Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2016 - Provence-Alpes-Côte d’Azur

L'économie régionale poursuit son redressement en 2016

En 2016, l'activité mondiale a augmenté quasiment au même rythme que les années précédentes. Après un fort ralentissement l’année dernière, l’activité a repris quelques couleurs dans les pays émergents mais elle a ralenti dans les économies avancées essentiellement du fait des Etats-Unis.

En France, l'économie a à peine accéléré en 2016. Porté par l'emploi salarié du secteur marchand non agricole, l'emploi total a connu une accélération et le taux de chômage a baissé modérément passant de 10,2 % fin 2015 à 10,0 % fin 2016.

Dans ce contexte, l'activité économique a poursuivi son redressement en Provence Alpes Côte d'Azur. Le nombre d'emplois a encore augmenté, le taux de chômage s’est légèrement replié et la hausse du nombre de demandeurs d’emploi a nettement ralenti dans la région. Mis à part le tourisme pénalisé par une chute de fréquentation étrangère, le redressement a concerné la majorité des secteurs d'activité. En particulier, le rebond de la construction s’est confirmé, le secteur créant de l'emploi pour la première fois depuis dix ans. L’amélioration de la conjoncture se traduit également par l’augmentation du nombre de créations d'entreprises tandis que les défaillances étaient moins nombreuses.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 15
Paru le :Paru le23/05/2017
Marjorie Martin, Insee Provence-Alpes-Côte d'Azur
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 15- Mai 2017
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Démographie des entreprises : reprise des créations et baisse des défaillances Bilan économique 2016

Marjorie Martin, Insee Provence-Alpes-Côte d'Azur

En 2016, le nombre de créations d’entreprises a augmenté en Provence-Alpes-Côte d’Azur pour la première fois depuis quatre ans. Les activités de soutien aux entreprises et celles relatives au transport sont les plus contributives à cette hausse. Autre signe d’amélioration conjoncturelle, les défaillances d’entreprises diminuent également pour la première fois depuis cinq ans.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 15

Paru le :23/05/2017

Hausse de créations d'entreprises

Au cours de l’année 2016, dans l'ensemble des secteurs marchands non agricoles, 55 880 entreprises ont été créées en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 1 050 de plus qu'en 2015. La création d'entreprises progresse ainsi de 1,9 % dans la région, croissance plus modérée qu'en France métropolitaine (+ 5,6 %). L'année 2016 marque néanmoins un tournant par rapport aux trois années précédentes durant lesquelles la création d'entreprises n'avait cessé de diminuer.

En Provence-Alpes-Côte d'Azur comme sur l'ensemble du territoire métropolitain, 40  % de la création d'entreprises est le fait de micro-entrepreneurs, 35 % des sociétés et 25 % des entreprises individuelles (hors micro-entrepreneurs) (figure 1).

Paca concentre 10 % des entreprises créées en France métropolitaine. La région reste à la troisième place des régions les plus créatrices d'entreprises, bien après l'Île-de-France (162 160 créations) et derrière Auvergne-Rhône-Alpes (64 950 créations).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

Créations d'entreprises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 16618 12894 38652
2010 17120 11499 41324
2011 17440 9762 34217
2012 16879 8577 36078
2013 16938 10693 30777
2014 17199 9948 30628
2015 17657 13102 24066
2016 19483 14120 22275
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Hausse dans le soutien aux entreprises et dans le transport, baisse dans la construction

Plus de la moitié des nouvelles entreprises se consacrent aux activités de services (aux particuliers ou aux entreprises) et près de 30 % aux activités de commerce-transports-hébergement-restauration. Le reste concerne les activités de la construction et de l’industrie (respectivement 14 % et 4 %).

En 2016, tout type d’entreprises confondues, les créations augmentent dans les services aux entreprises (+ 6,1 %). Les activités de soutien aux entreprises apportent la plus forte contribution à la hausse générale (deux tiers de la hausse) (figure 2). La création d'entreprises augmente aussi significativement dans le commerce-transports-hébergement-restauration (+ 3,9 %). C'est dans le transport qu'elle est la plus élevée (+ 45,7 %). A contrario, la création d'entreprises diminue sensiblement dans la construction (- 6,6 %).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 10,341507617375544 7,7698061364677145 -7,442034405385191 1,920656634746922
Industrie 8,811748998664887 8,202443280977313 -3,3155080213903743 3,633141338059371
Construction 8,689970597843843 -5,4389721627409 -22,338403041825096 -6,618334892422825
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration 9,107056353948005 14,366595895258316 -11,99415936587401 3,9274924471299095
Services |aux entreprises 12,888674077654262 21,90721649484536 -3,440729483282675 6,127684964200477
Services aux particuliers 8,984105044920526 -0,5789909015715468 -2,8320874065554915 -0,7315045719035744
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Baisse généralisée du micro-entrepreunariat

