Insee Conjoncture Hauts-de-FranceBilan économique 2019 - Hauts-de-France

Un bel élan économique en 2019 stoppé par la crise sanitaire

En 2019, la grande majorité des indicateurs économiques sont au vert dans les Hauts-de-France comme en France. L’emploi repart à la hausse, le chômage est à son plus bas niveau depuis 2008, les créations d’entreprises, portées par le régime des micro-entrepreneurs, et le tourisme, dopé par les excellents résultats des campings, établissent de nouveaux records. Si le début de l’année 2020 est dans la lignée de 2019, la crise sanitaire à partir de mars impose un coup d’arrêt à cette dynamique. Depuis le début du confinement, l’activité recule de 31 % dans la région et de 33 % au niveau national. L’hébergement, la restauration, le commerce et la construction, qui emploient 427 000 salariés et 61 000 intérimaires, sont les plus touchés.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 22
Paru le :Paru le18/06/2020
Kévin Fusillier (Insee)
Insee Conjoncture Hauts-de-France No 22- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Emploi – L’emploi dans les Hauts-de-France repart à la hausse en 2019 Bilan économique 2019

Kévin Fusillier (Insee)

Après le repli de 2018, l’emploi salarié progresse à nouveau dans les Hauts-de-France (+ 0,7 %), mais moins vite qu’au niveau national (+ 1,1 %). Seul le département de l’Aisne perd des emplois. Dans le secteur privé, la hausse est aussi moins élevée (+ 0,8 % contre + 1,4 %) alors qu’elle est comparable dans le public (+ 0,4 %). L’emploi accélère dans les services marchands (+ 1,6 %) et continue de progresser dans la construction (+ 1,8 %). Les effectifs reculent de 0,6 % dans l’industrie et de 1,0 % dans l’intérim.

Insee Conjoncture Hauts-de-France

No 22

Paru le :18/06/2020

Fin 2019, 2 043 000 personnes sont salariées dans les Hauts-de-France, soit un gain net de 14 300 emplois (+ 0,7 %) par rapport l’an dernier (figure 1). Ce rebond, sur quatre trimestres consécutifs après une année 2018 en berne, est moins net qu’au niveau national (+ 1,1 %). Dans le secteur public, l’emploi progresse au même rythme qu’en France (+ 0,4 %) malgré un 4ᵉ trimestre en repli. Dans le secteur privé, l’emploi progresse plus rapidement (+ 0,8 %), mais moins vite qu’au niveau national (+ 1,4 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,1 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,2 100,3 100,2 100,4
3ᵉ trim. 2011 100 100,2 100,1 100,4
4ᵉ trim. 2011 99,9 100,3 100 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 99,8 100,3 99,8 100,4
2ᵉ trim. 2012 99,6 100,3 99,5 100,3
3ᵉ trim. 2012 99,2 100,1 99 100,1
4ᵉ trim. 2012 98,8 100 98,6 99,9
1ᵉʳ trim. 2013 98,7 100 98,5 99,9
2ᵉ trim. 2013 98,4 99,9 98 99,7
3ᵉ trim. 2013 98,6 100,1 98,1 99,8
4ᵉ trim. 2013 98,7 100,4 98,1 99,9
1ᵉʳ trim. 2014 98,8 100,4 98 99,9
2ᵉ trim. 2014 98,7 100,4 97,9 99,9
3ᵉ trim. 2014 98,4 100,3 97,5 99,8
4ᵉ trim. 2014 98,6 100,4 97,6 99,8
1ᵉʳ trim. 2015 98,5 100,4 97,6 99,8
2ᵉ trim. 2015 98,5 100,6 97,6 100
3ᵉ trim. 2015 98,7 100,7 97,7 100,1
4ᵉ trim. 2015 98,8 100,9 97,9 100,3
1ᵉʳ trim. 2016 98,9 101 97,9 100,5
2ᵉ trim. 2016 99,1 101,3 98,2 100,8
3ᵉ trim. 2016 99,3 101,6 98,5 101,2
4ᵉ trim. 2016 99,5 101,7 98,7 101,3
1ᵉʳ trim. 2017 99,6 102,1 98,8 101,8
2ᵉ trim. 2017 99,8 102,5 99 102,2
3ᵉ trim. 2017 100,1 102,7 99,5 102,6
4ᵉ trim. 2017 100,2 103,1 99,9 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 100,1 103,3 99,8 103,4
2ᵉ trim. 2018 100,1 103,3 100 103,6
3ᵉ trim. 2018 100 103,4 99,9 103,7
4ᵉ trim. 2018 100 103,7 99,9 104
1ᵉʳ trim. 2019 100,2 104,1 100,3 104,5
2ᵉ trim. 2019 100,4 104,3 100,4 104,8
3ᵉ trim. 2019 100,5 104,5 100,3 105
4ᵉ trim. 2019 100,7 104,9 100,8 105,5
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La région se situe parmi les moins dynamiques de France métropolitaine (figure 2). L’emploi y progresse toutefois plus qu’en Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est (+ 0,1 %). Au niveau national, les plus fortes hausses sont observées en Corse (+ 1,9 %) et Occitanie (+ 1,8 %).

