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Insee Conjoncture Martinique · Juin 2022 · n° 19
Insee Conjoncture MartiniqueBilan économique 2021 - Martinique Une reprise timide de l’activité économique

En 2021, l’économie martiniquaise est en phase de reprise après la chute brutale de l’activité en 2020, due à la pandémie de Covid 19. Mais cette reprise est contrariée par les pics pandémiques, les mesures sanitaires et les mouvements sociaux de la fin d’année. Avec une croissance du PIB de 2,5 %, ce dynamisme efface en partie le fort recul enregistré en 2020, exception faite du tourisme qui continue de souffrir des restrictions de déplacements.

Insee Conjoncture Martinique
No 19
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Synthèse régionale - Contexte national Bilan économique 2021

Sylvie Blanc, Aliette Cheptitski (Insee)

Insee Conjoncture Martinique

No 19

Paru le :28/06/2022

Synthèse régionale - Une reprise timide de l’activité économique

En 2021, l’économie martiniquaise est en phase de reprise après la chute brutale de l’activité en 2020, due à la pandémie de Covid-19. Mais cette reprise est contrariée par les pics pandémiques, les mesures sanitaires et les mouvements sociaux de la fin d’année. Avec une croissance du PIB de 2,5 %, ce dynamisme efface en partie le fort recul enregistré en 2020, exception faite du tourisme qui continue de souffrir des restrictions de déplacements.

En 2021, la croissance du PIB de la Martinique s’établit à 2,5 % en volume. La croissance est donc supérieure à celle de la Guadeloupe (1,9 %) après une baisse significative en 2020 (-3,9 %). La Guyane connaît de son coté une dynamique différente avec une croissance de 3 % grâce à un accroissement démographique important et une population beaucoup plus jeune que ses voisines des Antilles. De plus, cette reprise est dépendante des pics pandémiques, des mesures sanitaires et des mouvements sociaux de la fin d’année (encadré 1).

Par rapport à 2020, la dynamique est bonne pour la majorité des indicateurs : l’emploi, la création d’entreprises, la consommation des ménages, l’investissement des entreprises et le transport de marchandises sont bien orientés, effaçant ainsi les reculs et pertes enregistrées en 2020. Le tourisme, néanmoins, reste en souffrance. En effet, ce secteur reste fortement touché par la crise sanitaire avec une activité réduite de 41 %. En parallèle, l’inflation qui avait été contenue en 2020 se durcit à partir du second semestre 2021 pour atteindre 2,6 % en glissement annuel en janvier 2022 en lien avec la reprise économique mondiale post-Covid-19 et l’accélération de la demande énergétique au niveau mondial. En Martinique, comme ailleurs dans le monde, cette remontée importante des prix pèse sur la consommation des ménages.

L’emploi, la consommation et l’investissement, reflet de la reprise de l’activité

Après une baisse du nombre d’emplois salariés en 2020, les recrutements, en Martinique, repartent à la hausse en 2021 (+2,3 %) et compensent la baisse de 1,0 % enregistrée en 2020. Les effectifs salariés du secteur privé augmentent, ceux du secteur public progressent mais dans une moindre mesure (respectivement +3,1 % et +0,8 %) La croissance de l’emploi en Martinique se positionne ainsi devant la Guadeloupe (+1,5 %), légèrement derrière la Guyane (+2,6 %) et la France entière (+2,8 %).

Plus de neuf créations d’emplois sur dix sont réalisées dans le secteur tertiaire. L’intérim se stabilise et reste à un niveau élevé. Cette reprise du marché de l’emploi se traduit par une baisse du taux de chômage qui s’établit à 12,8 % de la population active. La région présente le taux de chômage le plus bas des départements et régions d’Outre-mer, inférieur à celui de la Guyane (14,6 %) et de la Guadeloupe (17,1 %). Toutefois, en Martinique, le chômage est plus élevé qu’au niveau national hors Outre-mer (7,7 %)

Le maintien des aides gouvernementales, (Prêt garantis par l’État, Fonds de solidarité, activité partielle, Dispositif des coûts fixes Consolidation…) pour les entreprises des secteurs protégés expliquent la bonne tenue de l’emploi (voir encadré 2). En moyenne, 5 500 employés ont fait l’objet d’une demande d’indemnisation chaque mois, pour un montant de prise en charge de 43 millions d’euros en 2021 (Dares). Le nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation augmente nettement à partir de février, avec un pic entre avril et mai puis un second en août où il dépasse pour 10 000 personnes (figure 1 et figure 2).

