Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2018 - Guyane

L’économie guyanaise redémarre

L’année 2018 poursuit la dynamique de reprise économique amorcée au second semestre 2017. Dans un contexte régional, national et international favorable, la mise en oeuvre du plan d’urgence donne des gages supplémentaires de confiance aux entreprises et aux ménages. L’industrie spatiale reste dynamique et investit pour faire face à une concurrence qui s’intensifie. Bien qu’attentiste, le secteur du BTP fait face à des chantiers d’importance pour quelques années. Le secteur du tourisme est au plus haut et la démographie toujours soutenue et porteuse de demande. L’emploi salarié progresse dans tous les secteurs d’activités, permettant de baisser le taux de chômage.

Insee Conjoncture Guyane
No 05
Paru le :Paru le06/06/2019
Floraline Cratère, Insee
Insee Conjoncture Guyane No 05- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Chômage - Amélioration de l’emploi des jeunes Bilan économique 2018

Floraline Cratère, Insee

En 2018, le taux de chômage de la Guyane routière recule et concerne 19 % de la population active. Pour l’ensemble du territoire, le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A, B, C est en hausse comme celui des demandeurs d’emploi de longue durée.

Insee Conjoncture Guyane

No 05

Paru le :06/06/2019

En , la population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) est estimée à 87 000 personnes de 15 ans ou plus. Elle regroupe 70 400 actifs ayant un emploi et 16 600 personnes au chômage, soit 1 900 de moins qu’en 2017. Le taux de chômage recule et concerne 19 % de la population active, en lien avec un nombre important d’emplois salariés créés en 2018 et une stabilité de l’inactivité. Cette diminution est observée surtout chez les jeunes actifs âgés de 15 à 29 ans et les actifs de 50 ans ou plus.

Comme pour les autres territoires ultramarins, le chômage reste toutefois élevé en Guyane et est deux fois plus important qu’en France métropolitaine (9 %). Il touche surtout les jeunes actifs, les personnes peu ou pas diplômés et les femmes.

Davantage de personnes en activité réduite

À la frontière de l’emploi et du chômage, le sous-emploi concerne 11 % des actifs occupés. Il touche particulièrement les femmes, les jeunes et les professions non qualifiées. Cette situation regroupe les personnes travaillant à temps partiel, souhaitant travailler plus et disponibles pour le faire ainsi que les personnes ayant travaillé moins que d’habitude pour des raisons économiques ou exceptionnelles. Les jeunes et les femmes sont principalement concernés par le sous-emploi.

En 2018, les demandeurs d’emploi disponibles pour travailler (catégories A, B et C) sont légèrement plus nombreux qu’en 2017. Fin 2018, ils sont 25 660 demandeurs d’emploi, soit 190 personnes de plus qu’un an auparavant (+ 0,7 %).

Le nombre de demandeurs d’emplois en activité réduite, classés en catégorie B et C progresse nettement (+ 13 %) soit 360 personnes supplémentaires. Cette hausse est tempérée par le recul du nombre de demandeurs d’emplois n’ayant exercé aucune activité dans le mois (catégorie A): ils sont désormais 22 540 demandeurs d’emplois, soit 170 personnes en moins que fin 2017 (– 0,7 %).

Aux Antilles, la demande d’emploi diminue sur un an de – 1,3 % en Guadeloupe et de – 1,6 % en Martinique pour les catégories A, B et C. En France, la demande fléchit elle aussi, de 0,3 %. La Réunion se démarque avec une hausse de 3,3 % en 2018.

Augmentation des demandeurs d’emploi de longue durée et des seniors

Fin 2018, le nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans et plus s’élève à 6 050 pour les catégories A, B et C, soit presque un demandeur sur cinq. Il progresse de 5,8 % par rapport à 2017, après une progression déjà élevée de + 5,9 % l’année précédente. La diminution du nombre d’inscrits de moins de 25 ans (– 7,1 %) ne parvient pas à compenser cette augmentation. Pour les adultes âgés de 25 à 49 ans, la demande d’emploi est en légère augmentation (+ 0,7 %).

Entre fin 2017 et fin 2018, la demande d’emploi de longue durée bondit de 13,0 %, après + 11,9 % d’augmentation l’année précédente. Ce sont 990 demandeurs d’emploi en catégories A, B et C inscrits depuis un an ou plus à Pôle emploi, soit 1 040 personnes de plus qu’un an auparavant. Ainsi, quatre demandes sur dix concernent un demandeur d’emploi longue durée. Ces personnes ont toujours plus de mal à se réinsérer sur le marché de l’emploi.

Figure 1Chiffres clés

Chiffres clés
Taux de chômage 2018 (en %) Variation 2018/2017 (en point)
Ensemble 19 -3
Hommes 17 -3
Femmes 21 -4
  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 287 000 Guyanais sont actifs en 2018Population en âge de travailler selon le statut d'activité

87 000 Guyanais sont actifs en 2018
Effectif (en %) Femmes Hommes
Actifs 87 000 51 45 59
Ayant un emploi 70 400 41 35 49
Chômeurs 16 600 10 10 10
Inactifs 83 100 49 55 41
Ensemble 170 100 100 100 100
  • Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière, soit 170 000 personnes.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 3Un jeune actif sur trois est au chômage en 2018Taux de chômage par sexe et par âge (en %)

Un jeune actif sur trois est au chômage en 2018
Ensemble Hommes Femmes
15-29 ans 32 30 34
30-49 ans 18 16 20
50 ans et plus 10 11 9
  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 3Un jeune actif sur trois est au chômage en 2018Taux de chômage par sexe et par âge (en %)

