Bilan économique 2014 de Guadeloupe
En 2014, l'économie guadeloupéenne reste atone. L'attentisme des ménages maintient la consommation à un niveau relativement faible, tandis que l'absence de visibilité des entreprises a pour conséquence la poursuite des pertes d'emplois notamment dans la construction. Les échanges extérieurs sont en repli. En particulier, les importations de biens d'équipement et intermédiaires diminuent. Toutefois, les entreprises ont poursuivi leur investissement. Si l'activité touristique se maintient avec deux millions de passagers à l'aéroport Pôle Caraïbes, l'activité hôtelière marque le pas.
Démographie d’entreprises - Troisième année consécutive de baisse des créations d’entreprises
Benoît Hurpeau, Insee
En 2014, 4 150 entreprises ont été créées en Guadeloupe, soit 6 % de moins qu’en 2013. La création d’entreprises est, en 2014, portée par les sociétés et les entreprises individuelles (hors auto-entreprises). Le nombre de créations décroît fortement dans les secteurs de la construction, des services aux entreprises et aux particuliers et dans l’industrie. En revanche, grâce à une bonne dynamique du tourisme notamment, les créations augmentent dans le commerce, l’hébergement, le transport et la restauration.
Insee Conjoncture Guadeloupe
No 1
Paru le :15/06/2015
- Fortes baisses de la création d’entreprises dans la construction, les services aux entreprises et aux particuliers et l’industrie
- La bonne santé du tourisme pousse la création d’entreprises dans le commerce, le transport, l’hébergement et la restauration
- Le nombre de défaillances revient à son niveau d’avant la crise de 2009
Dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles, 4 150 entreprises ont été créées en Guadeloupe en 2014. Alors que les créations étaient reparties à la hausse en France métropolitaine, le nombre de création poursuit sa baisse (– 6 %). Il se situe au niveau d’il y a 10 ans.
En 2014, les auto-entrepreneurs représentent un tiers des créations d’entreprises. Alors que ce statut avait été plébiscité durant les deux années après sa création, depuis 2011, le nombre de créations d’auto-entreprises ne cesse de décroître (– 16 % en 2014). A l’inverse, le nombre de créations de sociétés et d’entreprises individuelles (hors auto-entreprises) reste stable en 2014 (– 1 % et + 1 % respectivement).
Fortes baisses de la création d’entreprises dans la construction, les services aux entreprises et aux particuliers et l’industrie
En 2014, le secteur de la construction a connu une nouvelle année difficile. La baisse des autorisations de construire pour la deuxième année consécutive a entraîné un net repli des emplois salariés dans le secteur de la construction. Dans ce contexte, le nombre de créations d’entreprises dans ce secteur diminue de 17 %. C’est sous la forme des auto-entreprises que la baisse a été la plus forte (– 25 %). Autre secteur en perte de vitesse, les services aux entreprises dont le nombre de créations baisse de 12 %. Alors que les créations dans le secteur avait été peu marquées par la crise de 2009, leur nombre ne cesse de décliner depuis 2012. Il en va de même pour les services aux particuliers, avec une consommation des ménages atone et une croissance de la population très faible, le secteur crée de moins en moins de nouvelles entreprises, 817 en 2014 (– 8 %).
La bonne santé du tourisme pousse la création d’entreprises dans le commerce, le transport, l’hébergement et la restauration
Touché de plein fouet par la crise, le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration reprend des couleurs en 2014 (à l’exception de la fréquentation hôtelière qui est en recul). Fort d’une hausse de la fréquentation touristique depuis deux ans, les entrepreneurs entrevoient peut-être de nouvelles opportunités de développement. À lui seul, le secteur représente plus d’un tiers des créations d’entreprises en Guadeloupe. Signe positif, ce sont surtout les créations de sociétés qui sont le plus dynamiques avec une hausse de 13 % des créations en 2014. Les entreprises individuelles (hors auto-entreprises) suivent de près + 6 % alors que les créations d’auto-entreprises restent stables sur la période.