Figure 1Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

nombre de salariés
Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation (nombre de salariés)
Martinique
mars 2020 29 850
avr. 2020 37 555
mai 2020 30 425
juin 2020 11 665
juil. 2020 6 635
août 2020 4 645
sept. 2020 4 920
oct. 2020 6 490
nov. 2020 10 035
déc. 2020 6 055
janv. 2021 2 865
févr. 2021 3 665
mars 2021 5 310
avr. 2021 8 660
mai 2021 7 605
juin 2021 4 010
juil. 2021 2 650
août 2021 9 350
sept. 2021 10 370
oct. 2021 4 740
nov. 2021 5 005
déc. 2021 4 185
  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

Figure 1Activité partielle : nombre de salariés concernés par une demande d'indemnisation

  • Note : données mensuelles brutes, provisoires pendant un an.
  • Source : ASP-DGEFP-Dares - Extraction du SI APART du 19 avril 2022.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Martinique

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Martinique (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Martinique Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,3 -0,3 5,5 0,0 3,7 1,1 1,9
févr. 2020 -1,0 -4,2 3,5 -1,0 2,1 -0,5 1,7
mars 2020 -12,6 -23,5 -27,7 -13,8 -9,2 -14,9 -13,3
avr. 2020 -30,1 -54,7 -74,5 -37,1 -24,2 -38,8 -33,2
mai 2020 -16,5 -24,5 -66,5 -24,3 -16,3 -25,4 -22,4
juin 2020 -6,1 -8,6 -37,3 -12,2 -4,2 -11,9 -10,3
juil. 2020 -4,6 -5,0 -26,6 -7,6 -1,7 -7,7 -6,8
août 2020 -2,9 0,8 -23,7 -6,5 -1,1 -6,1 -4,5
sept. 2020 -2,9 -5,5 -23,0 -5,1 1,9 -5,2 -4,4
oct. 2020 -3,3 -7,5 -20,3 -5,0 0,3 -5,3 -4,8
nov. 2020 -3,9 -4,2 -46,6 -11,1 -0,2 -10,7 -9,8
déc. 2020 -2,9 0,3 -35,0 -4,1 3,1 -5,1 -6,7
janv. 2021 -1,3 -0,8 -16,8 -3,4 5,8 -2,8 -5,2
févr. 2021 -1,7 -2,8 -21,6 -3,5 6,8 -3,3 -5,4
mars 2021 -1,4 5,6 -29,0 -3,3 6,3 -3,1 -5,1
avr. 2021 -2,2 1,2 -49,7 -6,2 4,8 -7,0 -7,8
mai 2021 -0,7 1,1 -40,7 -5,9 5,0 -5,8 -5,7
juin 2021 2,1 4,2 -15,8 -1,9 10,8 -0,2 -0,4
juil. 2021 -0,7 -0,7 -9,0 -0,3 7,0 -0,1 -0,8
août 2021 -5,6 1,6 -44,0 -6,9 4,6 -7,5 -0,2
sept. 2021 -4,9 1,1 -39,5 -7,8 5,1 -7,3 0,7
oct. 2021 -2,3 -1,2 -24,2 -1,9 4,5 -2,6 0,7
nov. 2021 -1,4 -2,5 -17,0 -1,1 6,7 -1,4 2,4
déc. 2021 -2,2 2,6 -27,1 0,0 8,0 -1,1 2,1
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année 2019 - Martinique

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Malgré une année marquée par la crise sanitaire, les confinements et les couvre-feux, le niveau de création d’entreprises est le plus élevé de ces dix dernières années. Il suit une tendance haussière initiée en 2014, mise à part de légères baisses enregistrées en 2019 sous le statut de sociétés et en 2020 sous celui d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs. En 2021, le nombre d’immatriculations a crû de 38 % sur un an, surtout sous le régime juridique de micro-entrepreneur, traduisant notamment un rattrapage lié aux contraintes sanitaires du 1er semestre 2020. Ce rythme de croissance est supérieur à celui de la France entière (+17 %) et celui de la Guadeloupe (+20 %) et proche de celui de la Guyane (+40 %). Les immatriculations d’entreprises augmentent fortement dans le domaine des services, que ce soit auprès de entreprises (+48 %) ou des particuliers (+54 %) et plus faiblement pour le secteur de la construction.

