Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2019 - Nouvelle-Aquitaine

Une année 2019 encourageante pour l'économie néo-aquitaine avant le coup de frein de la crise sanitaire

En 2019, la situation économique continue de s'améliorer en Nouvelle-Aquitaine. L'emploi bénéficie d'un regain d'activité dans la plupart des secteurs et de l'intérêt confirmé pour l'entrepreneuriat. En conséquence, le chômage recule.

A la fin de l'année, les perspectives pour 2020 étaient plutôt encourageantes. Mais la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus va bouleverser les prévisions.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 22
Paru le :Paru le10/07/2020
Rémi Dumas (Insee)
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine No 22- Juillet 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Emploi salarié – Légère accélération de la croissance Bilan économique 2019

Rémi Dumas (Insee)

En 2019, l’emploi salarié progresse de 1,0 % en Nouvelle-Aquitaine, légèrement moins qu’au niveau national. Cette hausse prolonge le rythme moyen de ces cinq dernières années. Elle concerne tous les secteurs sauf le tertiaire non marchand où l’emploi reste stable. La construction, l’hébergement-restauration ainsi que l’Information-communication affichent les plus fortes progressions régionales. Après une pause en 2018, l’intérim redevient créateur d’emploi.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 22

Paru le :10/07/2020

Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

L’emploi salarié progresse à un rythme plus soutenu

En Nouvelle-Aquitaine, l’emploi salarié augmente de 1,0 % en un an, un peu plus qu’en 2018 comme au niveau national (figure 1).

Figure 1Emploi salarié total par secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine

en %
Emploi salarié total par secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine (en %)
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2019 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2018/2013 ¹
Nouvelle-Aquitaine Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
Agriculture 59,7 0,8 1,1 0,2 0,7
Industrie 269,1 0,5 0,3 -0,2 -0,5
Industrie agro-alimentaire 57,1 0,0 1,5 0,9 0,8
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 33,2 0,2 0,7 -0,5 -0,0
Biens d'équipement 31,6 1,0 0,2 -0,0 -1,0
Matériels de transport 30,7 0,6 0,4 -0,2 -1,0
Autres branches industrielles 116,5 0,7 -0,2 -0,6 -0,8
Construction 125,6 2,4 3,3 -0,6 -0,6
Tertiaire marchand 954,8 1,6 1,6 1,5 1,4
Commerce 279,8 1,2 1,2 0,8 0,6
Transports 106,4 0,2 1,2 0,3 0,6
Hébergement - restauration 91,3 4,5 4,4 2,8 1,9
Information - communication 35,3 4,2 2,5 2,4 2,3
Services financiers 73,5 1,1 0,5 1,6 0,5
Services immobiliers 17,5 -0,5 0,2 1,8 0,8
Services aux entreprises hors intérim 173,9 2,5 2,6 2,1 2,1
Intérim 65,5 1,5 -0,3 5,9 7,0
Services aux ménages 111,6 0,4 0,4 -0,3 -0,1
Tertiaire non marchand 733,6 0,0 0,3 0,2 0,2
Total 2 142,8 1,0 1,1 0,7 0,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

20 000 emplois supplémentaires sont enregistrés dans la région : deux tiers sont localisés en Gironde, qui demeure la locomotive de l’emploi néo-aquitain, tandis que la Charente-Maritime, les Pyrénées-Atlantiques, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Dordogne et les Landes en bénéficient dans une moindre mesure (figure 2).

Figure 2Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine

en %
Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine (en %)
Emploi au 31/12/2019 (en milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Charente 122,5 2,1 -0,1 2,1 0,6 -9,1 -0,8 0,1
Charente-Maritime 208,2 0,8 1,4 3,5 1,9 -1,6 0,4 1,3
Corrèze 83,0 3,7 1,1 -0,5 -0,7 -0,9 -0,4 -0,2
Creuse 32,3 1,9 -0,2 -0,7 1,3 8,7 -1,4 -0,3
Dordogne 122,4 1,3 0,1 2,4 1,4 10,1 -1,3 0,3
Gironde 662,7 -0,2 2,1 3,8 2,3 -2,1 1,6 2,1
Landes 130,7 0,6 -2,8 5,6 2,2 1,5 -0,9 0,5
Lot-et-Garonne 110,1 0,1 1,4 -1,0 1,4 0,7 -2,5 -0,1
Pyrénées-Atlantiques 242,4 3,1 0,2 0,7 1,0 4,9 -0,1 0,5
Deux-Sèvres 142,8 1,9 0,1 1,0 2,0 3,5 -0,8 0,8
Vienne 158,2 0,7 0,2 1,3 1,5 15,5 -0,2 0,6
Haute-Vienne 127,4 4,6 -0,6 1,1 0,4 4,1 -0,2 0,1
Nouvelle-Aquitaine 2 142,8 0,8 0,5 2,4 1,6 1,5 0,0 1,0
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi s’améliore nettement dans la construction, avec la hausse annuelle la plus forte (+ 2,4 %) depuis la crise de 2008 tout comme en France hors Mayotte (+ 3,3 %). La moitié de ces emplois supplémentaires, soit 1 400, se situe en Gironde. Le secteur tire également son épingle du jeu dans les départements des Landes et de la Charente-Maritime avec plus de 400 emplois de plus chacun ; ils augmentent moins en Dordogne, Charente et dans la Vienne.
En 2019, l’emploi industriel régional affiche un solde positif pour la troisième année mais ralentit légèrement sa progression (+ 0,5 % après + 0,9 % en 2018) (figure 3).

