Avec 8,3 millions de passagers transportés en 2022, le trafic de voyageurs augmente de 23 % sur un an. Hors croisiéristes, le nombre de passagers des ports et aéroports de Corse revient à hauteur du trafic de 2019 (+0,6 %).

En effet, la fin des mesures d’endiguement face à la pandémie qui bridaient encore les transports de voyageurs en 2021 permettent un retour à la normale des flux (figure 1). En particulier les liaisons étrangères ne sont plus soumises aux restrictions sur les déplacements internationaux. Les trois quarts du trafic annuel hors croisiéristes s’étalent de mai à septembre.

Les « trafics croisières », stoppés pendant la crise Covid-19, retrouvent leur niveau d’avant crise. Ainsi, 832 000 croisiéristes ont débarqué ou embarqué en Corse en 2022, soit neuf fois plus qu’en 2021.

En 2022, le trafic aérien de passagers représente 4,4 millions de voyageurs, soit une hausse de 19 % par rapport à 2021 (figure 2). Le niveau de 2019 est dépassé avec 146 000 passagers supplémentaires. Les quatre aéroports insulaires enregistrent une hausse de fréquentation. Celui de « Bastia - Poretta » présente la plus forte progression (+24 %), mais par rapport à 2019, il reste néanmoins le seul aéroport dont la fréquentation est encore en retrait (- 5 %).

Sur les lignes françaises, le trafic s’élève à 3,8 millions de passagers en 2022. Cela représente 14 % de voyageurs supplémentaires par rapport à 2021 et 6 % de plus qu’en 2019. Ces liaisons représentent 87 % du trafic aérien.

Les vols vers et depuis l’étranger progressent très fortement en un an (+77 %) et poursuivent le rattrapage suite à une année 2020 marquée par l’effondrement du nombre de voyageurs. Malgré ce rebond, les liaisons avec l’étranger sont encore 11 % en deçà de leur trafic de 2019. Les échanges avec la Suisse, qui représentent la part la plus importante du trafic international avec quatre passagers sur dix, ont dépassé la fréquentation d’avant crise (+8 %). À l’inverse, les liaisons avec l’Allemagne restent en retrait en 2022 (-26 %).

Les compagnies Low Cost sont moins concernées que les compagnies régulières par la forte baisse de fréquentation durant la crise sanitaire. Avec 1,8 millions de voyageurs transportés, elles enregistrent une progression de 13 % en un an et dépassent leur niveau de 2019 (+10 %) alors qu’Air Corsica et Air France retrouvent l’équivalent de leur trafic d’avant crise (-0,7 %).

En 2022, les compagnies Low Cost représentent 42 % de la desserte aérienne malgré la concentration de 90 % de leurs passagers transportés durant la saison estivale entre avril et septembre. Volotea et Easyjet représentent respectivement 42 % et 35 % de ce marché.

Avec 3,9 millions de voyageurs transportés sur les lignes régulières en 2022, le trafic maritime (hors croisiéristes) augmente de 26 % par rapport à 2021. Il se rapproche nettement de son niveau de 2019 (-2,5 %) et représente 47 % du trafic global de passagers soit une proportion équivalente à celle d’avant crise.

Les échanges avec les régions françaises augmentent de 13 % par rapport à 2021 avec 2,5 millions de passagers, au même niveau que 2019. Les lignes avec l’Italie comptent à nouveau pour un tiers du trafic total, cette part était réduite à un quart suite à la chute du nombre des passagers en 2020. Ces lignes affichent une progression de 71 % en un an et un trafic proche de 2019 (figure 3).

Le trafic dans les ports de Bonifacio et de Bastia reste en deçà des flux de 2019. Ils affichent cependant les plus fortes hausses du nombre de voyageurs avec respectivement +98 % et + 35 % par rapport à l’année précédente. Le trafic dans les ports de L’île Rousse et Propriano (+19 % d’évolution annuelle) ainsi que celui de Porto-Vecchio (+15 %), sont bien orientés et dépassent leur niveau de fréquentation de 2019. Le port d’Ajaccio poursuit également sa progression (+14 %) et retrouve son trafic d’avant crise.

En 2022, la Corsica Ferries transporte 70 % de l’ensemble des passagers des lignes Corse-continent et Corse-Italie. Son trafic progresse de 26 % sur un an et la compagnie dépasse ainsi son niveau de fréquentation d’avant crise. La Corsica Linea, qui assure 14 % des flux maritimes, transporte désormais un quart de passagers supplémentaires par rapport à son volume de 2019. La Méridionale reprend 24 % de passagers sur une année mais reste encore déficitaire de 27 % de son trafic d’avant crise. Enfin, Ichnusa Lines (anciennement Blu Navy) et Moby Lines, qui desservent exclusivement les ports italiens, n’ont pas retrouvé leur fréquentation de 2019 et ce malgré la reprise.