Insee Conjoncture Ile-de-FranceBilan économique 2018 - Île-de-France

L’activité francilienne perd de son élan, mais reste globalement bien orientée en fin d’année
Après une année 2017 particulièrement favorable, 2018 reste bien orientée malgré un léger fléchissement en fin d’année. Dans un contexte national marqué par une reprise de la croissance économique, les indicateurs franciliens sont dans l’ensemble au vert. Avec 64 800 créations nettes d'emplois en 2018, un taux de chômage au plus bas depuis 10 ans (7,6 % au quatrième trimestre 2018), le marché du travail reste dynamique. Les créations d’entreprises sont à leur plus haut niveau depuis 2010. Dans la construction, les mises en chantier restent à un niveau élevé même si elles diminuent de 7,9 % par rapport à 2017. Enfin, la fréquentation touristique bat des records, malgré les mouvements sociaux qui ont touché la capitale en toute fin d’année.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 25
Paru le :Paru le06/06/2019
Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France
Insee Conjoncture Ile-de-France No 25- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Chômage - Légère amélioration du marché du travail en 2018 Bilan économique 2018

Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France

Au quatrième trimestre 2018, le taux de chômage s’élève à 7,6 % en Île-de-France, en baisse de 0,1 point en un an, après une forte baisse enregistrée fin 2017. Au quatrième trimestre 2018, le nombre de demandeurs d’emploi immédiatement disponibles (catégories A, B et C) et inscrits à Pôle emploi en Île-de-France s’établit à 994 600. Parmi eux, 667 000 demandeurs n’avaient exercé aucune activité au cours du dernier mois (catégorie A). En un an, le nombre de demandeurs d’emploi augmente modérément toutes catégories confondues (+ 0,4 %), mais diminue en catégorie A (- 0,6 %).

Insee Conjoncture Ile-de-France

No 25

Paru le :06/06/2019

Au quatrième trimestre 2018, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A repart légèrement à la baisse (- 0,6 % en un an après + 0,8 % en 2017). En revanche, il demeure en hausse pour les catégories A, B et C (+ 0,4 % après + 2,8 %), sous l’effet de la croissance du nombre de demandeurs ayant exercé une activité réduite (+ 2,6 % en catégories B et C) (figure 1). La situation sur le marché du travail est plus favorable au niveau national (- 1,4 % en catégorie A et - 0,2 % en catégories A, B et C).

En un an, le nombre des demandeurs d’emploi diminue seulement dans deux départements, aussi bien pour les catégories A que A, B, C : Paris (respectivement - 2,0 % et - 0,7 %) et le Val-de-Marne (respectivement - 2,4 % et - 0,8 %). À l’inverse, les Hauts-de-Seine enregistrent les plus fortes hausses de demandeurs d’emploi de la région (+ 1,1 % et + 1,9 %).

Figure 1Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2018 Évolution 2018/2017 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 496 180 340 280 49,9 51,0 -0,3 -1,5
Femmes 498 420 326 740 50,1 49,0 1,2 0,3
Moins de 25 ans 92 140 66 940 9,3 10,0 -1,4 -1,3
25 à 49 ans 638 090 417 380 64,2 62,6 -0,4 -1,4
50 ans ou plus 264 370 182 700 26,6 27,4 3,2 1,5
Inscrits depuis un an ou plus 462 090 nd 46,5 nd 7,5 nd
Île-de-France 994 600 667 020 100,0 100,0 0,4 -0,6
France entière 5 916 700 3 674 400 100,0 100,0 -0,2 -1,4
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2017 et le quatrième trimestre 2018.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Amélioration pour les jeunes et les hommes, détérioration pour les seniors, les femmes et les demandeurs de longue durée

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi de moins de 25 ans se poursuit en 2018 au même rythme pour la catégorie A et les catégories A, B et C (respectivement - 1,3 % et - 1,4 %), proche de celui enregistré au niveau national (- 1,8 %). Les jeunes représentent 9,3 % des demandeurs d’emploi en Île-de-France, contre 12,9 % en France. Cet écart peut être lié à la forte proportion de jeunes qui poursuivent des études longues dans la région.

Plus soutenue qu’en France, la hausse du nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus reste importante en 2018 (+ 3,2 % pour les catégories A, B et C), même si le rythme de croissance de fin d’année est le plus faible depuis 2008. Au total, la part des seniors dans les demandeurs d’emploi est passée de 17,2 % à 26,6 % en dix ans.

Malgré une croissance plus modérée qu’en 2017, l’évolution de la demande d’emploi des femmes (+ 1,2 % en catégories A, B et C) demeure plus soutenue que celle des hommes en 2018.

Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits depuis plus d’un an, progresse fortement en 2018 (+ 7,5 % contre + 5,1 % en France). Il s’élève à 462 100 au quatrième trimestre 2018 : ils représentent ainsi 46,5 % de la demande d’emploi globale en catégories A, B et C, contre 43,4 % un an plus tôt.

Taux de chômage en légère baisse

Au quatrième trimestre 2018, le taux de chômage au sens du BIT s’élève à 7,6 % de la population active en Île-de-France (figure 2), inférieur de plus d’un point à celui observé en France (8,8 %). Après la forte baisse en 2017 (- 1,0 point), il est en léger repli par rapport au quatrième trimestre 2017 (- 0,1 point contre - 0,2 point au niveau national) (figure 3). Au sein de la région, le taux de chômage varie de 6,5 % dans les Yvelines à 11,3 % en Seine-Saint-Denis. Son évolution en un an est en revanche assez homogène selon les départements. Stable en Seine-et-Marne, dans l'Essonne et dans les Hauts-de-Seine, elle oscille entre - 0,2 point et - 0,1 point dans les autres départements.

