Insee Conjoncture Ile-de-FranceUn marché du travail dynamique dans une fin d’année globalement bien orientée Note de conjoncture régionale - 4ᵉ trimestre 2018

Joseph Chevrot, Michèle Debosque, Denis Rabadeux, Insee Île-de-France ; Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France

Au quatrième trimestre 2018, en Île-de-France, le marché du travail reste dynamique : l’emploi salarié progresse de 0,3 % par rapport au trimestre précédent, légèrement plus qu’au niveau national. Le taux de chômage atteint 7,6 % de la population active, son niveau le plus bas depuis le deuxième trimestre 2009. Enfin, le nombre d’inscrits à Pôle emploi est également en repli.
Par ailleurs, si les défaillances d’entreprises restent orientées à la hausse, les créations repartent nettement. L’activité se tasse dans la construction même si les permis de construire et les mises en chantier restent à un niveau élevé, à l’exception des locaux d’activité. Enfin, la fréquentation touristique progresse au quatrième trimestre, malgré un repli du taux d’occupation des hôtels en décembre, en particulier à Paris, en lien avec le mouvement des « gilets jaunes ».

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 24
Paru le :Paru le10/04/2019
Joseph Chevrot, Michèle Debosque, Denis Rabadeux, Insee Île-de-France ; Benoît Trinquier, Direccte Île-de-France
Insee Conjoncture Ile-de-France No 24- Avril 2019

La croissance de l’emploi se maintient

Au quatrième trimestre 2018, 19 000 emplois salariés supplémentaires ont été créés en Île-de-France, à un rythme similaire à celui du trimestre précédent (figure 1). L’emploi total progresse un peu plus vite dans la région (+ 0,3 %) que dans l’ensemble de la France (+ 0,2 %). C’est aussi le cas en évolution annuelle (+ 1,1 % contre + 0,6 % au niveau national).

L’essentiel des nouveaux emplois salariés provient du tertiaire marchand hors intérim avec 17 000 créations nettes, ce qui représente une hausse de 0,5 % par rapport au trimestre précédent. Le secteur de la construction contribue largement à cette dynamique (+ 0,7 %) (figure 2). Si l’industrie gagne des emplois (+ 0,3 %), l’intérim en perd (- 0,9 %). Au sein du tertiaire marchand hors intérim, les effectifs croissent plus rapidement dans le secteur de l’information et la communication (+ 1,2 %) et celui des activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien (+ 0,8 %). En revanche, ils baissent dans les autres activités de service (- 0,2 %). Au niveau national, c’est l’intérim qui se porte le mieux (+ 0,6 %).

Au sein de la région, l’emploi salarié augmente davantage à Paris (+ 0,6 %) en raison de la bonne tenue de l’information et la communication (+ 2,3 %). Dans le Val-d’Oise, l’emploi progresse également plus vite (+ 0,4 %) qu’en moyenne régionale. Cette progression est portée, comme pour l’ensemble de la région, par l’information et la communication, la construction et les activités scientifiques et techniques, mais aussi par l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale. En revanche, l’emploi est moins dynamique en Seine-et-Marne (- 0,1 %) avec une baisse généralisée à presque tous les secteurs, en particulier l’intérim (- 2,2 %). Seule la construction (+ 0,9 %) échappe à cette tendance.

