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Insee Conjoncture Normandie · Juin 2023 · n° 37
Insee Conjoncture NormandieBilan économique 2022 - Normandie L’économie normande poursuit sa reprise en 2022, notamment dans l’industrie

L’activité normande poursuit son rebond en 2022. Plus de 8 000 emplois ont été créés dans la région en un an. Tous les secteurs d’activités créent des emplois, excepté le tertiaire non marchand. Fin 2022, le taux de chômage en Normandie atteint son plus bas niveau depuis plus de quarante ans (6,7 %) dans le prolongement de la tendance observée ces 8 dernières années. La Normandie est la région française à présenter le recul le plus marqué du nombre de demandeurs d’emploi sur un an, notamment pour la catégorie A (sans activité professionnelle). Les tensions de recrutement sur le marché du travail s’intensifient dans plusieurs secteurs de l’économie régionale (hôtellerie-restauration, métiers de bouche, transports, etc.).

En 2022, 35 500 entreprises ont été créées en Normandie, soit 1 000 de moins qu’en 2021. La hausse des créations d’entreprises dans l’industrie et les services ne compense pas les moindres créations d’entreprises dans le secteur « commerces, transports, hébergement et restauration ». La création d’entreprises industrielles est dynamique (+16,7 % sur un an) et atteint son plus haut niveau depuis plus de 10 ans. Les défaillances d’entreprises restent en 2022 à l’un de leur plus bas niveau sur les trente dernières années en Normandie. Elles rebondissent néanmoins très généralement depuis l’arrêt en juin 2022 des mesures de soutien aux entreprises pour faire face à la crise sanitaire de la Covid-19.

Les échanges commerciaux enregistrés en Normandie en 2022 sont marqués par une forte hausse des importations, liée aux prix de l’énergie et des hydrocarbures alors que les exportations progressent trois fois moins rapidement par rapport à 2021. Il en résulte une dégradation du solde commercial très marquée en 2022.

En 2022, le trafic maritime de marchandises augmente dans les principaux ports normands.

Les récoltes de céréales et d’oléagineux n’ont pas été affectées par les vagues de chaleur estivales et la sécheresse de l’année 2022 contrairement aux cultures de printemps dont les rendements ont fléchi. Les prix des produits agricoles ont augmenté fortement, davantage que le coût des consommations intermédiaires malgré la flambée des prix des engrais et des aliments pour animaux.

Les mises en chantier sont en hausse dans la région alors qu’elles diminuent au niveau national. Les autorisations de logements, indicateur de l’activité à venir, progressent également. La vente de logements neufs consolide la dynamique entamée en 2021.

Après deux années marquées par la crise sanitaire, l’affluence touristique est de retour en Normandie, malgré une clientèle étrangère moins présente qu’en 2019. Les touristes sont en particulier revenus nombreux dans les campings des départements de la Seine-Maritime, de la Manche et du Calvados.

Insee Conjoncture Normandie
No 37
Paru le :Paru le01/06/2023

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.

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Chômage et politiques de l’emploi - En 2022, les difficultés de recrutement s’intensifient Bilan économique 2022

Damien Barthelemy (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

En 2022, le taux de chômage en Normandie atteint son plus bas niveau depuis plus de quarante ans et poursuit une tendance à la baisse que l’on observe depuis 8 ans. La Normandie est la région française dans laquelle le recul du nombre de demandeurs d’emploi sur un an est le plus marqué, notamment s’agissant des chômeurs de la catégorie A (sans activité professionnelle). Les jeunes profitent de cette embellie et bénéficient des récentes mesures de dynamisation de l’apprentissage. Le nombre de personnes inscrites depuis un an ou plus à Pôle emploi diminue également significativement. Corollaire de cette baisse du nombre de demandeurs d’emploi et de la création nette d’emploi dans la région, les tensions de recrutement sur le marché du travail s’intensifient dans plusieurs secteurs de l’économie régionale, hôtellerie-restauration, métiers de bouche mais aussi dans le sanitaire et social, le BTP ou les transports.

Insee Conjoncture Normandie

No 37

Paru le :01/06/2023

Avertissement sur les DEFM

La généralisation du nouveau formulaire d’actualisation en fin de mois des demandeurs d’emploi, intervenue par étapes au cours de l’année 2022, a un impact pérenne à la baisse sur le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, en contrepartie d'une hausse des catégories B et C liées à la meilleure déclaration des heures d’activité réduite et d’une légère hausse des sorties de listes.

Pour plus de détails, voir la note de la Dares : « Ouvrir dans un nouvel ongletIncidents et changements de procédure » (pages 4 et 5).

