Insee Conjoncture MartiniqueBilan économique 2018 - Martinique

En 2018, le taux de chômage reste stable malgré la progression de l’emploi salarié. La situation financière des ménages et des entreprises est satisfaisante ; l’encours sain de crédit augmente en raison des taux d’intérêt bas ; les créations d’entreprises sont également en hausse. Les secteurs portuaire et aérien continuent leur embellie, portée par le tourisme qui se maintient à un très haut niveau. Cependant, le niveau général des prix est à la hausse, poussé notamment par les tarifs de l’énergie et des services.

Insee Conjoncture Martinique
No 05
Paru le :Paru le06/06/2019
Floraline Cratère, Insee
Insee Conjoncture Martinique No 05- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Chômage - Stabilité du nombre de chômeurs Bilan économique 2018

Floraline Cratère, Insee

En 2018, le taux de chômage régional est stable et concerne 18 % de la population active. Le nombre global de demandeurs d’emplois recule mais la situation est contrastée : elle se dégrade pour les seniors et pour les chômeurs de longue durée mais s’améliore pour les personnes de 25 à 49 ans et les jeunes de moins de 25 ans.

Insee Conjoncture Martinique

No 05

Paru le :06/06/2019

En Martinique, la population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) est estimée à 153 000 personnes de 15 ans ou plus. Elle regroupe 126 300 actifs ayant un emploi et 27 100 personnes au chômage. Le taux de chômage est stable en Martinique et concerne 18 % de la population active. Comme dans les autres territoires ultramarins, le chômage est particulièrement élevé en Martinique et est deux fois plus important qu’en France métropolitaine (9 %). Il touche surtout les jeunes actifs et les personnes peu ou pas diplômées.

Le nombre de demandeurs d’emploi diminue

La situation du marché de l’emploi s’améliore pour les demandeurs d’emploi disponibles pour travailler (catégories A, B et C). Avec 820 personnes en moins, leur nombre s’établit à 53 000 demandeurs d’emploi fin 2018, soit une baisse de 1,5 % par rapport à fin 2017.

Ce recul s’explique par une diminution du nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A, n’ayant exercé aucune activité dans le mois. Ils sont désormais 41 640 demandeurs d’emplois, soit 1 660 personnes en moins que fin 2017. Cette baisse concerne à la fois les hommes et les femmes.

En Guadeloupe, la demande d’emploi diminue (– 2 %), alors qu’elle augmente en Guyane (+ 0,6 %) pour les catégories A, B, C, sur un an. Dans l’océan Indien, La Réunion enregistre, à l’inverse, une hausse de la demande (+ 3,3 %) alors que Mayotte profite d’une forte baisse (– 13,9 %), après une hausse de 9,7 % en 2017. En France métropolitaine, la demande fléchit de 0,3 %.

La demande d’emploi des seniors augmente

Fin 2018, le nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans et plus s’élève à 18 250 (catégories A, B et C). Il progresse de 3,6 % par rapport à l’année précédente.

Depuis la crise de 2009, la situation des actifs de cette tranche d’âge s’est fortement dégradée sur le marché de l’emploi : le nombre de demandeurs d'emploi est 2,5 fois plus important qu'en 2010.

Pour les individus âgés de 25 à 49 ans et les jeunes de moins de 25 ans, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) diminue respectivement de 4,3 % et de 3,2 %. Toutefois, le nombre de jeunes inscrits à Pôle emploi est généralement faible, car ils ne bénéficient que rarement d’indemnités de chômage.

Sept demandes d’emploi sur dix sont le fait de chômeurs de longue durée

Entre fin 2017 et fin 2018, la demande d’emploi de longue durée progresse de 4,5 %. Ainsi, 28 410 demandeurs d’emploi en catégories A, B et C sont inscrits depuis un an ou plus à Pôle emploi, soit 1 220 personnes de plus qu’un an auparavant (+ 4,5 %).

Ainsi, sept demandes sur dix concernent un demandeur d’emploi de longue durée. Ces derniers ont, généralement, plus de mal à se réinsérer sur le marché de l’emploi.

Figure 1aChiffres clésTaux de chômage selon le sexe (en % )

Chiffres clés
Taux de chômage 2018(en %) Variation 2018/2017 (en point)
Ensemble 18 0
Hommes 18 +3
Femmes 17 -6
  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus, vivant en Martinique.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 1bChiffres clésDemandeurs d’emplois en fin de mois selon le sexe (en milliers)

Chiffres clés
Demandeurs d’emploi au 31/12/2018 (en milliers) Variation 2018/2017 (en point)
Ensemble 53 -1,5
Hommes 22 -1,9
Femmes 31 -1,3
  • Champ : demandeurs d’emploi de catégories A, B C en Martinique
  • Source : Pôle-emploi ; Dares.

Figure 2153 400 Martiniquais sont actifs en 2018Population en âge de travailler selon le statut d'activité et le sexe (en %)

153 400 Martiniquais sont actifs en 2018
Effectif Part (en %) Femmes (en %) Hommes (en %)
Actifs 153 400 51 49 53
Ayant un emploi 126 300 42 41 43
Chômeurs 27 100 9 8 10
Inactifs 149 700 49 51 47
Ensemble 313 400 100 100 100
  • Champ : population des ménages, personnes de 15 ans ou plus, vivant en Martinique.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 3Quatre jeunes actifs sur dix sont chômeurs en 2018Nombre de chômeurs et taux de chômage par sexe et par âge (en %)

Quatre jeunes actifs sur dix sont chômeurs en 2018
Ensemble Hommes Femmes
15-29 ans 41 42 40
30-49 ans 17 16 19
50 ans et plus 10 11 9
  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus vivant en Martinique.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 3Quatre jeunes actifs sur dix sont chômeurs en 2018Nombre de chômeurs et taux de chômage par sexe et par âge (en %)

  • Champ : personnes actives de 15 ans ou plus vivant en Martinique.
  • Source : Insee, Enquête Emploi en Continu 2018.