Par rapport au quatrième trimestre 2017, l’emploi francilien progresse le plus fortement dans la construction (+ 3,5 %) et l’intérim (+ 2,5 %), tandis qu’il se replie dans l’industrie (- 0,4 %). La croissance de l’emploi est supérieure à la moyenne régionale en Seine-Saint-Denis (+ 1,9 %), principalement grâce à la construction, et à Paris (+ 1,7 %), du fait du dynamisme de l’intérim. L’emploi progresse dans une moindre mesure en Seine-et-Marne (+ 0,4 %) et dans le Val-de-Marne (+ 0,2 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,29 100,21 100,38 100,27
T2 2011 100,48 100,3 100,58 100,39
T3 2011 100,52 100,26 100,68 100,42
T4 2011 100,65 100,3 100,85 100,42
T1 2012 100,73 100,31 100,84 100,39
T2 2012 100,86 100,3 101,02 100,33
T3 2012 100,77 100,2 100,88 100,14
T4 2012 100,69 100,03 100,82 99,95
T1 2013 100,61 99,96 100,81 99,83
T2 2013 100,68 99,86 100,77 99,59
T3 2013 100,73 100,03 100,83 99,75
T4 2013 101,19 100,34 101,19 99,91
T1 2014 101,28 100,39 101,21 99,87
T2 2014 101,28 100,43 101,28 99,93
T3 2014 101,28 100,3 101,3 99,74
T4 2014 101,44 100,41 101,47 99,8
T1 2015 101,44 100,35 101,54 99,73
T2 2015 101,7 100,6 101,81 99,98
T3 2015 101,76 100,65 101,91 100,08
T4 2015 101,94 100,87 102,16 100,34
T1 2016 102,11 101,05 102,35 100,55
T2 2016 102,41 101,33 102,68 100,88
T3 2016 102,71 101,65 103,09 101,26
T4 2016 102,97 101,8 103,32 101,43
T1 2017 103,61 102,19 104,13 101,92
T2 2017 104,01 102,57 104,56 102,37
T3 2017 104,26 102,76 104,92 102,63
T4 2017 104,74 103,15 105,54 103,2
T1 2018 104,99 103,38 105,85 103,48
T2 2018 105,18 103,43 106,13 103,61
T3 2018 105,56 103,54 106,55 103,78
T4 2018 105,9 103,77 107,01 104,05
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
T4 2010 100 100 100 100
T1 2011 100,19 99,71 100,4 100,17
T2 2011 100,2 99,27 100,81 100,25
T3 2011 100,19 98,71 100,93 100,21
T4 2011 100,82 98,2 101,23 100,12
T1 2012 101,94 98,2 101,3 100,39
T2 2012 102,23 98,16 101,54 100,38
T3 2012 102,55 98,3 101,35 100,53
T4 2012 102,86 98,35 101,32 100,46
T1 2013 102,47 98,2 101,18 100,52
T2 2013 102,88 97,7 101,1 100,97
T3 2013 103,05 97,1 101,46 100,65
T4 2013 103,82 96,85 101,67 101,75
T1 2014 103,74 96,78 101,79 101,96
T2 2014 103,35 96,09 102,01 101,68
T3 2014 102,92 95,94 102,13 101,78
T4 2014 101,67 95,51 102,33 102,23
T1 2015 101,16 95,18 102,54 101,97
T2 2015 100,71 94,95 102,87 102,22
T3 2015 99,51 94,45 103,06 102,16
T4 2015 99,5 94,01 103,31 102,28
T1 2016 99,23 93,49 103,69 102,42
T2 2016 99,15 93,25 104,03 102,65
T3 2016 99,45 93,21 104,41 102,6
T4 2016 99,48 92,82 104,59 102,98
T1 2017 100,48 92,87 105,26 103,06
T2 2017 101,27 92,59 105,59 103,28
T3 2017 102,3 92,54 105,95 103,22
T4 2017 103,87 92,77 106,53 103,23
T1 2018 104,82 92,56 106,78 103,33
T2 2018 105,94 92,31 107,06 103,26
T3 2018 106,74 92,08 107,56 103,39
T4 2018 107,54 92,36 108,07 103,41
  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur en Île-de-France

  • Notes : données CVS, en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

Auparavant, les estimations trimestrielles d’emploi (ETE) publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis la publication de juin 2018, le champ des ETE localisées est étendu aux départements d’outre-mer (hors Mayotte) et à l’ensemble de l’emploi salarié, donc y compris les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Le taux de chômage au plus bas depuis 2009

En Île-de-France, le taux de chômage au sens du BIT s'élève à 7,6 % de la population active et est à son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2009. Il diminue de 0,3 point par rapport au troisième trimestre 2018 (figure 3), comme en France métropolitaine. Dans la région, le taux de chômage baisse de façon uniforme dans les départements.

Le taux de chômage reste le plus élevé en Seine-Saint-Denis, s’élevant à 11,3 % de la population active. Il dépasse également la moyenne régionale dans le Val-d’Oise et le Val-de-Marne (respectivement 8,9 % et 7,7 %). C’est dans les Yvelines (6,5 %) et les Hauts-de-Seine (6,6 %) que le taux est le plus faible, résultat inchangé depuis le premier trimestre de 2016.

