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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Juillet 2021 · n° 27
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesBilan économique 2020 - Auvergne-Rhône-Alpes

Succédant à trois années dynamiques, l’année 2020 restera marquée par le grand coup d’arrêt porté à l’économie régionale. De confinements en couvre-feux en passant par la fermeture de certains établissements, tous les secteurs et tous les acteurs économiques ont été touchés par la pandémie de Covid-19, à des degrés divers toutefois. En Auvergne-Rhône-Alpes, l’emploi salarié baisse de 1,7 % et, dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 6,1 %. Le secteur du tourisme, particulièrement présent dans la région, est durement touché, plus fortement dans les hôtels que dans les campings. Très impacté par la limitation des déplacements, le secteur des transports souffre avec une chute de 68,5 % du trafic aérien, exprimé en nombre de passagers transportés, et une baisse générale du nombre de véhicules neufs vendus. La construction est également concernée par la baisse de l’activité, seul l’emploi du secteur résiste et termine en hausse (+ 2,1 %). Enfin, l’évolution du nombre de créations d’entreprises surprend, battant un nouveau record en dépit des circonstances sanitaires si particulières.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 27
Paru le :Paru le08/07/2021

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2020 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi - Augmentation du chômage en 2020 Bilan économique 2020

Christine Jakse (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Fin 2020, en dépit du renforcement de l’activité partielle pour limiter les effets de la crise sanitaire, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité, inscrits à Pôle emploi, est en forte hausse (+ 9,8 % sur un an). L’accroissement est nettement plus modéré pour les personnes cumulant activité réduite et recherche d’emploi (+ 0,7 %). L’année est aussi marquée par des mouvements conséquents de va-et-vient entre les catégories de demandeurs d’emploi. La stabilité du taux de chômage au sens du BIT sur un an (7 % de la population active) résulte de la définition retenue pour ce calcul.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes

No 27

Paru le :08/07/2021

Avertissement

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l'arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple). Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d'emploi. La baisse du chômage au sens du BIT ne traduit pas une amélioration du marché du travail mais un effet de confinement des personnes sans emploi.

Augmentation du chômage et bascules d’une catégorie de demandeurs d’emploi à l’autre

Avec 407 660 inscrits à Pôle emploi en Auvergne-Rhône-Alpes au 4e trimestre 2020, le nombre de demandeurs d’emploi sans emploi (catégorie A, pour comprendre les résultats) a fortement augmenté sur un an (+ 9,8 %), à un rythme supérieur à celui de l’évolution nationale (+ 7,5 % France entière) (figure 1). La hausse du nombre de personnes cumulant une situation d’emploi et de chômage (262 000 personnes en catégories B ou C, pour comprendre les résultats) a été plus modérée (+ 0,7 %). Ces évolutions sont en partie le fruit de mouvements de bascule entre ces catégories de demandeurs d’emploi tout au long de l’année. Au premier semestre, en raison du confinement de mars à mi-mai, certains demandeurs d’emploi privés de leur activité réduite ont rejoint la catégorie A, générant une forte hausse de cette catégorie et un net recul des deux autres. Au second semestre, la sortie de confinement a permis pour certains un retour à l’emploi (baisse de la catégorie A), parfois en activité réduite (hausse des catégories B et C). Le deuxième confinement de fin d’année, partiel, n’a pas produit ces effets. Mais ni les reprises d’emploi, ni l’activité partielle renforcée dès mars 2020 n’ont réussi à compenser la hausse du nombre de demandeurs d’emploi sur un an. Toutes catégories confondues, elle est de + 6,1 % dans la région. L’augmentation s’échelonne de + 1,2 % dans le Cantal, à + 13,0 % en Savoie et même + 15,5 % en Haute-Savoie, ces deux derniers départements ayant été particulièrement affectés par le marasme du tourisme hivernal (figure 2).

Figure 1Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2020 Évolution 2020/2019 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 322 070 207 650 48,1 50,9 8,1 11,6
Femmes 347 590 200 010 51,9 49,1 4,3 8,1
Moins de 25 ans 87 670 56 280 13,1 13,8 7,6 10,1
De 25 à 49 ans 412 960 244 760 61,7 60,0 5,9 10,2
50 ans ou plus 169 040 106 620 25,2 26,2 5,6 8,9
Inscrits depuis un an ou plus 317 390 nd 47,4 nd 11,4 nd
dont inscrits depuis plus de 2 ans 173 770 nd 25,9 nd 8,3 nd
Auvergne-Rhône-Alpes 669 660 407 660 100,0 100,0 6,1 9,8
France entière 6 008 400 3 815 200 100,0 100,0 4,5 7,5
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 2Évolution du nombre de demandeurs d’emploi (cat. ABC) entre 2019 et 2020 (en %)

