Insee Conjoncture Ile-de-FranceBilan économique 2018 - Île-de-France

L’activité francilienne perd de son élan, mais reste globalement bien orientée en fin d’année
Après une année 2017 particulièrement favorable, 2018 reste bien orientée malgré un léger fléchissement en fin d’année. Dans un contexte national marqué par une reprise de la croissance économique, les indicateurs franciliens sont dans l’ensemble au vert. Avec 64 800 créations nettes d'emplois en 2018, un taux de chômage au plus bas depuis 10 ans (7,6 % au quatrième trimestre 2018), le marché du travail reste dynamique. Les créations d’entreprises sont à leur plus haut niveau depuis 2010. Dans la construction, les mises en chantier restent à un niveau élevé même si elles diminuent de 7,9 % par rapport à 2017. Enfin, la fréquentation touristique bat des records, malgré les mouvements sociaux qui ont touché la capitale en toute fin d’année.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 25
Paru le :Paru le06/06/2019
Samuel Deheeger, Insee Île-de-France, Service études et diffusion
Insee Conjoncture Ile-de-France No 25- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Emploi - La création d’emplois ralentit en 2018, mais reste supérieure à celle de la France Bilan économique 2018

Samuel Deheeger, Insee Île-de-France, Service études et diffusion

En 2018, l’emploi salarié francilien progresse de 1,1 % par rapport à fin 2017. Malgré un rythme ralenti après une année 2017 exceptionnelle, l’année 2018 est la deuxième la plus créatrice d’emplois depuis la crise de 2008. C’est le secteur tertiaire marchand, notamment les services aux entreprises et l’information et la communication, qui porte cette dynamique, tandis que la croissance des emplois intérimaires faiblit et atteint son plus bas niveau depuis quatre ans. Le nombre d’emplois augmente dans tous les départements, mais plus faiblement en grande couronne.

Insee Conjoncture Ile-de-France

No 25

Paru le :06/06/2019

Fin 2018, l’Île-de-France compte près de six millions d’emplois salariés, privés ou publics (figure 1). Ce chiffre représente 23,4 % des salariés de France hors Mayotte, une proportion qui augmente régulièrement depuis 2011.

En un an, avec 64 500 emplois supplémentaires, l’emploi salarié francilien a progressé de 1,1 % contre 0,6 % pour la France hors Mayotte. Fin 2018, le secteur tertiaire rassemble 5,2 millions de salariés, dont près de 1,5 million dans le secteur non marchand.

Figure 1Emploi salarié total par secteurs d'activité en Île-de-France

en %
Emploi salarié total par secteurs d'activité en Île-de-France (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2018 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2017/2012 ¹
Île-de-France Île-de-France France hors Mayotte Île-de-France France hors Mayotte
Agriculture 5,7 -0,1 1,9 1,0 1,0
Industrie 435,9 -0,4 0,3 -1,2 -0,8
Industrie agro-alimentaire 50,8 0,1 0,4 0,8 0,4
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 81,6 0,6 0,9 -0,3 -0,6
Biens d'équipement 71,1 -0,8 0,1 -1,6 -1,4
Matériels de transport 70,3 -1,0 0,1 -1,7 -1,2
Autres branches industrielles 162,2 -0,7 0,2 -1,7 -1,1
Construction 283,7 3,5 1,9 0,2 -1,4
Tertiaire marchand 3 702,5 1,5 0,9 1,2 1,3
Commerce 708,0 0,1 0,6 0,6 0,4
Transports 369,2 1,0 1,2 0,3 0,2
Hébergement - restauration 316,4 2,1 1,8 1,8 1,7
Information - communication 416,2 4,1 4,3 0,8 1,3
Services financiers 338,9 0,8 0,4 0,4 0,5
Services immobiliers 80,5 0,3 -0,7 0,6 0,4
Services aux entreprises hors intérim 975,6 2,3 2,4 2,0 1,9
Intérim 130,8 2,5 -3,3 7,3 8,9
Services aux ménages 366,8 -0,4 -1,0 0,2 -0,2
Tertiaire non marchand 1 488,5 0,2 -0,1 0,5 0,6
Total 5 916,2 1,1 0,6 0,8 0,6
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi toujours soutenu par le secteur tertiaire marchand

Avec 54 000 emplois créés dans la région en 2018, la dynamique du secteur tertiaire marchand est comparable à celle de 2016, après la forte hausse de 2017 (figure 2). En un an, la croissance de l’emploi dans ce secteur a été plus rapide en Île-de-France qu’en France hors Mayotte (respectivement + 1,5 % et + 0,9 %).