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié totalFrance hors Mayotte : 1,1 %

Glissement annuel 2019-2018 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié total (Glissement annuel 2019-2018 (en %))
Zonage Valeur
Île-de-France 1,6
Centre - Val de Loire 0,6
Bourgogne-Franche-Comté 0,1
Normandie 0,5
Hauts-de-France 0,7
Grand Est 0,1
Pays-de-la-Loire 1,4
Bretagne 1,5
Nouvelle Aquitaine 1,0
Occitanie 1,8
Auvergne-Rhône-Alpes 1,0
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1,3
Corse 1,9
Guadeloupe 2,9
Martinique 1,8
Guyane 3,0
La Réunion 4,2
  • Notes : données CVS en fin de trimestre (données provisoires pour le dernier trimestre).
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution régionale de l'emploi salarié totalFrance hors Mayotte : 1,1 %

  • Notes : données CVS en fin de trimestre (données provisoires pour le dernier trimestre).
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Au sein de la région, l’emploi augmente dans quatre départements sur cinq (figure 3). La hausse est supérieure à la moyenne régionale dans le Pas-de-Calais (+ 1,0 %), le Nord (+ 0,9 %) et égale dans la Somme (+ 0,7 %). Elle est plus modérée dans l’Oise (+ 0,2 %). L’Aisne est le seul département qui connaît un repli (– 0,1 %) en 2019. Sur l’année, le Nord gagne 8 400 emplois, dont un tiers au cours du dernier trimestre. La création d’emploi a aussi été plus dynamique en fin d’année dans la Somme, alors que la hausse a été plus régulière dans le Pas-de-Calais.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au 4ᵉ trimestre de l'année précédente)
2018T4 2019T4
Aisne -1,4 -0,1
Nord 0,2 0,9
Oise -0,1 0,2
Pas-de-Calais -0,2 1
Somme -1 0,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Les services marchands accélèrent, la construction se consolide

En 2019, l’emploi régional dans les services marchands (hors intérim) s’accélère par rapport à 2018 (figure 4). La création nette est de 13 000 emplois, soit + 1,6 % après + 0,9 % l’an dernier. La région suit ainsi la tendance nationale (+ 1,8 % après + 1,3 % en 2018).