Parallèlement, l’économie martiniquaise est soutenue par un bon niveau de consommation des ménages et d’investissement des entreprises, alors même que celles-ci ont nettement ralenti le recours aux Prêts garantis par l’État (PGE).

Néanmoins, la demande de biens et de services augmente : les immatriculations d’automobiles neuves pour particuliers sont en hausse de 14 % et les importations de biens durables augmentent de 14,2 %.

S’ajoute à cette hausse de la demande, une forte progression de l’ouverture des chantiers (+25 %) par rapport à 2020, notamment de logements individuels (+31 %). Le rythme du secteur de la construction retrouve son niveau d’avant pandémie de Covid-19.

Les entreprises poursuivent leur investissement. Les investissements augmentent de 8,2 % en volume. La consommation des administrations publiques, c’est-à-dire l’ensemble de leurs dépenses hors investissement, continue d’augmenter en 2021 (+2,4 %), dépassant ainsi celle de 2019 de plus de 3 %.

Ces résultats se retrouvent dans l’évolution du commerce extérieur. L’augmentation de 4,1 % des importations reflète ainsi la bonne orientation de la demande en Martinique, notamment dans les biens d’équipement, même si cette hausse reste inférieure à celle de 2019 (+9,9 %). Mais ce sont surtout les biens intermédiaires et d’investissement qui sont à l’origine de la hausse des importations, avec une augmentation de 12,7 % . Le niveau des importations ne retrouve pas celui atteint en 2019. Les exportations martiniquaises ont quant à elle diminué de -3,6 % ; elles s’éloignent davantage de leurs niveaux d’avant crise, en retrait de 35,7 % par rapport à 2019.

L’inflation et les difficultés du tourisme contraignent la reprise

L’année 2021 s’est achevée par une fréquentation touristique en Martinique en diminution de 40 %, par rapport à 2020, atteignant le plus faible niveau de fréquentation des trente-sept dernières années. Conséquence des mesures sanitaires liées à la pandémie, les croisiéristes disparaissent complètement et la fréquentation de touristes de séjour baisse 6,8 %. Comparativement à 2019, la fréquentation touristique totale diminue de 65,7 %. Parallèlement, les touristes ont dépensé 5,7 % de moins qu’en 2020, soit une baisse relativement contenue.

La crise sanitaire liée au Covid-19 a fortement modifié la structure saisonnière de la fréquentation touristique : les six premiers mois concentrent 36,5 % de la fréquentation annuelle, contre 75,1 % en 2020. Le net regain de fréquentation de plaisanciers pendant les mois de novembre et décembre 2021, a permis de limiter la chute de la fréquentation touristique totale.

Figure 3Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration - Martinique

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration - Martinique (en %)
Hôtellerie Restauration
janv. 2019 -4,8 -0,8
févr. 2019 0,6 -0,4
mars 2019 -0,3 7,4
avr. 2019 -2,9 6,1
mai 2019 8,8 0,7
juin 2019 -2,2 5,3
juil. 2019 -5,3 9,2
août 2019 12,3 0,4
sept. 2019 10,4 -4,7
oct. 2019 -7,0 9,9
nov. 2019 -2,2 6,9
déc. 2019 5,0 10,0
janv. 2020 -13,7 4,2
févr. 2020 0,4 8,0
mars 2020 -44,9 -51,2
avr. 2020 -89,6 -91,3
mai 2020 -88,5 -56,0
juin 2020 -75,2 -23,3
juil. 2020 -62,5 -11,9
août 2020 -52,6 -5,6
sept. 2020 -57,3 6,0
oct. 2020 -56,0 -9,0
nov. 2020 -89,1 -35,7
déc. 2020 -65,7 -10,2
janv. 2021 -51,6 3,1
févr. 2021 -70,0 -6,3
mars 2021 -78,7 -16,9
avr. 2021 -85,5 -42,5
mai 2021 -84,0 -27,4
juin 2021 -42,6 -0,3
juil. 2021 -0,1 2,3
août 2021 -62,7 -44,3
sept. 2021 -68,2 -27,9
oct. 2021 -46,5 -27,5
nov. 2021 -34,4 -25,4
déc. 2021 -33,4 -16,3
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2021, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 3Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration - Martinique

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2021, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

L’inflation représente un autre frein à la reprise de l’activité économique en Martinique. Mesurée en glissement annuel, elle atteint ainsi +2,6 % en janvier 2022 (contre +0,4 % en janvier 2021).

