Insee Conjoncture Hauts-de-FranceBilan économique 2019 - Hauts-de-France

Un bel élan économique en 2019 stoppé par la crise sanitaire

En 2019, la grande majorité des indicateurs économiques sont au vert dans les Hauts-de-France comme en France. L’emploi repart à la hausse, le chômage est à son plus bas niveau depuis 2008, les créations d’entreprises, portées par le régime des micro-entrepreneurs, et le tourisme, dopé par les excellents résultats des campings, établissent de nouveaux records. Si le début de l’année 2020 est dans la lignée de 2019, la crise sanitaire à partir de mars impose un coup d’arrêt à cette dynamique. Depuis le début du confinement, l’activité recule de 31 % dans la région et de 33 % au niveau national. L’hébergement, la restauration, le commerce et la construction, qui emploient 427 000 salariés et 61 000 intérimaires, sont les plus touchés.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 22
Paru le :Paru le18/06/2020
Géraldine Caron (Insee), Louise Obein, Julie Pariente (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi)
Insee Conjoncture Hauts-de-France No 22- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

Consulter

Chômage et politiques de l’emploi – Le chômage et la demande d’emploi baissent nettement en 2019 Bilan économique 2019

Géraldine Caron (Insee), Louise Obein, Julie Pariente (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi)

Au 4e trimestre 2019, le taux de chômage s’établit à 10 % dans les Hauts-de-France soit son plus bas niveau depuis fin 2008. Pour la cinquième année consécutive, il recule dans la région (– 0,9 %). Ceci se traduit par un recul très marqué des demandeurs d’emploi. Ainsi, fin 2019, 566 440 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A, B et C, soit une baisse de 4,8 % sur un an. Après une année 2018 marquée par une diminution sensible des entrées dans les dispositifs d’aides à l’emploi, le bilan 2019 est stable.

Insee Conjoncture Hauts-de-France

No 22

Paru le :18/06/2020

Au 4e trimestre 2019, 10,0 % des actifs des Hauts-de-France sont au chômage, contre 8,1 % en France (figure 1), soit leurs plus bas niveaux respectifs depuis fin 2008.

Le chômage diminue ainsi pour la cinquième année consécutive dans la région. Cette baisse de 0,9 point est plus nette que les années précédentes. Elle est aussi légèrement plus marquée qu’à l’échelle nationale (– 0,7 point). Le taux de chômage régional reste néanmoins le plus élevé de France métropolitaine, devant les régions Occitanie (9,6 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (9,3 %).

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 11,2 9
1ᵉʳ trim. 2006 11,3 9,1
2ᵉ trim. 2006 11,2 9
3ᵉ trim. 2006 11 8,9
4ᵉ trim. 2006 10,5 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 10,5 8,5
2ᵉ trim. 2007 10,1 8,1
3ᵉ trim. 2007 10 8
4ᵉ trim. 2007 9,5 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 9,2 7,2
2ᵉ trim. 2008 9,4 7,3
3ᵉ trim. 2008 9,5 7,4
4ᵉ trim. 2008 9,9 7,7
1ᵉʳ trim. 2009 11 8,6
2ᵉ trim. 2009 11,7 9,2
3ᵉ trim. 2009 11,6 9,2
4ᵉ trim. 2009 11,9 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 11,7 9,4
2ᵉ trim. 2010 11,7 9,3
3ᵉ trim. 2010 11,7 9,2
4ᵉ trim. 2010 11,6 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 11,5 9,1
2ᵉ trim. 2011 11,4 9,1
3ᵉ trim. 2011 11,5 9,2
4ᵉ trim. 2011 11,7 9,4
1ᵉʳ trim. 2012 11,9 9,5
2ᵉ trim. 2012 12,2 9,7
3ᵉ trim. 2012 12,3 9,8
4ᵉ trim. 2012 12,7 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 12,9 10,3
2ᵉ trim. 2013 13 10,5
3ᵉ trim. 2013 12,8 10,3
4ᵉ trim. 2013 12,5 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 12,5 10,1
2ᵉ trim. 2014 12,4 10,2
3ᵉ trim. 2014 12,5 10,3
4ᵉ trim. 2014 12,7 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 12,5 10,3
2ᵉ trim. 2015 12,7 10,5
3ᵉ trim. 2015 12,6 10,4
4ᵉ trim. 2015 12,4 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 12,3 10,2
2ᵉ trim. 2016 12,1 10
3ᵉ trim. 2016 12 9,9
4ᵉ trim. 2016 12,2 10
1ᵉʳ trim. 2017 11,7 9,6
2ᵉ trim. 2017 11,7 9,5
3ᵉ trim. 2017 11,8 9,5
4ᵉ trim. 2017 11,2 9
1ᵉʳ trim. 2018 11,5 9,2
2ᵉ trim. 2018 11,3 9,1
3ᵉ trim. 2018 11,2 9
4ᵉ trim. 2018 10,9 8,8
1ᵉʳ trim. 2019 10,7 8,7
2ᵉ trim. 2019 10,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 10,4 8,5
4ᵉ trim. 2019 10 8,1
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La situation s’améliore sur le marché du travail des cinq départements des Hauts-de-France : de – 0,6 point pour l’Oise à – 1,0 point pour le Nord et la Somme (figure 2). L’Oise, dont le taux de chômage est identique à la moyenne française, reste le département le moins touché des Hauts-de-France. À l’inverse, le chômage touche plus durement l’Aisne (11,4 %).