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Hauts-de-France

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Hauts-de-France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99,9 99,9 100,2 100,1
2ᵉ trim. 2011 99,8 99,6 100,3 100
3ᵉ trim. 2011 99,6 99,1 100,2 100
4ᵉ trim. 2011 99,5 98,6 100,3 99,8
1ᵉʳ trim. 2012 99,6 98,1 100,3 100,1
2ᵉ trim. 2012 98,7 97,8 100,3 100,1
3ᵉ trim. 2012 97,9 97,4 100,3 100,3
4ᵉ trim. 2012 96,9 96,8 99,9 100,2
1ᵉʳ trim. 2013 95,9 96,4 99,8 99,9
2ᵉ trim. 2013 95 95,7 99,4 100,2
3ᵉ trim. 2013 94,6 95,4 99,5 100,6
4ᵉ trim. 2013 93,9 95 99,6 101,3
1ᵉʳ trim. 2014 93,3 94,7 99,6 101,6
2ᵉ trim. 2014 92,3 94,2 99,4 101,6
3ᵉ trim. 2014 91 93,7 99,5 101,5
4ᵉ trim. 2014 89,6 93,2 99,8 102
1ᵉʳ trim. 2015 88,3 92,7 100 101,9
2ᵉ trim. 2015 87,8 92,1 100,1 101,9
3ᵉ trim. 2015 87,1 91,8 100,6 101,9
4ᵉ trim. 2015 86,7 91,5 100,6 102
1ᵉʳ trim. 2016 86,4 91 101 101,9
2ᵉ trim. 2016 86,1 90,5 101,6 101,8
3ᵉ trim. 2016 85,8 90,2 102 102
4ᵉ trim. 2016 85,5 89,7 102,3 102,1
1ᵉʳ trim. 2017 85,2 89,4 102,5 102,2
2ᵉ trim. 2017 85,5 89 102,9 102,4
3ᵉ trim. 2017 85,2 89 103,3 102,1
4ᵉ trim. 2017 85,5 88,8 103,8 101,5
1ᵉʳ trim. 2018 86,1 88,6 103,9 101,6
2ᵉ trim. 2018 86,4 88,5 104,3 101
3ᵉ trim. 2018 86,5 88,3 104,6 101,1
4ᵉ trim. 2018 86,9 88,2 104,7 101
1ᵉʳ trim. 2019 87,5 88 105,3 100,8
2ᵉ trim. 2019 87,6 87,9 105,7 101
3ᵉ trim. 2019 88 87,7 105,7 101,4
4ᵉ trim. 2019 88,4 87,7 106,4 101,2
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Hauts-de-France

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans le Nord, la hausse (+ 2,0 %) est supérieure à la moyenne de France métropolitaine. Elle est inférieure dans la Somme (+ 1,4 %), le Pas-de-Calais (+ 1,2 %), l’Oise (+ 1,0 %) et l’Aisne (+ 0,7 %). Dans la région, la progression est particulièrement marquée dans les secteurs des activités scientifiques, techniques et de soutien administratif (+ 4 000 emplois, soit + 2,1 %), de l’hébergement et la restauration (+ 3 800 emplois soit + 5,7 %) et de l’information et de la communication (+ 1 100 emplois soit + 3,1 %).

Dans la construction (y compris les BTP), la création d’emploi progresse de nouveau avec 1 900 emplois, soit + 1,8 % après + 1,6 % en 2018. La hausse est cependant moins marquée qu’au niveau national (+ 3,2 %). Dans la région, seule la Somme voit ses effectifs se réduire (– 1,3 %), au contraire du Pas-de-Calais (+ 2,8 %) et de l’Oise ( + 2,6 %) où l’augmentation est la plus marquée. La hausse est plus modérée dans le Nord (+ 1,6 %) et l’Aisne (+ 1,7 %).

L’intérim recule encore, l’industrie poursuit son repli

Sur un an, l’emploi intérimaire diminue de 1,0 % dans la région, soit – 700 emplois, contre – 0,3 % au niveau national. Ce mouvement, constaté surtout lors des 2ᵉ et 3ᵉ trimestres, poursuit la tendance de 2018 (figure 5). Le recours à l’intérim a particulièrement reculé dans deux secteurs : la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d'autres produits minéraux non métalliques (– 1 140 emplois intérimaires, soit – 25,1 % en un an) et la fabrication de matériels de transport (– 1 056 emplois soit – 18,3 %).