En un an, globalement, le taux de chômage diminue de 0,1 point dans la région, comme en France métropolitaine. Toutefois, il stagne en Seine-et-Marne, dans l’Essonne et les Hauts-de-Seine, mais recule de 0,2 point à Paris, dans le Val-de-Marne et le Val-d’Oise.

Figure 3Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Île-de-France France hors Mayotte
T4 2010 7,9 9,2
T1 2011 7,8 9,1
T2 2011 7,8 9,1
T3 2011 7,9 9,2
T4 2011 8 9,3
T1 2012 8,1 9,5
T2 2012 8,3 9,7
T3 2012 8,3 9,8
T4 2012 8,5 10,1
T1 2013 8,7 10,3
T2 2013 8,8 10,4
T3 2013 8,7 10,3
T4 2013 8,7 10,1
T1 2014 8,7 10,2
T2 2014 8,8 10,2
T3 2014 8,9 10,3
T4 2014 9 10,4
T1 2015 8,9 10,3
T2 2015 9 10,5
T3 2015 8,9 10,4
T4 2015 8,8 10,2
T1 2016 8,8 10,2
T2 2016 8,6 10
T3 2016 8,6 10
T4 2016 8,7 10
T1 2017 8,3 9,6
T2 2017 8,1 9,4
T3 2017 8,3 9,6
T4 2017 7,7 9
T1 2018 8 9,2
T2 2018 7,9 9,1
T3 2018 7,9 9,1
T4 2018 7,6 8,8
  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données trimestrielles CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Nette baisse du nombre de demandeurs d’emploi

Après avoir globalement progressé lors des trois premiers trimestres de l’année 2018, le nombre de demandeurs d’emploi franciliens n’ayant exercé aucune activité (catégorie A) diminue nettement au quatrième trimestre (- 1,4 %), pour atteindre un peu plus de 666 000. En un an, le recul est toutefois moins prononcé en Île-de-France (- 0,6 %) qu’en France métropolitaine (- 1,5 %).

En prenant en compte l’activité réduite (catégories A, B, C), la demande d’emploi diminue en évolution trimestrielle (- 0,9 %), à un rythme très proche de celui constaté au niveau national (- 0,8 %).

En un an, en revanche, elle progresse dans la région (+ 0,4 %) alors qu'elle baisse au niveau national (- 0,3 %).

Dans la région, le nombre de demandeurs de moins de 25 ans connaît la plus forte baisse depuis deux ans (- 3,1 % en catégories A, B, C), tandis que celui des 50 ans ou plus se stabilise pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2008 (- 0,2 %).

Au quatrième trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie D, principalement en formation, augmente fortement (+ 6,6 %), après six trimestres de baisse et une première hausse au troisième trimestre 2018. Ce constat est probablement à relier à une hausse des capacités d’accueil des dispositifs régionaux de formation, dans le cadre du Plan d’investissement compétence (PIC). La population active en recherche d'emploi (ABCD) est stable sur un an.

Les créations d’entreprises en forte hausse

Au quatrième trimestre 2018, plus de 58 000 entreprises sont créées dans la région, en augmentation de 25,3 % (contre 14,6 % au niveau national) par rapport au troisième trimestre. En évolution annuelle, la hausse des créations est semblable à celle observée au niveau national (+ 13,9 %) (figure 4). Les créations d’entreprises sous le régime de micro-entrepreneur (+ 23,1 %) continuent de porter cette dynamique avec 55,6 % du total des créations d’entreprises en Île-de-France, contre 46,9 % au niveau national. Au cours du quatrième trimestre 2018, les créations d’entreprises s’accélèrent dans l’ensemble des secteurs d’activité et quel que soit le type de création. En un an, elles sont plus modérées dans la construction, le commerce et l’enseignement, la santé et l’action sociale hors micro-entreprises (+ 6,3 %), mais particulièrement soutenues dans les transports, où elles progressent globalement de 42,7 %, portées par les nouveaux micro-entrepreneurs.

