Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesBilan économique 2015 - Auvergne-Rhône-Alpes

Après une année 2014 morose sur le plan économique, la reprise s'amorce en 2015, pour la région Auvergne-Rhône-Alpes comme au niveau national. Si le chômage reste stable, le niveau de l'emploi salarié augmente, notamment dans le secteur marchand. Les exportations augmentent de 6,2 % par rapport à 2014. Les secteurs des transports et du tourisme montrent des signes de reprise. En revanche, ceux de la construction et de l'agriculture connaissent encore des difficultés en 2015.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
Paru le :Paru le31/05/2016
Stéphane Albert, Banque de France – Direction des Affaires Régionales
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes- Mai 2016

Crédit - Hausse de la distribution des crédits à l’habitat

Stéphane Albert, Banque de France – Direction des Affaires Régionales

L’augmentation des encours de crédits dans la région Auvergne-Rhône-Alpes s’est accélérée en 2015 (+ 4,3 % contre + 2,1 % en 2014), mais reste inférieure de 0,3 point à l’évolution nationale. Comme de coutume, les crédits à l’habitat contribuent fortement à cette tendance, suivi de près par les crédits de trésorerie.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes

No 03

Paru le :31/05/2016

Avec une progression de 8,3 milliards d’euros entre décembre 2014 et décembre 2015, les encours de crédits à l’ensemble des agents économiques de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont dépassé 200 milliards d’euros. Dans son nouveau périmètre, la région représente désormais 11 % de l’encours national de crédits, conformément à son poids dans le PIB national, et au deuxième rang derrière l’Île-de-France.

Les crédits à l’habitat plus dynamiques qu’au plan national

Les crédits à l’habitat représentent 63 % du total des encours, bien supérieurs à leur part de 54 % dans l’encours national (figure 1a et figure 1b). Leur évolution entre 2014 et 2015 a également été plus marquée en Auvergne-Rhône-Alpes qu’en France (+ 6,2 % contre + 4,6 %) (figure 2).

Figure 1aRépartition des encours de crédit en Auvergne-Rhône-Alpes en 2015

en %
Répartition des encours de crédit en Auvergne-Rhône-Alpes en 2015 (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes 2015
Crédits à l'exportation 0,0%
Crédits de trésorerie 7,6%
Autres crédits 0,7%
Crédits à l'équipement 26,3%
Créances commerciales 0,3%
Comptes ordinaires débiteurs 1,8%
Crédits à l'habitat 63,1%
  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Figure 1aRépartition des encours de crédit en Auvergne-Rhône-Alpes en 2015

  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Figure 1bRépartition des encours de crédit en France en 2015

en %
Répartition des encours de crédit en France en 2015 (en %)
France dec 2015
Crédits à l'exportation 1,6%
Crédits de trésorerie 15,0%
Crédit bail 0,4%
Crédits à l'équipement 24,0%
Créances commerciales 0,8%
Crédits à l'habitat 54,2%
Comptes ordinaires débiteurs 2,3%
Autres crédits 1,7%
  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Figure 1bRépartition des encours de crédit en France en 2015

  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Figure 2Évolution des différents types d'encours entre décembre 2014 et décembre 2015

en %
Évolution des différents types d'encours entre décembre 2014 et décembre 2015 (en %)
Évolution Auvergne-Rhône-Alpes 2015/2014 Évolution nationale 2015/2014
Créances commerciales -14,3 18,9
Crédits à l'exportation 0,0 1,1
Crédits de trésorerie 5,5 13,1
Crédits à l'équipement 1,9 1,9
Crédits à l'habitat 6,2 4,6
Comptes ordinaires| débiteurs -10,0 -1,7
Autres crédits -25,0 -16,0
  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015

Figure 2Évolution des différents types d'encours entre décembre 2014 et décembre 2015

  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015

La représentativité des encours par département permet de mettre en exergue une forte disparité des territoires au sein de la région (figure 3 ). Trois départements, le Rhône, la Haute-Savoie et l’Isère, sont concernés par la majorité des encours de crédits à l’habitat. Ceci s’explique par leur évolution démographique favorable et des conditions spécifiques de leur marché immobilier local (prix élevés, forte demande et manque d’offre).

