Bilan économique 2019 - Corse
L’activité économique reste bien orientée en 2019
Après le dynamisme constaté en 2018, année marquée notamment par une saison touristique exceptionnelle, l’activité reste bien orientée en 2019 même si le bilan est plus nuancé. La croissance annuelle de l’emploi salarié se poursuit et les déclarations d'embauches augmentent. Le taux de chômage recule pour s'établir à 8,2 % de la population active. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue pour la deuxième année consécutive. Les entreprises enquêtées par la Banque de France témoignent d’une hausse de leur chiffre d'affaires (CA) plus modérée qu’en 2018. Il en est de même concernant la croissance des CA et des investissements des entreprises soumises à TVA. Les créations d’entreprises s’accélèrent. Parallèlement, les défaillances d'entreprises se réorientent à la hausse après deux années de repli. Le tertiaire marchand et l’industrie restent dynamiques. À l’inverse, le transport et la fréquentation touristique connaissent un retournement de tendance défavorable. Le bilan est contrasté dans la construction : les autorisations de mises en chantier diminuent tandis que le nombre de logements commencés repart à la hausse. Enfin, l’agriculture pâtit d’un climat difficile et affiche des résultats contrastés.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.
Démographie d’entreprises - Vraie dynamique des créations d’entreprises Bilan économique 2019
Déborah Caruso (Insee)
En 2019, avec 5 036 nouvelles immatriculations en Corse, les créations d’entreprises progressent de 14,8 % sur un an. Elles suivent ainsi la tendance nationale. Cette croissance résulte essentiellement de la progression du nombre d’entreprises individuelles notamment en Corse-du-Sud. La hausse bénéficie à l’ensemble des secteurs. Toutefois, les défaillances d’entreprises se réorientent également à la hausse (+ 3,0 %) tirées par celles enregistrées dans le secteur économique le plus important du commerce-transport-hébergement-restauration.
Insee Conjoncture Corse
No 29
Paru le :18/06/2020
En 2019, 5 036 entreprises sont créées en Corse, soit 14,8 % de plus sur un an, après une hausse de 10,5 % en 2018 (figure 1). La région suit ainsi la tendance nationale (+ 17,9 % en 2019).
L’augmentation est nettement plus marquée en Corse-du-Sud qu’en Haute-Corse (+ 19,7 % contre + 9,8 %), soit respectivement 2 638 et 2 398 créations.
Par rapport aux créations en 2018, les 649 immatriculations supplémentaires sont essentiellement des entreprises individuelles (+ 622).
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises - Corse
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2010 | 967 | 836 | 2 398 |
2011 | 1 024 | 782 | 2 062 |
2012 | 1 017 | 679 | 2 182 |
2013 | 1 082 | 927 | 1 710 |
2014 | 1 088 | 910 | 1 820 |
2015 | 1 148 | 1 014 | 1 438 |
2016 | 1 301 | 1 092 | 1 381 |
2017 | 1 479 | 1 084 | 1 407 |
2018 | 1 505 | 1 250 | 1 632 |
2019 | 1 582 | 1 872 | 1 582 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises - Corse
Envol des créations d’entreprises individuelles
En 2019, avec 1 872 créations, les nouvelles immatriculations d’entreprises individuelles sont à leur plus haut niveau depuis 2000. Leur progression s’accélère (+ 49,8 % après + 15,3 % en 2018). Elle est bien plus prononcée qu’au niveau national (+ 15,7 %).
Par conséquent, la part des entreprises individuelles dans l’ensemble des nouvelles immatriculations régionales augmente. Elle atteint 37,2 % en 2019 contre 28,5 % en 2018.
L’augmentation régionale de ces créations est portée par la Corse-du-Sud : + 145,9 % contre + 6,2 % en Haute-Corse. Cependant, avec 959 créations c’est à peine plus que celles créées dans le nord de l’île (913). Les créations d’entreprises individuelles en Corse-du-Sud rattrapent pour la première fois le département voisin qui concentre 49 % de ces unités.
Baisse des immatriculations des micro-entreprises
En 2019, avec 1 582 nouvelles immatriculations, les créations de micro-entreprises marquent le pas. Leur nombre recule sur un an (- 3,1 %) après le rebond de 2018 (+ 16,0 %). Ce recul est inverse à la tendance nationale (+ 25,3 % entre 2018 et 2019) où les évolutions législatives entrées en vigueur ces deux dernières années dynamisent davantage les immatriculations sous ce régime.