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises
Sociétés | Entreprises individuelles hors auto-entreprises | Régime d'auto-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Créations en 2014 (nombre) | Évolution 2014/2013 | |
Guadeloupe | -0,9 | 1,2 | -16,1 | 4 150 | -6,0 |
France métropolitaine | 4,4 | -2,9 | 3,5 | 534 454 | 2,6 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 2 – Créations de sociétés
Industrie | Construction | Commerces, Transports, Hébergement et Restauration | Services aux entreprises | Services aux particuliers | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Créations en 2014 (nombre) | Évolution 2014/2013 | |
Guadeloupe | -17,7 | -12,6 | 13,5 | -7,7 | 7,8 | 1 356 | -0,9 |
France métropolitaine | -4,2 | -1,9 | 5,1 | 7,0 | 8,2 | 160 285 | 4,4 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 3 – Créations d'entreprises individuelles, hors auto-entreprises
Industrie | Construction | Commerces, Transports, Hébergement et Restauration | Services aux entreprises | Services aux particuliers | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Créations en 2014 (nombre) | Évolution 2014/2013 | |
Guadeloupe | -3,3 | -11,4 | 6,0 | -1,0 | 1,3 | 1 387 | 1,2 |
France métropolitaine | 0,9 | -4,9 | -10,9 | -1,4 | 2,8 | 95 254 | -2,9 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 4 – Demandes de création d'entreprises sous régime d'auto-entrepreneur
Industrie | Construction | Commerces, Transports, Hébergement et Restauration | Services aux entreprises | Services aux particuliers | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Évolution 2014/2013 | Créations en 2014 (nombre) | Évolution 2014/2013 | |
Guadeloupe | -27,2 | -25,9 | 0,8 | -22,0 | -17,3 | 1 407 | -16,1 |
France métropolitaine | 12,4 | -2,1 | 6,9 | 3,2 | 1,7 | 278 915 | 3,5 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 5 – Défaillances d'entreprises par département
Défaillances 2014 (nombre) | Évolution 2014/2013 (%) | |
---|---|---|
Guadeloupe | 259 | -30,2 |
France métropolitaine | 60 548 | -0,7 |
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 9/2/15).
tableauFigure 6 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2013 et 2014 dans la région Guadeloupe
Sociétés | Entreprises individuelles hors auto-entreprises | Auto-entreprises | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | -0,9495982468955442 | 1,2408759124087592 | -16,100178890876567 | -6,023550724637682 |
Industrie | -17,741935483870968 | -3,3333333333333335 | -27,184466019417474 | -18,118466898954704 |
Construction | -12,637362637362637 | -11,428571428571429 | -25,862068965517242 | -16,93548387096774 |
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration | 13,495575221238939 | 6,039076376554174 | 0,7712082262210797 | 6,98005698005698 |
Services |aux entreprises | -7,661290322580645 | -0,9803921568627451 | -21,95571955719557 | -11,904761904761905 |
Services |aux particuliers | 7,826086956521739 | 1,3289036544850499 | -17,270788912579956 | -7,68361581920904 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 6 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2013 et 2014 dans la région Guadeloupe

- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 7 – Créations d'entreprises dans la région Guadeloupe
Sociétés | Entreprises individuelles hors auto-entreprises | Auto-entreprises | |
---|---|---|---|
2009 | 1254 | 1987 | 1732 |
2010 | 1442 | 1998 | 2071 |
2011 | 1489 | 1894 | 2236 |
2012 | 1374 | 1524 | 2106 |
2013 | 1369 | 1370 | 1677 |
2014 | 1356 | 1387 | 1407 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 7 – Créations d'entreprises dans la région Guadeloupe

- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 8 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guadeloupe
Guadeloupe | France métropolitaine | |
---|---|---|
janv. 2005 | 100 | 100 |
févr. 2005 | 107,72 | 100,52 |
mars 2005 | 105,69 | 100,57 |
avril 2005 | 112,6 | 101,22 |
mai 2005 | 120,73 | 102,01 |
juin 2005 | 118,7 | 102,31 |
juil. 2005 | 117,48 | 102,08 |
août 2005 | 115,85 | 101,95 |
sept. 2005 | 113,82 | 102,18 |
oct. 2005 | 115,04 | 101,8 |
nov. 2005 | 135,77 | 101,61 |
déc. 2005 | 129,67 | 101,36 |
janv. 2006 | 129,67 | 100,49 |
févr. 2006 | 127,24 | 99,45 |
mars 2006 | 131,3 | 98,95 |
avril 2006 | 122,76 | 97,81 |
mai 2006 | 113,41 | 97,16 |
juin 2006 | 118,7 | 96,75 |
juil. 2006 | 126,83 | 96,78 |