Figure 3Répartition départementale des crédits à l'habitat

en %
Répartition départementale des crédits à l'habitat (en %)
Décembre 2015 Crédits à l'habitat en %
Ain 8,9
Allier 2,7
Ardèche 2,6
Cantal 1,4
Drôme 5,5
Isère 14,8
Loire 8,4
Haute-Loire 2,1
Puy-de-Dôme 6,6
Rhône 25,5
Savoie 4,9
Haute-Savoie 16,7
  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Figure 3Répartition départementale des crédits à l'habitat

  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Les crédits à l’équipement progressent à nouveau en 2015

Après une année 2014 morose sur le plan de l’investissement, les crédits à l’équipement enregistrent en 2015 une croissance mesurée, mais qui semble robuste (+ 1,9 %). Cette reprise s’expliquerait par des conditions de financement histori-quement basses et une amélioration du chiffre d’affaires dans les principaux secteurs de l’industrie et des services à l’exception du BTP, comme le montre l’enquête de la Banque de France (1) réalisée en début d’année 2016.

Avec des encours de crédits à l’équipement 2,3 points au-dessus du niveau national (26,3 % contre 24,0 %), les entreprises de la région semblent davantage enclines à investir sur ce plan.

Accélération des encours de crédits de trésorerie

Les encours de crédits de trésorerie enregistrent une progression significative, mais nettement en dessous du niveau national. Ce dernier doit toutefois être nuancé car il est exclusivement tiré par la performance particulière de l’Île-de-France. Sans celle-ci, la croissance des encours en Auvergne-Rhône-Alpes apparaît plus dynamique que sur le reste du territoire (+ 5,5 % contre + 4,7 %). À travers la distribution de crédits de trésorerie, les banques accompagnent le financement des besoins en fonds de roulement (BFR) des entreprises ainsi que la consommation des ménages.

Bien que plus marginale en volume, la baisse des encours de comptes ordinaires débiteurs (– 10 %) illustre une certaine amélioration des trésoreries des entreprises régionales et, dans une moindre mesure, de l’ensemble des sociétés en France (– 1,7 %).

Des départements hétérogènes

La répartition départementale des encours de crédits n’est que peu modifiée par le nouveau périmètre du territoire régional. Le Rhône, la Haute-Savoie et l’Isère restent les principales zones de distribution de crédit, soit près de 57 % du total régional. Les deux premiers départements représentent davantage que leur poids démographique (figure 4). Les ex-départements auvergnats représentent plus de 14 % de l’ensemble de la nouvelle région.

Figure 4Répartition départementale des encours de crédits

en %
Répartition départementale des encours de crédits (en %)
Décembre 2014 Décembre 2015 Poids démographique 2015
Ain 7,1% 7,2% 8,1%
Allier 3,1% 3,0% 4,4%
Ardèche 2,2% 2,2% 4,1%
Cantal 1,7% 1,7% 1,9%
Drôme 5,6% 5,6% 6,4%
Isère 14,8% 14,7% 15,9%
Loire 8,7% 8,4% 9,7%
Haute-Loire 2,0% 2,0% 2,9%
Puy-de-Dôme 7,6% 7,6% 8,2%
Rhône 27,6% 27,6% 23,1%
Savoie 5,2% 5,2% 5,5%
Haute-Savoie 14,3% 14,6% 10,0%
  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Figure 4Répartition départementale des encours de crédits

  • Source : Banque de France - Centralisations financières territoriales - décembre 2015.

Sources

Mode de collecte des données :

Les centralisations financières territoriales permettent de recenser, sur une base conventionnelle, les opérations – dépôts et crédits – traitées par environ 300 banques adhérentes à la Fédération bancaire française, pour le compte de leur clientèle non financière (résidente et non résidente).

Ne participent à cette centralisation ni les sociétés financières ni les institutions financières spécialisées.

Les centralisations sont élaborées en fonction de l'implantation géographique des guichets ayant traité les opérations et sont agrégées par département de la France métropolitaine.

Les variations des données peuvent refléter les modifications affectant les réseaux bancaires.

Documentation

Définitions (pdf, 81 Ko )