Figure 3Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99,9 99,9 100,3 100,2
2ᵉ trim. 2011 99,6 100,1 100,6 100,3
3ᵉ trim. 2011 99,3 100 100,8 100,2
4ᵉ trim. 2011 99,1 99,8 100,6 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 99 99,7 100,8 100,4
2ᵉ trim. 2012 98,5 99,3 100,8 100,7
3ᵉ trim. 2012 98,4 99,3 100,7 101,1
4ᵉ trim. 2012 98,2 99,4 100,7 101,5
1ᵉʳ trim. 2013 97,5 99,1 100,8 101,5
2ᵉ trim. 2013 96,8 98,8 100,3 101,9
3ᵉ trim. 2013 96,6 98,6 100,6 102,4
4ᵉ trim. 2013 96,1 98,6 100,8 103
1ᵉʳ trim. 2014 95,8 98,3 100,8 103,1
2ᵉ trim. 2014 95,2 98,1 101 103,4
3ᵉ trim. 2014 94,1 98 100,8 103,6
4ᵉ trim. 2014 92,9 97,7 101 103,6
1ᵉʳ trim. 2015 91,8 97,6 101,1 103,4
2ᵉ trim. 2015 91,2 97,3 101,2 103,6
3ᵉ trim. 2015 90,6 97,1 101,5 103,6
4ᵉ trim. 2015 90,5 97,1 101,7 103,7
1ᵉʳ trim. 2016 90,2 96,8 102,1 104
2ᵉ trim. 2016 90,2 96,7 102,5 104,1
3ᵉ trim. 2016 90,3 96,6 102,8 104,4
4ᵉ trim. 2016 90,2 96,4 103 104,5
1ᵉʳ trim. 2017 90,4 96,3 103,8 104,5
2ᵉ trim. 2017 90,8 96,3 104,2 104,5
3ᵉ trim. 2017 91 96,5 104,8 104,4
4ᵉ trim. 2017 91,5 96,9 105,3 104,3
1ᵉʳ trim. 2018 92,2 97 105,8 104,2
2ᵉ trim. 2018 92,5 97,2 106,2 104
3ᵉ trim. 2018 92,7 97,5 106,4 103,9
4ᵉ trim. 2018 93,3 97,8 106,9 104,3
1ᵉʳ trim. 2019 94,2 98,2 107,5 104,3
2ᵉ trim. 2019 94,5 98,3 107,9 104,4
3ᵉ trim. 2019 94,9 98,4 108 104,4
4ᵉ trim. 2019 95,5 98,3 108,6 104,3
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au niveau national, ce secteur est un peu moins bénéficiaire (+ 0,3 %).
Dans la région, l’emploi dans l’agro-alimentaire se stabilise après plusieurs années de croissance. L’essor de l’emploi industriel régional, qui accompagne le redressement du secteur entamé en 2017, perdure dans la fabrication de matériels de transport (+ 0,6 %) et de biens d’équipements (+ 1,0 %) à un rythme cependant moins soutenu que les deux années précédentes. En revanche, dans la fabrication d’autres produits industriels, l’augmentation des effectifs est la même qu’en 2018 (+ 0,7 %). Cette branche concentre 43 % des emplois industriels de la région et plus de la moitié des créations.
L’évolution régionale de l’emploi dans l’industrie masque des disparités départementales. Les départements les plus toniques sont la Gironde (+ 2,1 %), la Charente-Maritime (+ 1,4 %), le Lot-et-Garonne (+ 1,4 %) et la Corrèze (+ 1,1 %). En revanche, les Landes perdent 550 emplois, soit un recul de 2,8 % et la Haute-Vienne une centaine (- 0,6 %).