août 2006 | 130,89 | 97 |
sept. 2006 | 130,89 | 97,05 |
oct. 2006 | 125,61 | 97,57 |
nov. 2006 | 107,72 | 98,29 |
déc. 2006 | 117,07 | 98,95 |
janv. 2007 | 115,04 | 99,82 |
févr. 2007 | 114,63 | 101,14 |
mars 2007 | 115,45 | 102 |
avril 2007 | 119,92 | 102,72 |
mai 2007 | 125,61 | 103,16 |
juin 2007 | 121,54 | 103,95 |
juil. 2007 | 119,92 | 105,07 |
août 2007 | 118,7 | 104,94 |
sept. 2007 | 121,54 | 104,96 |
oct. 2007 | 126,83 | 105,76 |
nov. 2007 | 126,02 | 105,6 |
déc. 2007 | 120,33 | 105,6 |
janv. 2008 | 121,14 | 105,64 |
févr. 2008 | 122,76 | 106,13 |
mars 2008 | 119,11 | 105,69 |
avril 2008 | 120,33 | 107,12 |
mai 2008 | 118,7 | 106,87 |
juin 2008 | 115,04 | 106,86 |
juil. 2008 | 108,13 | 107,4 |
août 2008 | 107,32 | 107,64 |
sept. 2008 | 110,98 | 109,11 |
oct. 2008 | 107,32 | 110,52 |
nov. 2008 | 115,45 | 111,76 |
déc. 2008 | 117,89 | 114,05 |
janv. 2009 | 115,04 | 115,7 |
févr. 2009 | 105,28 | 117,52 |
mars 2009 | 118,29 | 121,05 |
avril 2009 | 123,58 | 122,8 |
mai 2009 | 124,8 | 124,71 |
juin 2009 | 131,71 | 126,52 |
juil. 2009 | 135,37 | 128 |
août 2009 | 136,59 | 128,98 |
sept. 2009 | 131,3 | 130,67 |
oct. 2009 | 132,11 | 130,38 |
nov. 2009 | 125,2 | 130,96 |
déc. 2009 | 123,17 | 130,57 |
janv. 2010 | 126,02 | 130,72 |
févr. 2010 | 139,02 | 130,53 |
mars 2010 | 128,46 | 130,65 |
avril 2010 | 125,61 | 129,35 |
mai 2010 | 122,76 | 129,3 |
juin 2010 | 119,11 | 129,4 |
juil. 2010 | 118,7 | 128,48 |
août 2010 | 119,11 | 128,63 |
sept. 2010 | 120,33 | 127,41 |
oct. 2010 | 120,73 | 126,45 |
nov. 2010 | 119,11 | 125,86 |
déc. 2010 | 122,76 | 124,77 |
janv. 2011 | 127,64 | 124,84 |
févr. 2011 | 119,92 | 124,8 |
mars 2011 | 123,58 | 123,95 |
avril 2011 | 119,92 | 123,42 |
mai 2011 | 124,8 | 125,01 |
juin 2011 | 133,74 | 123,63 |
juil. 2011 | 128,46 | 122,91 |
août 2011 | 125,61 | 122,95 |
sept. 2011 | 141,06 | 122,44 |
oct. 2011 | 149,19 | 122,53 |
nov. 2011 | 156,1 | 122,76 |
déc. 2011 | 158,13 | 122,57 |
janv. 2012 | 156,91 | 123,52 |
févr. 2012 | 161,79 | 123,51 |
mars 2012 | 165,04 | 122,56 |
avril 2012 | 163,41 | 122,9 |
mai 2012 | 163,01 | 121,24 |
juin 2012 | 157,72 | 121,36 |
juil. 2012 | 160,98 | 122,97 |
août 2012 | 159,35 | 122,83 |
sept. 2012 | 155,69 | 122,24 |
oct. 2012 | 158,13 | 124,24 |
nov. 2012 | 148,37 | 124,54 |
déc. 2012 | 147,56 | 125,94 |
janv. 2013 | 144,31 | 125,65 |
févr. 2013 | 141,06 | 125,5 |
mars 2013 | 129,27 | 125,32 |
avril 2013 | 135,37 | 126,76 |
mai 2013 | 135,37 | 127,04 |
juin 2013 | 144,72 | 127,51 |
juil. 2013 | 145,53 | 128,53 |
août 2013 | 146,75 | 128,36 |
sept. 2013 | 145,12 | 129,4 |
oct. 2013 | 143,5 | 129,41 |
nov. 2013 | 152,85 | 129,11 |
déc. 2013 | 150,81 | 129,19 |
janv. 2014 | 158,94 | 129,34 |
févr. 2014 | 162,2 | 130,52 |
mars 2014 | 165,85 | 130,5 |
avril 2014 | 156,5 | 130,78 |
mai 2014 | 152,44 | 130,15 |
juin 2014 | 145,12 | 130,38 |
juil. 2014 | 149,19 | 130,43 |
août 2014 | 147,97 | 130,47 |
sept. 2014 | 135,37 | 130,88 |
oct. 2014 | 127,24 | 130,72 |
nov. 2014 | 117,48 | 130,81 |
déc. 2014 | 105,28 | 128,27 |
- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 9/2/15).
graphiqueFigure 8 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Guadeloupe

- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 9/2/15).
Le nombre de défaillances revient à son niveau d’avant la crise de 2009
En 2014, il y a eu 259 défaillances d’entreprises en Guadeloupe soit 112 de moins que l’année précédente. Les défaillances d’entreprises couvrent l’ensemble des jugements prononçant, soit l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, soit directement la liquidation judiciaire. Elles ne tiennent pas compte de l’issue des procédures : liquidation ou redressement par continuation ou reprise. Une entreprise est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre. Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion de cessation (arrêt total de l’activité économique de l’entreprise). Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu’une partie (entre 10 % et 20 %), variable avec le temps et le secteur d’activité, de l’ensemble des cessations d’entreprises.
Sources
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
- Source : créations d'entreprises
- Source : Ouvrir dans un nouvel ongletBanque de France
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Nomenclatures
Documentation
Définitions (pdf, 48 Ko )