020, de créer plus d’emplois qu’elle n’en perd.

La majeure partie des pertes d’emplois se situent à Paris et dans les Hauts-de-Seine. À l’inverse, les baisses sont très limitées en Seine-Saint-Denis, dans le Val-d’Oise et dans l’Essonne.

Insee Conjoncture Ile-de-France

No 34

Paru le :12/07/2021

Avertissement

L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données, durant la phase de montée en charge du dispositif.

Fin 2020, les établissements franciliens emploient 5 870 000 salariés (figure 1). Après un nombre record d’emplois privés et publics créés entre 2018 et 2019 (+ 90 000), celui-ci chute plus fortement encore, de 103 000 unités en 2020 (- 1,7 %). Le niveau atteint fin 2020 est ainsi plus faible de 0,2 % que celui de fin 2018.

L’économie francilienne, moins tournée vers la satisfaction des besoins immédiats de la population, semble avoir moins bien résisté aux événements de 2020 : pour l’ensemble de la France hors Mayotte, la hausse entre 2018 et 2019 était moins marquée, mais le recul en 2020 est également plus mesuré.

Figure 1Emploi salarié total par secteur d'activité - Île-de-France

en %
Emploi salarié total par secteur d'activité - Île-de-France (en %)
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2020 (milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2019/2014 ¹
Île-de-France Île-de-France France hors Mayotte Île-de-France France hors Mayotte
Agriculture 6,1 4,4 0,1 0,9 1,6
Industrie 424,4 -2,2 -1,8 -0,7 -0,2
Industrie agro-alimentaire 52,9 -1,4 -0,3 1,5 1,0
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 81,7 -0,2 -0,3 -0,0 -0,1
Biens d'équipement 69,5 -1,6 -2,6 -1,6 -0,7
Matériels de transport 65,7 -4,1 -2,9 -1,4 -0,5
Autres branches industrielles 154,7 -3,0 -2,3 -1,2 -0,6
Construction 310,6 2,7 2,2 2,4 0,8
Tertiaire marchand 3 623,0 -3,1 -2,6 1,5 1,7
Commerce 695,3 -2,8 -1,0 0,6 0,8
Transports 371,4 -1,0 -0,8 0,9 0,9
Hébergement - restauration 288,8 -9,8 -11,2 1,9 2,6
Information - communication 422,2 -0,6 -0,5 2,3 2,5
Services financiers 333,0 -1,2 -1,1 0,5 0,6
Services immobiliers 79,6 -2,1 -1,8 0,8 1,2
Services aux entreprises hors intérim 961,0 -2,7 -1,1 2,1 2,5
Intérim 117,0 -10,2 -5,3 7,8 6,9
Services aux ménages 354,7 -3,6 -4,9 0,1 -0,2
Tertiaire non marchand 1 503,3 1,0 0,8 0,2 0,1
Total 5 867,5 -1,7 -1,1 1,0 0,9
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’hébergement, la restauration, les services aux entreprises et le commerce plus touchés par la crise

Fin 2020, le secteur tertiaire emploie sept salariés franciliens sur huit, soit 5,1 millions, dont 1,5 million dans le secteur non marchand et 120 000 dans l’intérim.

Les pertes d’emplois du secteur tertiaire marchand hors intérim ont été, en 2020, plus importantes que pour l’ensemble de l’économie régionale (figure 2). L’intérim, pour la seconde année consécutive, perd des emplois, enregistrant une baisse deux fois plus importante qu’au niveau national (figure 3). Le secteur de l’industrie a également détruit plus d’emplois qu’il n’en a créé (- 2,2 % entre fin 2019 et fin 2020). À l’inverse, la progression de l’emploi se poursuit dans la construction et le tertiaire non marchand malgré la crise sanitaire. Pour ces deux secteurs, le volume d’emplois est au plus haut depuis plus de dix ans.

Au sein du tertiaire marchand hors intérim, le recul de l’emploi est généralisé à tous les secteurs, mais est particulièrement sensible dans l’hébergement et restauration, qui perd 31 000 emplois, les services aux entreprises (- 27 000), le commerce (- 20 000) et les services aux ménages (- 13 000). Ces quatre secteurs ont été impactés directement ou indirectement par les mesures gouvernementales, notamment les restrictions d’ouverture d’établissement prises pour endiguer la pandémie, et ce, malgré les dispositifs de soutien aux entreprises mis en place.