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2018 T4 2019 T1 2019 T2 2019 T3 2019 T4 (p) Évolution 2019 T4 / 2018 T4 (en points de %)
Aisne 12,2 12,0 11,8 11,9 11,4 -0,8
Nord 11,5 11,3 10,9 11,0 10,5 -1,0
Oise 8,7 8,5 8,3 8,4 8,1 -0,6
Pas-de-Calais 10,7 10,5 10,2 10,2 9,9 -0,8
Somme 10,5 10,4 10,0 10,0 9,5 -1,0
Hauts-de-France 10,9 10,7 10,4 10,4 10,0 -0,9
France hors Mayotte 8,8 8,7 8,4 8,5 8,1 -0,7
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Moins de demandeuses d’emploi, une première depuis 2008

Au 4e trimestre 2019, les Hauts-de-France comptent 566 440 personnes inscrites à Pôle emploi en catégories A, B et C. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi diminue de 4,8 % (figure 3). Cette baisse est plus marquée qu’au niveau national (– 3,0 %) et confirme l’amélioration de 2018 (– 0,6 %).

Les demandeurs d’emploi sont moins nombreux dans l’ensemble des départements. Le recul est net dans le Nord (– 5,2 %), la Somme (– 4,9 %), le Pas-de-Calais (– 4,7 %) et l’Oise (– 4,5 %), plus modérée dans l’Aisne (–3,1 %).

Pour la première fois depuis 2008, le nombre de femmes inscrites à Pôle emploi diminue dans les Hauts-de-France (– 4,3 %). Néanmoins, la baisse est moins marquée que chez les hommes (– 5,3 %). Au niveau national, la situation s’améliore également (– 2,7 % chez les femmes, – 3,2 % chez les hommes).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2019 Évolution 2019/2018 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (en % de l'ensemble) Catégorie A (en % de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 280 910 186 280 49,6 52,5 -5,3 -5,5
Femmes 285 530 168 490 50,4 47,5 -4,3 -5,6
Moins de 25 ans 88 300 57 590 15,6 16,2 -5,2 -2,9
Entre 25 à 49 ans 343 910 209 010 60,7 58,9 -5,7 -6,7
50 ans ou plus 134 230 88 170 23,7 24,9 -2,1 -4,4
Inscrits depuis un an ou plus 286 380 nd 50,6 nd -5,7 nd
dont inscrits depuis plus de 2 ans 175 140 nd 30,9 nd 1,0 nd
Hauts-de-France 566 440 354 770 100,0 100,0 -4,8 -5,5
France entière 5 746 400 3 551 300 100,0 100,0 -3,0 -3,3
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2018 et le quatrième trimestre 2019.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Moins de demandeurs d’emploi de plus de 50 ans