Évolution du nombre de demandeurs d’emploi (cat. ABC) entre 2019 et 2020 (en %)
Zone géographique Évolution 2020/2019 ¹
Haute-Savoie 15,5
Savoie 13,0
Ain 8,5
Rhône 6,1
Isère 5,2
Ardèche 3,7
Puy-de-Dôme 3,1
Drôme 2,7
Haute-Loire 2,7
Loire 2,6
Allier 1,9
Cantal 1,2
Auvergne-Rhône-Alpes 6,1
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 2Évolution du nombre de demandeurs d’emploi (cat. ABC) entre 2019 et 2020 (en %)

  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2019 et le quatrième trimestre 2020.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Hausse plus marquée pour les hommes mais surreprésentation des femmes dans le chômage

La hausse annuelle des demandeurs d’emploi sans emploi est plus faible pour les femmes (+ 8,1 %) que pour les hommes (+ 11,6 %). Si leur part dans la catégorie A (49 %) est inférieure à celle des hommes, elles représentent en revanche 52 % des catégories ABC. Elles cumulent en effet, plus souvent que les hommes, chômage et activités réduites. Dans tous les cas, les femmes sont surreprésentées dans la demande d’emploi par rapport à leur part dans l’emploi (48 %).

Hausse plus forte pour les moins de 50 ans

La hausse annuelle est plus marquée pour les moins de 25 ans (+ 10,1 %) et les 25 à 49 ans (+ 10,2 %) que pour les personnes de 50 ans et plus (+ 8,9 %), pour lesquelles elle reste toutefois notable. Elle est nettement plus modérée pour les personnes exerçant une activité réduite (+ 3,5 % pour les jeunes et quasiment stable pour les autres tranches d’âge).

Forte surreprésentation des personnes titulaires d’un niveau de formation initiale inférieur au bac

Fin 2020, la part des demandeurs d’emploi (catégories ABC) ayant un bas niveau de formation (inférieur au bac) est de 44 %, trois fois supérieure à leur poids dans l’emploi (15 % selon le Recensement de la population de 2017). En outre, elle présente de forts écarts selon les départements (de 37 % dans le Rhône à 56 % dans l’Allier).

Près de la moitié des demandeurs d’emploi sont inscrits depuis au moins un an

Dans la région, 47 % des demandeurs d’emploi (avec ou sans activité réduite) sont inscrits à Pôle emploi depuis au moins 12 mois, une part en hausse de 2 points par rapport à 2019. Plus de la moitié d’entre eux (55 %) cumulent même deux ans de chômage ou plus. La durée moyenne d’inscription s’élève à 571 jours, soit 23 jours de plus qu’en 2019.

Stabilité du taux de chômage

Le taux de chômage régional au sens du Bureau international du travail (BIT) reste stable à 7,0 % de la population active, en deçà du taux national (8,0 %, en légère baisse de 0,1 point) (figure 3). Cette évolution tient à la définition du taux de chômage (pour comprendre les résultats) : les personnes définies comme chômeuses au sens du BIT doivent mener une recherche active d’emploi. Or, celle-ci a été fortement limitée en 2020 par les périodes de confinement, faisant sortir certains demandeurs d’emploi des statistiques du taux de chômage au sens du BIT.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 7,5 9
1ᵉʳ trim. 2006 7,6 9,1
2ᵉ trim. 2006 7,4 9
3ᵉ trim. 2006 7,3 8,9
4ᵉ trim. 2006 6,9 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 7,1 8,5
2ᵉ trim. 2007 6,8 8,1
3ᵉ trim. 2007 6,7 8
4ᵉ trim. 2007 6,2 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 6 7,2
2ᵉ trim. 2008 6,1 7,3
3ᵉ trim. 2008 6,3 7,4
4ᵉ trim. 2008 6,6 7,7
1ᵉʳ trim. 2009 7,5 8,6
2ᵉ trim. 2009 8,2 9,2
3ᵉ trim. 2009 8,1 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,5 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 8,3 9,4
2ᵉ trim. 2010 8,1 9,3
3ᵉ trim. 2010 8 9,2
4ᵉ trim. 2010 7,9 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 7,8 9,1
2ᵉ trim. 2011 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2011 7,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 8 9,4
1ᵉʳ trim. 2012 8,2 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,4 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,4 9,8
4ᵉ trim. 2012 8,7 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2013 9 10,5
3ᵉ trim. 2013 8,8 10,3
4ᵉ trim. 2013 8,6 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 8,7 10,1
2ᵉ trim. 2014 8,7 10,2
3ᵉ trim. 2014 8,8 10,3
4ᵉ trim. 2014 8,9 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,1 10,5
3ᵉ trim. 2015 9 10,4
4ᵉ trim. 2015 8,9 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 8,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,8 10
3ᵉ trim. 2016 8,6 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,7 10
1ᵉʳ trim. 2017 8,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,3 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,7 9
1ᵉʳ trim. 2018 7,9 9,2
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,8 9
4ᵉ trim. 2018 7,4 8,7
1ᵉʳ trim. 2019 7,5 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
4ᵉ trim. 2019 7 8,1
1ᵉʳ trim. 2020 6,8 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 8 9,1
4ᵉ trim. 2020 7 8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.