Figure 4Créations d’entreprises en Île-de-France

Créations d’entreprises en Île-de-France
Secteurs d’activité Total créations d’entreprises Part des micro-entrepreneurs Évolution du total des créations d’entreprises
2017 T4 2018 T3 2018 T4 2018 T4 (en %) 2018 T4 / 2018 T3 (en %) 2018 T4 / 2017 T4 (en %)
Industrie 1 125 1 085 1 332 40,8 22,8 18,4
Construction 3 606 2 813 3 726 24,8 32,5 3,3
Commerce, transports, hébergement, restauration 15 249 14 547 18 937 52,4 30,2 24,2
dont Commerce 6 408 5 322 6 690 34,5 25,7 4,4
Transports 7 252 7 646 10 352 66,6 35,4 42,7
Hébergement 95 85 126 24,6 48,2 32,6
Restauration 1 494 1 494 1 769 38,8 18,4 18,4
Information et communication 3 954 3 565 4 430 53,9 24,3 12,0
Activités financières 1 630 1 263 1 809 17,9 43,2 11,0
Activités immobilières 1 573 1 422 1 931 25,1 35,8 22,8
Activités de services* 15 914 14 027 17 603 65,7 25,5 10,6
Enseignement, santé, action sociale 4 856 4 662 4 955 74,8 6,3 2,0
Autres activités de services 3 468 3 303 3 784 70,4 14,6 9,1
Total Île-de-France 51 375 46 687 58 507 55,6 25,3 13,9
Total France métropolitaine 154 183 153 102 175 443 46,9 14,6 13,8
  • * Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien (niveau A10, NAF rév 2).
  • Champ : activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements.

Davantage de défaillances d’entreprises

En décembre 2018, le nombre de défaillances d’entreprises augmente de 5,3 % en Île-de-France par rapport à décembre 2017, alors qu’il diminue de 1,2 % au niveau national. Le niveau atteint est cependant toujours inférieur au point le plus haut de mi-2016. Ces nouvelles défaillances concernent toujours la quasi-totalité des secteurs d’activité, à l’exception des activités immobilières (- 3,9 %) et de l’industrie (- 4,4 %). La situation est particulièrement défavorable dans le transport et les activités financières, avec une hausse de plus d’un quart des défaillances.

La construction de logements se maintient à peine

La construction de 90 500 logements a été autorisée en Île-de-France entre janvier et décembre 2018. Le nombre de permis de construire délivrés sur 12 mois baisse de 7,9 % en un an, légèrement plus qu’en France hors Mayotte, avec 455 600 logements autorisés (- 6,9 %).

Par ailleurs, sur la même période, le nombre des mises en chantier de logements s’élève à 84 600, en recul par rapport à l’année 2017 (- 0,7 %), mais moins qu'au niveau national (- 4,0 %) (figure 5).

Courant 2018, la construction de locaux d’activité est en berne dans la région avec un peu plus de 5 millions de m² de surfaces de plancher autorisés, soit 10,8 % de moins qu’un an auparavant (- 3,0 % au niveau national). En outre, en glissement annuel, la surface des locaux dont la construction a débuté dans la région (3,4 millions de m²) diminue de 12,5 % par rapport aux douze mois précédents, alors qu’elle se maintient au niveau national (+ 2,1 %).

Au quatrième trimestre 2018, les ventes de logements neufs augmentent de 5,4 % en Île-de-France par rapport au quatrième trimestre de 2017, tandis qu’elles sont en repli en France métropolitaine (- 3,1 %). En un an, les prix de vente au m² des appartements neufs se raffermissent de 1,9 % dans la région (+ 3,2 % au niveau national).