Dans la région, la situation des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans s’améliore (– 2,1 %), elle aussi pour la première fois depuis la crise de 2008. La baisse est nettement plus marquée qu’à l’échelle nationale (– 0,2 %). Tous les départements des Hauts-de-France profitent de cette embellie. Comme les années précédentes, les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans sont toujours moins nombreux en 2019 (– 5,2 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an se replie nettement (– 5,7 %) après deux années consécutives de hausse. Dans la région, la baisse est deux fois plus forte qu’au niveau national (– 2,5 %). Seuls les inscrits depuis plus de deux ans sont plus nombreux en 2019 (+ 1,0 % sur un an). La part des demandeurs d’emploi dits de longue durée s’élève désormais à 50,6 % des demandeurs d’emploi, soit 2,7 points de plus qu’au niveau national.

Stabilité globale des entrées dans les dispositifs d’aides à l’emploi

Le nombre d’entrées dans les dispositifs d’aides à l’emploi évolue peu en 2019 dans la région (+ 0,8 %) comme en France métropolitaine (+ 0,1 %) (figure 4), après une chute en 2018 (respectivement – 15,3 % et – 9,6 %).

Le recours global aux contrats aidés continue de reculer (– 3,8 %) après le coup d’arrêt de 2018 mais les évolutions diffèrent selon le type de contrat. D’un côté, le nombre de contrats conclus en insertion par l’activité économique (IAE) progresse encore et concerne 40 100 contrats (+ 2,9 %). D’un autre, les parcours emploi compétences (PEC) se contractent à nouveau avec 10 600 entrées en 2019 (– 24,3 %) en raison d’une enveloppe autorisée moindre. Enfin, si le nombre de CUI-CIE (contrat unique d’insertion-contrat initiative emploi) rebondit (+ 30,0 %), ceux-ci pèsent peu car restreints aux DOM ou exclusivement financés par les conseils départementaux dans le cadre des conventions annuelles d’objectifs et de moyens. Dans la région, le département du Nord représente plus de 9 CUI-CIE conclus sur 10.

L’alternance séduit toujours avec plus de 45 000 entrées en 2019, soit une hausse de 6,7 %. L’augmentation est portée par les contrats d’apprentissage (+ 15,0 %), tandis que le nombre de contrats de professionnalisation se replie (– 4,5 %).

Le nombre de jeunes suivis par les missions locales dans le cadre d’une entrée en parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) dépasse les 40 000 et repart à la hausse dans la région (+ 11,8 %) comme en France (+ 17,4 %). La Garantie jeunes, destinée aux jeunes en situation de précarité sociale et financière, bénéficie en complément à 15 600 d’entre eux, soit + 5,9 % par rapport à 2018.

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Hauts-de-France

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes - Hauts-de-France
  2018 2019 Évolution 2019/2018 (en %)
Aides à l'emploi ¹ 96 400 97 213 0,8
- Contrats aidés 53 800 51 768 -3,8
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 13 992 10 598 -24,3
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 804 1 045 30,0
Insertion par l'activité économique (IAE) 39 004 40 125 2,9
- Contrats en alternance 42 600 45 445 6,7
Apprentissage 24 435 28 090 15,0
Contrat de professionnalisation 18 165 17 355 -4,5
Accompagnement des jeunes 36 466 40 764 11,8
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 36 466 40 764 11,8
dont Garantie jeunes 14 714 15 584 5,9
  • ¹ : extraction à fin avril 2020.
  • Notes : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Sources : ASP ; I-Milo ; chambres consulaires ; Dares.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Depuis la modification des statistiques du marché du travail en 2018, les données des demandeurs d'emploi en fin de mois sont désormais présentées en moyenne trimestrielle. De plus, les données CVS – CJO (correction des variations saisonnières - correction des jours ouvrables) sont désormais prises en compte, au lieu des données brutes.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).

A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.

Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :

  • le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
  • le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Remarque :

Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.

Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.

Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.

Remarque :

Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.

Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.