Les créations de micro-entreprises se replient en Corse-du-Sud (- 17,9 %), mais pas en Haute-Corse (+ 22,5 %) où les créations dans les secteurs de services se maintiennent.
Toutefois, le sud de l’île enregistre toujours davantage d’immatriculations sous ce régime (846 créations contre 736 en Haute-Corse).
En 2019, les micro-entreprises représentent 31,4 % des immatriculations d’entreprises de l’île, soit une part moins importante qu’au niveau national (+ 47,4 %). Par département, la contribution des micro-entreprises dans l’ensemble des créations est de 32,1 % en Corse-du-Sud et de 30,7 % en Haute-Corse.
Enfin, cette année, 1 582 sociétés sont créées en Corse, soit une hausse de 5,1 % sur un an après celle de 1,8 % en 2018. Cette évolution est plus faible en région qu’en France entière (+ 8,6 %).
Augmentation des créations dans tous les secteurs
En 2019, tous les secteurs d’activité contribuent à la croissance régionale (figure 2).
Le secteur des services aux entreprises est à nouveau le plus contributeur avec 1 554 nouvelles immatriculations, soit 30,9 % des créations. Les créations y progressent de 17,5 % sur un an en région contre 19,5 % au niveau national. La hausse est plus marquée en Corse-du-sud qu’en Haute-Corse : + 18,5 % contre + 16,5 %.
Le secteur regroupé du commerce, transport, hébergement, restauration (CTHR) compte 1 278 créations en 2019, soit 25,4 % des nouvelles immatriculations régionales. Les créations y progressent plus rapidement qu’en 2018 (+ 12,2 % après + 5,8 %). Au plan national, elles augmentent de 13,9 % dans ce secteur (après + 23,3 % en 2018). L’évolution est bien plus importante en Corse-du-Sud (+ 19,9 %) qu’en Haute-Corse (+ 4,4 %).
Le secteur des services aux particuliers confirme son développement avec une hausse des créations de 17,0 % sur un an, soit 1 017 nouvelles immatriculations.
Les créations les plus modérées en volume concernent l’industrie (326) et la construction (861). Pourtant ces deux secteurs enregistrent aussi de fortes progressions (respectivement + 18,1 % et + 10,2 %). Au niveau départemental, dans l’industrie, la Corse-du-Sud rebondit à + 37,6 % et la Haute-Corse garde le bon cap à + 6,9 %. Dans la construction, la Corse-du-Sud affiche une hausse de 22,7 %, mais la Haute-Corse une baisse de 1,5 % des immatriculations. En Corse-du-Sud, l’industrie et la construction multiplient respectivement par dix et par sept leur nombre de créations sous le statut d’entreprise individuelle.
tableauFigure 2 – Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Corse
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 5,1 | 49,8 | -3,1 | 14,8 |
Industrie | -2,2 | 76,7 | -32,9 | 18,1 |
Construction | -2,6 | 101,8 | -46,8 | 10,2 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 17,5 | 23,3 | -15 | 12,2 |
Services aux entreprises | 1,5 | 59,2 | 12,9 | 17,5 |
Services aux particuliers | -8,9 | 26,3 | 18,2 | 17 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Corse
Hausse des défaillances d’entreprises
En Corse, en 2019, les défaillances d’entreprises se réorientent à la hausse. En cumul annuel, 407 défaillances sont enregistrées, soit une augmentation de 3,0 % sur un an suite à deux années de repli (figure 3). En revanche, au niveau national, les défaillances d’entreprises reculent de 5,2 % cette année.
La situation se détériore plus nettement en Corse-du-Sud (+ 4,8 %) qu’en Haute-Corse (+ 1,1 %).