L’année 2021 a connu une montée constante du prix des produits pétroliers après un minimum historique atteint durant le confinement de 2020. Au global, les prix à l’importation du pétrole a augmenté de 29,8 % en 2021. Cela pèse d’autant plus sur le marché local que les différents confinements, en limitant la capacité de raffinage de la Ouvrir dans un nouvel ongletSociété Anonyme de la Raffinerie des Antilles (SARA) ont contraint l’île à recourir davantage à l’importation. Dans ce contexte, les prix à la pompe n’ont connu qu’une augmentation de 18,2 %. Ces prix en hausse se sont faiblement répercutés sur le prix du transport (+4,1 %) et des importations (+3 % hors produit pétrolier). Le secteur de la pêche, très dépendant du prix des carburants, en a particulièrement pâti.

Le secteur agricole évolue en demie-teinte. La production de bananes, de cannes, de fruits et légumes est en croissance, la production animale est globalement en baisse. La production commercialisée de bananes progresse de 8,5 % par rapport à 2020, mais reste toujours en deçà des volumes produits les années précédentes. Elle est ainsi passée de 199 000 tonnes en 2015 à 143 400 tonnes en 2021. la production de cannes augmente plus modérément : +1,6 % par rapport à 2020 avec des rendements en hausse (53,4 t/ha). Néanmoins, les conditions climatiques néfastes avec une sécheresse difficile et les perturbations du transport entraînent une augmentation des coûts qui s’ajoute au problème de compétitivité que connaît la production agricole de la Martinique. C’est notamment le cas pour la banane dont le marché mondial devient de plus en plus concurrentiel avec l’arrivée massive de « bananes dollar », provenant d’Amérique centrale et du sud.

Contexte national - En 2021, l’économie mondiale a rebondi après sa chute en 2020, l’amélioration de la situation sanitaire s’étant accompagnée d’un allègement des restrictions

En 2021, l’épidémie de Covid-19 est restée l’un des principaux déterminants de l’activité économique. L’apparition de variants a rythmé la propagation de nouvelles vagues, et, en conséquence, la poursuite des mesures de restrictions sanitaires. Celles-ci se sont cependant allégées, à mesure que les États apprenaient à limiter la propagation du virus – notamment par une campagne de vaccination à grande échelle – et que les ménages et les entreprises entraient dans le paradigme du « vivre avec ». Après la fermeture partielle des économies en 2020, qui avait fait plonger le PIB mondial à -3,1 % par rapport à son niveau de 2019, leur réouverture progressive en 2021 a engendré un rebond en partie mécanique, à . Ce rattrapage a néanmoins été hétérogène selon les pays (figure 4). Ainsi, le rebond de l’activité en zone euro, certes vif (+5,2 %), l’a toutefois été moins qu’aux États-Unis (+5,7 %) ou que pour les économies émergentes (+6,8 %), malgré un recul de l’activité en zone euro plus important en 2020. L’économie du Royaume-Uni a davantage rebondi (+7,4 %, après une chute en 2020 parmi les plus fortes des pays européens) malgré l’incertitude liée au Brexit, finalement mis en œuvre au 1er janvier. Enfin, l’activité en Chine a renoué avec une croissance vigoureuse (+8,6 %, après un ralentissement certes marqué de l’activité en 2020), même un peu supérieure à sa moyenne des années 2010 par effet de contrecoup. Ces évolutions hétérogènes selon les pays en 2021 sont notamment liées au rythme de diffusion du virus et aux stratégies sanitaires nationales (« zéro-covid », confinements, vaccination…), mais aussi aux spécialisations sectorielles (les branches des matériels et des services de transport, de l’hébergement-restauration ou encore des loisirs, sport et culture – et le tourisme en général – restant à des niveaux d’activité dégradés).