Le taux de chômage à son plus bas niveau depuis plus de 40 ans en Normandie

Au 4e trimestre 2022, le taux de chômage normand est de 6,7 %, soit son plus bas niveau depuis plus de quarante ans, après avoir oscillé autour de 7,0 % au cours des trois premiers trimestres. Il baisse pour la huitième année consécutive (-0,4 point en un an et -3,6 points depuis fin 2014 ; figure 1). Le taux de chômage normand est inférieur à celui observé en France métropolitaine (-0,3 point), poursuivant la tendance constatée depuis fin 2020.

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

(en % de la population active)
Évolution du taux chômage trimestriel ((en % de la population active))
Normandie France hors Mayotte France métropolitaine
4ᵉ trim. 2009 9,5 9,5 9,2
1ᵉ trim. 2010 9,4 9,4 9,0
2ᵉ trim. 2010 9,3 9,3 8,9
3ᵉ trim. 2010 9,3 9,2 8,9
4ᵉ trim. 2010 9,2 9,2 8,8
1ᵉ trim. 2011 9,2 9,2 8,8
2ᵉ trim. 2011 9,1 9,1 8,7
3ᵉ trim. 2011 9,2 9,2 8,8
4ᵉ trim. 2011 9,3 9,3 9,0
1ᵉ trim. 2012 9,5 9,5 9,1
2ᵉ trim. 2012 9,7 9,7 9,4
3ᵉ trim. 2012 9,8 9,7 9,4
4ᵉ trim. 2012 10,2 10,2 9,8
1ᵉ trim. 2013 10,3 10,3 10,0
2ᵉ trim. 2013 10,5 10,5 10,1
3ᵉ trim. 2013 10,3 10,3 9,9
4ᵉ trim. 2013 10,1 10,1 9,8
1ᵉ trim. 2014 10,1 10,1 9,8
2ᵉ trim. 2014 10,1 10,2 9,8
3ᵉ trim. 2014 10,2 10,3 9,9
4ᵉ trim. 2014 10,3 10,5 10,1
1ᵉ trim. 2015 10,1 10,3 10,0
2ᵉ trim. 2015 10,3 10,5 10,2
3ᵉ trim. 2015 10,3 10,3 10,0
4ᵉ trim. 2015 10,2 10,2 9,9
1ᵉ trim. 2016 10,2 10,2 9,9
2ᵉ trim. 2016 10,0 10,0 9,7
3ᵉ trim. 2016 9,9 9,9 9,6
4ᵉ trim. 2016 10,0 10,0 9,8
1ᵉ trim. 2017 9,5 9,6 9,3
2ᵉ trim. 2017 9,5 9,5 9,2
3ᵉ trim. 2017 9,5 9,5 9,2
4ᵉ trim. 2017 8,9 9,0 8,7
1ᵉ trim. 2018 9,1 9,3 8,9
2ᵉ trim. 2018 9,0 9,1 8,8
3ᵉ trim. 2018 8,8 9,0 8,6
4ᵉ trim. 2018 8,6 8,8 8,5
1ᵉ trim. 2019 8,5 8,7 8,4
2ᵉ trim. 2019 8,2 8,4 8,1
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,4 8,1
4ᵉ trim. 2019 8,1 8,2 8,0
1ᵉ trim. 2020 7,8 7,9 7,6
2ᵉ trim. 2020 7,3 7,1 7,0
3ᵉ trim. 2020 8,8 9,0 8,8
4ᵉ trim. 2020 7,8 8,1 7,9
1ᵉ trim. 2021 7,8 8,2 8,0
2ᵉ trim. 2021 7,6 7,9 7,7
3ᵉ trim. 2021 7,6 8,0 7,8
4ᵉ trim. 2021 7,1 7,5 7,3
1ᵉ trim. 2022 6,9 7,3 7,1
2ᵉ trim. 2022 7,1 7,4 7,2
3ᵉ trim. 2022 6,9 7,3 7,1
4ᵉ trim. 2022 6,7 7,2 7,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 1Évolution du taux chômage trimestriel

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Sur un an, le taux de chômage est en baisse dans tous les départements normands, excepté dans la Manche où il est stable (figure 2). Cette baisse est particulièrement marquée dans les départements les plus touchés par le chômage (-0,7 point en Seine-Maritime et -0,6 point dans l’Eure) et est plus modeste ailleurs (-0,3 point dans le Calvados et l’Orne). Dans la hiérarchie nationale, la Manche est le 4e département français le moins touché par le chômage avec un taux de 5,1 %, à égalité avec la Vendée et les Deux-Sèvres. La Seine-Maritime, département normand où le chômage est le plus élevé, se classe au 72e rang sur 100, à égalité avec le Cher et les Vosges.

En Normandie, la géographie du chômage n’a pas évolué en 2022. Plus faible à l’ouest de la région, avec des taux proches de ceux de la Bretagne et des Pays de la Loire, le taux de chômage est toujours plus fort à l’est, dans la moyenne des taux du Bassin parisien. Ainsi, les zones d’emploi de Saint-Lô, d’Avranches et de Cherbourg restent les plus épargnées avec des taux inférieurs ou égaux à 5 % alors que la zone du Havre reste la plus touchée (8,5 %) devant celle de Rouen (7,5 %).

