Insee Conjoncture Hauts-de-FranceBilan économique 2017 - Hauts-de-France

En 2017, le rythme de croissance de l'économie française accélère. Le produit intérieur brut progresse de 2,2 % après 1,2 % en 2016.

Dans ce contexte de reprise, les Hauts-de-France affichent des indicateurs économiques bien orientés. La situation dans l'ensemble des secteurs s'améliore même si la croissance reste principalement portée par les services marchands.

L'emploi salarié progresse ainsi de 0,9 % : la région compte 11 200 emplois marchands de plus qu'en 2016. Le taux de chômage s'établit à 11,1 % de la population active en fin d'année ; soit 1,1 point de moins que l'année dernière.

Le nombre de créations d'entreprises progresse (+ 5,2 %), tandis que les défaillances reculent (– 11,6 %). Le secteur tertiaire reste le principal moteur de l'économie régionale (+ 1,7 % d'emplois),malgré un ralentissement du recours à l'intérim.

L'activité touristique est portée par les campings (+ 10 % de nuitées).

Les productions agricoles végétales atteignent des niveaux records après une année en demi-teinte.

Dans la construction, l'emploi se stabilise, mais le secteur reste en retrait de la dynamique nationale.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 13
Paru le :Paru le31/05/2018
Auteur : Véronique Bruniaux, Insee Hauts-de-France
Insee Conjoncture Hauts-de-France No 13- Mai 2018
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Emploi – L’embellie se confirme Bilan économique 2017

Auteur : Véronique Bruniaux, Insee Hauts-de-France

En Hauts-de-France, l’embellie de l’emploi dans le secteur privé marchand amorcée en 2015 se confirme en 2017. Ainsi, le nombre de personnes en emploi a augmenté de 0,9 %, comme l’année précédente. Cette tendance à la hausse est toutefois plus modérée qu’au niveau national où l’augmentation atteint 1,6 %. Les services marchands et l’intérim, toujours en hausse, contribuent largement à la création nette d’emplois dans la région. Dans la construction, l’emploi rebondit légèrement. Toutefois, la reprise est plus tardive qu’au niveau national. L’emploi dans le commerce continue de progresser, mais de façon plus modérée. La situation est toujours défavorable dans l’industrie, même si les pertes d’emplois sont moins importantes que les années précédentes. Parmi les départements de la région, seul l’Aisne ne voit pas augmenter le nombre de ses emplois.

Insee Conjoncture Hauts-de-France

No 13

Paru le :31/05/2018

En 2017, le nombre de personnes en emploi dans le secteur privé marchand a augmenté de 0,9 % dans les Hauts-de-France, soit une progression identique à celle de l’année précédente. Ce sont 11 200 emplois qui ont ainsi été créés dans la région. À l’exception d’un tassement au premier trimestre 2017, la progression est continue depuis le milieu de l’année 2015. Au niveau national, la hausse est plus soutenue, avec + 1,6 % en 2017. La crise économique de 2008 semble donc loin, après une évolution de l’emploi de ‒ 0,3 % en moyenne annuelle de 2011 à 2016 dans les Hauts-de-France et de + 0,2 % au niveau national (figure 1).

Figure 1Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2017 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2016/2011 (1)
Hauts-de-France Hauts-de-France France hors Mayotte Hauts-de-France France hors Mayotte
Industrie 291,2 -1,0 0,0 -1,8 -0,9
Industrie agro-alimentaire 52,4 -0,4 1,2 -0,5 0,2
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 28,9 -2,1 -1,2 -0,7 -0,1
Biens d'équipement 25,3 -0,7 -0,2 -2,5 -1,4
Matériels de transport 32,1 -3,3 -0,1 -2,2 -1,2
Autres branches industrielles 152,4 -0,5 0,0 -2,3 -1,4
Construction 104,8 0,4 2,3 -3,1 -2,0
Tertiaire marchand 857,3 1,6 2,0 0,7 0,8
Commerce 254,9 0,4 0,8 -0,3 0,1
Transports 114,9 0,9 0,6 0,0 -0,0
Hébergement - restauration 65,8 2,7 3,4 1,2 1,1
Information - communication 34,7 4,0 3,0 2,4 0,9
Services financiers 56,7 -0,5 0,4 0,4 0,5
Services immobiliers 17,0 0,2 -0,7 0,1 0,2
Services aux entreprises 182,2 3,0 3,0 1,7 1,7
Services aux ménages 58,2 -0,1 -0,2 0,4 0,7
Intérim 72,9 5,1 8,2 3,1 3,1
Total 1 253,2 0,9 1,6 -0,3 0,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

