Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2018 - Nouvelle-Aquitaine

L’économie néo-aquitaine retrouve des couleurs

En Nouvelle-Aquitaine, la croissance perdure en 2018, mais avec une moindre intensité, à l’image du PIB français qui augmente de 1,7 % après + 2,3 % en 2017. L’essor des créations d’entreprises et le bon niveau d’activité de la plupart des secteurs économiques participent à la progression de l’emploi salarié, et notamment des emplois durables, favorisant ainsi le recul du chômage.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 18
Paru le :Paru le06/06/2019
Valérie Marchais, Florence Mathio, Insee
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine No 18- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Démographie des entreprises – Accélération de la création d’entreprises Bilan économique 2018

Valérie Marchais, Florence Mathio, Insee

En 2018, les créations d’entreprises s’envolent en Nouvelle-Aquitaine et dépassent le niveau record de 2009. Tous les départements et tous les secteurs économiques bénéficient de cet élan.

Les créations de micro-entreprises retrouvent le niveau de celles des entreprises individuelles classiques ; les nouvelles sociétés se maintiennent. Le secteur « commerce, transport, hébergement et restauration » profite le plus de cette embellie. Parallèlement, le nombre des défaillances repart à la hausse.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 18

Paru le :06/06/2019

Avec 58 000 entreprises des secteurs marchands non agricoles nouvelles en 2018 en Nouvelle-Aquitaine, la création d’entreprises établit un nouveau record dépassant le niveau de 2009, année de la création du statut d’auto-entrepreneur. Similaire à celle de la France entière, la fulgurante progression, de 17 % en un an, est deux fois plus rapide que celle de 2017.

Tous les départements de la région profitent de cet essor. Les plus fortes progressions sont enregistrées dans les Pyrénées-Atlantiques, en Haute-Vienne et en Charente-Maritime (figure 1). Même si l’accélération y est un peu moins prononcée, le département de la Gironde reste le premier contributeur au résultat régional (40 % des créations). Les Pyrénées-Atlantiques et la Charente-Maritime y participent aussi (respectivement 12 % et 11 %).

Figure 1Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Créations en 2018 (nombre) Évolution 2018/2017
Charente 0,2 12,1 34,0 2 434 15,9
Charente-Maritime 8,4 29,5 19,9 6 118 19,5
Corrèze 5,1 3,0 49,6 1 590 15,7
Creuse -6,6 -1,3 45,8 615 8,3
Dordogne -2,1 2,6 20,8 3 326 6,8
Gironde -0,2 25,5 21,7 22 910 16,5
Landes -3,7 13,2 26,5 3 813 12,5
Lot-et-Garonne 8,0 14,6 22,1 2 501 15,8
Pyrénées-Atlantiques -0,1 27,4 33,5 6 982 21,0
Deux-Sèvres 7,3 10,5 26,6 2 081 15,4
Vienne 1,2 18,3 36,1 2 986 19,8
Haute-Vienne 2,4 21,1 34,6 2 687 20,2
Nouvelle-Aquitaine 1,3 19,8 25,7 58 043 16,6
France entière 1,6 20,0 27,5 691 283 16,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les micro-entreprises trouvent un second souffle

Dans la région, les entreprises individuelles créées en 2018 se répartissent à parts égales entre les micro-entreprises et les entreprises « classiques » : 21 800 unités chacune soit 38 % de l’ensemble. Après une évolution en dents de scie sur la période 2011-2014 et une forte décélération en 2015 et 2016, le regain d’intérêt pour la micro-entreprise observé en 2017 se confirme en 2018 (figure 2) : + 26 % en un an, légèrement moins qu’au niveau national. La progression dépasse 30 % dans la moitié des départements néo-aquitains.

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Nouvelle-Aquitaine

Créations d'entreprises dans la région Nouvelle-Aquitaine
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 11 819 9 521 30 035
2011 11 718 8 948 25 146
2012 11 372 7 701 26 763
2013 11 500 10 928 24 696
2014 11 724 10 531 24 886
2015 11 711 13 645 19 613
2016 13 105 16 879 16 077
2017 14 211 18 200 17 375
2018 14 392 21 808 21 843
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Nouvelle-Aquitaine

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les entreprises individuelles classiques redynamisées

L’attractivité pour les entreprises individuelles classiques est plus marquée en Nouvelle-Aquitaine (38 % de l’ensemble des créations) qu’au niveau national (26 %). Après un tassement l’année précédente, le rythme des créations d’entreprises individuelles s’accélère en 2018 (+ 20 %), dans la région comme en France entière (figure 3).