En comparaison à l’ensemble de la France hors Mayotte, le repli de l’emploi francilien est plus important dans la construction de matériels de transport, l’intérim, le commerce et les services aux entreprises. Il est en revanche moindre pour les services aux ménages, l’hébergement et restauration ainsi que la construction de biens d’équipements ; il s’agit là de secteurs où le recours à l’activité partielle a été plus important en Île-de-France, ce qui a pu contribuer à préserver des emplois.

Figure 2Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Île-de-France

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Île-de-France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,1 99,8 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2011 100,2 99,4 100,8 100,2
3ᵉ trim. 2011 100,1 98,6 100,9 100,3
4ᵉ trim. 2011 100,8 98,2 101,2 100,1
1ᵉʳ trim. 2012 101,9 98,3 101,3 100,4
2ᵉ trim. 2012 102,2 98,3 101,6 100,3
3ᵉ trim. 2012 102,5 98,2 101,3 100,6
4ᵉ trim. 2012 102,9 98,3 101,3 100,4
1ᵉʳ trim. 2013 102,4 98,2 101,3 100,6
2ᵉ trim. 2013 102,9 97,8 101,2 101,1
3ᵉ trim. 2013 103 97 101,5 100,8
4ᵉ trim. 2013 103,8 96,9 101,7 101,7
1ᵉʳ trim. 2014 103,7 96,8 101,7 102
2ᵉ trim. 2014 103,3 96,2 102 101,8
3ᵉ trim. 2014 102,8 95,9 102,2 101,9
4ᵉ trim. 2014 101,7 95,5 102,3 102,2
1ᵉʳ trim. 2015 101,1 95,2 102,5 101,9
2ᵉ trim. 2015 100,7 95 102,9 102,3
3ᵉ trim. 2015 99,4 94,4 103,1 102,2
4ᵉ trim. 2015 99,5 94 103,3 102,2
1ᵉʳ trim. 2016 99,1 93,5 103,6 102,6
2ᵉ trim. 2016 98,9 93,2 103,8 102,7
3ᵉ trim. 2016 99,1 93 104,1 102,7
4ᵉ trim. 2016 99,2 92,5 104,1 102,8
1ᵉʳ trim. 2017 99,4 92,4 104,5 102,9
2ᵉ trim. 2017 99,8 92,2 104,7 103,1
3ᵉ trim. 2017 100,4 91,9 105 102,9
4ᵉ trim. 2017 101,7 92 105,6 102,9
1ᵉʳ trim. 2018 102,9 91,7 105,7 102,9
2ᵉ trim. 2018 104,4 91,5 106,1 102,8
3ᵉ trim. 2018 105,5 91,3 106,5 102,9
4ᵉ trim. 2018 107,2 91,5 107,2 102,9
1ᵉʳ trim. 2019 109,6 91,6 107,6 102,8
2ᵉ trim. 2019 111,3 91,7 108 103
3ᵉ trim. 2019 113 92 108,5 103
4ᵉ trim. 2019 114,7 92 109,1 103,2
1ᵉʳ trim. 2020 113,9 91,8 107,8 103,3
2ᵉ trim. 2020 114,6 90,8 106 101,8
3ᵉ trim. 2020 117,1 90,6 107 103,8
4ᵉ trim. 2020 117,7 90 106 104,2
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Île-de-France

