Insee Conjoncture Hauts-de-FranceBilan économique 2018 - Hauts-de-France

En 2018, la croissance économique en France se poursuit à un rythme modéré (+ 1,7 %). Les Hauts-de-France s’inscrivent dans la tendance nationale même si certains indicateurs économiques, à commencer par l’emploi salarié, marquent légèrement le pas. Ainsi, le taux de chômage atteint son plus bas niveau depuis 10 ans et les créations d’entreprises restent dynamiques, portées par le régime de la micro-entreprise.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 18
Paru le :Paru le06/06/2019
Auteur : Kévin Fusillier, Insee Hauts-de-France
Insee Conjoncture Hauts-de-France No 18- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Emploi – Le national poursuit sa progression, les Hauts-de-France marquent le pas Bilan économique 2018

Auteur : Kévin Fusillier, Insee Hauts-de-France

Pour la première fois depuis 2015, les Hauts-de-France perdent des emplois (– 0,1 %) alors que la progression se poursuit au niveau national (+ 0,1 %). Dans la région, les gains du secteur privé ne compensent pas les pertes du secteur public. Les effectifs dans l’industrie continuent de reculer alors qu’ils augmentent au niveau national (– 0,8 % contre + 0,3 %). L’intérim recule plus nettement dans la région qu’en France (– 7,4 % contre – 3,3 %). Toutefois, la construction et les services marchands poursuivent leur progression (respectivement + 1,5 % et + 0,9 %).

Insee Conjoncture Hauts-de-France

No 18

Paru le :06/06/2019

Fin 2018, le niveau d’emploi total dans les Hauts-de-France atteint un peu plus de 2 millions de salariés, soit une perte nette de 2 400 emplois (– 0,1 %) (figure 1). Cette légère, mais néanmoins régulière, baisse sur l’année a atteint son point d’orgue au dernier trimestre avec – 950 salariés. Cela constitue une rupture de tendance car l’emploi régional progressait depuis 2015. En revanche, l’augmentation se poursuit au niveau national (+ 0,6 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,2 100,2 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,1 100,3 100,2 100,4
3ᵉ trim. 2011 100 100,3 100,1 100,4
4ᵉ trim. 2011 99,9 100,3 100 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 99,8 100,3 99,8 100,4
2ᵉ trim. 2012 99,6 100,3 99,6 100,3
3ᵉ trim. 2012 99,2 100,2 99 100,1
4ᵉ trim. 2012 98,8 100 98,6 99,9
1ᵉʳ trim. 2013 98,7 100 98,5 99,8
2ᵉ trim. 2013 98,3 99,9 97,9 99,6
3ᵉ trim. 2013 98,5 100 98 99,7
4ᵉ trim. 2013 98,7 100,3 98,1 99,9
1ᵉʳ trim. 2014 98,8 100,4 98 99,9
2ᵉ trim. 2014 98,7 100,4 98 99,9
3ᵉ trim. 2014 98,4 100,3 97,5 99,7
4ᵉ trim. 2014 98,6 100,4 97,6 99,8
1ᵉʳ trim. 2015 98,4 100,3 97,5 99,7
2ᵉ trim. 2015 98,6 100,6 97,6 100
3ᵉ trim. 2015 98,7 100,7 97,7 100,1
4ᵉ trim. 2015 98,8 100,9 97,9 100,3
1ᵉʳ trim. 2016 98,8 101,1 98 100,6
2ᵉ trim. 2016 99,1 101,3 98,2 100,9
3ᵉ trim. 2016 99,2 101,6 98,5 101,3
4ᵉ trim. 2016 99,4 101,8 98,6 101,4
1ᵉʳ trim. 2017 99,4 102,2 98,6 101,9
2ᵉ trim. 2017 99,6 102,6 98,8 102,4
3ᵉ trim. 2017 99,7 102,8 99,1 102,6
4ᵉ trim. 2017 99,8 103,2 99,5 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 99,8 103,4 99,5 103,5
2ᵉ trim. 2018 99,8 103,4 99,6 103,6
3ᵉ trim. 2018 99,7 103,5 99,6 103,8
4ᵉ trim. 2018 99,7 103,8 99,6 104,1
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Ce repli trouve en partie son origine dans l’évolution de l’emploi dans le secteur public. Celui-ci régresse en effet de – 0,8 % cette année dans la région contre – 0,2 % en France. Ce secteur a ainsi perdu 4 200 emplois, absorbant largement les gains modestes enregistrés par le secteur privé : 1 800 emplois soit + 0,1 % contre + 0,8 % en France.

