Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesBilan économique 2015 - Auvergne-Rhône-Alpes

Après une année 2014 morose sur le plan économique, la reprise s'amorce en 2015, pour la région Auvergne-Rhône-Alpes comme au niveau national. Si le chômage reste stable, le niveau de l'emploi salarié augmente, notamment dans le secteur marchand. Les exportations augmentent de 6,2 % par rapport à 2014. Les secteurs des transports et du tourisme montrent des signes de reprise. En revanche, ceux de la construction et de l'agriculture connaissent encore des difficultés en 2015.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
Paru le :Paru le31/05/2016
Pierre-Jean Chambard, Insee Auvergne-Rhône-Alpes
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes- Mai 2016

Emploi - Le tertiaire marchand, moteur de l'emploi régional

Pierre-Jean Chambard, Insee Auvergne-Rhône-Alpes

L'emploi salarié privé d'Auvergne-Rhône-Alpes augmente en 2015 de façon significative, plus rapidement qu'au niveau national. Il s'agit de la hausse d'emploi la plus élevée depuis la sortie de crise au début de la décennie. La construction perd certes des salariés. Il en est de même, dans une moindre mesure, pour la plupart des activités industrielles. En revanche, le secteur tertiaire marchand se montre particulièrement dynamique. Le commerce comme la plupart des services marchands gagnent de nombreux salariés. Enfin, l'emploi intérimaire est en forte hausse.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes

No 3

Paru le :31/05/2016

Après deux années de crise en 2008 et 2009, l'emploi salarié privé d'Auvergne-Rhône-Alpes est reparti à la hausse dès 2010. Il n'a ensuite connu que des variations annuelles de faible amplitude, le plus souvent à la hausse. Le niveau de l'emploi salarié privé augmente plus franchement en 2015 : la région gagne 15 100 salariés, soit une progression de 0,8 %, légèrement plus favorable que pour la France métropolitaine (+ 0,5 %) (Figure 1). La tendance est la même que l'on intègre ou non l'emploi intérimaire. Auvergne-Rhône-Alpes fait partie des quatre régions de France métropolitaine où l'emploi est le mieux orienté en 2015 (Figure 5). C'est la première région de province concernant le volume d'emploi avec un salarié français sur huit, et plus d'un sur six si l'on considère la seule France de province.

Figure 1Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2015 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2014/2009 (1)
Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
Industrie 482,1 -0,9 -1,2 -0,9 -1,2
Industrie agro-alimentaire 62,5 2,2 0,3 0,2 -0,2
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 51,7 -0,1 -0,2 1,6 0,3
Biens d'équipement 83,6 -2,7 -1,9 -1,2 -1,6
Matériels de transport 24,8 -2,8 -1,6 -2,6 -1,3
Autres branches industrielles 259,6 -1,0 -1,7 -1,3 -1,8
Construction 173,4 -2,9 -2,6 -1,0 -1,6
Tertiaire marchand 1 280,0 2,0 1,4 1,0 0,4
Commerce 367,4 1,8 0,8 0,3 -0,0
Transports 160,2 0,0 0,2 0,4 -0,0
Hébergement - restauration 122,9 2,3 2,0 1,4 1,1
Information - communication 68,8 3,0 0,7 1,8 0,6
Services financiers 82,6 2,1 1,1 0,8 0,6
Services immobiliers 27,6 0,3 0,9 0,7 -0,1
Services aux entreprises 276,6 1,9 3,0 1,6 1,3
Services aux ménages 93,5 0,7 0,3 0,6 -0,6
Intérim 80,3 7,7 9,4 2,5 1,5
Total 1 935,5 0,8 0,5 0,3 -0,1
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 5Évolution régionale de l'emploi salarié

