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Insee Conjoncture Normandie · Juillet 2021 · n° 27
Insee Conjoncture NormandieBilan économique 2020 - Normandie Des mesures de soutien nationales pour limiter les effets de la crise sur l’emploi et le chômage en Normandie

La conjoncture plutôt favorable de 2019 s’est trouvée radicalement modifiée début 2020, avec l’émergence de l’épidémie de Covid-19 et la mise en place d’un confinement de la population.

En dépit d’une reprise entre le premier et le deuxième confinement, la Normandie perd plus de 12 000 emplois en 2020, soit une baisse de 1 % sur l’année, comme au niveau national. L’industrie et le tertiaire marchand sont les secteurs les plus touchés. Les départements de l’Eure, de la Manche, et du Calvados sont les plus impactés par la baisse de l’emploi. Concomitamment à cette baisse, l’année 2020 restera comme une année record en termes d’évolution du nombre de demandeurs d’emploi avec, en avril, une hausse mensuelle historique de 25 %. En fin d’année 2020, le nombre de demandeurs d’emploi était toutefois revenu quasiment à celui d’avant-crise. Les politiques de l’emploi ont été fortement mobilisées pendant la crise sanitaire ; la relative bonne résistance de l’emploi tient notamment au recours massif au dispositif d’activité partielle. Le taux de chômage normand, après de fortes variations au cours de l’année 2020, termine l’année en baisse sur un an, à 7,7 %.

Malgré la crise sanitaire, les créations d’entreprises atteignent un niveau record en 2020, avec plus de 28 500 entreprises créées en Normandie (micro-entreprises, mais aussi sociétés et entreprises individuelles classiques).

Mais la crise sanitaire a provoqué en 2020 une chute de la fréquentation touristique en Normandie, avec un secteur de l’hébergement et de la restauration très fortement impacté par les mesures prises pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Les activités de transport ont également été très marquées en Normandie par la crise sanitaire, avec une baisse générale du trafic maritime, un effondrement du transport aérien de passager, et un recul de 33 % des immatriculations de véhicules.

Dans l’immobilier, les autorisations de construire des logements et les mises en chantier diminuent en 2020, avec une baisse moins importante en Normandie qu’au niveau national.

Au 1er trimestre 2021, l’emploi salarié progresse faiblement en Normandie (+ 0,1 %). Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (de catégorie A) diminue légèrement tandis que le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée poursuit sa progression dans tous les départements normands. Au cours de ce même trimestre, la création d’entreprises en Normandie suit la tendance nationale (+ 8 % contre + 10 %).

Insee Conjoncture Normandie
No 27
Paru le :Paru le08/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi – Les politiques de l'emploi fortement mobilisées pendant la crise sanitaire Bilan économique 2020

Christian Camesella (Insee), Damien Barthelemy (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités de Normandie)

L’année 2020 restera comme une année record : en avril le nombre de demandeurs d’emploi normands dépasse pour la première fois les 200 000 inscrits avec une hausse mensuelle historique de 25 %. Fin 2020, on observe un niveau proche de celui d’avant-crise (+ 2,5 % par rapport à fin 2019), avec une part croissante des demandeurs de longue durée qui représentent plus de la moitié de l’effectif. Le taux de chômage normand a connu de fortes variations au cours de l’année mais termine en baisse sur un an, à 7,7 %. La politique d’insertion dans l’emploi a été renforcée pour atténuer les effets de la crise. Les entrées dans les contrats aidés et les aides pour l’embauche des jeunes sont plus nombreuses. La relative bonne résistance de l’emploi tient notamment au recours massif au dispositif d’activité partielle.

Insee Conjoncture Normandie

No 27

Paru le :08/07/2021

Avertissement

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Fin 2020, le taux de chômage normand est de 7,7 %. Il diminue de 0,3 point par rapport à 2019 (figure 1). Il faut remonter aux années 2007 et 2008 pour trouver un niveau plus faible. Depuis ces années, les évolutions du taux de chômage en Normandie sont très proches de celles observées en moyenne nationale. En 2020, il est stable en France (8 %, soit - 0,1 point par rapport à 2019).