En 2018, la région se situe parmi les régions les moins dynamiques au même niveau que Grand Est (– 0,1 %). Elle fait toutefois nettement mieux que Centre-Val de Loire (– 0,4 %) et Bourgogne-Franche-Comté (– 0,7 %). À l’opposé, la hausse de l’emploi est particulièrement marqué pour la Corse (+ 1,6 %) et l’Île-de-France (+ 1,1 %) (figure 2).

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié totalFrance hors Mayotte : 0,6 %

Glissement annuel 2018-2017 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié total (Glissement annuel 2018-2017 (en %))
Zonage Valeur
Île-de-France 1,1
Centre - Val de Loire -0,4
Bourgogne-Franche-Comté -0,7
Normandie 0,3
Hauts-de-France -0,1
Grand Est -0,1
Pays-de-la-Loire 0,9
Bretagne 1,0
Nouvelle Aquitaine 0,7
Occitanie 0,9
Auvergne-Rhône-Alpes 0,7
Provence-Alpes-Côte d'Azur 0,7
Corse 1,6
Guadeloupe 2,1
Martinique 1,4
Guyane 4,9
La Réunion -1,3
0,0
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié totalFrance hors Mayotte : 0,6 %

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au sein de la région, l’emploi diminue dans quatre départements sur cinq. La baisse est particulièrement marquée dans l’Aisne (– 1,4 %) et la Somme (– 0,9 %), avec une accentuation au cours du second semestre. Le recul est plus modéré dans le Pas-de-Calais (– 0,2 %) et l’Oise (– 0,1 %). Dans le Nord, l’augmentation de l’emploi a démarré à partir du deuxième trimestre 2018, s’accélérant en fin d’année pour atteindre un rythme moyen annuel de + 0,3 %, soit une hausse globale de 2 500 emplois (figure 3).

Figure 3Emploi salarié total par départements et par grands secteurs d'activité en Hauts-de-France

en %
Emploi salarié total par départements et par grands secteurs d'activité en Hauts-de-France (en %)
2018T4 (en milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Aisne 152,1 ns -2,5 1,5 -1,4 -13,6 -1,3 -1,4
Nord 969,9 ns -1,0 1,9 0,7 -7,0 -0,0 0,3
Oise 252,1 ns -0,1 1,9 0,1 -5,2 -0,6 -0,1
Pas-de-Calais 451,0 ns -0,4 1,0 0,1 -3,9 -0,6 -0,2
Somme 195,6 ns -0,3 0,0 -1,2 -15,1 -1,1 -0,9
Hauts-de-France 2 020,7 0,1 -0,8 1,5 0,2 -7,4 -0,5 -0,1
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ns : non significatif.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La construction confirme son embellie, les services marchands se maintiennent

L’emploi dans la construction n’a cessé de progresser en 2018 avec au final 1 500 emplois créés, soit + 1,5 % après + 0,4 % en 2017, suivant ainsi la tendance nationale (+ 1,9 %). Dans le Nord et l’Oise, les hausses sont les plus fortes (+ 1,9 %), alors que l’évolution est plus modérée dans l’Aisne (+ 1,5 %) et le Pas-de-Calais (+ 1,0 %) tandis que ce secteur stagne dans la Somme.

L’emploi dans les services marchands (hors intérim) continue également de progresser cette année mais à un rythme moindre. Ainsi, en Hauts-de-France, la création nette est de 7 500 emplois, soit + 0,9 % après + 1,1 % en 2017. La région suit ainsi la tendance nationale (+ 1,2 % en 2018 après + 1,5 % en 2017). La hausse de l’emploi est marquée pour les activités de l’information et de la communication (+ 4,0 %), les services aux entreprises (+ 2,5 %), l’hébergement et la restauration (+ 2,3 %) et ce, à des niveaux proches de l’année dernière. Il régresse dans les activités immobilières (‒ 2,0 %), financières et d’assurance (‒ 1,0 %) (figure 4).