Glissement annuel 2015-2014 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié (Glissement annuel 2015-2014 (en %))
0 0.5 1
11 0.7546544877763344
24 0.18637128665942884
27 -0.21720957756891443
28 -0.15605022909942845
32 0.2585207151888485
44 -0.3098649975495157
52 0.7829266442686512
53 0.7312846629353918
75 0.7262859749995256
76 1.1879618018043054
84 0.7875664073036838
93 0.9151723454959584
94 0.9161348426266673
  • Note : données CVS.
  • Champ : France métropolitaine. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 5Évolution régionale de l'emploi salariéFrance métropolitaine : 0,5 %

  • Note : données CVS.
  • Champ : France métropolitaine. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Les plus fortes progressions d'emploi concernent l'est de la région. Le Rhône en particulier gagne plus de deux nouveaux salariés sur trois dans la région (10 400 en tout, soit + 1,8 %). La Savoie gagne 2 500 emplois, soit une hausse de 2,2 %, la plus forte enregistrée dans la région. L'Ain (+ 1,1 %) et la Haute-Savoie (+ 0,7 %) comptent environ 1 300 salariés supplémentaires. L'emploi progresse également en Ardèche (+ 0,5 %) et dans la Loire (+ 0,3 %). Le Puy-de-Dôme, la Drôme et la Haute-Loire maintiennent leur niveau d'emploi. Trois départements perdent des salariés : le Cantal (- 0,9 %), l'Allier (- 0,6 %) et l'Isère (- 0,3 %) (Figure 2).

Figure 2Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2015 T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Ain 131,8 -0,7 -3,8 3,0 1,3 17,3 1,1
Allier 62,1 -1,0 -4,7 0,3 0,4 10,3 -0,6
Ardèche 52,7 -0,5 -2,8 2,0 3,6 -13,5 0,5
Cantal 24,4 -3,0 -4,1 0,7 1,2 24,1 -0,9
Drôme 124,7 0,1 -4,3 0,8 0,6 11,0 0,1
Isère 300,6 -2,2 -2,7 0,9 2,2 0,7 -0,3
Loire 160,8 -1,6 -4,5 2,1 1,6 4,1 0,3
Haute-Loire 40,1 -0,7 -4,0 1,7 1,3 8,2 0,1
Puy-de-Dôme 151,0 0,5 -4,0 0,5 -0,5 3,9 0,1
Rhône 589,6 -0,7 -1,2 2,8 2,2 9,5 1,8
Savoie 115,5 -0,8 -2,0 3,7 3,8 23,0 2,2
Haute-Savoie 182,0 -0,4 -2,5 1,6 2,6 6,5 0,7
Auvergne-Rhône-Alpes 1 935,5 -0,9 -2,9 2,0 1,8 7,7 0,8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L'industrie préserve plus d'emplois qu'au niveau national

L'industrie emploie, hors intérimaires, un salarié du secteur privé sur quatre en Auvergne-Rhône-Alpes, une proportion plus forte qu'au niveau national. Les pertes du secteur sont du même ordre que celles des années précédentes : 4 400 salariés au total, soit un recul de 0,9 %. Elles sont une nouvelle fois moindres qu'en France métropolitaine (- 1,2 % en 2015) (Figure 3).