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

en %
Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019 (en %) - Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
France Allemagne Italie Espagne Royaume-Uni États-Unis Chine
2016T1 -5,9 -5,5 -2,9 -8,3 -6,3 -8,5 -20,7
2016T2 -6,2 -5,2 -2,7 -7,9 -5,7 -8,2 -19,4
2016T3 -5,9 -4,8 -2,2 -7,1 -5,3 -7,7 -18,1
2016T4 -5,4 -4,5 -1,9 -6,7 -4,6 -7,2 -16,7
2017T1 -4,6 -3,4 -1,4 -6,0 -4,0 -6,8 -15,1
2017T2 -3,9 -2,6 -1,0 -4,9 -3,7 -6,3 -13,7
2017T3 -3,1 -1,8 -0,6 -4,4 -3,3 -5,6 -12,6
2017T4 -2,5 -1,0 -0,1 -3,8 -2,9 -4,7 -11,0
2018T1 -2,4 -1,4 -0,1 -3,4 -2,7 -4,0 -9,1
2018T2 -2,0 -0,8 -0,1 -2,9 -2,1 -3,2 -7,8
2018T3 -1,6 -1,3 0,0 -2,4 -1,5 -2,7 -7,0
2018T4 -1,0 -0,9 0,3 -1,7 -1,2 -2,5 -5,4
2019T1 -0,4 0,2 0,5 -1,1 -0,5 -1,9 -3,0
2019T2 0,4 -0,3 0,8 -0,8 -0,4 -1,1 -2,2
2019T3 0,3 0,1 0,8 -0,4 0,0 -0,5 -1,7
2019T4 0 0 0 0 0 0 0
2020T1 -5,7 -1,8 -5,9 -5,4 -2,5 -1,3 -9,4
2020T2 -18,6 -11,6 -17,8 -22,1 -21,5 -10,1 0,5
2020T3 -2,8 -3,6 -4,6 -9,0 -7,6 -3,3 2,9
2020T4 -4,2 -2,9 -6,1 -8,8 -6,3 -2,3 6,0
2021T1 -4,0 -4,5 -5,9 -9,3 -7,4 -0,8 7,6
2021T2 -3,0 -2,4 -3,3 -8,2 -2,2 0,9 8,6
2021T3 0,1 -0,8 -0,8 -5,8 -1,3 1,4 8,1
2021T4 0,5 -1,1 -0,1 -3,8 -0,1 3,1 10,3
  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

Figure 4Écart du PIB par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2019

  • Lecture : au quatrième trimestre 2021, le PIB en France s’est situé 0,5 % au-dessus de son niveau du quatrième trimestre 2019.
  • Source : Insee, Destatis, Istat, INE, ONS, BEA, NBSC.

En France, l’activité a davantage rebondi en 2021 que dans la moyenne de la zone euro

Après une chute de 7,9 % en 2020, l’activité économique française s’est nettement redressée en 2021, à . La croissance y a donc été à la fois plus forte qu’en Allemagne (+2,9 %), où le choc de 2020 a été presque deux fois moindre, et qu’en Italie (+6,6 %) et en Espagne (+5,1 %), pourtant davantage affectées en 2020. En moyenne en 2021, le PIB français se situait 1,7 % en deçà de son niveau de 2019, un rattrapage assez vif par rapport à ses principaux voisins européens.

En miroir de la chute d’activité enregistrée en France en 2020, tous les principaux postes de la demande (hors stocks) participent à son rebond en 2021 (figure 5). La plus forte contribution est celle de la consommation des ménages, de 2,7 points : les opportunités de consommer des ménages, bridées par les mesures de restrictions, se sont rétablies avec la réouverture progressive des magasins, des restaurants et cafés ou encore des activités culturelles et sportives. La contribution de l’investissement total a été du même ordre, portée par les entreprises (1,5 point) – en lien avec la reprise de l’activité, notamment après les fermetures de chantiers en 2020 et du fait d’un investissement en services très dynamique – et par les ménages (0,9 point) – avec un marché immobilier dynamique. La consommation des administrations publiques a contribué au rebond de l’activité à hauteur de 1,7 point, portée par les campagnes de tests et de vaccination. La contribution des échanges extérieurs a été faiblement positive, de 0,1 point : les exportations, plus affectées en 2020 que les importations, ont aussi plus fortement rebondi. Les importations comme les exportations sont cependant restées à un niveau nettement inférieur à celui d’avant la crise sanitaire. En particulier, les exports et imports de tourisme se sont situés en 2021 à environ 40 % sous leur niveau de 2019.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
Consommation des ménages Consommation des administrations publiques Investissement des ménages Investissement des entreprises Investissement des administrations publiques Echanges extérieurs Stocks PIB
2017 0,9 0,4 0,3 0,7 0,0 -0,1 0,2 2,4
2018 0,5 0,2 0,1 0,5 0,1 0,4 0,0 1,8
2019 0,9 0,3 0,1 0,4 0,3 -0,3 0,0 1,9
2020 -3,5 -1,1 -0,6 -0,9 -0,2 -1,1 -0,2 -7,9
2021 2,7 1,7 0,9 1,5 0,1 0,1 -0,3 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 5Variations annuelles du PIB et contribution des principaux postes de la demande

