Insee Conjoncture Ile-de-FranceBilan économique 2018 - Île-de-France

L’activité francilienne perd de son élan, mais reste globalement bien orientée en fin d’année
Après une année 2017 particulièrement favorable, 2018 reste bien orientée malgré un léger fléchissement en fin d’année. Dans un contexte national marqué par une reprise de la croissance économique, les indicateurs franciliens sont dans l’ensemble au vert. Avec 64 800 créations nettes d'emplois en 2018, un taux de chômage au plus bas depuis 10 ans (7,6 % au quatrième trimestre 2018), le marché du travail reste dynamique. Les créations d’entreprises sont à leur plus haut niveau depuis 2010. Dans la construction, les mises en chantier restent à un niveau élevé même si elles diminuent de 7,9 % par rapport à 2017. Enfin, la fréquentation touristique bat des records, malgré les mouvements sociaux qui ont touché la capitale en toute fin d’année.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 25
Paru le :Paru le06/06/2019
Boubacar Diallo, Insee Île-de-France, Service études et diffusion
Insee Conjoncture Ile-de-France No 25- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Démographie des entreprises - 2018, une année record pour la création d’entreprises Bilan économique 2018

Boubacar Diallo, Insee Île-de-France, Service études et diffusion

En 2018, la création d’entreprises progresse fortement dans tous les départements franciliens, profitant surtout aux micro-entrepreneurs et aux entreprises individuelles classiques. Le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration est le plus dynamique. Cependant, le nombre de défaillances augmente aussi en 2018, alors qu’il avait baissé en 2017.

Insee Conjoncture Ile-de-France

No 25

Paru le :06/06/2019

En 2018, 212 000 entreprises sont créées en Île-de-France dans les secteurs marchands non agricoles, soit 33 500 entreprises de plus qu’en 2017. Le nombre total de créations d’entreprises augmente ainsi de 18,8 % en un an (+ 16,9 % au niveau national), une progression inédite depuis 2010. Cet accroissement est essentiellement dû à l’augmentation du nombre de micro-entrepreneurs et d’entreprises individuelles classiques. Les créations de sociétés progressent en effet beaucoup plus modérément (+ 3,0 % en 2018, contre + 1,6 % au niveau national). Le rythme des créations d’entreprises continue d’accélérer en Île-de-France depuis 2014, année où ces créations ont renoué avec la croissance.

Le micro-entreprenariat attire de nombreux créateurs

En 2018, 113 300 nouveaux micro-entrepreneurs sont enregistrés en Île-de-France, ce qui représente plus de la moitié des créations d’entreprises franciliennes (figure 1). Ces immatriculations progressent très fortement par rapport à 2017 (+ 30,3 %), à un rythme un peu plus soutenu qu’à l’échelle nationale (+ 27,5 %). Ainsi, le nombre de créations atteint son plus haut niveau depuis la mise en place du régime en 2009 et ne cesse de progresser depuis 2016. Le fort engouement pour cette catégorie de création peut notamment s’expliquer par la mise en place de nouveaux dispositifs depuis le 1er janvier 2018, qui prévoit notamment l'augmentation des plafonds de chiffres d’affaires. Ces nouvelles mesures favorisent l’accès au régime fiscal simplifié du micro-entrepreneur, contribuant à modérer le nombre de nouvelles sociétés. Toutefois, les créations d’entreprises individuelles classiques (30 200 dans la région) sont également en forte augmentation, de 21 % par rapport à 2017, au même rythme qu’au niveau national.

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Île-de-France

Créations d'entreprises dans la région Île-de-France
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 50 928 15 061 84 390
2011 52 053 13 459 67 667
2012 50 158 12 909 71 760
2013 50 612 15 303 67 649
2014 54 381 15 151 72 190
2015 57 721 19 267 66 634
2016 64 057 22 278 75 820
2017 66 585 24 983 86 932
2018 68 550 30 228 113 271
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Île-de-France

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les créations progressent dans tous les secteurs

En 2018, le nombre de créations d’entreprises augmente dans tous les secteurs d’activité, en particulier dans le commerce, transport, hébergement et restauration, avec 15 100 entreprises de plus par rapport à 2017, ainsi que dans les services aux entreprises (13 700 entreprises de plus en un an) (figure 2).

Le dynamisme des créations est à relier à l'intérêt porté pour le statut du micro-entrepreneur (11 000 créations supplémentaires par rapport à 2017 dans chacun de ces deux secteurs). La part des micro-entrepreneurs dans l’ensemble des créations des services aux entreprises représente presque 73 % en 2018. Ceci peut s’expliquer par la prépondérance des activités numériques et récréatives dans ce secteur en Île-de-France, qui se prête bien à ce type de régime.