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Auvergne-Rhône-Alpes Emploi hors intérim France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,55 100,99 100,36 100,44 100,17 100,1
3e trim. 2005 99,17 102,11 100,72 100,75 100,36 100,17
4e trim. 2005 98,57 103,1 100,72 100,73 100,27 100,33
1er trim. 2006 98,28 104,25 100,85 101,24 100,36 100,51
2e trim. 2006 98 105,65 101,66 101,6 100,89 100,9
3e trim. 2006 97,63 106,75 102,11 102 101,14 101,31
4e trim. 2006 97,22 108,03 102,39 101,93 101,3 101,5
1er trim. 2007 97,06 108,92 102,77 102,3 101,55 101,98
2e trim. 2007 97,07 109,97 103,15 102,78 101,88 102,34
3e trim. 2007 96,66 111,51 104,09 103,32 102,46 102,82
4e trim. 2007 96,32 112,59 104,27 103,34 102,56 103,09
1er trim. 2008 96,07 112,62 104,72 102,87 102,75 103,19
2e trim. 2008 95,36 112,57 104,49 102,8 102,39 103,06
3e trim. 2008 95,13 113,05 104,36 102,63 102,29 102,98
4e trim. 2008 94,21 112,7 104,35 102,44 101,96 102,76
1er trim. 2009 92,82 111,72 104,06 102,04 101,26 102,2
2e trim. 2009 91,14 111,52 103,86 101,58 100,6 101,65
3e trim. 2009 89,75 110,24 103,63 100,99 99,91 101,24
4e trim. 2009 88,92 109,58 104,05 100,94 99,83 101,15
1er trim. 2010 87,91 109,35 103,89 101,38 99,4 100,9
2e trim. 2010 87,49 109,14 104,25 101,67 99,47 100,78
3e trim. 2010 87,18 109,01 104,9 102,13 99,74 100,83
4e trim. 2010 86,93 109,04 105,29 102,24 99,89 100,89
1er trim. 2011 87,06 108,86 105,61 102,45 100,1 101,15
2e trim. 2011 87,01 108,77 106,2 102,89 100,43 101,39
3e trim. 2011 86,94 108,54 106,11 102,83 100,34 101,33
4e trim. 2011 86,85 108,39 106,68 103,29 100,63 101,44
1er trim. 2012 86,62 108,86 107,02 103,45 100,8 101,5
2e trim. 2012 86,49 108,47 107,25 103,7 100,87 101,46
3e trim. 2012 86,43 108,59 107,61 103,99 101,07 101,35
4e trim. 2012 86,19 108,27 107,34 103,29 100,8 101,14
1er trim. 2013 86,06 107,76 107,38 103,09 100,75 100,9
2e trim. 2013 85,76 107,69 107,27 102,52 100,58 100,62
3e trim. 2013 85,77 107,6 107,75 102,71 100,86 100,75
4e trim. 2013 85,63 107,4 108,16 103,2 101,04 100,78
1er trim. 2014 85,56 107,21 108,29 103 101,08 100,73
2e trim. 2014 85,38 106,46 108,2 102,87 100,9 100,63
3e trim. 2014 85,04 105,6 108,31 102,78 100,77 100,43
4e trim. 2014 85 104,39 108,74 102,72 100,9 100,37
1er trim. 2015 84,88 103,35 108,93 103,04 100,88 100,41
2e trim. 2015 84,8 102,52 109,44 103,42 101,08 100,53
3e trim. 2015 84,45 101,77 109,81 103,93 101,13 100,5
4e trim. 2015 84,23 101,41 110,48 104,59 101,42 100,58
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

La métallurgie, la plasturgie, le textile, les industries chimiques et du papier, qui concentrent un peu plus de la moitié des salariés de l'industrie de la région, perdent cette année encore un nombre important d'emplois (2 700 au total, soit une baisse de 1,0 %). La fabrication d'équipements électriques, électroniques et informatiques compte 2 300 salariés en moins (- 2,7 %). La baisse est du même ordre pour la fabrication de matériels de transport. En revanche, le regroupement des industries extractives, de l'énergie, de l'eau, de la gestion des déchets et de la dépollution ne perd quasiment pas d'emplois. L'industrie agro-alimentaire est le seul secteur industriel à en gagner (1 400 en tout, soit + 2,2 %).

La dégradation persiste dans la construction

Le secteur de la construction concentre, hors intérimaires, 9 % de l'emploi régional. Il enregistre pour la deuxième année consécutive de fortes pertes, 5 100 salariés en tout (- 2,9 %, contre - 2,6 % au niveau national).

Le dynamisme du tertiaire marchand ne se dément pas

Le secteur tertiaire privé essentiellement marchand emploie 1,3 million de personnes en Auvergne-Rhône-Alpes, soit deux salariés sur trois. Il gagne 24 600 emplois en 2015, soit une hausse de 2,0 %, supérieure à celle enregistrée au niveau national (+ 1,5 %).