tableauFigure 3 – Évolution des défaillances d'entreprises
Corse | France entière | |
---|---|---|
déc. 2005 | 72,6 | 81,8 |
janv. 2006 | 71,7 | 81,1 |
févr. 2006 | 74,2 | 80,2 |
mars 2006 | 74,8 | 79,8 |
avril 2006 | 72,6 | 78,9 |
mai 2006 | 73,9 | 78,3 |
juin 2006 | 74,2 | 77,9 |
juil. 2006 | 77,8 | 77,9 |
août 2006 | 76 | 78,1 |
sept. 2006 | 74,8 | 78 |
oct. 2006 | 75,7 | 78,4 |
nov. 2006 | 73,3 | 78,9 |
déc. 2006 | 73,6 | 79,4 |
janv. 2007 | 74,5 | 80,1 |
févr. 2007 | 73,6 | 81,2 |
mars 2007 | 74,8 | 81,9 |
avril 2007 | 72,3 | 82,5 |
mai 2007 | 70,5 | 82,9 |
juin 2007 | 72,9 | 83,6 |
juil. 2007 | 71,1 | 84,5 |
août 2007 | 71,4 | 84,5 |
sept. 2007 | 72,3 | 84,5 |
oct. 2007 | 79,6 | 85,3 |
nov. 2007 | 81,5 | 85,1 |
déc. 2007 | 85,1 | 85,1 |
janv. 2008 | 87,2 | 85,1 |
févr. 2008 | 90,6 | 85,5 |
mars 2008 | 92,4 | 85,2 |
avril 2008 | 97,9 | 86,4 |
mai 2008 | 99,1 | 86,2 |
juin 2008 | 100,3 | 86,2 |
juil. 2008 | 101,2 | 86,6 |
août 2008 | 101,5 | 86,8 |
sept. 2008 | 101,5 | 88,1 |
oct. 2008 | 95,4 | 89,2 |
nov. 2008 | 96 | 90,2 |
déc. 2008 | 95,7 | 92,1 |
janv. 2009 | 93 | 93,4 |
févr. 2009 | 95,4 | 94,8 |
mars 2009 | 99,7 | 97,6 |
avril 2009 | 95,7 | 98,9 |
mai 2009 | 100 | 100,4 |
juin 2009 | 98,8 | 101,8 |
juil. 2009 | 97,6 | 103 |
août 2009 | 100,9 | 103,7 |
sept. 2009 | 101,2 | 105 |
oct. 2009 | 105,8 | 104,7 |
nov. 2009 | 107,9 | 105,1 |
déc. 2009 | 107 | 104,8 |
janv. 2010 | 111,6 | 104,8 |
févr. 2010 | 107,6 | 104,8 |
mars 2010 | 106,7 | 104,8 |
avril 2010 | 107,9 | 103,8 |
mai 2010 | 105,5 | 103,7 |
juin 2010 | 107,9 | 103,7 |
juil. 2010 | 109,4 | 103 |
août 2010 | 107,3 | 103,1 |
sept. 2010 | 106,1 | 102,1 |
oct. 2010 | 103 | 101,3 |
nov. 2010 | 102,1 | 100,9 |
déc. 2010 | 100 | 100 |
janv. 2011 | 98,8 | 100,1 |
févr. 2011 | 97,6 | 100 |
mars 2011 | 95,1 | 99,4 |
avril 2011 | 97,3 | 99 |
mai 2011 | 96,7 | 100,3 |
juin 2011 | 89,7 | 99,3 |
juil. 2011 | 89,4 | 98,7 |
août 2011 | 87,2 | 98,7 |
sept. 2011 | 84,8 | 98,4 |
oct. 2011 | 85,7 | 98,5 |
nov. 2011 | 86 | 98,8 |
déc. 2011 | 88,4 | 98,6 |
janv. 2012 | 86,3 | 99,4 |
févr. 2012 | 88,4 | 99,4 |
mars 2012 | 89,4 | 98,7 |
avril 2012 | 90 | 99 |
mai 2012 | 89,1 | 97,6 |
juin 2012 | 93,3 | 97,6 |
juil. 2012 | 94,8 | 99 |
août 2012 | 96 | 98,8 |
sept. 2012 | 97,3 | 98,4 |
oct. 2012 | 98,2 | 100 |
nov. 2012 | 95,7 | 100,1 |
déc. 2012 | 97,9 | 101,3 |
janv. 2013 | 104 | 101 |
févr. 2013 | 99,7 | 100,8 |
mars 2013 | 97 | 100,6 |
avril 2013 | 95,7 | 101,8 |
mai 2013 | 97,6 | 102 |
juin 2013 | 100,6 | 102,4 |
juil. 2013 | 101,5 | 103,1 |
août 2013 | 102,7 | 103 |
sept. 2013 | 109,4 | 103,8 |
oct. 2013 | 106,4 | 103,8 |
nov. 2013 | 106,1 | 103,6 |
déc. 2013 | 107,6 | 103,6 |
janv. 2014 | 104,3 | 103,8 |
févr. 2014 | 107,6 | 104,8 |
mars 2014 | 110,3 | 104,8 |
avril 2014 | 110,6 | 105 |
mai 2014 | 112,2 | 104,5 |
juin 2014 | 116,7 | 104,7 |
juil. 2014 | 115,8 | 104,7 |
août 2014 | 115,5 | 104,7 |
sept. 2014 | 113,7 | 105 |
oct. 2014 | 114,9 | 104,8 |
nov. 2014 | 114,3 | 104,9 |
déc. 2014 | 109,7 | 103,4 |
janv. 2015 | 107,9 | 103,9 |