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : en 2021, le PIB, en volume aux prix de l’année précédente chaînés, a augmenté de 6,8 % ; la contribution de la consommation privée des ménages a été de 2,7 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Cet effet de miroir entre les évolutions de l’activité en 2020 et en 2021 a aussi été sectoriel, recouvrant toutefois des rattrapages hétérogènes selon les branches

En 2021, la valeur ajoutée totale a dans l’ensemble davantage rebondi que la consommation des ménages, après une baisse également plus marquée en 2020 (figure 6). Les disparités selon les branches apparues en 2020 ont néanmoins persisté en 2021. Dans l’industrie, la fabrication de matériels de transport a faiblement rebondi en 2021, pénalisée à la fois par les difficultés d’approvisionnement (s’agissant de l’industrie automobile), et par l’état dégradé du tourisme mondial (s’agissant de l’aéronautique). Les services les plus affectés par les mesures de restriction – hébergement-restauration, transports, services aux ménages (sport, culture, loisirs) – ont poursuivi leur trajectoire de reprise, malgré un début d’année 2021 marqué à nouveau par l’épidémie. L’hétérogénéité ne s’est cependant pas résorbée, entre ces branches dont l’activité ou la consommation est restée en moyenne sous son niveau de 2019 et celles qui, ayant moins souffert de la crise sanitaire, s’en sont rapprochées ou l’ont dépassé (information-communication, services financiers…). Ce constat est aussi vrai à un niveau plus agrégé : en 2021, la valeur ajoutée est restée à un niveau par rapport à 2019 relativement plus dégradé dans l’industrie que dans les services, et inversement pour la consommation des ménages.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

variations en % et contribution en points
Variations annuelles et contribution des branches ou produits (variations en % et contribution en points) - Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
Agriculture Autres branches industrielles Industrie agroalimentaire Matériels de transport Construction Autres services marchands Commerce Transport Hébergement-restauration Services aux entreprises Services aux ménages Services non marchands VA totale 2020 VA totale 2021
Industrie 2020 0,0 -0,9 -0,1 -0,4 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,8 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Construction 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,9 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -8,2 6,8
Services marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -0,5 -0,7 -1,0 -1,1 -0,9 -0,7 0,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 0,5 0,5 0,2 1,2 0,3 0,0 -8,2 6,8
Services non marchands 2020 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 -1,0 -8,2 6,8
2021 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,3 -8,2 6,8
  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 6Variations annuelles et contribution des branches ou produitsValeur ajoutée

  • Note : les volumes sont corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La valeur ajoutée totale est calculée hors impôts et subventions sur produits (contrairement au PIB).
  • Lecture : en 2021, la valeur ajoutée totale a augmenté de 6,8 %. La contribution des autres services marchands (services marchands hors commerce, transport, hébergement-restauration, services aux entreprises et aux ménages) a été de 1,3 point ; celle de l’ensemble des branches des services marchands a été de 4,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

En 2021, l’emploi et la population active ont été dynamiques

Après une diminution en 2020 (-216 900 emplois en fin d’année, par rapport à la fin d’année 2019), d’ampleur largement moindre que celle de l’activité, l’emploi salarié a vivement rebondi en 2021 (+855 100 entre fin 2020 et fin 2021), repassant fin 2021 nettement au-dessus du . Il est néanmoins resté en deçà de son niveau d’avant-crise dans l’industrie, tandis qu’il était particulièrement allant dans la construction, l’hébergement-restauration et les services aux entreprises. Le dispositif d’activité partielle, dont les conditions ont progressivement évolué au cours de l’année, ne concernaient en décembre 2021 qu’environ 400 000 salariés ().

