Insee Conjoncture GuadeloupeBilan économique 2017 - Guadeloupe

L’activité de la Guadeloupe est bien orientée en 2017 : les imports, l’investissement, les créations de sociétés sont en hausse. Le taux de chômage a légèrement baissé même s’il reste à un niveau structurellement très élevé. La consommation des ménages reste très dynamique et les importations ont fortement augmenté. L’inflation reprend légèrement mais reste contenue. Le cyclone Maria a perturbé le deuxième semestre pour l’agriculture, mais le tourisme est resté très dynamique : trafic aérien élevé, nuitées hôtelières en forte croissance, profitant même parfois d’un déport de la clientèle de Saint-Martin, plus durement touchée par un autre cyclone, Irma.

Insee Conjoncture Guadeloupe
No 4
Paru le :Paru le31/05/2018
Olivier PIERROT, GPMG
Insee Conjoncture Guadeloupe No 4- Mai 2018
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Transport maritime - Année d’envol pour les passagers et de stabilité pour les marchandises Bilan économique 2017 

Olivier PIERROT, GPMG

En Guadeloupe, l’année 2017 se caractérise par une stabilité des trafics marchandises (3 709 542 tonnes). Avec une augmentation de 7 % par rapport à 2016, le trafic de passagers s'améliore sensiblement.

Insee Conjoncture Guadeloupe

No 04 

Paru le :31/05/2018

En 2017, le trafic de fret atteint 3 709 542 tonnes brutes de marchandises et 209 633 Équivalent Vingt Pieds (EVP), soit respectivement un résultat similaire à celui de l’année précédente pour le fret et une baisse de 1 % pour les conteneurs. Le trafic de passagers augmente de 7 % et passe à 1 196 432 passagers.

Le trafic domestique et les vracs liquides permettent de maintenir le niveau du trafic

La répartition du trafic est homogène : les importations, qui alimentent la consommation locale, augmentent en volume et représentent 38 % du trafic total. Le poids des exportations reste stable (33 %). Le transbordement diminue de 29 % en 2016 à 31 % en 2017.

Les marchandises diverses conteneurisées constituent la masse principale du trafic (52 %). Viennent ensuite le vrac liquide (22 %), le vrac solide (20 %) et les marchandises diverses non conteneurisées (6 %).

Le trafic de vrac liquide augmente considérablement, notamment à l’export. Cette évolution est la conséquence d’un trafic vers la Guyane à l’import et à l’export. Le trafic de vrac solide diminue sensiblement à l’import, notamment en raison de l’absence de campagne d’extraction de sable. En revanche, les exports de sucre brut augmentent fortement et il faut remonter plus de dix ans auparavant pour retrouver un tel niveau (42 000 tonnes).

Le bilan global du trafic de conteneurs diminue de 1 % par rapport à l’année 2016. Cette diminution, relativement atténuée par un trafic domestique import soutenu, s’explique par une baisse du transbordement et une fin d’année marquée par les pertes subies par la filière banane suite aux événements climatiques du dernier trimestre.

En termes de transbordement, 60 000 EVP (– 8 %) ont transité par les installations du GPMG (Grand Port Maritime de Guadeloupe), ce qui représente un tonnage de 892 000 tonnes. La perte, par les armateurs, de certains marchés avec des chargeurs a pénalisé le développement du transbordement.

Le GPMG s’étend sur quatre sites : Jarry concentre 95 % des échanges, les 5 % restants se répartissent uniformément entre Pointe-à-Pitre, Basse-Terre et Folle-Anse (Marie-Galante).

Les ports de France hexagonale, principaux partenaires commerciaux

À l’importation, en tonnage, les ports de France hexagonale (Le Havre, Nantes-Montoir, Dunkerque, Rouen, Marseille) sont les principaux partenaires avec 24 % de l’ensemble des échanges. Suivent les ports de Martinique (20 %), de Colombie (13 %), de Sainte-Croix, (10 %).

La Guadeloupe importe ses biens de consommation principalement de France hexagonale. Les hydrocarbures et agrégats (en partie) proviennent de Martinique et de Sainte-Croix. Enfin, le charbon provient de Colombie et plus particulièrement de Santa Marta.

Les exportations guadeloupéennes vers les ports de France hexagonale représentent 32 % des échanges (en tonnage). Il s’agit, en particulier, des exportations de banane (vers Dunkerque) et de sucre (vers Marseille). Plus proche géographiquement, la Martinique, deuxième partenaire commercial, concentre 12 % des échanges, notamment des produits manufacturés. La Guyane représente 10 % des échanges, notamment en raison des exports d’hydrocarbures.

Trafic de passagers : un nouveau palier est franchi

Le trafic global de passagers augmente de 7 %. Ce sont 80 000 passagers de plus qu’en 2016 qui ont fréquenté les installations portuaires. Tous les segments évoluent positivement, notamment la croisière et l’inter-îles. À partir d’octobre 2017, la croisière bénéficie du repositionnement de navires suite aux phénomènes climatiques qui ont touché nombre de ports dans la Caraïbe. Le nombre d’escales a augmenté de 20 % et les navires sont de plus grande taille. Ainsi, depuis novembre 2017, la destination Guadeloupe accueille son navire le plus grand avec le MSC Fantasia (333 mètres et près de 4 000 passagers). Pour les relations inter-îles, en particulier avec la Dominique, les événements climatiques ont aussi fortement contribué à doper le trafic. Pour les échanges avec la Martinique, les nouveaux positionnements tarifaires ont bénéficié au maritime au dépend de l’aérien.

Figure 1Chiffres clés du transport maritime

Chiffres clés du transport maritime
Passagers transportés Évolution 2017/2016 (en %)
Croisière 319 591 16,0
Archipel (Marie-Galante, les Saintes) 761 069 3,0
Inter-îles (Martinique, Dominique, Sainte-Lucie) 115 772 17,0
Total 1 196 432 7,0
  • Source : GPMG.

Figure 22017 : Un trafic de marchandises stableTrafic de marchandises entre 2008 et 2017 (en millier de tonnes)

2017 : Un trafic de marchandises stable
annee En millier de tonnes
2008 3 582
2009 3 011
2010 3 156
2011 3 443
2012 3 859
2013 3 684
2014 3 316
2015 3 599
2016 3 722
2017 3 710
  • Source : GPMG.

Figure 22017 : Un trafic de marchandises stableTrafic de marchandises entre 2008 et 2017 (en millier de tonnes)

  • Source : GPMG.

Figure 3Tous les trafics participent à un nouveau record pour le trafic de passagersTransport maritime de passagers selon le type (nombre de passagers en millier)

Tous les trafics participent à un nouveau record pour le trafic de passagers
annee Croisière Inter-îles Archipel
2008 115 118 608
2009 108 109 559
2010 105 116 580
2011 102 108 593
2012 158 123 619
2013 158 113 623
2014 234 110 636
2015 310 112 676
2016 276 99 740
2017 320 116 761
  • Source : GPMG.

Figure 3Tous les trafics participent à un nouveau record pour le trafic de passagersTransport maritime de passagers selon le type (nombre de passagers en millier)

  • Source : GPMG.