Comme en 2015, les immatriculations des micro-entrepreneurs reculent (- 7,4 % après - 21,4 % en 2015). La création d’entreprises individuelles (hors micro-entrepreneurs) continue d'augmenter en 2016 (+ 7,8 % après + 31,7 % en 2015) confirmant cette année encore, mais de manière atténuée, le report des créations par les potentiels micro-entrepreneurs vers les formes classiques d'entreprises individuelles. En revanche, la création d'entreprises sous une forme sociétaire, c'est -à-dire dotée de la personnalité morale, accélère en 2016 (+ 10,3 % après + 2,7 % en 2015).

En Paca comme en France métropolitaine, la baisse du micro-entrepreunariat concerne l'ensemble des grands secteurs d’activités. Elle est particulièrement marquée dans la construction (- 22,3 %) et dans le secteur regroupé du commerce-transport-hébergement-restauration (- 12,0 %). C'est dans le sous-secteur du commerce qu'elle est la plus nette (- 21,9 %). En revanche, le micro-entrepreunariat progresse très fortement dans le transport (+ 51,7 %), grâce au développement de la livraison à domicile.

Accélération de l'immatriculation des sociétés

En 2016, 19 480 sociétés ont été créées soit 1 830 de plus qu’en 2015. C'est la plus forte progression enregistrée depuis 2009, année d'instauration du régime de l'auto-entrepreneur (+ 10,3 %). L'ampleur du mouvement est identique au niveau national (+ 9,8 %) où plus de la moitié des sociétés nouvellement créées sont des sociétés par actions simplifiées (SAS), statut juridique qui confirme son attractivité.

L'immatriculation des sociétés progresse de 12,9 % dans le secteur des services aux entreprises, et dans celui du commerce-transport-hébergement-restauration de 9,1 %.

Diminution des défaillances d'entreprises, notamment dans la construction

En 2016, 6 000 entreprises de Paca ont fait l’objet d’une procédure judiciaire (redressement, liquidation ou procédure de sauvegarde), signe de difficultés économiques majeures telles la cessation de paiement. Elles étaient 500 de plus l'année précédente. Le nombre de défaillances d’entreprises diminue ainsi de 7,8 % après quatre années de hausse consécutive (figure 3).