Figure 2Taux de chômage trimestriel par département

(en % de la population active)
Taux de chômage trimestriel par département ((en % de la population active))
Zonage 2022 T1 2022 T2 2022 T3 2022 T4 Évolution 2022 T4 / 2021 T4 (points de %) Évolution 2022 T4 / 2019 T4 (points de %)
Calvados 6,3 6,5 6,5 6,3 -0,3 -1,2
Eure 7,0 7,3 7,1 6,8 -0,6 -1,3
Manche 5,0 5,1 5,2 5,1 0,0 -1,0
Orne 6,5 6,8 6,7 6,5 -0,3 -1,1
Seine-Maritime 7,9 8,1 7,9 7,5 -0,7 -1,8
Normandie 6,9 7,1 6,9 6,7 -0,4 -1,4
France hors Mayotte 7,3 7,4 7,3 7,2 -0,3 -1,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Fin 2022, la Normandie enregistre le plus fort recul de la demande d’emploi parmi les régions françaises

Fin 2022, la Normandie est la région où la baisse du nombre de demandeurs d’emploi est la plus forte sur un an, toutes catégories confondues (catégories A, B, C), et en particulier s’agissant des chômeurs de catégorie A (sans activité professionnelle). Sur un an, le nombre d’inscrits à Pôle emploi toutes catégories confondues est en recul de 7,4 % en Normandie (-5,1 % au niveau national) pour atteindre 243 380 personnes (figure 3). Le nombre d’inscrits en catégorie A a également davantage régressé en Normandie qu’en France entière (-12,7 % contre -9,2 %) pour tomber à 125 540 fin 2022, soit son plus bas niveau depuis fin 2008. Ce nombre est en fort recul depuis 3 ans (-20,8 %). La hausse de début 2020 suite au 1er confinement est ainsi totalement effacée.

Fin 2022, dans toutes les catégories d’âge et de sexe la demande d’emploi est en fort recul et de même ampleur sur un an. Pour les jeunes la baisse a été meilleure, notamment en catégorie A (-14,8 % contre -12,7 % tous âges confondus). Ainsi le nombre d’inscrits de moins de 25 ans dans cette catégorie est descendu à 19 210 en baisse de 27,4 % depuis fin 2019. Ce recul significatif s’explique notamment par le succès de l’apprentissage (cf. infra) qui a permis d’augmenter l’embauche des jeunes en 2022. Pour les plus âgés, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A est lui aussi en nette baisse sur un an (-12,4 % pour les 25 - 49 ans et -12,1 % pour les 50 ans ou plus). Le nombre de demandeurs d’emploi femmes diminue presque au même rythme que celui des hommes (-12,1 % contre -13,2 % dans la catégorie A, et -7,3 % contre -7,4 % toutes catégories confondues).

Les demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) profitent également de l’amélioration de la situation sur le marché du travail. En effet, leur nombre est de nouveau en baisse en Normandie sur un an (-15,9 %, soit 21 000 de moins, contre -13,4 % au niveau national). La Corse est la seule région à connaître une baisse plus marquée (-16,4 %).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2022 Évolution 2022 T4 / 2021 T4
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 115 340 64 360 47,4 51,3 -7,4 -13,2
Femmes 128 030 61 180 52,6 48,7 -7,3 -12,1
Moins de 25 ans 35 270 19 210 14,5 15,3 -7,8 -14,8
De 25 à 49 ans 144 130 71 910 59,2 57,3 -7,7 -12,4
50 ans ou plus 63 980 34 420 26,3 27,4 -6,4 -12,1
Inscrits depuis un an ou plus 111 250 nd 45,7 nd -15,9 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 68 010 nd 27,9 nd -17,8 nd
Normandie 243 380 125 540 100,0 100,0 -7,4 -12,7
France entière 5 389 500 3 052 700 100,0 100,0 -5,1 -9,2
  • nd : données non disponibles.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Les difficultés de recrutement sont au plus haut

La région Normandie crée des emplois et le nombre de chômeurs diminue. Les métiers en tension de recrutement sont de plus en plus nombreux. Ces difficultés sont particulièrement aiguës pour les métiers de la construction ou de l’industrie nécessitant une qualification (par exemple : régleurs, charpentiers, maçons, soudeurs). Les métiers du sanitaire et du social connaissent eux aussi d’importantes difficultés de recrutement et sur des volumes d’emploi importants. C’est le cas notamment des aides à domicile, des aides ménagères, des aides-soignants ou des infirmiers. Dans les transports, les postes de conducteurs routiers ou de transports en commun sont toujours difficiles à pourvoir. Outre l’hébergement-restauration et les métiers de bouche dont les besoins de main-d’œuvre ne sont pas tous pourvus, les métiers de l’agriculture sont eux aussi touchés par le manque de candidats alors que les besoins sont nombreux.