Les secteurs les plus créateurs d’emplois sont les services aux entreprises (+ 22 300) et l’information-communication (+ 16 400). La progression de l’emploi dans l’hébergement-restauration ralentit (+ 2,1 %) par rapport à 2017, mais reste plus forte que lors des six années précédentes.

L’intérim ne s’accroît que de 2,5 %, après les fortes hausses des années précédentes (figure 3). L’évolution n’avait pas été aussi modérée depuis 2014.

Dans la construction, le rythme de croissance est proche de celui de l’année précédente avec près de 10 000 nouveaux postes de travail. Cette situation s’explique par le dynamisme des mises en chantier liées au Grand Paris Express et à la bonne tenue du marché immobilier, notamment dans le logement neuf. Dans l’industrie, les effectifs se stabilisent (- 0,4 %) après des années de baisse sensible.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grands secteurs d'activité en Île-de-France

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grands secteurs d'activité en Île-de-France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,2 99,7 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2011 100,2 99,3 100,8 100,3
3ᵉ trim. 2011 100,2 98,7 100,9 100,2
4ᵉ trim. 2011 100,8 98,2 101,2 100,1
1ᵉʳ trim. 2012 101,9 98,2 101,3 100,4
2ᵉ trim. 2012 102,2 98,2 101,5 100,4
3ᵉ trim. 2012 102,6 98,3 101,3 100,5
4ᵉ trim. 2012 102,9 98,3 101,3 100,5
1ᵉʳ trim. 2013 102,5 98,2 101,2 100,5
2ᵉ trim. 2013 102,9 97,7 101,1 101
3ᵉ trim. 2013 103,1 97,1 101,5 100,7
4ᵉ trim. 2013 103,8 96,8 101,7 101,8
1ᵉʳ trim. 2014 103,7 96,8 101,8 102
2ᵉ trim. 2014 103,4 96,1 102 101,7
3ᵉ trim. 2014 102,9 95,9 102,1 101,8
4ᵉ trim. 2014 101,7 95,5 102,3 102,2
1ᵉʳ trim. 2015 101,2 95,2 102,5 102
2ᵉ trim. 2015 100,7 94,9 102,9 102,2
3ᵉ trim. 2015 99,5 94,5 103,1 102,2
4ᵉ trim. 2015 99,5 94 103,3 102,3
1ᵉʳ trim. 2016 99,2 93,5 103,7 102,4
2ᵉ trim. 2016 99,2 93,2 104 102,6
3ᵉ trim. 2016 99,4 93,2 104,4 102,6
4ᵉ trim. 2016 99,5 92,8 104,6 103
1ᵉʳ trim. 2017 100,5 92,9 105,3 103,1
2ᵉ trim. 2017 101,3 92,6 105,6 103,3
3ᵉ trim. 2017 102,3 92,5 106 103,2
4ᵉ trim. 2017 103,9 92,8 106,5 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 104,8 92,6 106,8 103,3
2ᵉ trim. 2018 105,9 92,3 107,1 103,3
3ᵉ trim. 2018 106,7 92,1 107,6 103,4
4ᵉ trim. 2018 107,5 92,4 108,1 103,4
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grands secteurs d'activité en Île-de-France