Le secteur de la construction poursuit sa dynamique (+ 13 900 créations), porté par les entrepreneurs individuels (+ 30,3 % par rapport à 2017) et les micro-entrepreneurs (+ 16,4 % en un an). Dans l’industrie, bien qu’il soit faible dans l’absolu (4 800 entreprises), le nombre de créations a progressé de 13,8 %.

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 3 21 30,3 18,8
Industrie -5,5 26,4 29,5 13,8
Construction -1,6 30,3 16,4 6,7
Commerce, transport, hébergement, restauration 2,5 35,1 48,4 28,2
Services aux entreprises 5,2 10,5 27,7 17,3
Services aux particuliers 0,8 3,4 16,5 11,6
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Davantage de créations dans tous les départements

En 2018, les créations d’entreprises progressent dans tous les départements franciliens, mais de façon plus marquée dans le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne où les évolutions sont largement supérieures à la moyenne régionale. Les créations d'entreprises sont un peu plus modérées à Paris, en Seine-et-Marne et dans les Hauts-de-Seine (figure 3). Cependant, en volume, Paris concentre un créateur sur trois, avec 69 700 entreprises créées en 2018.

Le nombre de créations dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration progresse fortement dans tous les départements, surtout dans le Val-d’Oise, le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis. Cette augmentation est essentiellement due aux transports, qui représentent presque la moitié des nouvelles créations du secteur.

Figure 3Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Créations en 2018 (nombre) Évolution 2018/2017
Paris 5,2 7,8 19,7 69 699 12,5
Seine-et-Marne -3,1 12,5 31,8 14 200 15,8
Yvelines 1,1 43,9 26,8 17 301 19,9
Essonne 0,3 38,6 31,3 14 350 21,6
Hauts-de-Seine 1,6 23,5 26,9 29 728 17,6
Seine-Saint-Denis 0,9 19,4 51,0 28 610 26,7
Val-de-Marne 1,4 34,7 36,6 21 667 24,6
Val-d'Oise 9,2 25,2 47,8 16 494 29,2
Île-de-France 3,0 21,0 30,3 212 049 18,8
France entière 1,6 20,0 27,5 691 283 16,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Hausse des défaillances d’entreprises

En 2018, 12 000 défaillances d’entreprises ont eu lieu en Île-de-France. Ce nombre repart à la hausse (+ 5,3 % par rapport à 2017) après deux années de baisse, tandis qu’au niveau national cette diminution se poursuit (- 1,2 %) malgré une progression des défaillances au second semestre (figure 4). Le niveau atteint reste cependant inférieur au point le plus haut de mi-2016. Hors industrie, la hausse des défaillances de la région concerne tous les secteurs d’activité, surtout celui des services aux particuliers (+ 10,3 %), le commerce, transport, hébergement et restauration (+ 8,5 %) et, dans une moindre mesure, les services aux entreprises (+ 7,4 %) (figure 5).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France