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Île-de-France France hors Mayotte
déc. 2010 100 100
janv. 2011 101,21 101,43
févr. 2011 102,02 102,37
mars 2011 104,45 103,46
avril 2011 106,07 103,82
mai 2011 107,09 104,98
juin 2011 106,28 103,77
juil. 2011 107,29 103,36
août 2011 107,49 102,81
sept. 2011 107,49 102,25
oct. 2011 102,43 101,23
nov. 2011 108,5 102,81
déc. 2011 114,17 104,14
janv. 2012 112,75 103,63
févr. 2012 113,56 103,48
mars 2012 116,19 103,75
avril 2012 116,8 102,22
mai 2012 116,19 99,81
juin 2012 119,03 100
juil. 2012 121,86 99,44
août 2012 121,86 98,81
sept. 2012 121,86 96,81
oct. 2012 123,08 96,18
nov. 2012 119,03 92,67
déc. 2012 122,27 92,58
janv. 2013 125,71 92,26
févr. 2013 126,92 92,5
mars 2013 124,7 91,44
avril 2013 124,49 92,43
mai 2013 125,51 92,74
juin 2013 124,9 92,6
juil. 2013 122,27 92,36
août 2013 120,65 91,92
sept. 2013 121,26 91,92
oct. 2013 120,04 90,47
nov. 2013 117,61 89,36
déc. 2013 113,16 86,6
janv. 2014 113,16 86,22
févr. 2014 109,11 84,62
mars 2014 109,11 83,34
avril 2014 111,13 83,02
mai 2014 109,51 82,39
juin 2014 109,31 81,57
juil. 2014 111,13 81,6
août 2014 110,73 81,23
sept. 2014 109,72 81,38
oct. 2014 107,09 81,21
nov. 2014 106,48 81,33
déc. 2014 105,47 81,57
janv. 2015 104,05 81,02
févr. 2015 105,67 81,26
mars 2015 104,45 81,26
avril 2015 104,45 80,6
mai 2015 104,86 80,27
juin 2015 105,67 80,97
juil. 2015 107,69 80,65
août 2015 109,92 81,28
sept. 2015 113,56 81,55
oct. 2015 117,21 82,01
nov. 2015 122,06 82,68
déc. 2015 127,94 83,77
janv. 2016 126,92 84,11
févr. 2016 130,36 84,89
mars 2016 131,38 84,67
avril 2016 132,79 85,37
mai 2016 135,83 87,13
juin 2016 137,85 87,47
juil. 2016 137,85 88,08
août 2016 138,66 88,3
sept. 2016 137,04 88,75
oct. 2016 137,45 89,94
nov. 2016 137,04 91,17
déc. 2016 141,3 92,58
janv. 2017 146,56 94,12
févr. 2017 146,96 95,07
mars 2017 152,43 97,36
avril 2017 153,24 98,57
mai 2017 153,24 98,89
juin 2017 155,26 99,83
juil. 2017 160,53 101,23
août 2017 161,34 101,64
sept. 2017 165,59 102,22
oct. 2017 167 102,52
nov. 2017 169,64 103,63
déc. 2017 172,27 105,56
janv. 2018 172,27 105,51
févr. 2018 173,28 105,27
mars 2018 171,26 104,69
avril 2018 170,65 104,4
mai 2018 172,87 104,35
juin 2018 176,32 104,62
juil. 2018 173,89 104,06
août 2018 171,66 103,85
sept. 2018 170,85 103,58
oct. 2018 173,28 103,97
nov. 2018 176,11 103,17
déc. 2018 171,26 101,33
janv. 2019 169,64 100,63
févr. 2019 169,03 100,02
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

La clientèle non résidente soutient la fréquentation hôtelière francilienne

Au quatrième trimestre 2018, plus de 17,6 millions de nuitées sont enregistrées dans les hôtels franciliens, soit une progression de 500 000 nuitées par rapport au quatrième trimestre 2017 (+ 2,8 %) (figure 6). La hausse est de moindre ampleur en France (+ 1,6 %). Les nuitées franciliennes représentent 38 % des nuitées nationales. En Île-de-France, la fréquentation hôtelière augmente essentiellement grâce à la clientèle non résidente (+ 6,5 % par rapport à 2017).

Les taux d’occupation des hôtels au cours des derniers mois de l’année sont supérieurs à ceux observés l’an dernier, sauf au mois de décembre (2,4 points de moins qu’un an auparavant) (figure 7). C’est d’ailleurs le seul mois de l’année où il est en retrait. La baisse, encore plus significative à Paris (- 5,3 points), peut en partie s’expliquer par les mouvements sociaux de décembre, dits « des gilets jaunes ». Les deux tiers de la baisse de fréquentation dans la capitale au cours de ce mois de décembre 2018, par rapport à 2017, sont dus au repli de la clientèle résidente.