Le tertiaire marchand retrouve son souffle

En 2019, le tertiaire marchand crée 15 300 emplois en Nouvelle-Aquitaine (+ 1,6 %) et retrouve son rythme moyen des cinq dernières années. En France hors Mayotte, l’emploi dans ce secteur reprend également de belles couleurs (+ 1,6 %).
Toutes les activités créent de l’emploi, à l’exception de l’immobilier qui peine à stabiliser ses effectifs. Les progressions relatives les plus notables concernent l’hébergement-restauration (+ 4,5 % soit 4 000 emplois) et l’information-communication (+ 4,2 % soit 1 400 emplois). Les services aux entreprises ne sont pas en reste avec 4 300 emplois supplémentaires (+ 2,5 %) et le secteur du commerce compte 3 300 emplois de plus que l'année précédente soit une hausse de 1,2 %. Enfin, après un repli en 2018, l’Intérim renoue avec la création d’emploi. En Nouvelle-Aquitaine, ses effectifs augmentent de 1,5 %, soit 900 emplois de plus en un an (figure 4).

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Nouvelle-Aquitaine France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2007 102,6 109,5
1ᵉʳ trim. 2008 107,4 115,4
2ᵉ trim. 2008 101,1 106,7
3ᵉ trim. 2008 96,6 101,1
4ᵉ trim. 2008 84,6 87
1ᵉʳ trim. 2009 77,8 75,7
2ᵉ trim. 2009 77,7 76
3ᵉ trim. 2009 79,5 79,8
4ᵉ trim. 2009 83,1 84
1ᵉʳ trim. 2010 88 88,1
2ᵉ trim. 2010 91,9 91,7
3ᵉ trim. 2010 94 95,6
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 97,3 101,1
2ᵉ trim. 2011 98,9 101,5
3ᵉ trim. 2011 100,3 100,1
4ᵉ trim. 2011 96,8 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 96,7 95
2ᵉ trim. 2012 94,5 92
3ᵉ trim. 2012 90,7 88
4ᵉ trim. 2012 87,2 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 91,3 88,2
2ᵉ trim. 2013 89,2 87,2
3ᵉ trim. 2013 93,8 89,8
4ᵉ trim. 2013 94,9 90,3
1ᵉʳ trim. 2014 92,8 89,3
2ᵉ trim. 2014 93,8 91,2
3ᵉ trim. 2014 90,6 88,9
4ᵉ trim. 2014 91,6 90,1
1ᵉʳ trim. 2015 90 89,8
2ᵉ trim. 2015 95,7 93,4
3ᵉ trim. 2015 98,4 97
4ᵉ trim. 2015 101,2 99,6
1ᵉʳ trim. 2016 99,2 99,3
2ᵉ trim. 2016 103,6 102,2
3ᵉ trim. 2016 106,5 105,5
4ᵉ trim. 2016 112,9 110,9
1ᵉʳ trim. 2017 117 115,4
2ᵉ trim. 2017 120,2 120,3
3ᵉ trim. 2017 124,2 124,3
4ᵉ trim. 2017 131,2 130,9
1ᵉʳ trim. 2018 130,1 129,5
2ᵉ trim. 2018 128,2 127,8
3ᵉ trim. 2018 129,6 127,8
4ᵉ trim. 2018 126,6 126,7
1ᵉʳ trim. 2019 129,5 127,3
2ᵉ trim. 2019 129,3 126,9
3ᵉ trim. 2019 129,5 126,5
4ᵉ trim. 2019 128,5 126,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Hormis en Corrèze, l’emploi du tertiaire marchand croît dans tous les départements néo-aquitains. La Gironde représente la moitié de ces créations et les Landes, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime affichent de belles progressions, supérieures à la moyenne régionale.

L’emploi tertiaire non-marchand toujours atone

En Nouvelle-Aquitaine, la stabilité des effectifs du secteur tertiaire non marchand, observée en 2018, reste de mise en 2019 alors qu’une légère reprise semble s’amorcer en France hors Mayotte (+ 0,3 %).
Dans la région, les 3 600 emplois supplémentaires répartis entre la Gironde (3 300) et la Charente-Maritime (300) compensent les déficits des autres départements.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

  • Auparavant, les estimations trimestrielles d'emploi, publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activités des particuliers employeurs – en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des estimations localisées est étendu à l'ensemble de l'emploi salarié et aux départements d'outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.
  • Les estimations trimestrielles régionales et départementales sont construites selon une méthodologie identique à celle employée au niveau national : les évolutions trimestrielles sont calculées à partir de données administratives, qui sont ensuite recalées pour chaque zone géographique sur les estimations annuelles au 31 décembre.
  • La source principale des évolutions d’emploi provient de la statistique établie par les Urssaf à partir des déclarations des établissements versant des cotisations sociales. En ce qui concerne l’emploi intérimaire, l’indicateur est élaboré par la Dares (ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social), à partir des déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire adressées à Pôle emploi.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Pour en savoir plus

Site de l’Insee : Thème Marché du travail – Salaires

Site de la Direccte Nouvelle-Aquitaine : Publications et statistiques - Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres de l’intérim