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2017 T4 2018 T1 2018 T2 2018 T3 2018T4 (p) Évolution 2018 T4 / 2017 T4 (en points de %)
Paris 6,9 7,2 7,0 7,0 6,7 -0,2
Seine-et-Marne 7,1 7,4 7,3 7,4 7,1 0,0
Yvelines 6,6 7,0 6,9 6,8 6,5 -0,1
Essonne 6,8 7,2 7,0 7,1 6,8 0,0
Hauts-de-Seine 6,6 7,0 6,9 6,9 6,6 0,0
Seine-Saint-Denis 11,4 11,8 11,6 11,7 11,3 -0,1
Val-de-Marne 7,9 8,2 8,0 8,0 7,7 -0,2
Val-d'Oise 9,1 9,3 9,2 9,3 8,9 -0,2
Île-de-France 7,7 8,0 7,9 7,9 7,6 -0,1
France hors Mayotte 9,0 9,2 9,1 9,1 8,8 -0,2
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 8,4 9
1ᵉʳ trim. 2006 8,3 9,1
2ᵉ trim. 2006 8,1 8,9
3ᵉ trim. 2006 8 8,8
4ᵉ trim. 2006 7,5 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 7,6 8,4
2ᵉ trim. 2007 7,4 8,1
3ᵉ trim. 2007 7,1 7,9
4ᵉ trim. 2007 6,6 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 6,3 7,2
2ᵉ trim. 2008 6,3 7,3
3ᵉ trim. 2008 6,3 7,4
4ᵉ trim. 2008 6,5 7,8
1ᵉʳ trim. 2009 7 8,6
2ᵉ trim. 2009 7,6 9,2
3ᵉ trim. 2009 7,7 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,1 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 8 9,4
2ᵉ trim. 2010 7,9 9,3
3ᵉ trim. 2010 7,9 9,2
4ᵉ trim. 2010 7,9 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 7,8 9,1
2ᵉ trim. 2011 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2011 7,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 8 9,3
1ᵉʳ trim. 2012 8,1 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,3 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,3 9,8
4ᵉ trim. 2012 8,5 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 8,7 10,3
2ᵉ trim. 2013 8,8 10,4
3ᵉ trim. 2013 8,7 10,3
4ᵉ trim. 2013 8,7 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 8,7 10,2
2ᵉ trim. 2014 8,8 10,2
3ᵉ trim. 2014 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2014 9 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9 10,5
3ᵉ trim. 2015 8,9 10,4
4ᵉ trim. 2015 8,8 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 8,8 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,6 10
3ᵉ trim. 2016 8,6 10
4ᵉ trim. 2016 8,7 10
1ᵉʳ trim. 2017 8,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,1 9,4
3ᵉ trim. 2017 8,3 9,6
4ᵉ trim. 2017 7,7 9
1ᵉʳ trim. 2018 8 9,2
2ᵉ trim. 2018 7,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,9 9,1
4ᵉ trim. 2018 7,6 8,8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Politique de l’emploi

En 2018, la politique de l’emploi dans la région se caractérise, comme au niveau national, par une diminution massive des entrées en contrats aidés hors secteur de l’insertion par l’activité économique IAE (- 55 %) et un renforcement des contrats en alternance (+ 18 %) et du parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie PACEA (figure 4). Les contrats uniques d’insertion du secteur non marchand (CUI-CAE) ont baissé de 40,5 % entre 2017 et 2018 et sont devenus les parcours emploi compétences (PEC). En Île-de-France, les contrats uniques d’insertion dans le secteur marchand (CUI-CIE) se sont terminés en 2018. Le dispositif des emplois d’avenir a pris fin au 1er janvier 2018 ; seuls quelques renouvellements ont eu lieu sur l’année. Enfin, le PACEA, mis en place en 2017 pour accompagner les jeunes vers l’emploi, est en nette augmentation (+ 19 % contre + 7 % au niveau national).

Figure 4Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes

Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes
2017 2018 Évolution 2018/2017 (en %)
Aides à l'emploi 173 055 176 249 1,8
Contrats aidés* 56 070 37 904 -32,4
Parcours emploi compétences (PEC), dont contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 25 211 15 008 -40,5
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 3 654 // //
Emploi d'avenir 4 453 // //
Insertion par l'activité économique (IAE)** 22 752 22 896 0,6
Contrats en alternance 116 985 138 345 18,3
Contrats d'apprentissage du secteur privé 55 620 69 146 24,3
Contrats de professionnalisation 61 365 69 199 12,8
Accompagnement des jeunes
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 41 745 49 719 19,1
dont Garantie jeunes 9 779 11 343 16,0
  • // : absence de donnée due à la nature des choses.
  • * Les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • ** Nombre d'entrées entre décembre n-1 et novembre n.
  • Champ : Île-de-France, contrats débutés (conventions initiales et renouvellements) en 2017 et 2018 auprès d'employeurs franciliens pour les CUI/PEC et EAV.
  • Sources : ASP ; I-Milo ; chambres consulaires ; Dares.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).

A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.

Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :

  • le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
  • le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Remarque :

Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.

Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.

Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.

Remarque :

Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.

Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

Pour en savoir plus

Ouvrir dans un nouvel ongletSite de la Direccte Île-de-France

Chevrot J., Debosque M., Rabadeux D., Trinquier B., « Un marché du travail dynamique dans une fin d’année globalement bien orientée », Insee Conjoncture Île-de-France n° 24, avril 2019