Figure 1Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2019 T4 2020 T1 2020 T2 2020 T3 2020 T4 (p) Évolution 2020 T4 / 2019 T4 (points de %)
Calvados 7,4 7,1 6,9 8,4 7,2 -0,2
Eure 8,1 7,9 7,3 9,1 7,9 -0,2
Manche 5,9 5,8 5,6 6,8 5,8 -0,1
Orne 7,5 7,3 6,8 8,4 7,2 -0,3
Seine-Maritime 9,1 8,9 8,2 10,1 8,7 -0,4
Normandie 8,0 7,7 7,3 8,9 7,7 -0,3
France hors Mayotte 8,1 7,8 7,1 9,1 8,0 -0,1
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

L’année 2020 a été marquée par des évolutions trimestrielles erratiques : après une baisse sur les deux premiers trimestres de l’année, au 3ᵉ trimestre 2020 le taux de chômage au sens du BIT rebondit fortement puis repart à la baisse au 4ᵉ trimestre (figure 2). Les deux périodes de confinement (au cours des deux premiers trimestres, puis du 4e trimestre) ont affecté les comportements de recherche active d’emploi, en particulier pour les personnes sans emploi dont le secteur d’activité était à l’arrêt. Or, pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait de telles démarches actives de recherche d’emploi. Au total, la baisse du chômage au sens du BIT début 2020, puis en fin d’année, traduit la bonne tenue de l’emploi et le comportement de retrait d’activité lié aux mesures de restriction sanitaires.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 9 9
1ᵉʳ trim. 2006 9 9,1
2ᵉ trim. 2006 8,8 9
3ᵉ trim. 2006 8,7 8,9
4ᵉ trim. 2006 8,3 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 8,4 8,5
2ᵉ trim. 2007 8 8,1
3ᵉ trim. 2007 7,7 8
4ᵉ trim. 2007 7,2 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 6,9 7,2
2ᵉ trim. 2008 7,1 7,3
3ᵉ trim. 2008 7,3 7,4
4ᵉ trim. 2008 7,8 7,7
1ᵉʳ trim. 2009 8,8 8,6
2ᵉ trim. 2009 9,4 9,2
3ᵉ trim. 2009 9,2 9,2
4ᵉ trim. 2009 9,5 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 9,4 9,4
2ᵉ trim. 2010 9,3 9,3
3ᵉ trim. 2010 9,2 9,2
4ᵉ trim. 2010 9,2 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 9,2 9,1
2ᵉ trim. 2011 9,1 9,1
3ᵉ trim. 2011 9,2 9,2
4ᵉ trim. 2011 9,3 9,4
1ᵉʳ trim. 2012 9,5 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,7 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,8 9,8
4ᵉ trim. 2012 10,2 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 10,4 10,3
2ᵉ trim. 2013 10,5 10,5
3ᵉ trim. 2013 10,3 10,3
4ᵉ trim. 2013 10,1 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 10,1 10,1
2ᵉ trim. 2014 10,1 10,2
3ᵉ trim. 2014 10,2 10,3
4ᵉ trim. 2014 10,3 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 10,2 10,3
2ᵉ trim. 2015 10,4 10,5
3ᵉ trim. 2015 10,3 10,4
4ᵉ trim. 2015 10,2 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 10,3 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,1 10
3ᵉ trim. 2016 9,9 9,9
4ᵉ trim. 2016 10 10
1ᵉʳ trim. 2017 9,6 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,5 9,5
3ᵉ trim. 2017 9,5 9,5
4ᵉ trim. 2017 8,9 9
1ᵉʳ trim. 2018 9,2 9,2
2ᵉ trim. 2018 9 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,9 9
4ᵉ trim. 2018 8,5 8,7
1ᵉʳ trim. 2019 8,5 8,7
2ᵉ trim. 2019 8,2 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,3 8,4
4ᵉ trim. 2019 8 8,1
1ᵉʳ trim. 2020 7,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 7,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,9 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,7 8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Tous les départements normands ont vu leur taux de chômage baisser en 2020 (figure 1), de - 0,1 point dans la Manche à - 0,4 point en Seine-Maritime. Dans la hiérarchie nationale, la Manche est le 6ᵉ département français le moins touché. La Seine-Maritime est toujours le département au chômage le plus élevé dans la région, 77ᵉ rang français. Les zones d’emploi situées à l’ouest de la région sont les plus épargnées (zones de Saint-Lô et d’Avranches) ; celle du Havre est toujours la plus touchée, même si en 2020 son taux a diminué de 0,5 point et passe sous les 10 % (9,6 %).