  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus, vivant en Guyane routière.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 4En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi augmente en GuyaneÉvolution trimestrielle du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois selon la catégorie

(en millier)
En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi augmente en Guyane ( (en millier))
Catégories A,B,C Catégorie A
T1 2010 16,6 15,1
T2 2010 17,0 15,4
T3 2010 17,4 15,8
T4 2010 18,0 16,3
T1 2011 18,7 16,9
T2 2011 18,7 17,0
T3 2011 18,8 17,1
T4 2011 18,9 17,2
T1 2012 19,4 17,7
T2 2012 19,8 18,0
T3 2012 20,4 18,5
T4 2012 21,2 19,2
T1 2013 21,4 19,4
T2 2013 22,4 20,4
T3 2013 22,7 20,8
T4 2013 23,6 21,7
T1 2014 23,7 21,8
T2 2014 23,8 21,9
T3 2014 24,3 22,2
T4 2014 24,5 22,5
T1 2015 24,8 22,8
T2 2015 25,5 23,3
T3 2015 25,6 23,4
T4 2015 25,4 23,1
T1 2016 25,5 23,2
T2 2016 25,0 22,7
T3 2016 24,8 22,5
T4 2016 24,7 22,4
T1 2017 24,2 21,9
T2 2017 24,5 22,3
T3 2017 25,3 22,8
T4 2017 25,5 22,7
T1 2018 25,4 22,6
T2 2018 25,8 22,9
T3 2018 26,3 23,3
T4 2018 25,6 22,5
  • Champ : demandeurs d’emploi de catégories A, B, C en Guyane.
  • Sources : Pôle emploi ; Dares.

Figure 4En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi augmente en GuyaneÉvolution trimestrielle du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois selon la catégorie

  • Champ : demandeurs d’emploi de catégories A, B, C en Guyane.
  • Sources : Pôle emploi ; Dares.

Figure 5Baisse des aides à l'emploi et des contrats aidés en 2018Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes (en millier et %)

Baisse des aides à l'emploi et des contrats aidés en 2018
2017 2018 Évolution 2018/2017 (en %)
Aides à l'emploi 3 160 3 016 -4,6
- Contrats aidés 2 678 2 361 -11,8
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 1 795 1 846 2,8
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 126 97 -23,0
Emploi d'avenir 318 0 -100,0
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 439 418 -4,8
- Contrats en alternance 482 655 35,9
Apprentissage 343 370 7,9
Contrat de professionnalisation 139 285 105,0
Accompagnement des jeunes 719 1 054 46,6
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 719 1 054 46,6
dont Garantie jeunes 208 429 106,3
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Champ : région Guyane routière.
  • Sources : ASP ; I-Milo ; chambres consulaires ; Dares.

Figure 6Plus de demandeurs d'emploi chez les femmes en 2018Demandeurs d'emploi en fin de mois

Plus de demandeurs d'emploi chez les femmes en 2018
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2018 Évolution 2018/2017 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 10 580 9 290 41,2 41,2 -1,3 -2,5
Femmes 15 080 13 250 58,8 58,8 2,2 0,5
Moins de 25 ans 3 390 3 070 13,2 13,6 -7,1 -7,3
25 à 49 ans 16 210 14 100 63,2 62,6 0,7 -0,9
50 ans ou plus 6 050 5 370 23,6 23,8 5,8 4,1
Inscrits depuis un an ou plus 9 900 nd 38,6 nd 13,0 nd
Guyane 25 660 22 540 100,0 100,0 0,7 -0,7
France entière 5 916 700 3 674 400 100,0 100,0 -0,2 -1,4
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2017 et le quatrième trimestre 2018.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Chômeurs au sens du BIT et demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi : deux concepts distincts

La mesure du chômage est extrêmement sensible et diffère selon les critères retenus. La définition la plus couramment utilisée est celle du « BIT » qui permet d’effectuer des comparaisons internationales. Un chômeur au sens du BIT est une personne de 15 ans ou plus qui n’a pas travaillé au moins une heure pendant une semaine de référence, est disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et a recherché activement un emploi dans le mois précédent ou en a trouvé un qui commence dans les trois mois.

Une autre mesure du chômage est produite tous les mois par le ministère du Travail et Pôle emploi. Il s’agit du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois inscrits à Pôle emploi. Parmi les inscrits à Pôle emploi, on distingue 5 catégories, de A à E. La catégorie A correspond aux demandeurs d’emploi tenus d’effectuer des actes positifs de recherche d’emploi et sans emploi au cours du mois.

Les critères définissant les chômeurs au sens du BIT et les demandeurs d’emploi en catégorie A semblent a priori proches. Toutefois, les deux populations ne se recouvrent pas totalement. Certains chômeurs au sens du BIT ne se déclare pas comme étant non inscrit à Pôle emploi. À l’inverse, certains demandeurs d’emploi en catégorie A ne sont pas classés comme chômeurs au sens du BIT.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).

A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.

Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :

  • le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
  • le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Remarque :

Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.

Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.

Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.

Remarque :

Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.

Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

La mesure du chômage au sens du BIT en Guyane ne couvre que les communes accessibles par la route : communes allant d’Apatou à l’ouest à Saint-Georges de l’Oyapock à l’est. Pour rendre la lecture fluide, les auteurs ont préféré le terme simplifié de “Guyane routière”.

La mesure du chômage au sens du BIT en Guyane ne couvre que les communes accessibles par la route : communes allant d’Apatou à l’ouest à Saint-Georges de l’Oyapock à l’est. Pour rendre la lecture fluide, les auteurs ont préféré le terme simplifié de “Guyane routière”.