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Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté · Juillet 2021 · n° 27
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéBilan économique 2020 - Bourgogne-Franche-Comté Durant la crise, l’économie régionale tourne au ralenti

L’activité économique de la Bourgogne-Franche-Comté a été brutalement touchée par la crise sanitaire. Le taux de chômage est au plus bas, mais reflète plutôt un arrêt de la recherche d’emploi durant les différents confinements qu’un marché du travail dynamique. Les gains d’emploi dans la construction et le tertiaire non marchand ne permettent pas de compenser les pertes des autres secteurs, notamment de l’industrie et du tertiaire marchand. Les créations de micro-entreprises augmentent fortement, les travailleurs cherchant à créer leur propre emploi. Sous le coup des restrictions, la fréquentation touristique et le transport aérien s’effondrent.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
No 27
Paru le :Paru le12/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l'emploi - Le taux de chômage à son niveau le plus faible depuis douze ans Bilan économique 2020

Frédéric Biancucci (Insee)

Fin 2020, en Bourgogne-Franche-Comté, le taux de chômage est de 6,6 %, un niveau inédit depuis 2008. Il baisse de 0,5 point sur un an et recule dans tous les départements de la région. Néanmoins cette baisse du taux de chômage est en trompe-l'œil. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi augmente et ce quels que soient le sexe et l’âge. En 2020, le nombre de bénéficiaires de contrats aidés est de nouveau en baisse dans la région comme en France.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté

No 27

Paru le :12/07/2021

Avertissement

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l'arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Fin 2020, le taux de chômage en Bourgogne-Franche-Comté s’établit à 6,6 % de la population active contre 8,0 % au niveau national (figure 1). Il est en recul de 0,5 point sur un an et retrouve un niveau atteint fin 2008. Au niveau national, la baisse est plus faible, - 0,1 point.

La Bourgogne-Franche-Comté devient la deuxième région de France métropolitaine la moins touchée par le chômage derrière la Bretagne. Néanmoins, le recul du taux de chômage est en trompe-l'œil. Lors des confinements, les demandeurs d’emploi n’ont pas pu rechercher activement du travail, car certains secteurs étaient à l’arrêt. Par ailleurs, le recours massif au chômage partiel a permis de contenir le recul de l’emploi et donc la remontée du chômage.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 7,8 9
1ᵉʳ trim. 2006 7,9 9,1
2ᵉ trim. 2006 7,9 9
3ᵉ trim. 2006 7,8 8,9
4ᵉ trim. 2006 7,3 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 7,4 8,5
2ᵉ trim. 2007 7 8,1
3ᵉ trim. 2007 6,9 8
4ᵉ trim. 2007 6,4 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 6,1 7,2
2ᵉ trim. 2008 6,3 7,3
3ᵉ trim. 2008 6,5 7,4
4ᵉ trim. 2008 6,9 7,7
1ᵉʳ trim. 2009 8 8,6
2ᵉ trim. 2009 8,6 9,2
3ᵉ trim. 2009 8,5 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,8 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 8,7 9,4
2ᵉ trim. 2010 8,6 9,3
3ᵉ trim. 2010 8,4 9,2
4ᵉ trim. 2010 8,2 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 8,1 9,1
2ᵉ trim. 2011 8 9,1
3ᵉ trim. 2011 8,1 9,2
4ᵉ trim. 2011 8,2 9,4
1ᵉʳ trim. 2012 8,4 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,7 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,8 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,2 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 9,4 10,3
2ᵉ trim. 2013 9,5 10,5
3ᵉ trim. 2013 9,2 10,3
4ᵉ trim. 2013 9 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 9,1 10,1
2ᵉ trim. 2014 9,1 10,2
3ᵉ trim. 2014 9,2 10,3
4ᵉ trim. 2014 9,4 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 9,3 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,5 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,3 10,4
4ᵉ trim. 2015 9,1 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 9,2 10,2
2ᵉ trim. 2016 9 10
3ᵉ trim. 2016 8,8 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,8 10
1ᵉʳ trim. 2017 8,5 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,3 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,6 9
1ᵉʳ trim. 2018 7,9 9,2
2ᵉ trim. 2018 7,7 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 9
4ᵉ trim. 2018 7,4 8,7
1ᵉʳ trim. 2019 7,5 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,1 8,1
1ᵉʳ trim. 2020 6,7 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,9 9,1
4ᵉ trim. 2020 6,6 8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Un taux de chômage en baisse dans tous les départements