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 101,4 101,4
2ᵉ trim. 2011 99,4 100,6
3ᵉ trim. 2011 101,4 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,4 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 95,4 95,3
2ᵉ trim. 2012 94,6 92,6
3ᵉ trim. 2012 91,8 88,2
4ᵉ trim. 2012 88,6 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 90,1 88,5
2ᵉ trim. 2013 90,8 87,8
3ᵉ trim. 2013 89,1 90
4ᵉ trim. 2013 90,7 90,4
1ᵉʳ trim. 2014 89,6 89,8
2ᵉ trim. 2014 90,4 92
3ᵉ trim. 2014 86,5 89,1
4ᵉ trim. 2014 88,2 90,3
1ᵉʳ trim. 2015 87,7 90,2
2ᵉ trim. 2015 89,7 94,3
3ᵉ trim. 2015 93,9 97,2
4ᵉ trim. 2015 95,6 99,8
1ᵉʳ trim. 2016 93,4 99,9
2ᵉ trim. 2016 97,4 102
3ᵉ trim. 2016 101,5 105,9
4ᵉ trim. 2016 106,4 110,9
1ᵉʳ trim. 2017 115,7 116,2
2ᵉ trim. 2017 123 121,8
3ᵉ trim. 2017 123,8 124,9
4ᵉ trim. 2017 126,2 130,9
1ᵉʳ trim. 2018 128,5 130,5
2ᵉ trim. 2018 129,3 129,6
3ᵉ trim. 2018 130,5 128,5
4ᵉ trim. 2018 129,4 126,5
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi continue de se concentrer à Paris et en petite couronne

Entre 2017 et 2018, le nombre d’emplois augmente dans tous les départements, mais de façon plus marquée dans la métropole parisienne, à l’exception du Val-de-Marne. La Seine-Saint-Denis reste le département le plus dynamique : la croissance de l’emploi y est toujours soutenue, portée notamment par les projets de construction liés au Grand Paris (figure 4). La croissance est presque aussi soutenue à Paris, grâce aux créations d’emplois dans le secteur tertiaire marchand. Enfin, dans les Hauts-de-Seine, la dynamique est conforme à la moyenne régionale, les créations d’emplois étant portées par le secteur de la construction. Les créations d’emplois sont plus modérées dans les autres départements franciliens, à l’exception du secteur de la construction, en lien avec les grands projets de construction en Île-de-France. Par conséquent, l’emploi continue de se concentrer à Paris et en petite couronne : près de sept emplois sur dix de la région y sont désormais situés. On observe notamment des transferts d’établissements vers le cœur de l’agglomération dans des domaines tels que le nettoyage ou la sécurité.

Figure 4Emploi salarié total par départements et par grands secteurs d'activité en Île-de-France

en %
Emploi salarié total par départements et par grands secteurs d'activité en Île-de-France (en %)
2018T4 (en milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Paris 1 842,2 ns -0,2 1,7 2,3 4,5 0,3 1,7
Seine-et-Marne 466,7 ns -1,1 4,3 0,3 -3,7 0,2 0,4
Yvelines 548,2 ns 1,5 0,7 1,1 1,8 -0,5 0,7
Essonne 456,5 ns -0,0 4,8 0,4 4,2 -0,3 0,5
Hauts-de-Seine 1 066,6 ns -2,2 3,3 1,6 3,5 0,2 1,1
Seine-Saint-Denis 620,1 ns 0,2 4,9 2,2 0,7 0,9 1,9
Val-de-Marne 539,3 ns 0,2 4,2 0,1 3,7 -0,6 0,2
Val-d'Oise 376,8 ns -1,8 3,6 0,2 1,6 0,9 0,5
Île-de-France 5 916,2 -0,1 -0,4 3,5 1,5 2,5 0,2 1,1
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ns : non significatif.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

À partir des résultats du premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) localisées, réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf (champ hors intérim) ainsi que la Dares (sur l'intérim), s’est étendu. En 2017, les ETE publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des ETE localisées comprend les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et l’ensemble de l’emploi salarié, donc y compris les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Pour en savoir plus

Chevrot J., Debosque M., Rabadeux D., Trinquier B., « Un marché du travail dynamique dans une fin d’année globalement bien orientée », Insee Conjoncture Île-de-France n° 24, avril 2019.