Figure 3Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (en indice base 100 en janvier 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 101,21 100,52
mars 2005 102,36 100,57
avril 2005 102,67 101,22
mai 2005 102,58 102,01
juin 2005 102,41 102,31
juil. 2005 102,21 102,08
août 2005 101,59 101,95
sept. 2005 102,94 102,18
oct. 2005 101,68 101,8
nov. 2005 101,37 101,61
déc. 2005 99,41 101,36
janv. 2006 96,98 100,49
févr. 2006 95,01 99,45
mars 2006 94,48 98,95
avril 2006 93,36 97,81
mai 2006 92,3 97,15
juin 2006 93,02 96,75
juil. 2006 93,4 96,78
août 2006 93,55 97
sept. 2006 92,25 97,05
oct. 2006 91,75 97,57
nov. 2006 92,76 98,29
déc. 2006 94,84 98,95
janv. 2007 96,76 99,83
févr. 2007 97,82 101,14
mars 2007 97,68 102
avril 2007 99,01 102,72
mai 2007 100,51 103,16
juin 2007 100,91 103,95
juil. 2007 101,17 105,07
août 2007 101,24 104,94
sept. 2007 101,63 104,96
oct. 2007 101,44 105,76
nov. 2007 101,41 105,6
déc. 2007 100,26 105,6
janv. 2008 100,44 105,64
févr. 2008 102,05 106,12
mars 2008 101,99 105,69
avril 2008 102,89 107,11
mai 2008 102,34 106,87
juin 2008 102,01 106,86
juil. 2008 101,66 107,4
août 2008 101,81 107,64
sept. 2008 103,11 109,11
oct. 2008 105,36 110,52
nov. 2008 105,49 111,76
déc. 2008 106,89 114,05
janv. 2009 107,79 115,7
févr. 2009 108,08 117,53
mars 2009 110,81 121,06
avril 2009 110,18 122,8
mai 2009 113 124,72
juin 2009 114,99 126,52
juil. 2009 118,41 128,01
août 2009 118,47 128,99
sept. 2009 119,93 130,67
oct. 2009 119,2 130,38
nov. 2009 121,21 130,96
déc. 2009 122,29 130,57
janv. 2010 123,22 130,72
févr. 2010 122,73 130,54
mars 2010 123,62 130,66
avril 2010 124,34 129,35
mai 2010 122,38 129,3
juin 2010 120,77 129,4
juil. 2010 119,42 128,48
août 2010 120,33 128,64
sept. 2010 118,58 127,41
oct. 2010 118,49 126,45
nov. 2010 116,44 125,87
déc. 2010 114,23 124,77
janv. 2011 114,34 124,84
févr. 2011 114,68 124,8
mars 2011 113,15 123,95
avril 2011 112,21 123,42
mai 2011 114,08 125,01
juin 2011 114,48 123,63
juil. 2011 113,2 122,9
août 2011 112,76 122,95
sept. 2011 112,73 122,44
oct. 2011 112,89 122,53
nov. 2011 113,88 122,76
déc. 2011 113,02 122,57
janv. 2012 113,55 123,52
févr. 2012 114,21 123,51
mars 2012 114,59 122,56
avril 2012 114,94 122,9
mai 2012 113,59 121,25
juin 2012 111,9 121,36
juil. 2012 114,23 122,97
août 2012 114,17 122,83
sept. 2012 113,53 122,24
oct. 2012 114,94 124,24
nov. 2012 113,71 124,54
déc. 2012 114,55 125,94
janv. 2013 113,64 125,66
févr. 2013 112,12 125,49
mars 2013 110,44 125,31
avril 2013 111,19 126,74
mai 2013 111,76 127,01
juin 2013 113,75 127,46
juil. 2013 113,51 128,46
août 2013 113,86 128,3
sept. 2013 114,21 129,3
oct. 2013 114,06 129,28
nov. 2013 113,77 129
déc. 2013 115,23 129,05
janv. 2014 115,38 129,18
févr. 2014 116,99 130,34
mars 2014 117,75 130,35
avril 2014 118,19 130,61
mai 2014 116,79 129,98
juin 2014 116,69 130,21
juil. 2014 117,06 130,25
août 2014 116,53 130,31
sept. 2014 117,83 130,73
oct. 2014 117,59 130,61
nov. 2014 118,21 130,81
déc. 2014 116,29 129,09
janv. 2015 118,16 129,83
févr. 2015 118,56 129,65
mars 2015 120,61 132,04
avril 2015 120,9 132,12
mai 2015 117,44 129,43
juin 2015 120,3 131,31
juil. 2015 120,28 130,76
août 2015 120,04 130,21
sept. 2015 118,96 130,46
oct. 2015 116,53 128,69
nov. 2015 117,44 129,03
déc. 2015 119,02 130,67
janv. 2016 117,52 129,13
févr. 2016 116,95 128,43
mars 2016 114,24 126,76
avril 2016 113,53 125,43
mai 2016 116,75 128,59
juin 2016 113,6 126,81
juil. 2016 111,23 124,8
août 2016 111,25 124,59
sept. 2016 110,18 123,29
oct. 2016 110,79 122,8
nov. 2016 110,82 122,19
déc. 2016 109,75 120,07
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 3Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Le secteur le plus contributif à cette baisse est la construction : avec 14,6 % de défaillances en moins par rapport à 2015, il contribue pour près de la moitié à la baisse régionale (figure 4).

Au niveau national, les défaillances diminuent également sensiblement (- 8,1 %).

Figure 4Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (en %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France Métropolitaine
Ensemble (1) -7,789214933169458 -8,112972000194556
Industrie -11,475409836065573 -11,86325560335069
Construction -14,582062233068944 -13,71233141898432
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration -6,254886630179828 -8,055757472099884
Services |aux entreprises -4,623287671232877 -11,32143500991527
Services |aux particuliers (2) -0,6144393241167435 -4,9548752433197665
  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 4Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.