Bilan économique 2018 - Guyane
L’économie guyanaise redémarre
L’année 2018 poursuit la dynamique de reprise économique amorcée au second semestre 2017. Dans un contexte régional, national et international favorable, la mise en oeuvre du plan d’urgence donne des gages supplémentaires de confiance aux entreprises et aux ménages. L’industrie spatiale reste dynamique et investit pour faire face à une concurrence qui s’intensifie. Bien qu’attentiste, le secteur du BTP fait face à des chantiers d’importance pour quelques années. Le secteur du tourisme est au plus haut et la démographie toujours soutenue et porteuse de demande. L’emploi salarié progresse dans tous les secteurs d’activités, permettant de baisser le taux de chômage.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Automobile - Le marché reste florissant Bilan économique 2018
Auteur : Maud Tantin Machecler
En 2018, le marché des véhicules routiers neufs est en progression de 11 % en Guyane, davantage qu’en Guadeloupe et qu’en Martinique. Cette croissance est portée surtout par celle des véhicules particuliers et utilitaires, de cylindrée intermédiaire et à essence.
Insee Conjoncture Guyane
No 5
Paru le :06/06/2019
En 2018, les ventes de véhicules routiers neufs, tels que les véhicules particuliers, utilitaires, industriels à moteur et les transports en commun affichent une augmentation de 11 % par rapport à 2017 avec 6 960 immatriculations. Le marché de l’automobile affiche sa meilleure progression depuis 2010, après deux années de récession (2012 et 2013), une année de stabilisation (2014) et le renouement avec une croissance entamée en 2015 qui se confirme depuis.
Cette croissance est bien plus importante qu’en Guadeloupe (+ 7,2 %), qu’en Martinique (+ 5,2 %) et qu’en France entière (+ 3,3 %). En revanche, au cours des cinq dernières années, la Guadeloupe et la Martinique affichent une croissance annuelle moyenne plus forte (respectivement 6,6 % et 6,5 %) qu’en Guyane (+ 4,7 %) et qu’en France (+ 4,2 %).
Les immatriculations des véhicules particuliers et utilitaires confortent leur progression
Cette hausse en 2018, la meilleure depuis 2010, est portée surtout par les ventes de voitures particulières et commerciales et d’utilitaires depuis ces deux dernières années. En effet, avec 5 350 immatriculations de voitures particulières neuves en 2018 (500 de plus qu’en 2017), le marché augmente de 10 %, après + 4 % en 2017. De même, avec 1 510 immatriculations, les ventes de véhicules utilitaires ont augmenté de 13 %, faisant de 2018 la deuxième meilleure année depuis 2010, après 2017 où la croissance était de 17 %.
De fait, les voitures particulières et commerciales ne représentent plus que 77 % de l’ensemble des immatriculations en 2018, alors qu’elles étaient de 79 % en 2016, au profit des véhicules utilitaires qui passent à 22 % au lieu de 19 % en 2016.
Augmentation des ventes de cylindrées intermédiaires
L’engouement des consommateurs pour les SUV et crossovers se confirme en 2018 avec une augmentation de 33 % des immatriculations de cylindrées de puissance intermédiaire (7 à 11 CV fiscaux), après + 10 % en 2017 et 2016. Au cours des cinq dernières années, elles ont davantage augmenté que les petites cylindrées (moins de 7 CV) : 6,0 % en moyenne annuelle contre 4,5 % pour les petites. Celles des grosses cylindrées, à l’inverse, a baissé de 3,7 %.
Cet enthousiasme pour les SUV et crossovers se confirme également en Guadeloupe (+ 12 % par rapport à 2017), mais pas en Martinique où les ventes baissent pour la première fois depuis 2014 de 4,6 %.
Le diesel supplanté
La désaffection des modèles diesel depuis 2010 se confirme d’année en année. En 2018, leurs immatriculations baissent de 3,6 % par rapport à 2017. Entre 2010 et 2018, elles décroissent de 4,4 % en moyenne annuelle. La situation est identique en Guadeloupe avec une baisse de 11 % et de 12 % en Martinique entre 2017 et 2018.
À l’inverse, les immatriculations des modèles roulant à l’essence augmentent. Avec une croissance de 20,0 % cette dernière année. Elles ont plus que doublé entre 2010 et 2018, période durant laquelle elles affichent une croissance annuelle moyenne de 10 %, croissance qui s’est, d’ailleurs, accélérée les cinq dernières années (+ 13%). Les immatriculations des autres véhicules de type hybride évoluent doucement : de 70 en 2016, il s’est vendu 93 en 2017 et 99 en 2018.