Figure 4Emploi salarié total par secteurs d'activité en Hauts-de-France

en %
Emploi salarié total par secteurs d'activité en Hauts-de-France (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2018 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2017/2012 ¹
Hauts-de-France Hauts-de-France France hors Mayotte Hauts-de-France France hors Mayotte
Agriculture 20,6 0,1 1,9 -0,4 1,0
Industrie 288,6 -0,8 0,3 -1,7 -0,8
Industrie agro-alimentaire 52,3 -0,6 0,4 -0,4 0,4
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 28,6 -1,0 0,9 -1,2 -0,6
Biens d'équipement 24,9 -0,9 0,1 -2,5 -1,4
Matériels de transport 31,8 -1,3 0,1 -2,5 -1,2
Autres branches industrielles 151,0 -0,8 0,2 -1,9 -1,1
Construction 106,1 1,5 1,9 -2,6 -1,4
Tertiaire marchand 890,9 0,2 0,9 1,2 1,3
Commerce 255,3 0,1 0,6 0,1 0,4
Transports 117,1 1,6 1,2 0,3 0,2
Hébergement - restauration 67,3 2,3 1,8 1,6 1,7
Information - communication 35,9 4,0 4,3 2,8 1,3
Services financiers 56,0 -1,0 0,4 0,3 0,5
Services immobiliers 16,7 -2,0 -0,7 0,4 0,4
Services aux entreprises hors intérim 185,5 2,5 2,4 1,8 1,9
Intérim 71,7 -7,4 -3,3 9,4 8,9
Services aux ménages 85,3 -1,3 -1,0 -1,3 -0,2
Tertiaire non marchand 714,6 -0,5 -0,1 0,3 0,6
Total 2 020,7 -0,1 0,6 0,2 0,6
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans le Nord, la hausse est la plus forte (+ 1,4 %), notamment grâce aux activités d’information et de télécommunication créatrices de 1 300 emplois nets. L’évolution est plus modérée dans l’Oise (+ 0,7 %) et le Pas-de-Calais (+ 0,5 %) où la croissance est portée par les activités de transport et d’entreposage (+ 940 emplois cette année) ainsi que dans la Somme (+ 0,4 %). Enfin, les services marchands régressent dans l’Aisne (– 0,1 %).

L’intérim en net recul, l’industrie poursuit son repli

Sur un an, l’emploi intérimaire diminue de 7,4 % dans la région, soit – 5 800 emplois, contre – 3,3 % au niveau national. Ce mouvement constitue une rupture de tendance car l’emploi progressait dans ce secteur depuis 2015 (tant au niveau régional que national). Si l’intérim augmente dans la construction (+ 400 emplois), il diminue légèrement dans les services marchands (– 2 200) et chute dans l’industrie (– 4 000) (figure 5). Tous les départements sont concernés par la baisse globale de l’intérim. Elle touche particulièrement la Somme (– 15,1 %) et l’Aisne (– 13,6 %), plus modérément le Nord (– 7,0 %), l’Oise (– 5,2 %) et le Pas-de-Calais (– 3,9 %).

Sur un an, plus de 2 000 emplois industriels ont été perdus dans la région (– 0,8 %) tandis que durant la même période, les effectifs nationaux ont progressé légèrement (+ 0,3 %). Ils diminuent dans tous les départements plus particulièrement dans l’Aisne (– 2,5 %) et le Nord (– 1,0 %). Toutefois, les baisses constatées dans les autres départements sont d’une plus faible ampleur qu’en 2017. L’activité de fabrication de matériels de transport est davantage concernée par ce repli dans les Hauts-de-France (– 1,3 %) alors qu’elle résiste au niveau national (+ 0,1 %).

Figure 5Variation de l’emploi salarié (emploi direct et intérim) entre début janvier et fin décembre 2018

Variation de l’emploi salarié (emploi direct et intérim) entre début janvier et fin décembre 2018
Intérim Emploi direct
Agriculture 0 0
Industrie -4 000 -2 400
Construction 400 1 500
Tertiaire marchand -2 200 7 500
Tertiaire non marchand 0 -3 300
Ensemble -5 800 3 400
  • Calculs : Direccte Hauts-de-France.
  • Champ : tous salariés.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; Dares, estimations trimestrielles Acoss-Urssaf.

Figure 5Variation de l’emploi salarié (emploi direct et intérim) entre début janvier et fin décembre 2018

  • Calculs : Direccte Hauts-de-France.
  • Champ : tous salariés.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; Dares, estimations trimestrielles Acoss-Urssaf.
Avertissement

À partir des résultats du premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) localisées, réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf (champ hors intérim) ainsi que la Dares (sur l'intérim), s’est étendu. En 2017, les ETE publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des ETE localisées comprend les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et l’ensemble de l’emploi salarié, donc y compris les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.