indice base 100 en décembre 2010
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France (indice base 100 en décembre 2010)
Île-de-France France entière
déc. 2005 98,4 81,8
janv. 2006 97,2 81,1
févr. 2006 95,2 80,2
mars 2006 94,2 79,8
avril 2006 92,2 78,9
mai 2006 91,3 78,3
juin 2006 90 77,9
juil. 2006 89 77,9
août 2006 88,6 78,1
sept. 2006 89,2 78
oct. 2006 88 78,4
nov. 2006 88 78,9
déc. 2006 88,3 79,4
janv. 2007 88,8 80,1
févr. 2007 89,5 81,2
mars 2007 90,8 81,9
avril 2007 91,4 82,5
mai 2007 92 82,9
juin 2007 93,8 83,6
juil. 2007 94,6 84,5
août 2007 94,3 84,5
sept. 2007 93,9 84,5
oct. 2007 95,7 85,3
nov. 2007 94,6 85,1
déc. 2007 95 85,1
janv. 2008 94,8 85,1
févr. 2008 95,7 85,5
mars 2008 94,6 85,2
avril 2008 95,8 86,4
mai 2008 95,1 86,2
juin 2008 93,7 86,2
juil. 2008 94,1 86,6
août 2008 93,7 86,8
sept. 2008 94,3 88,1
oct. 2008 94,7 89,2
nov. 2008 95,8 90,2
déc. 2008 96,8 92,1
janv. 2009 97 93,4
févr. 2009 96,8 94,8
mars 2009 99 97,6
avril 2009 100,1 98,9
mai 2009 101,2 100,4
juin 2009 101,7 101,8
juil. 2009 102,9 103
août 2009 104,5 103,7
sept. 2009 105,2 105
oct. 2009 105 104,7
nov. 2009 105,7 105,1
déc. 2009 105,6 104,8
janv. 2010 105,8 104,8
févr. 2010 106,9 104,8
mars 2010 106,2 104,8
avril 2010 104,6 103,8
mai 2010 104,6 103,7
juin 2010 105,3 103,7
juil. 2010 104,3 103
août 2010 104,3 103,1
sept. 2010 103,4 102,1
oct. 2010 101,3 101,3
nov. 2010 101 100,9
déc. 2010 100 100
janv. 2011 100 100,1
févr. 2011 98,8 100
mars 2011 99,1 99,4
avril 2011 98,8 99
mai 2011 98,9 100,3
juin 2011 97,9 99,3
juil. 2011 97,1 98,7
août 2011 97 98,7
sept. 2011 95,4 98,4
oct. 2011 95,7 98,5
nov. 2011 95 98,8
déc. 2011 94,5 98,6
janv. 2012 95,1 99,4
févr. 2012 95,3 99,4
mars 2012 93,1 98,7
avril 2012 93,2 99
mai 2012 93,1 97,6
juin 2012 92,4 97,6
juil. 2012 93,6 99
août 2012 93,5 98,8
sept. 2012 92,7 98,4
oct. 2012 94,4 100
nov. 2012 94,2 100,1
déc. 2012 94,2 101,3
janv. 2013 93,5 101
févr. 2013 93,6 100,8
mars 2013 93,2 100,6
avril 2013 94,4 101,8
mai 2013 93,3 102
juin 2013 93,2 102,4
juil. 2013 94,3 103,1
août 2013 94,3 103
sept. 2013 95,1 103,8
oct. 2013 94,7 103,8
nov. 2013 94,3 103,6
déc. 2013 94,9 103,6
janv. 2014 95,8 103,8
févr. 2014 95,7 104,8
mars 2014 97,5 104,8
avril 2014 97,1 105
mai 2014 97,4 104,5
juin 2014 97,8 104,7
juil. 2014 98,1 104,7
août 2014 97,8 104,7
sept. 2014 98,2 105
oct. 2014 98,7 104,8
nov. 2014 98,7 104,9
déc. 2014 97 103,4
janv. 2015 96,3 103,9
févr. 2015 97,4 103,8
mars 2015 99,5 105,6
avril 2015 100,8 105,7
mai 2015 99,6 103,5
juin 2015 102 105
juil. 2015 100,8 104,5
août 2015 100,8 104,1
sept. 2015 102,5 104,3
oct. 2015 101,8 102,9
nov. 2015 103,2 103,2
déc. 2015 105,2 104,4
janv. 2016 105,3 103,2
févr. 2016 105,3 102,6
mars 2016 104,2 101,2
avril 2016 102,8 100,2
mai 2016 106,2 102,6
juin 2016 105,5 101,2
juil. 2016 104,7 99,7
août 2016 104,1 99,6
sept. 2016 103,4 98,6
oct. 2016 103,2 98,3
nov. 2016 102,9 97,8
déc. 2016 102,1 96,2
janv. 2017 102,1 95,9
févr. 2017 100,6 95
mars 2017 100,1 94,8
avril 2017 98,5 93,6
mai 2017 97,3 93,5
juin 2017 96,1 92,4
juil. 2017 95,4 92,1
août 2017 96,1 92,1
sept. 2017 95,5 91,1
oct. 2017 94,8 90,7
nov. 2017 94,8 90,1
déc. 2017 94,9 90,4
janv. 2018 95,1 89,6
févr. 2018 95 89,1
mars 2018 94,5 88,1
avril 2018 95,5 88,3
mai 2018 95,6 87,4
juin 2018 96,2 87,5
juil. 2018 97,3 87,9
août 2018 97,4 88,3
sept. 2018 97,3 88,6
oct. 2018 98,8 89,5
nov. 2018 99,3 89,4
déc. 2018 99,9 89,5
  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France

  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France (en %)
Île-de-France France entière
Ensemble ¹ 5,3 -0,9
Industrie -4,5 0,1
Construction 1,8 -2,5
Commerce, transport, hébergement, restauration 8,6 -1,2
Services aux entreprises 4,6 2,9
Services aux particuliers ² 11,3 -1,5
  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Île-de-France

  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

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