Le montant des échanges commerciaux de la région hors matériel militaire varie peu (+ 1,0 %) et s’établit à 49,5 milliards d’euros. Les Pays de la Loire représentent 4,4 % des exportations de la France (contre 4,6 % en 2018), et 4,8 % des importations (comme en 2018), conservant ainsi son 8^e rang national. L’augmentation des échanges est essentiellement due à la hausse des importations, qui s’établissent à 27,6 milliards d’euros, contre 27,0 milliards en 2018 (figure 1). Les exportations pour leur part sont en légère baisse, avec 21,9 milliards d’euros, contre 22,0 milliards en 2018. Moteur de la région, 53,9 % des importations sont réalisés en Loire-Atlantique, avec une hausse de 4,2 % depuis 2018 (figure 2). En revanche, les importations diminuent dans la Sarthe, pour la seconde année consécutive. Cette baisse touche également les exportations de ce département, qui chutent chaque année depuis 2015. A contrario, les exportations et les importations vendéennes augmentent régulièrement depuis 2016.

La légère baisse des exportations au départ de la région (– 0,7 %) s’explique en grande partie par la chute des livraisons de produits pétroliers raffinés et coke. Elles passent de 1 322 millions d’euros en 2018 à 792 millions en 2019 (figure 3), en lien avec le recul sur le plan national de la production française de la branche cokéfaction-raffinage. L’arrêt technique programmé de la raffinerie Total de Donges au printemps 2019 explique également cette baisse. Les exportations du secteur des navires et bateaux diminuent également (– 16 %).

En revanche, les exportations des produits de la construction aéronautique et spatiale augmentent fortement (+ 55 %, soit une hausse de 1,05 milliard d’euros). Cette hausse est liée en grande partie à la poursuite de la ligne maritime ouverte en mai 2018 par Airbus entre Montoir-de-Bretagne et la ville de Mobile, aux États-Unis. Parmi les autres secteurs aux exportations dynamiques, figurent celui des produits chimiques de base, produits azotés, matières plastiques et caoutchouc synthétique (+ 56,8 %), ainsi que celui des produits informatiques, électroniques et optiques (+ 28,8 %).

Le poids de la Loire-Atlantique est toujours très élevé, représentant 47,9 % des exportations au départ de la région, malgré une très légère baisse pour ce département de 0,3 % depuis 2018.

Après deux années de vive croissance (+ 13,7 % en 2017 et + 6,1 % en 2018), les importations ligériennes décélèrent en 2019 (+ 2,3 %). Ce ralentissement s’explique par la chute des importations d’hydrocarbures naturels (– 5,5 %). La baisse de l’activité du raffinage en 2019, liée pour partie à l’arrêt technique de la raffinerie de Donges, nécessite un moindre approvisionnement en hydrocarbures naturels et engendre donc une baisse des achats en valeur, accentuée par le léger recul des cours du Brent en 2019. Le trafic de gaz naturel liquéfié poursuit sa croissance en 2019.

Les importations de produits manufacturés restent dynamiques (+ 4,5 %), en particulier pour les produits de la construction aéronautique et spatiale (+ 31,9 %), les articles d’habillement (+ 15,8 %), le matériel électrique (+ 11,0 %), les produits de la culture et de l’élevage (+ 9,3 %) ainsi que de la construction automobile (+ 7,6 %).

Par ailleurs, les mouvements sociaux en fin d’année perturbent l’activité du Grand Port de Nantes Saint-Nazaire, occasionnant une baisse du trafic en tonnage de 5,5 % en 2019.

En 2019, les pays de l’Union européenne restent les principaux partenaires des entreprises ligériennes (figure 4).

L’Allemagne demeure notre première destination à l’export, et accroît sa position puisque les exportations à destination de ce pays augmentent de 6,7 %.

À l’import, la Chine devient notre second pays partenaire, après l’Allemagne, avec une hausse de 8,1 % des approvisionnements provenant de ce pays. Les achats d’articles d’habillement chinois augmentent ainsi de 24,9 % par rapport à 2018.

Les entreprises ligériennes augmentent fortement leurs importations en provenance du Royaume-Uni. Elles s’élèvent à 1 206 millions d’euros en 2019, contre 942 millions en 2018. Il s’agit de la plus forte hausse en proportion (+ 28,0 %) parmi tous nos pays fournisseurs, ce qui laisse à penser qu’elles ont craint les effets d’un Brexit sans accord de sortie.

Cette croissance est particulièrement marquée pour les composants et cartes électroniques (+ 430 %), les ordinateurs et équipements périphériques (+ 233 %), ainsi que les produits de la construction aéronautique et spatiale (+ 72 %). À l’inverse, les importations de produits pharmaceutiques chutent très fortement : de 71,4 millions d’euros en 2018 à 42,2 millions en 2019 (– 40,8 %).

Les exportations reculent de 3,0 %, passant de 1 747 millions d’euros en 2018 à 1 694 millions en 2019. Toutefois, certains secteurs se démarquent, les exportations de produits de l’agriculture et de l’élevage notamment, augmentent de 21 %, passant de 103 millions d’euros en 2018 à 124,7 millions en 2019.