La situation est particulièrement contrastée dans la région. Si le nombre de missions intérimaires a crû régulièrement dans la Somme pour atteindre une hausse de 11,7 % (+ 800) sur l’année, les effectifs ont chuté dans l’Oise (– 6,7 %) et le Nord (– 4,2 %). L’essentiel de la perte isarienne s’est produite au 3ᵉ trimestre (– 600 pour un total de – 690). Le Nord a bénéficié d’un dernier trimestre plus favorable (+ 290 soit + 0,9 %), toutefois insuffisant pour compenser les pertes des trimestres précédents, portant la baisse annuelle totale à 1 400 unités. Les hausses dans le Pas-de-Calais (+ 3,1 %) et l’Aisne (+ 1,5 %) contribuent malgré tout à atténuer ce repli régional.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2007 118,8 109,5
1ᵉʳ trim. 2008 123,4 115,4
2ᵉ trim. 2008 114,8 106,7
3ᵉ trim. 2008 104,3 101,1
4ᵉ trim. 2008 88,7 87
1ᵉʳ trim. 2009 74,8 75,7
2ᵉ trim. 2009 74,9 76
3ᵉ trim. 2009 81,7 79,8
4ᵉ trim. 2009 83,4 84
1ᵉʳ trim. 2010 87,1 88,1
2ᵉ trim. 2010 87,6 91,7
3ᵉ trim. 2010 94,8 95,6
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 102,2 101,1
2ᵉ trim. 2011 103,8 101,5
3ᵉ trim. 2011 101,7 100,1
4ᵉ trim. 2011 102,3 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 97,4 95
2ᵉ trim. 2012 94,2 92
3ᵉ trim. 2012 86,1 88
4ᵉ trim. 2012 82,7 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 88,3 88,2
2ᵉ trim. 2013 84,7 87,2
3ᵉ trim. 2013 88 89,8
4ᵉ trim. 2013 87,9 90,3
1ᵉʳ trim. 2014 86,4 89,3
2ᵉ trim. 2014 90,8 91,2
3ᵉ trim. 2014 88,1 88,9
4ᵉ trim. 2014 89,9 90,1
1ᵉʳ trim. 2015 90,7 89,8
2ᵉ trim. 2015 94 93,4
3ᵉ trim. 2015 97,7 97
4ᵉ trim. 2015 101,8 99,6
1ᵉʳ trim. 2016 103,3 99,3
2ᵉ trim. 2016 105,1 102,2
3ᵉ trim. 2016 108,5 105,5
4ᵉ trim. 2016 113,8 110,9
1ᵉʳ trim. 2017 114,1 115,4
2ᵉ trim. 2017 115,7 120,3
3ᵉ trim. 2017 123 124,3
4ᵉ trim. 2017 129,3 130,9
1ᵉʳ trim. 2018 124,4 129,5
2ᵉ trim. 2018 124,3 127,8
3ᵉ trim. 2018 121,5 127,8
4ᵉ trim. 2018 119,8 126,7
1ᵉʳ trim. 2019 120,7 127,3
2ᵉ trim. 2019 119,7 126,9
3ᵉ trim. 2019 118,4 126,5
4ᵉ trim. 2019 118,6 126,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, l’industrie régionale a encore perdu près de 1 700 emplois (– 0,6 % après – 0,7 % en 2018) alors qu’au niveau national, les effectifs ont continué à progresser légèrement (+ 0,3 %, après + 0,4 % en 2018). Cette perte a été continue tout au long de l’année. L’emploi industriel diminue dans tous les départements, mais plus particulièrement dans l’Aisne (– 2,1 %) et la Somme (– 1,0 %). Les baisses constatées dans les autres départements sont de moindre ampleur, de – 0,5 % dans l’Oise et – 0,3 % dans le Nord et Pas-de-Calais.

Au niveau sectoriel, l’activité de fabrication d’ « autres produits industriels » est davantage touchée par ce repli (– 2 400 postes, soit – 1,6 %), alors qu’elle résiste mieux au niveau national (– 0,2 %). À l’inverse, l’industrie agroalimentaire connaît le même dynamisme (+ 800 emplois, soit + 1,5 %).

Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

  • Auparavant, les estimations trimestrielles d'emploi, publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activités des particuliers employeurs – en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des estimations localisées est étendu à l'ensemble de l'emploi salarié et aux départements d'outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.
  • Les estimations trimestrielles régionales et départementales sont construites selon une méthodologie identique à celle employée au niveau national : les évolutions trimestrielles sont calculées à partir de données administratives, qui sont ensuite recalées pour chaque zone géographique sur les estimations annuelles au 31 décembre.
  • La source principale des évolutions d’emploi provient de la statistique établie par les Urssaf à partir des déclarations des établissements versant des cotisations sociales. En ce qui concerne l’emploi intérimaire, l’indicateur est élaboré par la Dares (ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social), à partir des déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire adressées à Pôle emploi.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.