Après des mouvements très heurtés en 2020 selon un effet en «  », le taux de chômage a été quasi stable pendant les trois premiers trimestres de 2021, à environ 8 % de la population active, avant de refluer sensiblement à 7,4 % au quatrième trimestre. Le dynamisme de l’emploi au cours de l’année a en effet été d’abord contrebalancé par celui de la population active, qui a rejoint progressivement sa trajectoire tendancielle d’avant la crise sanitaire puis l’a dépassé au troisième trimestre, avant de se replier légèrement par contrecoup au quatrième, conduisant à la baisse marquée du taux de chômage en fin d’année. Ces mouvements ont été particulièrement marqués pour les jeunes, dont le taux d’emploi a atteint un point haut depuis 1991, notamment sous l’effet des contrats en alternance.

En 2021, tiré par des revenus d’activité dynamiques, et quoique pénalisé par une inflation en hausse, le pouvoir d’achat par unité de consommation a progressé de 1,9 %

Après un ralentissement en 2020 (+1,1 %), le revenu disponible brut des ménages a progressé (+4,0 %), plus vivement encore qu’en 2018 et 2019. Le même effet de miroir évoqué précédemment entre 2020 et 2021 a joué sur les contributions des différentes composantes du pouvoir d’achat, à l’exception notable de l’inflation (figure 7). Les revenus d’activité ont contribué le plus, à hauteur de 5,0 points, en lien avec la reprise de l’activité, le dynamisme de l’emploi et le moindre recours à l’activité partielle. En 2020, la contribution négative des revenus d’activité avait été en partie compensée par celle, positive, des et des impôts. En 2021, c’est le phénomène inverse qui se produit. L’ampleur nettement plus faible de la contribution négative des prestations sociales, de -0,6 point, reflète toutefois la poursuite partielle des dispositifs de soutien (activité partielle et fonds de solidarité). Enfin, poussée notamment par les prix de l’énergie, l’inflation a commencé à augmenter nettement au second semestre 2021, jusqu’à atteindre 2,8 % sur un an en fin d’année. Malgré cette hausse des prix, la croissance du pouvoir d’achat a été nette en moyenne annuelle (+2,3 %, soit 1,9 % par unité de consommation).

Du côté des entreprises, la valeur ajoutée (CVS-CJO) des sociétés non financières a augmenté de 9,6 % en 2021, en nette reprise après sa chute en 2020. Le taux de marge a quant à lui atteint 34,2 %, repassant même au-dessus du pic de 2019 (lié principalement à un effet d’enregistrement du CICE). Cette moyenne annuelle résulte cependant d’un premier semestre 2021 élevé, dans le sillage du rebond de la fin 2020, tandis que le second semestre 2021 a été un peu plus modéré.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

variations en % et contribution en points
Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants (variations en % et contribution en points) - Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
Revenus d'activité Prestations sociales EBE des ménages purs Revenus de la propriété Impôts et cotisations Prix de la consommation des ménages Pouvoir d'achat du RDB Pouvoir d'achat par unité de consommation
2018 1,9 0,8 0,3 0,7 -0,6 -1,7 1,4 0,8
2019 2,2 1,0 0,4 -0,1 -0,1 -0,8 2,6 2,0
2020 -2,7 3,2 0,1 -0,4 0,9 -0,9 0,2 -0,2
2021 5,0 -0,6 0,3 0,4 -1,2 -1,6 2,3 1,9
  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Figure 7Variations annuelles du pouvoir d’achat et contributions de ses principaux déterminants

  • Note : les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).
  • Lecture : le pouvoir d'achat du revenu disponible brut (RDB) des ménages a augmenté de 2,3 % en 2021. La principale contribution à cette hausse est celle des revenus d'activité, qui s'élève à 5,0 points.
  • Source : Insee, comptes nationaux trimestriels, base 2014 ; calculs Insee.

Encadré 1 - Les contraintes sanitaires en 2021 en Martinique

Deux confinements : du 17 avril au 10 mai puis du 31 juillet au 20 septembre.

En août le dispositif se durcit : limitation de déplacements à 1 km, accès aux plages interdit.

Mesures complémentaires : couvre-feux (26 mars au 20 juin ; 12 juillet au 01 avril 2022), fermetures des commerces dits « non-essentiels » (17 avril au 10 mai ; 10 août au 20 septembre), limitations de déplacements et obligation de motifs impérieux pour les voyageurs (26 mars au 09 juin ; 12 juillet au 12 mai 2022).