févr. 2015 | 109,4 | 103,8 |
mars 2015 | 111,9 | 105,6 |
avril 2015 | 114,3 | 105,7 |
mai 2015 | 112,2 | 103,5 |
juin 2015 | 107,6 | 105 |
juil. 2015 | 103 | 104,5 |
août 2015 | 103 | 104,1 |
sept. 2015 | 102,1 | 104,3 |
oct. 2015 | 103,3 | 102,9 |
nov. 2015 | 106,1 | 103,2 |
déc. 2015 | 104,9 | 104,4 |
janv. 2016 | 104 | 103,2 |
févr. 2016 | 105,5 | 102,6 |
mars 2016 | 105,2 | 101,2 |
avril 2016 | 106,7 | 100,2 |
mai 2016 | 112,8 | 102,6 |
juin 2016 | 117,9 | 101,2 |
juil. 2016 | 128,3 | 99,7 |
août 2016 | 125,5 | 99,6 |
sept. 2016 | 129,8 | 98,6 |
oct. 2016 | 131,3 | 98,3 |
nov. 2016 | 136,2 | 97,8 |
déc. 2016 | 137,4 | 96,2 |
janv. 2017 | 137,7 | 95,9 |
févr. 2017 | 138,9 | 95 |
mars 2017 | 138 | 94,8 |
avril 2017 | 135 | 93,6 |
mai 2017 | 134,3 | 93,5 |
juin 2017 | 125,5 | 92,4 |
juil. 2017 | 121,9 | 92,1 |
août 2017 | 121,6 | 92,1 |
sept. 2017 | 119,8 | 91 |
oct. 2017 | 122,2 | 90,7 |
nov. 2017 | 120,4 | 90,1 |
déc. 2017 | 124,9 | 90,3 |
janv. 2018 | 126,7 | 89,5 |
févr. 2018 | 126,4 | 89 |
mars 2018 | 124 | 87,9 |
avril 2018 | 122,8 | 88,1 |
mai 2018 | 116,7 | 87,3 |
juin 2018 | 121,3 | 87,3 |
juil. 2018 | 124,9 | 87,7 |
août 2018 | 124,9 | 88,2 |
sept. 2018 | 124,9 | 88,5 |
oct. 2018 | 124,6 | 89,4 |
nov. 2018 | 125,8 | 89,3 |
déc. 2018 | 120,1 | 89,5 |
janv. 2019 | 122,8 | 90,1 |
févr. 2019 | 120,1 | 90,1 |
mars 2019 | 125,2 | 89,7 |
avril 2019 | 128,3 | 90 |
mai 2019 | 134,7 | 89,7 |
juin 2019 | 133,4 | 88,9 |
juil. 2019 | 130,4 | 88,9 |
août 2019 | 130,4 | 87,8 |
sept. 2019 | 126,7 | 87,1 |
oct. 2019 | 124,3 | 86,1 |
nov. 2019 | 121,9 | 85,3 |
déc. 2019 | 123,7 | 84,8 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).
graphiqueFigure 3 – Évolution des défaillances d'entreprises
Dans la région, la hausse des liquidations d’entreprises est tirée par le secteur regroupé CTHR dans lequel les défaillances augmentent de 9,9 % (166 en 2019 contre 151 en 2018) (figure 4). Ce n’est pas la plus forte augmentation, mais ce secteur regroupe à lui seul 41 % de l’ensemble des défaillances d’entreprises enregistrées en Corse en 2019. En outre, la construction enregistre la principale baisse de défaillances (- 18,5 %). Ce secteur concentre toutefois 24 % des défaillances d’entreprises insulaires. Enfin, l’industrie affiche une hausse notable de 57,1 % avec un tout petit volume néanmoins (33 défaillances).
tableauFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2018 et 2019
Corse | France entière | |
---|---|---|
Ensemble ¹ | 3 | -5,2 |
Industrie | 57,1 | -12 |
Construction | -18,5 | -6,7 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | 9,9 | -3,9 |
Services aux entreprises | 18,9 | -3,6 |
Services aux particuliers ² | -6,5 | -4,5 |
- ¹ : y compris agriculture.
- ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).
graphiqueFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2018 et 2019
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
"Les créations d’entreprises en 2019", Insee Première n° 1790, janvier 2020
Notes de conjoncture trimestrielles, Insee Conjoncture Corse