Les émissions moyennes de CO2 des voitures en Guyane se situent à 115,2 g/km en 2018. Après avoir baissé entre 2014 et 2016, elles augmentent de 0,2 g/km en 2016 et de 1,9 g/km en 2017. Ce taux est de 115,8 g/km en Guadeloupe et de 116,2 g/km en Martinique.
Les immatriculations des autres types de véhicules routiers neufs sont répartis en trois sous-ensemble. Les véhicules de transports de marchandises constituent le premier sous-ensemble : ils représentent 43 % du marché avec 1 500 immatriculations en 2018 (+ 13,5 %), essentiellement des camionnettes. Les ventes des véhicules destinés aux transports de personnes ont régressé de 30 % sur un an, bien qu’elles représentent 54 % du marché. Ce deuxième sous-ensemble est entraîné par la forte baisse de 41 % des ventes de motocycles et des remorques dans une moindre mesure. En 2018, 26 autobus et autocars ont été immatriculés, contre 22 en 2017. Enfin, le dernier sous-ensemble des véhicules spéciaux augmente fortement (+ 67%), emporté par l’augmentation des immatriculations d’engins agricoles.
Une marché de l’occasion timide
Avec 11 350 véhicules immatriculés, le marché de l’occasion augmente également en 2018 (+ 2,4 % par rapport à 2017), après avoir chuté de 7 % en 2017. Cette hausse est portée essentiellement par les véhicules particuliers (+ 3,4%). Le nombre de véhicules d’occasion immatriculés par rapport au nombre de véhicules neufs est en baisse : en 2015, il s’est vendu en Guyane deux véhicules d’occasion pour un neuf ; ce rapport a baissé depuis pour passer à 1,6 en 2018.
tableauFigure 1 – Chiffres-clésImmatriculations de véhicules neufs en Guyane en 2018
Guyane | France entière | |||
---|---|---|---|---|
2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | |
Véhicules particuliers | 5 352 | 10,0 | 2 203 740 | 2,9 |
Véhicules utilitaires légers¹ | 1 508 | 13,5 | 469 775 | 4,6 |
Véhicules industriels à moteur² | 71 | 9,2 | 56 837 | 8,6 |
Transports en commun | 26 | 18,2 | 6 463 | -1,7 |
Ensemble | 6 957 | 10,8 | 2 736 815 | 3,3 |
- ¹ : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- ² : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- Source : SdeS, Répertoire statistique des véhicules routiers.
tableauFigure 2 – Une évolution plus importante sur le long terme en GuyaneVente de véhicules routiers aux Antilles-Guyane
Guadeloupe | Martinique | Guyane | |
---|---|---|---|
2010 | 100 | 100 | 100 |
2011 | 108 | 102 | 135 |
2012 | 102 | 93 | 132 |
2013 | 96 | 90 | 130 |
2014 | 97 | 91 | 126 |
2015 | 103 | 109 | 128 |
2016 | 107 | 110 | 119 |
2017 | 121 | 112 | 143 |
2018 | 125 | 115 | 141 |
- Source : SdeS, Répertoire statistique des véhicules routiers.
graphiqueFigure 2 – Une évolution plus importante sur le long terme en GuyaneVente de véhicules routiers aux Antilles-Guyane
tableauFigure 3 – Les ventes de cylindrées intermédiaires continuent de croîtreImmatriculations de véhicules neufs selon la puissance (en %)
1 à 6 CV et non indiquée | 7 à 11 CV | 12 CV et plus | Total | |
---|---|---|---|---|
2010 | 79,54 | 18,02 | 2,44 | 100,00 |
2011 | 77,96 | 19,87 | 2,17 | 100,00 |
2012 | 80,57 | 17,54 | 1,89 | 100,00 |
2013 | 81,92 | 16,57 | 1,50 | 100,00 |
2014 | 83,45 | 14,93 | 1,62 | 100,00 |
2015 | 85,61 | 13,25 | 1,13 | 100,00 |
2016 | 84,87 | 13,76 | 1,37 | 100,00 |
2017 | 84,71 | 14,51 | 0,78 | 100,00 |
2018 | 81,45 | 17,56 | 0,99 | 100,00 |
- Lecture : en 2018, 81 % des voitures immatriculées ont une puissance fiscale inférieure à 7 CV, alors que la part des voitures de 7 à 11 CV progresse de trois points.