Les services marchands comptent, hors intérim, 12 300 salariés supplémentaires (+ 1,5 %). Les gains sont importants pour l'information et la communication (+ 3,0 %), l'hébergement-restauration (+ 2,3 %), les activités financières et d'assurance (+ 2,1 %) ainsi que pour les services aux entreprises (+ 1,9 %). Le commerce, qui perdait régulièrement des salariés ces dernières années, gagne 6 600 emplois (+ 1,8 %) en 2015. En revanche, cette année encore, le nombre de salariés de l’immobilier et des transports reste stable.

Forte hausse de l'emploi intérimaire

En lien avec le dynamisme du secteur tertiaire marchand observé en 2015, l'emploi intérimaire progresse nettement dans la région (+ 7,7 %). Cette évolution est toutefois un peu moins importante qu'à l’échelon national (+ 9,4 %).

Cette hausse de l'emploi intérimaire, recensé dans le tertiaire marchand, mais dont les missions s'exercent souvent dans l'industrie et parfois dans la construction, vient nuancer les évolutions défavorables observée dans ces secteurs (Figure 4).

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 100,8 99,86
3e trim. 2005 99,94 101,93
4e trim. 2005 100,66 102,6
1er trim. 2006 101,65 101,7
2e trim. 2006 105,31 107,36
3e trim. 2006 105,96 107,31
4e trim. 2006 105,13 105,31
1er trim. 2007 114,74 114,93
2e trim. 2007 114,5 112,47
3e trim. 2007 112,34 110,87
4e trim. 2007 106,37 109,72
1er trim. 2008 113,22 114,33
2e trim. 2008 104,77 106,28
3e trim. 2008 98,16 99,93
4e trim. 2008 83,19 86,9
1er trim. 2009 67,4 73,86
2e trim. 2009 67,02 75,59
3e trim. 2009 71,71 79,59
4e trim. 2009 80,54 84,27
1er trim. 2010 83,86 88,79
2e trim. 2010 90,62 93,33
3e trim. 2010 94,98 97,12
4e trim. 2010 102,2 100,8
1er trim. 2011 102,96 101,29
2e trim. 2011 101,55 101,53
3e trim. 2011 100,05 100,53
4e trim. 2011 94,67 96,39
1er trim. 2012 93,28 95,18
2e trim. 2012 90,24 91,84
3e trim. 2012 87,05 88,16
4e trim. 2012 83,65 85,68
1er trim. 2013 87,31 88,46
2e trim. 2013 89,24 87,24
3e trim. 2013 90,02 89,11
4e trim. 2013 91,93 91,04
1er trim. 2014 90,69 89,19
2e trim. 2014 92,64 91,42
3e trim. 2014 87,48 87,85
4e trim. 2014 91,25 90,86
1er trim. 2015 89,92 89,89
2e trim. 2015 93,87 93,28
3e trim. 2015 97,03 96,23
4e trim. 2015 98,26 99,44
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Pour comprendre les résultats

Emplois salariés du secteur privé

Le champ couvert est celui de l'emploi du secteur concurrentiel privé, hors agriculture, administration, éducation, santé et action sociale.

Pour les années 2013 et antérieures, les estimations annuelles sont issues de la source Estel (Estimations d'emploi localisé) et élaborées à partir des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS). Les taux d'évolution infra-annuels se basent sur les indices trimestriels d'Epure (données Urssaf exploitées par l'Insee).

À partir de 2014, les taux d'évolution se basent sur les indices trimestriels d'Epure appliqués à l'estimation annuelle 2013. Les séries sont corrigées des variations saisonnières (CVS).

Sources

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

Accèder au thème "Marché du travail - Salaires" de la rubrique Statistiques du site de l'Insee

Documentation

Définitions (pdf, 81 Ko )