Auvergne-Rhône-Alpes est passée du 3e au 4e rang des régions françaises présentant le taux de chômage le plus faible, derrière la Bretagne (6,5 %), la Bourgogne-Franche-Comté (6,6 %) et les Pays de la Loire (6,7 %).

Les écarts entre les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes sont importants, les taux oscillant entre 4,6 % dans le Cantal et 8,4 % en Ardèche et dans la Drôme (figure 4). Sur un an, le taux est en hausse dans l’Ain, la Savoie et la Haute-Savoie, mais il est stable dans le Rhône et recule partout ailleurs.

Figure 4Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2019 T4 2020 T1 2020 T2 2020 T3 2020 T4 (p) Évolution 2020 T4 / 2019 T4 (points de %)
Ain 5,9 5,8 5,5 6,9 6,0 0,1
Allier 8,7 8,4 7,9 9,7 8,3 -0,4
Ardèche 8,7 8,5 8,0 9,8 8,4 -0,3
Cantal 4,7 4,5 4,3 5,5 4,6 -0,1
Drôme 8,8 8,5 7,8 9,8 8,4 -0,4
Isère 6,6 6,4 6,0 7,4 6,5 -0,1
Loire 8,0 7,8 7,2 8,9 7,7 -0,3
Haute-Loire 6,4 6,1 5,7 7,1 6,1 -0,3
Puy-de-Dôme 7,0 6,8 6,3 7,9 6,8 -0,2
Rhône 7,2 7,0 6,5 8,2 7,2 0,0
Savoie 6,1 6,1 5,8 7,0 6,6 0,5
Haute-Savoie 6,0 5,9 5,8 7,4 6,6 0,6
Auvergne-Rhône-Alpes 7,0 6,8 6,4 8,0 7,0 0,0
France hors Mayotte 8,1 7,8 7,1 9,1 8,0 -0,1
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisé.
Publication rédigée par :Christine Jakse (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Comparaison des indicateurs de chômage :

Le taux de chômage rapporte le nombre de chômeurs, au sens du BIT, à la population active. Les données de Pôle emploi ne couvrent que le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi. Ainsi, certains demandeurs d’emploi ne sont pas chômeurs au sens du BIT et, inversement, certains chômeurs au sens du BIT ne sont pas inscrits à Pôle emploi. De ce fait, le taux de chômage peut être stable et le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi peut augmenter pour la même période.

Activité partielle :

L’activité partielle s’adresse à tous les salariés qui subissent une baisse de rémunération imputable soit à une réduction de l’horaire de travail habituellement pratiqué dans l’établissement ou partie de l’établissement en deçà de la durée légale de travail, soit à une fermeture temporaire de tout ou partie de l’établissement. Un dispositif exceptionnel a été mis en place à partir du 25/03/2020. En particulier, l’allocation cofinancée par l’État et l’Unédic devient proportionnelle à la rémunération du salarié placé en activité partielle, à hauteur de 70 % de sa rémunération horaire brute (environ 84 % du net). Le reste à charge pour l’employeur est égal à zéro pour tous les salariés dont la rémunération est inférieure à 4,5 SMIC brut. Les demandes d’autorisation préalables doivent être validées pour la prise en charge de leur indemnisation.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1ᵉʳ avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1ᵉʳ janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pour un CDI et de 2 500 € par an pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Pour en savoir plus

Note conjoncturelle Auvergne-Rhône-Alpes du 4e trimestre 2020, Direccte, DRFIP et URSSAF d’Auvergne et Rhône-Alpes, février 2021

Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en Auvergne-Rhône-Alpes et par département aux premier, deuxième, troisième et quatrième trimestres 2020, Direccte, DR Pôle emploi