Au quatrième trimestre, la clientèle non résidente est venue plus nombreuse qu’au cours du dernier trimestre 2017 (+ 600 000 nuitées, soit + 6,5 %), aussi bien en provenance des pays européens que des origines plus lointaines.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtelsÉvolution du nombre de nuitées du trimestre de l’année n par rapport au trimestre de l’année n-1

en %
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (en %)
Période Île-de-France France métropolitaine
2014T1 -2,42 -2,85
2014T2 -1,33 -0,80
2014T3 -0,35 -1,61
2014T4 -0,83 -0,74
2015T1 0,39 2,45
2015T2 -0,12 1,93
2015T3 3,36 3,24
2015T4 -6,67 -1,27
2016T1 -6,06 1,90
2016T2 -10,60 -3,62
2016T3 -14,07 -4,05
2016T4 4,39 4,92
2017T1 9,84 2,38
2017T2 12,27 6,25
2017T3 11,39 5,21
2017T4 8,75 5,16
2018T1 8,77 5,05
2018T2 3,86 1,34
2018T3 7,12 2,15
2018T4 2,75 1,56
  • Données trimestrielles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtelsÉvolution du nombre de nuitées du trimestre de l’année n par rapport au trimestre de l’année n-1

  • Données trimestrielles brutes.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France

en %
Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France (en %)
Max. 2010-2014* 2015 2016 2017 2018
Janvier 64,13 62,75 57,01 64,98 66,73
Février 65,56 64,42 56,83 62,54 67,55
Mars 73,97 70,54 67,81 72,33 77,46
Avril 78,57 75,09 65,28 73,87 78,06
Mai 81,34 76,47 71,27 74,89 76,70
Juin 86,30 86,32 77,20 82,66 85,95
Juillet 79,82 79,06 68,60 76,87 81,31
Août 73,14 71,34 57,00 63,52 69,79
Septembre 84,20 82,14 75,81 81,63 85,08
Octobre 83,21 79,46 74,77 80,16 84,56
Novembre 74,21 64,77 68,38 74,75 77,09
Décembre 69,58 59,08 64,38 69,67 67,20
  • * Fréquentation maximale observée sur la période 2010-2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels en Île-de-France

  • * Fréquentation maximale observée sur la période 2010-2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Contexte international : l’activité économique de la zone euro conserverait un faible régime début 2019

Fin 2018, le recul des échanges extérieurs chinois a pénalisé le commerce mondial, dans le contexte de l’escalade des droits de douanes déclenchée par les États-Unis. En zone euro, début 2019, des soutiens budgétaires viendraient en renfort d’une activité à la peine. Cela permettrait à l’Italie, en récession technique au deuxième semestre 2018, et à l’Allemagne, touchée par les difficultés du secteur automobile, de retrouver début 2019 un rythme de croissance positif bien que modéré. L’activité de la zone euro croîtrait alors de + 0,3 % par trimestre. Au Royaume-Uni, les incertitudes autour du Brexit perdurent ; la croissance britannique se maintiendrait à faible régime voire reculerait en cas de Hard Brexit intervenant dès le mois d’avril. Aux États-Unis, le shutdown pèserait au premier semestre sur la consommation et l’investissement public.

Contexte national : l’activité française serait surtout soutenue par la demande intérieure

Selon la dernière note de conjoncture de l’Insee, l’économie française, jusqu’ici moins exposée que d’autres aux turbulences du commerce mondial, et stimulée par une politique budgétaire plus expansionniste qu’envisagé il y a quelques mois, gagnerait un peu de vitesse au premier semestre 2019 (+ 0,4 % de croissance par trimestre après + 0,3 % au quatrième trimestre 2018). L’investissement des entreprises demeurerait dynamique, surtout en services, et les gains de pouvoir d’achat des ménages de fin 2018 et début 2019 soutiendraient la consommation. En revanche, le commerce extérieur pèserait à nouveau légèrement sur la croissance, après une fin d’année 2018 portée par d’importantes livraisons aéronautiques. En moyenne annuelle, l’acquis de croissance pour la France en 2019 serait de + 1,1 % à mi-année, après + 1,6 % de croissance pour l’ensemble de l’année 2018 (selon la dernière estimation des comptes nationaux trimestriels).

Autres contributeurs du diagnostic conjoncturel

  • Banque de France : Danièle Koubi
  • Crocis de la CCI Paris Île-de-France : Mickaël Le Priol
  • DRIEA : Philippe Monier
  • Pôle emploi : Philippe Ricard
  • Urssaf Île-de-France : Matthieu Goussot

Pour en savoir plus

Grangier J., Pouget J., Tallet F., Viard-Guillot L., « Soutiens budgétaires en zone euro, sur fond de tensions », Insee Conjoncture - note de conjoncture, mars 2019.

Chevrot J., Debosque M., Rabadeux D., Trinquier B., « Une situation contrastée au troisième trimestre 2018 », Insee Conjoncture Île-de-France n° 23, janvier 2019.