Comme les années précédentes, le Jura présente le taux de chômage le plus bas de la région, 5,4 % (figure 2). Il est même le quatrième département le plus épargné en France, derrière le Cantal, la Lozère et la Mayenne. À l’inverse, le Territoire de Belfort est le département le plus touché dans la région, 8,6 %. Il est également celui où le taux a le moins baissé cette année, - 0,1 point. Le chômage diminue dans tous les départements de la région, mais c’est dans la Nièvre, en Haute-Saône et dans l’Yonne que ce recul est le plus marqué, avec des baisses de 0,6 point.

La zone d’emploi de Beaune est la plus épargnée de la région, avec un taux de chômage de 4,8 %. Celles de Lons-le-Saunier et de Châtillon-Montbard ont également des taux de chômage contenus, respectivement 5,3 % et 5,5 %. La zone d’emploi de Montbéliard reste la zone la plus touchée (9,4 %).

Le chômage diminue dans toutes les zones d’emploi, exceptées celles de Pontarlier, + 0,3 point, et de Saint-Claude, + 0,1 point. La stabilité du nombre de frontaliers, après des années de hausse, ne permet pas de compenser la réduction du nombre d’emplois.

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2019 T4 2020 T1 2020 T2 2020 T3 2020 T4 (p) Évolution 2020 T4 / 2019 T4 (points de %)
Côte-d'Or 6,4 6,1 5,6 7,0 5,9 -0,5
Doubs 7,4 7,1 6,7 8,6 7,2 -0,2
Jura 5,9 5,5 5,4 6,5 5,4 -0,5
Nièvre 6,8 6,4 6,0 7,5 6,2 -0,6
Haute-Saône 7,3 7,0 6,6 8,2 6,8 -0,5
Saône-et-Loire 7,3 7,0 6,5 7,9 6,7 -0,6
Yonne 7,5 7,2 6,7 8,2 6,9 -0,6
Territoire de Belfort 8,7 8,4 8,1 10,5 8,6 -0,1
Bourgogne-Franche-Comté 7,1 6,7 6,3 7,9 6,6 -0,5
France hors Mayotte 8,1 7,8 7,1 9,1 8,0 -0,1
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Un nombre record de demandeurs d’emploi

Fin 2020, en Bourgogne-Franche-Comté, 220 440 personnes sont inscrites à Pôle emploi dans les catégories A, B et C. Cela représente 9 500 inscrits supplémentaires depuis fin 2019, soit une progression de 4,5 % (figure 3). Plus des trois quarts des nouveaux inscrits sont des personnes cumulant une situation d’emploi et de chômage (catégories B et C).

Dans la région, l’augmentation des demandeurs d’emploi est plus marquée chez les hommes (+ 6,9 %), que chez les femmes, (+ 2,3 %).