Un nombre record de demandeurs d’emploi en avril 2020

En 2020, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en Normandie est en progression de 2,5 % (+ 4,5 % en moyenne nationale) pour atteindre 281 640 personnes, toutes catégories confondues. Les inscrits de catégorie A (sans activité professionnelle) représentent près de 60 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi. Leur nombre progresse de 5,5 %, un peu moins qu’au plan national (figure 3). Cette augmentation de 2020 fait suite à quatre années de baisse. Le bilan annuel présente une augmentation plutôt mesurée du nombre de demandeurs d’emploi. Toutefois, les évolutions mensuelles reflètent l’ampleur du choc économique lié au premier confinement (mi-mars à mi-mai). Sur le seul mois d’avril, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a bondi de 25 %, pour atteindre le niveau record de 210 000. C’est principalement l’arrêt des contrats courts, intérim en particulier, qui a provoqué cette brusque montée. Dès la fin du premier confinement, la décrue s’est amorcée, 189 000 demandeurs d’emploi fin juin puis 165 600 en octobre avant le deuxième confinement qui aura peu d’impact sur le nombre de demandeurs d’emploi à Pôle emploi.

Toutes les catégories d’âge et de sexe ont été touchées par la hausse de la demande d’emploi en 2020 (figure 3). Les jeunes ont été un peu moins impactés. Les mesures prises à l’été, avec notamment le plan « 1 jeune 1 solution », ont permis de maintenir le niveau d’embauche des jeunes à l’automne, en particulier grâce à la prime à l’embauche. Au total, la hausse des demandeurs d’emploi de moins de 25 ans n’est que de 2 % parmi les catégories A, B ou C. Pour les plus âgés, cette hausse est plus forte, en particulier pour les plus de 50 ans (+ 2,8 %). La demande d’emploi des femmes progresse de manière moins soutenue que celle des hommes, tant pour les catégories A (+ 4,5 % contre + 6,4 %) que si on ajoute les personnes en activité réduite (+ 1,3 % contre + 3,7 %).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 Évolution 2020/2019 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 134 510 86 210 47,8 51,8 3,7 6,4
Femmes 147 130 80 110 52,2 48,2 1,3 4,5
Moins de 25 ans 44 050 27 200 15,6 16,4 2,0 3,8
De 25 à 49 ans 166 890 95 540 59,3 57,4 2,4 6,0
50 ans ou plus 70 690 43 590 25,1 26,2 2,8 5,3
Inscrits depuis un an ou plus 145 350 nd 51,6 nd 7,1 nd
dont inscrits depuis plus de 2 ans 85 700 nd 30,4 nd 5,3 nd
Normandie 281 640 166 330 100,0 100,0 2,5 5,5
France entière 6 008 400 3 815 200 100,0 100,0 4,5 7,5
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