La hausse de l’apprentissage ne faiblit pas

Depuis 2018, les recrutements en contrat d’apprentissage progressent année après année. En 2022, 39 100 nouveaux contrats ont été signés dans des entreprises normandes (figure 4), soit 12,4 % de hausse en un an. Ces recrutements ont plus que doublé en quatre ans. En France métropolitaine, la tendance est encore plus forte (+13,1 % en un an et +160,4 % en 4 ans). En 2018, la Normandie représentait 5,5 % des entrées en apprentissage enregistrées au plan national. Cette proportion est passée à 4,8 % en 2022. Depuis le 1er mars 2022, date de son entrée en vigueur, plus de 19 100 Contrats d’engagement jeune (CEJ) ont été signés en Normandie pour une durée de 6 à 12 mois pouvant être prolongée jusqu’à 18 mois. Les entrées dans les autres dispositifs, Parcours emploi compétences (PEC), Contrats initiative emploi (CUI-CIE) ou encore les emplois francs, sont en nette baisse en 2022. Ces contrats aidés avaient été créés ou dynamisés à l’automne 2020 pour relancer l’emploi après le 1er confinement.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Normandie

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Normandie
Type d'aide  2021   2022 
Aides à l'emploi 69 325 69 615
dont contrats aidés 28 662 24 947
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 4 681 2 974
Contrats initiative emploi (CUI-CIE) 5 330 2 975
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 18 651 18 998
dont contrats en alternance 40 663 44 668
Apprentissage 34 805 39 124
Contrats de professionnalisation 5 858 5 544
Accompagnement des jeunes 22 262 27 272
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 22 262 8 150
dont Garantie jeunes 12 853 2 233
Contrat d’engagement jeune nd 19 122
dont premières entrées nd 16 859
Emplois francs 1 095 1 005
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • nd : non disponible.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Source : Dares, extraction du 13/04/2023.
Publication rédigée par :Damien Barthelemy (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d’engagement jeune :

le contrat d’engagement jeune (CEJ) s’adresse à tous les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus lorsqu’ils disposent de la reconnaissance de travailleur handicapé), qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Mis en œuvre à la fois par Pôle emploi et les missions locales depuis le 1er mars 2022, il propose à ces jeunes éloignés de l’emploi un programme d’accompagnement intensif (avec un objectif de 15 à 20 heures d’accompagnement par semaine), et une mise en activité régulière. Le parcours est prévu pour durer de 6 à 12 mois. Le bénéficiaire peut toutefois quitter le dispositif de façon anticipée ou au contraire le prolonger jusqu’à 18 mois maximum. Les jeunes peuvent percevoir une allocation mensuelle pouvant aller jusqu’à 520 euros, en fonction de ses ressources et sous condition de respecter ses engagements. Contrairement à la Garantie jeunes qui s’inscrivait nécessairement dans un Pacea, le CEJ ne peut pas être concomitant avec un Pacea.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’une aide financière lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), en CDI ou en CDD d’au moins six mois.

Garantie jeunes :

expérimentée à partir d'octobre 2013 puis généralisée en janvier 2017, la Garantie jeunes est un dispositif à destination des jeunes de 16 à 25 ans révolus, ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET) et en situation de précarité. Elle mêle d’une part un accompagnement vers l’emploi et la formation, assuré par les missions locales, et d’autre part le versement d’une allocation mensuelle selon les revenus du jeune. Sa durée initiale est de 9 ou 12 mois, pouvant atteindre 18 mois après renouvellement. La Garantie jeunes est une modalité et une phase d’accompagnement spécifique du Pacea. Au 1er mars 2022, la Garantie jeunes est remplacée par le Contrat d’engagement jeune.

Insertion par l’Activité Économique (IAE) :

l’insertion par l’activité économique (IAE) consiste en un accompagnement dans l’emploi destiné à aider les personnes très éloignées de l’emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles afin de faciliter leur insertion sur le marché du travail. La spécificité du parcours d’insertion consiste à proposer un contrat de travail, doublé d’un accompagnement social et professionnel personnalisé, de façon à lever les principaux freins d’accès à l’emploi. En complément de l’accompagnement dispensé, les salariés peuvent bénéficier de formations adaptées à leurs besoins.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus. Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.

En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA, destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.

Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Pour en savoir plus

(1) Ouvrir dans un nouvel ongletNormandie stat’s no34 février 2023 – Dreets de Normandie.

(2) Brendler J., Delver-Custos D., Hurard C. (Insee), « Près de la moitié des chômeurs normands sont au chômage depuis plus d’un an » - Insee Analyses Normandie no108, octobre 2022.