Au niveau social, à partir du 22 novembre 2021, un mouvement de grève général paralyse l’île pendant 12 jours.

Encadré 2 - Les secteurs bénéficiant de mesures d’aides gouvernementales suite à la pandémie de Covid 19

  • tourisme (restauration, hôtels, parcs
  • commerces (équipements, alimentation...)
  • activités culturelles (cinéma)
  • sport (commerces et activités)
  • évènementiel
  • pêche
  • agro-alimentaire

Dispositifs /aides gouvernementales

  • Fonds de solidarité prolongé jusqu'à fin 2022
  • Dispositif Coûts fixes consolidation (indemnisation égale à 90 % (70 % pour les entreprises du plus de 50 salariés) de la perte d’exploitation du mois de novembre)
  • Activité partielle
  • Prêts garantis par l'État (PGE)
Publication rédigée par :Sylvie Blanc, Aliette Cheptitski (Insee)

Définitions

Demande d'indemnisation pour activité partielle :

le dispositif de l’activité partielle (ou chômage partiel) permet aux établissements confrontés à des difficultés temporaires de diminuer ou suspendre leur activité tout en assurant aux salariés une indemnisation pour compenser leur perte de salaire. L’activité partielle fait l’objet de demandes d’autorisation préalables (DAP) déposées par les établissements souhaitant recourir à l’activité partielle en raison de la crise sanitaire, ainsi que les demandes d’indemnisation (DI). Lors de la phase d’indemnisation, il est possible que le nombre d’heures effectivement consommé soit inférieur à celui qui avait été demandé. En complément des données administratives (DAP et DI), les réponses des entreprises à l’enquête mensuelle Acemo-Covid-19 sont mobilisées. Elles permettent d’estimer le nombre de salariés qui ont été effectivement placés en activité partielle chaque mois, et d’anticiper ainsi les demandes d’indemnisations qui vont arriver, les entreprises disposant, pour un mois donné, d’un délai d’un an pour faire leur demande. L’ensemble des données présentées sur l’activité partielle sont susceptibles d’être révisées.

Heures rémunérées :

le volume d’heures rémunérées correspond à la durée pour laquelle le salarié est rémunéré sur une période. Cela inclut notamment les heures supplémentaires mais aussi les absences pour lesquelles le salarié perçoit une rémunération, comme les congés payés, les jours fériés ou les jours attribués au titre de la réduction du temps de travail. Ce volume d’heures rémunérées est une composante importante de l’activité économique, même s’il ne la mesure pas directement : d’une part, certaines absences sont considérées comme du travail rémunéré et d’autre part, la rémunération des salariés ne reflète pas toujours les fluctuations de leur productivité.

Transactions par cartes bancaires :

les montants des transactions par carte bancaire en face‑à‑face proviennent de Cartes Bancaires CB. Elles sont anonymisées et agrégées à l‘échelle départementale. Elles concernent tout détenteur de carte bancaire CB sur le territoire français, ce qui, outre les ménages, peut couvrir aussi des entreprises. Elles couvrent l’essentiel des transactions bancaires, avec et sans contact, à l’exception des transactions en vente à distance (internet). Elles permettent de suivre une partie de la consommation des ménages. Les transactions réalisées par d’autres moyens de paiement (espèces, chèque, ticket restaurant, etc.) ne sont pas suivies.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.

« World Economic Outlook », FMI (Avril 2022).

Estimation prenant en compte la correction des variations saisonnières et les effets des jours ouvrables.

Données révisées sur l’emploi salarié national, par rapport à celles mobilisées dans le chapitre « Emploi salarié » de ce bilan, suite à plusieurs changements méthodologiques ; en particulier les alternants sont inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi des années 2019 à 2021.

Le chômage partiel, 27 avril 2022, Dares.

Les confinements ont rendu difficiles les démarches de recherche active d’emploi, ce qui influe sur la mesure du taux de chômage : en effet, un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus, sans emploi durant une semaine donnée, disponible pour travailler dans les deux semaines, et qui a effectué au cours des quatre dernières semaines une démarche active de recherche d’emploi.

Ce, pour des raisons en partie comptables : contrairement aux salaires, l’activité partielle n’est pas enregistrée dans les revenus d’activité, mais dans les prestations sociales.