En 2017, la région se situe néanmoins parmi les régions métropolitaines les moins dynamiques, juste devant Centre-Val de Loire et Normandie (+ 0,6 %). À l’opposé, la hausse de l’emploi est particulièrement marquée pour Pays de la Loire (+ 2,8 %) et Bretagne (+ 2,4 %) (figure 2).

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salariéFrance hors Mayotte : 1,6 %

Glissement annuel 2017-2016 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié (Glissement annuel 2017-2016 (en %))
zonage valeur
11 1.88
24 0.62
27 1.06
28 0.56
32 0.9
44 0.96
52 2.78
53 2.39
75 1.74
76 1.8
84 1.9
93 1.32
94 1.57
  • Note : données CVS.
  • Champ : France hors Mayotte. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salariéFrance hors Mayotte : 1,6 %

Au sein de la région, l’emploi augmente dans quatre départements sur cinq. Ainsi, la hausse est de 1,1 % dans le Pas-de-Calais et la Somme, de 1 % dans le Nord et de 0,6 % dans l’Oise. Dans le Nord et la Somme, l’augmentation de l’emploi a été visible à partir du troisième trimestre 2017 alors qu’elle l’a été dès le deuxième trimestre dans le Pas-de-Calais. La moindre progression de l’emploi dans l’Oise est due à un ralentissement du rythme de croissance de l’emploi au quatrième trimestre. L’Aisne est le seul département où l’emploi diminue en 2017 (‒ 0,4 %). Les pertes importantes du premier trimestre n’ont pas été compensées par la suite (figure 3).

Figure 3Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2017T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Aisne 87,2 -0,9 -2,8 0,1 -0,4 -1,9 -0,4
Nord 612,5 -1,3 -0,1 1,8 0,8 4,1 1,0
Oise 162,4 -0,8 1,0 1,2 -0,1 6,9 0,6
Pas-de-Calais 275,7 -0,8 2,2 1,7 -0,1 7,9 1,1
Somme 115,4 -0,4 -0,1 1,9 1,1 7,2 1,1
Hauts-de-France 1 253,2 -1,0 0,4 1,6 0,4 5,1 0,9
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les services marchands et l’intérim toujours très dynamiques confirme l’embellie

L’emploi dans les services marchands continue de progresser. En Hauts-de-France, la création nette est de 9 100 emplois (hors commerce), soit + 1,7 % après + 1,5 % en 2016. La région suit la tendance nationale (+ 1,9 %). L’emploi augmente dans tous les secteurs des services marchands, à l’exception des activités financières et d’assurance où il diminue légèrement (‒ 0,5 %). Comme au niveau national, la hausse de l’emploi est marquée pour les activités de l’information et de la communication (+ 4,0 %), les services aux entreprises (+ 3,0 %) et l’hébergement et la restauration (+ 2,7 %) (figure 4).