- Source : SdeS, Répertoire statistique des véhicules routiers.
graphiqueFigure 3 – Les ventes de cylindrées intermédiaires continuent de croîtreImmatriculations de véhicules neufs selon la puissance (en %)
tableauFigure 4 – Baisse des immatriculations de véhicules roulant au Diesel, forte augmentation des autres de type hybrideImmatriculations de voitures particulières et commerciales neuves selon la source d’énergie (en indice, base 100 en 2012)
Essence | Gazole | Autres (hybride….) | |
---|---|---|---|
2012 | 100 | 100 | 100 |
2013 | 99 | 97 | 188 |
2014 | 105 | 92 | 318 |
2015 | 114 | 92 | 329 |
2016 | 135 | 86 | 412 |
2017 | 152 | 80 | 547 |
2018 | 183 | 78 | 582 |
- Lecture : en 2018, le nombre d’immatriculations de véhicules roulant au Diesel a baissé de 11 %, alors que celui des véhicules roulant à l’essence a augmenté de 14 % et celui des « autres » de 5 % par rapport à 2017.
- Source : SdeS, Répertoire statistique des véhicules routiers.
graphiqueFigure 4 – Baisse des immatriculations de véhicules roulant au Diesel, forte augmentation des autres de type hybrideImmatriculations de voitures particulières et commerciales neuves selon la source d’énergie (en indice, base 100 en 2012)
tableauFigure 5 – Une croissance nette des transports de marchandisesImmatriculations des autres catégories de véhicules routiers neufs en Guyane (en nombre et %)
2018 | 2017 | Évolution 2018/2017 | ||
---|---|---|---|---|
Effectif | Part en % | Effectif | ||
Véhicules de transports de marchandises | 1502 | 43,5 | 1303 | 15,3 |
Camionnettes | 1 399 | 93,1 | 1 233 | 13,5 |
Camions | 42 | 2,8 | 29 | 44,8 |
Semi-remorques | 35 | 2,3 | 17 | 105,9 |
Tracteurs routiers | 19 | 1,3 | 18 | 5,6 |
Remorques lourdes | 7 | 0,5 | 6 | 16,7 |
Véhicules de transport de personnes | 1850 | 53,6 | 2659 | -30,4 |
Cyclomoteurs | 1 239 | 67,0 | 2 110 | -41,3 |
Motocycles | 340 | 18,4 | 277 | 22,7 |
VASP léger | 109 | 5,9 | 96 | 13,5 |
Remorques légères et caravanes | 63 | 3,4 | 82 | -23,2 |
Voiturettes | 73 | 3,9 | 72 | 1,4 |
Autobus et autocars | 26 | 1,4 | 22 | 18,2 |
Véhicules spéciaux | 97 | 2,8 | 58 | 67,2 |
Tracteurs agricoles | 72 | 74,2 | 35 | 105,7 |
VASP lourds | 10 | 10,3 | 18 | -44,4 |
Divers agricoles | 15 | 15,5 | 5 | 200,0 |
Total | 3 449 | 100,0 | 4 020 | -14,2 |
- Lecture : les véhicules de transports de marchandises représentent 43,5 % de l’ensemble des ventes de véhicules ; ils ont augmenté de 15,3 % entre 2017 et 2018.
- Source : SdeS, Répertoire statistique des véhicules routiers.
tableauFigure 6 – Les immatriculations de véhicules d’occasion sont en légère augmentationImmatriculations de véhicules d’occasions en Guyane en 2018
Types de véhicules | 2018 | 2017 | Évolution 2018/2017 (%) |
---|---|---|---|
Voitures particulières | 8 670 | 8 388 | 3,4 |
Camionnettes | 1 866 | 1 858 | 0,4 |
Motocycles | 654 | 678 | -3,5 |
Autobus et autocars | 28 | 38 | -26,3 |
Camions | 55 | 61 | -9,8 |
Véhicules automoteurs spécialisés | 39 | 38 | 2,6 |
Tracteurs routiers | 35 | 23 | 52,2 |
Tracteurs agricoles | 7 | 8 | -12,5 |
Total | 11 354 | 11 092 | 2,4 |
- Lecture : 11 350 voitures particulières d’occasion ont été immatriculées en 2018, soit une augmentation de 2,4 % par rapport à 2017.
- Source : SdeS, Répertoire statistique des véhicules routiers.
Le SUV est un croisement entre 4x4 et monospace, le crossover est, quant à lui, à mi-chemin entre le 4x4 et la berline.
Le SUV est un croisement entre 4x4 et monospace, le crossover est, quant à lui, à mi-chemin entre le 4x4 et la berline.