L’ancienneté d’inscription des demandeurs d’emploi s’allonge

Cette année atypique sur le marché du travail a surtout eu pour conséquence une forte poussée du nombre de demandeurs d’emploi de longue durée : + 7,1 % de plus en fin d’année pour ceux inscrits depuis plus d’un an. Les demandeurs d’emploi de moins d’un an d’ancienneté sont, en revanche, un peu moins nombreux (- 2,0 %). Ce résultat est la conséquence directe de la moindre fluidité du marché du travail : le nombre de sorties des listes de Pôle emploi diminue de 40 000 par rapport à 2019, soit une baisse de 13 %, tandis que les nouvelles inscriptions à Pôle emploi sont en recul de 22 000 en 2020 (- 7,4 %). Depuis fin 2020, plus d’un demandeur d’emploi sur deux a au moins un an d’ancienneté, ce qui est historiquement une première en Normandie.

Les politiques d’emploi toujours sollicitées en temps de crise

Les entrées dans les différents dispositifs de soutien à l’emploi (figure 4) sont restées nombreuses. L’apprentissage, qui bénéficie des changements législatifs et de l’aide à l’embauche des jeunes, s’inscrit dans une tendance à la hausse. Les entrées dans les contrats de professionnalisation sont en nette diminution. Autre mesure pour l’insertion des jeunes, les Parcours contractualisés vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) progressent de 13 %, comme la Garantie Jeunes qui fait partie de ce dispositif. Les Contrats initiative emploi (CIE), qui ont été réactivés à l’automne pour corriger les effets de la crise sanitaire, ont permis à 300 jeunes d’avoir un contrat dans l’emploi marchand. Les entrées dans les Parcours emploi compétences (PEC ; secteurs non marchands) et dans l’Insertion par l’activité économique (IAE) sont en recul.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Normandie

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Normandie
  2019 2020 Évolution 2020/2019 (%)
Aides à l'emploi 48 149 nd ///
- Contrats aidés 20 269 19 444 -4,1
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 3 880 3 356 -13,5
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 12 300 2 400,0
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 16 377 15 788 -3,6
- Contrats en alternance 27 880 nd ///
Apprentissage 19 509 nd ///
Contrat de professionnalisation 8 371 4 893 -41,5
Accompagnement des jeunes 14 192 15 983 12,6
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 14 192 15 983 12,6
dont Garantie jeunes 6 841 6 931 1,3
Emplois francs nd 847 ///
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • /// : absence due à la nature des choses.
  • Notes :
  • - les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • - en raison d'un transfert de la gestion des contrats et d'un changement de système d'information, les données 2020 de l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.
  • Source : Dares, extraction du 26/03/2021.

Pour l’ensemble des salariés du secteur privé, la mesure la plus utilisée a été l’activité partielle, surtout lors du premier confinement. En avril 2020, 354 000 salariés (figure 5) ont été indemnisés pour tout ou partie du mois. Même en 2008 et 2009, jamais l’activité partielle n’avait été utilisée de façon aussi massive. La relative bonne résistance de l’emploi tient notamment au recours massif au dispositif d’activité partielle, les personnes en situation de chômage partiel ou technique étant considérées en emploi au sens du BIT.

Figure 5Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

nombre de salariés
Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation (nombre de salariés)
Normandie
mars 2020 293 985
avril 2020 353 795
mai 2020 282 895
juin 2020 108 770
juil. 2020 54 725
août 2020 29 410
sept. 2020 34 430
oct. 2020 54 560
nov. 2020 125 270
déc. 2020 75 540
  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2021.

Figure 5Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2021.
Publication rédigée par :Christian Camesella (Insee), Damien Barthelemy (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités de Normandie)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Pour en savoir plus

Dreets de Normandie « Ouvrir dans un nouvel ongletNormandie stat’s  » n°27, mai 2021

Le Graët A., Maillard M., Barthélémy D., « Le chômage est moins marqué dans les zones d’emploi de l’ouest de la Normandie », Insee Analyses Normandie n°90, janvier 2021