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Hauts-de-France

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Hauts-de-France (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Hauts-de-France Emploi hors intérim France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,17 100,69 99,92 100,05 99,74 100,04
3e trim. 2005 97,8 101,1 99,97 100,24 99,37 100,06
4e trim. 2005 97,96 103,18 100 100,12 99,63 100,2
1er trim. 2006 97,19 104,3 99,28 100,31 99,07 100,34
2e trim. 2006 96,59 105,28 100,62 100,25 99,74 100,67
3e trim. 2006 95,93 106,24 101,13 100,33 99,91 101,05
4e trim. 2006 95,17 107,41 101,42 100,16 99,94 101,28
1er trim. 2007 94,63 108,27 102,25 100,44 100,32 101,78
2e trim. 2007 94,23 109,55 102,94 100,62 100,72 102,13
3e trim. 2007 93,63 111,18 103,65 101,13 101,09 102,62
4e trim. 2007 93,22 112,3 104,05 101,29 101,29 102,86
1er trim. 2008 92,34 113,3 104,77 101,07 101,52 103,06
2e trim. 2008 91,76 113,78 105,29 101,33 101,67 102,97
3e trim. 2008 91,42 114,12 105,29 101,05 101,59 102,89
4e trim. 2008 90,44 113,46 104,96 100,64 101,02 102,55
1er trim. 2009 89,18 113,15 104,98 100,5 100,6 101,98
2e trim. 2009 87,66 111,8 104,5 99,77 99,7 101,43
3e trim. 2009 86,03 110,42 104,49 99,29 99,04 101,01
4e trim. 2009 85,07 109,92 104,45 99,22 98,66 100,86
1er trim. 2010 84 108,53 104,29 99,17 98,08 100,64
2e trim. 2010 83,26 108,43 104,3 98,88 97,84 100,55
3e trim. 2010 82,66 108,53 104,84 98,95 97,97 100,64
4e trim. 2010 82,26 108,86 105,26 99,34 98,12 100,66
1er trim. 2011 82,24 108,79 105,47 99,66 98,23 100,92
2e trim. 2011 81,92 108,72 105,75 100,23 98,28 101,11
3e trim. 2011 81,53 108,47 105,7 100,05 98,1 101,08
4e trim. 2011 81,13 108,29 105,82 99,98 98,02 101,15
1er trim. 2012 80,76 108,48 105,95 99,6 98 101,25
2e trim. 2012 80,52 107,51 106,13 99,43 97,93 101,28
3e trim. 2012 80,13 106,56 106,17 99,29 97,74 101,24
4e trim. 2012 79,65 105,51 105,85 98,46 97,3 101,07
1er trim. 2013 79,31 104,41 105,94 98,27 97,15 100,98
2e trim. 2013 78,75 103,49 105,38 97,5 96,55 100,68
3e trim. 2013 78,44 102,98 105,65 97,52 96,56 100,79
4e trim. 2013 78,13 102,27 105,72 97,48 96,43 100,84
1er trim. 2014 77,92 101,66 105,94 97,34 96,44 100,81
2e trim. 2014 77,53 100,44 105,83 97,17 96,14 100,78
3e trim. 2014 77,11 98,98 105,9 97,19 95,91 100,62
4e trim. 2014 76,65 97,55 106,17 97,39 95,78 100,63
1er trim. 2015 76,3 96,19 106,46 97,69 95,71 100,57
2e trim. 2015 75,78 95,68 106,65 97,66 95,6 100,63
3e trim. 2015 75,51 94,86 107,15 97,9 95,73 100,67
4e trim. 2015 75,33 94,43 107,29 97,8 95,72 100,85
1er trim. 2016 74,88 94,01 107,59 97,95 95,71 101,12
2e trim. 2016 74,58 93,49 108,32 98,23 95,99 101,34
3e trim. 2016 74,3 92,95 108,47 98,22 95,93 101,57
4e trim. 2016 73,94 92,48 108,59 98,36 95,84 101,64
1er trim. 2017 73,75 92,44 108,76 98,2 95,88 101,99
2e trim. 2017 73,52 92,65 109,18 98,27 96,06 102,32
3e trim. 2017 73,33 92,36 109,56 98,71 96,2 102,55
4e trim. 2017 73,21 92,88 110,01 98,76 96,47 102,97
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Hauts-de-France

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans le Nord, la hausse (+ 2,0 %) est plus forte qu’en région, alors que l’évolution est plus modérée dans les départements de l’Aisne (+ 0,8 %) et de l’Oise (+ 1,1 %).

Bien que l’emploi intérimaire continue d’augmenter (+ 3 500), le rythme est inférieur à celui de 2016 (+ 5,1 % contre + 16,7 %). Le secteur suit la tendance nationale d’une hausse plus modérée (+ 8,2 % contre + 16,7 %). La progression de l’intérim est continue sur l’année 2017 avec un petit ralentissement au dernier trimestre. En 2017, le recours à l’intérim augmente dans tous les départements, sauf dans l’Aisne où il recule de 1,9 % (figure 5).