La Nièvre est le département où la hausse est la plus faible (+ 1,5 %), avec seulement 200 inscrits de plus en un an. À l’inverse, la progression est plus marquée dans le Doubs qui enregistre plus de 3 000 nouveaux inscrits, soit une augmentation de 7,6 %. La croissance est également notable en Côte-d’Or, dans le Jura et en Saône-et-Loire, avec plus de 1 000 demandeurs d’emploi supplémentaires dans chacun des départements.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 Évolution 2020/2019 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 107 550 64 590 48,8 52,6 6,9 3,7
Femmes 112 890 58 260 51,2 47,4 2,3 -0,1
Moins de 25 ans 31 610 17 840 14,3 14,5 8,0 -0,5
De 25 à 49 ans 130 160 69 950 59,0 56,9 4,3 2,4
50 ans ou plus 58 670 35 060 26,6 28,5 3,0 2,1
Inscrits depuis un an ou plus 106 560 nd 48,3 nd 7,5 nd
dont inscrits depuis plus de 2 ans 59 630 nd 27,1 nd 4,5 nd
Bourgogne-Franche-Comté 220 440 122 850 100,0 100,0 4,5 1,9
France entière 6 008 400 3 815 200 100,0 100,0 4,5 7,5
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Les jeunes plus nombreux sur le marché des demandeurs d’emploi

En 2020, 2 300 jeunes supplémentaires de moins de 25 ans se sont inscrits dans la région, soit + 8,0 % contre + 6,9 % au niveau national. Cette progression est importante dans le Territoire de Belfort (+ 12,9 %), dans le Doubs (+ 12,2 %) et en Côte-d’Or (+ 9,1 %). Pour la seule catégorie A, rassemblant les chômeurs n’ayant exercé aucune activité, même réduite, les effectifs sont néanmoins en légère baisse, - 0,5 % en 2020. Il y a eu des transferts de chômeurs entre catégories. Après le premier confinement, certains chômeurs ont progressivement repris une activité réduite ou partielle.

Les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus sont plus nombreux (+ 3,0 %). Cette hausse est cependant inférieure à celle constatée au niveau national, + 4,1 %. La Nièvre est le seul département de la région où le nombre de demandeurs d’emploi seniors diminue légèrement en 2020 (- 0,8 %).

Hausse du chômage de longue durée

Le nombre des demandeurs d’emploi de longue durée, c’est-à-dire inscrits depuis plus d’un an, n’échappe pas à cette conjoncture difficile. En 2020, il progresse de 7,5 % dans la région. Cette hausse est cependant moins marquée qu’au niveau national (+ 8,7 %). Tous les départements sont concernés, mais c’est le Doubs qui enregistre la progression la plus importante avec 2 300 inscrits supplémentaires (+ 12,0 %).

Dans la région, le nombre de contrats aidés bénéficiant à des personnes rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi, tels les chômeurs de longue durée, baisse de 8,8 % pour s’établir à 18 300 en 2020 (figure 4). Comme au niveau national, il est en recul pour la troisième année consécutive.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Bourgogne-Franche-Comté

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Bourgogne-Franche-Comté
  2019 2020 Évolution 2020/2019 (%)
Aides à l'emploi 43 009 nd ///
- Contrats aidés 20 059 18 292 -8,8
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 3 875 3 241 -16,4
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 28 49 75,0
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 16 156 15 002 -7,1
- Contrats en alternance 22 950 nd ///
Apprentissage 16 309 nd ///
Contrat de professionnalisation 6 641 3 807 -42,7
Accompagnement des jeunes 12 119 12 096 -0,2
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 12 119 12 096 -0,2
dont Garantie jeunes 3 387 3 039 -10,3
Emplois francs nd 580 ///
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • /// : absence due à la nature des choses.
  • Notes :
  • - les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • - en raison d'un transfert de la gestion des contrats et d'un changement de système d'information, les données 2020 de l'apprentissage ne sont pas encore disponibles.
  • Source : Dares, extraction du 26/03/2021.
Publication rédigée par :Frédéric Biancucci (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Pour en savoir plus

Jauneau Y., Vidalenc J. « Une photographie du marché du travail en 2020 : L’emploi résiste, le halo autour du chômage augmente », Insee Première n° 1844, mars 2021.

Logeais C. « Avec le deuxième confinement, le taux de chômage recule de nouveau », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté n° 122, avril 2021.