Figure 4En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi recule en MartiniqueÉvolution trimestrielle du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois selon la catégorie

En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi recule en Martinique
Catégories A,B,C Catégorie A
2010 T1 46 40
T2 46 40
T3 46 40
T4 46 40
2011 T1 48 41
T2 49 42
T3 48 41
T4 49 42
2012 T1 49 42
T2 50 43
T3 51 43
T4 51 44
2013 T1 52 44
T2 53 45
T3 53 45
T4 53 45
2014 T1 53 45
T2 53 45
T3 53 45
T4 53 44
2015 T1 53 44
T2 54 45
T3 54 45
T4 53 44
2016 T1 52 43
T2 52 43
T3 51 42
T4 51 41
2017 T1 52 42
T2 52 42
T3 53 43
T4 53 43
2018 T1 53 43
T2 53 43
T3 53 43
T4 53 42
  • Champ : demandeurs d’emploi de catégories A, B, C en Martinique.
  • Sources : Pôle emploi ; Dares.

Figure 4En 2018, le nombre de demandeurs d’emploi recule en MartiniqueÉvolution trimestrielle du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois selon la catégorie

  • Champ : demandeurs d’emploi de catégories A, B, C en Martinique.
  • Sources : Pôle emploi ; Dares.

Figure 5Forte baisse des aides à l’emploi et des contrats aidés en 2018Entrées dans les dispositifs de contrats aidés, d'alternance et d'accompagnement des jeunes

Forte baisse des aides à l’emploi et des contrats aidés en 2018
  2017 2018 Évolution 2018/2017 (en %)
Aides à l'emploi 7 807 5 904 -24,4
- Contrats aidés 6 510 4 535 -30,3
Parcours emploi compétences (PEC) et contrats d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) 3 182 2 176 -31,6
Contrat initiative emploi (CUI-CIE) 314 49 -84,4
Emploi d'avenir 586 4 -99,3
Insertion par l'activité économique (IAE) ¹ 2 428 2 306 -5,0
- Contrats en alternance 1 297 1 369 5,6
Apprentissage 863 838 -2,9
Contrat de professionnalisation 434 531 22,4
Accompagnement des jeunes 3 187 3 905 22,5
Parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA) 3 187 3 905 22,5
dont Garantie jeunes 1 490 1 618 8,6
  • ¹ : année glissante de décembre N-1 à novembre N.
  • Note : les entrées comprennent les conventions initiales et les reconductions de contrats.
  • Champ : région Martinique.
  • Sources : ASP ; I-Milo ; chambres consulaires ; Dares.

Figure 6Plus de demandeurs d'emploi chez les 50 ans ou plusDemandeurs d'emploi en fin de mois

Plus de demandeurs d'emploi chez les 50 ans ou plus
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2018 Évolution 2018/2017 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 21 990 18 500 41,8 44,4 -2,0 -4,3
Femmes 30 600 23 130 58,2 55,6 -1,3 -3,5
Moins de 25 ans 5 420 4 450 10,3 10,7 -3,4 -6,5
25 à 49 ans 28 930 22 580 55,0 54,2 -4,3 -6,6
50 ans ou plus 18 240 14 600 34,7 35,1 3,6 1,6
Inscrits depuis un an ou plus 28 380 nd 54,0 nd 4,5 nd
Martinique 52 590 41 630 100,0 100,0 -1,6 -3,9
France entière 5 916 700 3 674 400 100,0 100,0 -0,2 -1,4
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2017 et le quatrième trimestre 2018.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Chômeurs au sens du BIT et demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi : deux concepts distincts

La mesure du chômage est extrêmement sensible aux critères retenus. La définition la plus couramment utilisée est celle « au sens du BIT » qui permet d’effectuer des comparaisons internationales. Un chômeur au sens du BIT est une personne de 15 ans ou plus qui n’a pas travaillé au moins une heure pendant une semaine de référence, est disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours et a recherché activement un emploi dans le mois précédent ou en a trouvé un qui commence dans les trois mois.

Une autre mesure du chômage est produite tous les mois par le ministère du Travail et Pôle emploi. Il s’agit du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois inscrits à Pôle emploi. Parmi les inscrits à Pôle emploi, on distingue 5 catégories, de A à E. La catégorie A correspond aux demandeurs d’emploi tenus d’effectuer des actes positifs de recherche d’emploi et sans emploi au cours du mois.

Les critères définissant les chômeurs au sens du BIT et les demandeurs d’emploi en catégorie A semblent a priori proches. Toutefois, les deux populations ne se recouvrent pas totalement. Certains chômeurs au sens du BIT ne se déclarent pas comme étant inscrits à Pôle emploi et inversement.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).

A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.

Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :

  • le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
  • le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Remarque :

Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.

Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.

Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.

Remarque :

Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.

Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.