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2007 113,3 109,5
1ᵉʳ trim. 2008 117,2 115,4
2ᵉ trim. 2008 109,4 106,7
3ᵉ trim. 2008 106,4 101,1
4ᵉ trim. 2008 95,5 87
1ᵉʳ trim. 2009 86,3 75,7
2ᵉ trim. 2009 86,3 76
3ᵉ trim. 2009 88,5 79,8
4ᵉ trim. 2009 92,5 84
1ᵉʳ trim. 2010 94,5 88,1
2ᵉ trim. 2010 97,2 91,7
3ᵉ trim. 2010 98,2 95,6
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 101,1 101,1
2ᵉ trim. 2011 98,8 101,5
3ᵉ trim. 2011 100,6 100,1
4ᵉ trim. 2011 100,6 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 95 95
2ᵉ trim. 2012 94,1 92
3ᵉ trim. 2012 91,3 88
4ᵉ trim. 2012 88,3 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 89,6 88,2
2ᵉ trim. 2013 90,3 87,2
3ᵉ trim. 2013 88,9 89,8
4ᵉ trim. 2013 90,5 90,3
1ᵉʳ trim. 2014 89,1 89,3
2ᵉ trim. 2014 89,7 91,2
3ᵉ trim. 2014 86,4 88,9
4ᵉ trim. 2014 87,9 90,1
1ᵉʳ trim. 2015 87,3 89,8
2ᵉ trim. 2015 88,6 93,4
3ᵉ trim. 2015 93,7 97
4ᵉ trim. 2015 95,3 99,6
1ᵉʳ trim. 2016 93 99,3
2ᵉ trim. 2016 96,7 102,2
3ᵉ trim. 2016 101 105,5
4ᵉ trim. 2016 106,1 110,8
1ᵉʳ trim. 2017 115,2 115,4
2ᵉ trim. 2017 121,1 120,3
3ᵉ trim. 2017 122,9 124,3
4ᵉ trim. 2017 126,2 130,8
1ᵉʳ trim. 2018 127,9 129,6
2ᵉ trim. 2018 127 127,8
3ᵉ trim. 2018 129,4 127,8
4ᵉ trim. 2018 129,2 126,5
1ᵉʳ trim. 2019 128,3 127,4
2ᵉ trim. 2019 130,7 126,9
3ᵉ trim. 2019 130,7 126,5
4ᵉ trim. 2019 128,2 126
1ᵉʳ trim. 2020 77,2 75,2
2ᵉ trim. 2020 88,2 92,5
3ᵉ trim. 2020 109,1 113,5
4ᵉ trim. 2020 115,2 119,3
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Paris et les Hauts-de-Seine concentrent la majeure partie de la baisse d’emplois

Les pertes d’emplois sont concentrées principalement à Paris (- 46 000) et dans les Hauts-de-Seine (- 25 000), territoires où les secteurs de l’hébergement-restauration et les services aux entreprises notamment sont très présents. Les activités de services, à proximité de ces établissements et zones, tournées vers la satisfaction des besoins des travailleurs plutôt que vers celle des résidents, se sont contractées du fait de l’absence partielle ou totale de leur clientèle habituelle en raison du recours au télétravail ou au chômage partiel. L’absence de touristes a également pénalisé l’emploi francilien.

À Paris et dans les Hauts-de-Seine, le recul de l’emploi est ainsi particulièrement élevé (- 2,5 % et - 2,3 %) (figure 4). À l’opposé, dans le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis et l’Essonne, l’emploi résiste nettement mieux à la crise que dans les cinq autres départements de la région : le recul de l’emploi y est faible, entre - 0,1 % et - 0,4 %. Cela tient en partie à une baisse moindre de l’emploi dans le tertiaire marchand et à une progression plus soutenue dans la construction que dans l’ensemble de la région.

Figure 4Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Île-de-France

en %
Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Île-de-France (en %)
Emploi au 31/12/2020 (milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Paris 1 812,2 23,6 -4,2 4,1 -3,8 -9,7 1,3 -2,5
Seine-et-Marne 466,7 1,7 -6,0 3,0 -3,3 -8,6 0,9 -1,9
Yvelines 531,4 5,6 -2,9 0,9 -2,7 -19,0 -0,4 -1,8
Essonne 453,3 -0,7 -1,8 3,6 -1,7 -4,9 1,5 -0,4
Hauts-de-Seine 1 059,5 73,0 -0,3 0,1 -3,4 -6,0 0,6 -2,3
Seine-Saint-Denis 631,7 -17,2 2,0 4,3 -2,1 -9,8 1,7 -0,2
Val-de-Marne 531,8 -4,4 -2,1 0,9 -3,3 -13,6 0,3 -1,8
Val-d'Oise 380,9 -0,4 -3,9 5,0 -1,3 -16,9 1,6 -0,1
Île-de-France 5 867,5 4,4 -2,2 2,7 -3,1 -10,2 1,0 -1,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Publication rédigée par :Joseph Chevrot (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Pour en savoir plus

Deheeger S., Druelle S., Le Fillâtre C., Martin J.‑Ph., Trinquier B., « Le second confinement interrompt la reprise économique en Île-de-France » , Insee Conjoncture Île-de-France n° 33, avril 2021.