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Hauts-de-France France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 97,69 97,81
3e trim. 2005 104,94 103,17
4e trim. 2005 106,28 106,12
1er trim. 2006 105,05 104,05
2e trim. 2006 111,76 109,62
3e trim. 2006 108,76 108,81
4e trim. 2006 112,09 110,81
1er trim. 2007 121,93 118,25
2e trim. 2007 119,04 115,02
3e trim. 2007 113,7 112,46
4e trim. 2007 115,72 111,43
1er trim. 2008 119,75 116,66
2e trim. 2008 112,71 109,2
3e trim. 2008 101,88 102,89
4e trim. 2008 86,62 88,67
1er trim. 2009 73,22 76,99
2e trim. 2009 73,56 77,38
3e trim. 2009 79,78 81,21
4e trim. 2009 81,05 85,18
1er trim. 2010 85,26 89,87
2e trim. 2010 85,91 93,69
3e trim. 2010 92,69 97,37
4e trim. 2010 97,35 101,59
1er trim. 2011 100,08 103,2
2e trim. 2011 99,51 102,31
3e trim. 2011 99,41 102,02
4e trim. 2011 99,59 100,8
1er trim. 2012 95,18 96,87
2e trim. 2012 92,31 94,01
3e trim. 2012 84,17 89,56
4e trim. 2012 80,6 86,55
1er trim. 2013 86,34 90,08
2e trim. 2013 83,14 89,2
3e trim. 2013 85,99 91,43
4e trim. 2013 85,84 91,67
1er trim. 2014 84,66 91,45
2e trim. 2014 89,11 93,52
3e trim. 2014 86,23 90,54
4e trim. 2014 87,81 91,39
1er trim. 2015 89,19 92,22
2e trim. 2015 92,33 96,01
3e trim. 2015 95,36 98,87
4e trim. 2015 99,27 100,84
1er trim. 2016 101,91 102,41
2e trim. 2016 102,7 103,78
3e trim. 2016 105,59 107,49
4e trim. 2016 115,84 117,57
1er trim. 2017 111,36 117,86
2e trim. 2017 113,22 122,69
3e trim. 2017 118,57 124,53
4e trim. 2017 121,76 127,19
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Changement de tendance pour la construction et légère progression dans le commerce

En 2017, la tendance s’inverse pour le secteur de la construction, avec une création de 500 postes, après une perte de 2 200 emplois en 2016. Ce retournement de tendance a lieu en fin d’année dans la région alors qu’il a eu lieu en début d’année au niveau national. En raison de cette reprise tardive, l’emploi augmente modérément dans la région en 2017 (+ 0,4 % contre + 2,3 % en France). L’emploi dans la construction progresse au même rythme qu’au niveau national dans le département du Pas-de-Calais (+ 2,2 %). À l’inverse, il continue de diminuer dans l’Aisne (‒ 2,8 %), ce qui contribue fortement à la baisse de l’emploi dans ce département, et est stable dans le Nord et la Somme (– 0,1%).

Avec une création nette de 1 000 emplois dans le commerce, les Hauts-de-France suivent une progression deux fois moindre qu’au niveau national (+ 0,4 % contre + 0,8 %). Au sein de la région, l’emploi est en hausse dans les départements de la Somme (+ 1,1 %) et du Nord (+ 0,8 %). Il est stable dans l’Oise et le Pas-de-Calais et diminue dans l’Aisne (‒ 0,4 %).

Un repli de l’emploi moins prononcé dans l’industrie

Dans l’industrie, la diminution des effectifs se poursuit en 2017, avec une perte de 2 900 emplois. La baisse est toutefois plus modérée que l’année précédente : ‒ 1,0 % en 2017 après ‒ 1,7 % en 2016. La tendance est également à l’amélioration au niveau national, avec une stabilité après une baisse de 0,8 % en 2016. Les effectifs industriels baissent dans tous les départements même si la Somme résiste mieux (– 0,4 %). Le secteur le plus touché est celui de l’industrie automobile, avec une baisse de l’emploi de 3,3 % alors que l’évolution est relativement stable en moyenne nationale (+ 0,1 %). Essentiellement implantée dans le Nord et le Pas-de-Calais, c’est dans ces deux départements que les baisses sont les plus importantes, avec respectivement, ‒ 3,4 % et ‒ 5,2 %.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.