Figure 3Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entrepreneurs, par département

en %
Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entrepreneurs, par département (en %)
Industrie Construction Commerce, transport, hébergement et restauration Services aux entreprises Services aux particuliers Ensemble
Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Évolution 2018/2017 Créations en 2018 (nombre) Évolution 2018/2017
Charente 20,7 12,6 9,9 -1,7 27,3 994 12,1
Charente-Maritime 204,3 134,5 18,1 22,4 10,5 1 916 29,5
Corrèze 22,0 -5,7 -8,6 8,2 13,0 644 3,0
Creuse 18,9 -1,7 -18,7 7,3 0,0 297 -1,3
Dordogne 26,0 -2,2 7,4 0,0 -7,7 1 518 2,6
Gironde 31,4 22,0 42,4 13,8 3,5 8 584 25,5
Landes 14,6 26,8 9,2 23,5 2,1 1 593 13,2
Lot-et-Garonne 15,2 53,5 11,8 40,4 -8,8 744 14,6
Pyrénées-Atlantiques 33,5 38,5 44,3 27,4 5,5 2 563 27,4
Deux-Sèvres 0,0 8,4 1,4 30,2 12,0 736 10,5
Vienne -3,2 24,8 41,3 20,6 -10,2 1 130 18,3
Haute-Vienne 47,1 31,7 40,2 -10,7 7,9 1 089 21,1
Nouvelle-Aquitaine 30,6 23,6 28,9 15,4 4,0 21 808 19,8
France entière 26,7 26,5 25,8 21,0 6,1 181 885 20,0
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les sociétés se stabilisent

Avec 14 400 créations en 2018, le nombre de nouvelles sociétés évolue peu (+ 1,3 %) et ne représente qu’une immatriculation sur quatre dans la région. Les évolutions départementales sont contrastées : les plus favorables concernent la Charente-Maritime (+ 8,4 %), le Lot-et-Garonne (+ 8,0 %) et les Deux-Sèvres (+ 7,3 %) alors que les créations de société diminuent en Creuse (– 6,6 %), dans les Landes (– 3,7 %) et en Dordogne (– 2,1 %).

Commerce, transport, hébergement et restauration, le secteur le plus dynamique

Si le regain d’intérêt pour l’entrepreneuriat concerne tous les secteurs économiques de la région, celui regroupant commerce, transport, hébergement et restauration progresse le plus rapidement (+ 21 %) (figure 4). Avec une montée en puissance de 19 %, soit 5 points de plus qu’au niveau national, les créations dans l’industrie retrouvent leur niveau de 2010. Le secteur des services aux entreprises, dont l’attractivité s’amplifie depuis plusieurs années, dénombre depuis 2017 le plus de créations d’entreprises. Bien qu’un peu en retrait par rapport aux autres secteurs, les services aux particuliers et la construction en profitent également (respectivement + 13 % et + 11 %).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Nouvelle-Aquitaine

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Nouvelle-Aquitaine (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 1,3 19,8 25,7 16,6
Industrie 5,7 30,6 10,1 18,6
Construction 1,9 23,6 -0,7 11
Commerce, transport, hébergement, restauration -2,4 28,9 41,5 21,1
Services aux entreprises 3,5 15,4 30,1 17,1
Services aux particuliers 1,2 4 21,2 12,8
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Nouvelle-Aquitaine

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les défaillances repartent à la hausse

En 2018, 4 520 entreprises ont déposé leur bilan en Nouvelle-Aquitaine. Après deux années de diminution importante, les défaillances augmentent pour la première fois depuis 2013 (+ 1,2 %) (figure 5). Au niveau national, la tendance à la baisse perdure (– 0,9 %). Hormis dans le secteur de la construction, les évolutions des défaillances dans la région sont systématiquement contraires à celles observées en France.

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Nouvelle-Aquitaine

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Nouvelle-Aquitaine (en %)
Nouvelle-Aquitaine France entière
Ensemble ¹ 1,2 -0,9
Industrie 7,5 0,1
Construction -4,2 -2,5
Commerce, transport, hébergement, restauration 3,8 -1,2
Services aux entreprises -2,5 2,9
Services aux particuliers ² 0,7 -1,5
  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Nouvelle-Aquitaine

  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

En Nouvelle-Aquitaine, le recul des défaillances dans la construction et dans les services aux entreprises se prolonge, respectivement de – 4,2 % et – 2,5 %. En revanche, elles progressent dans les services aux particuliers (+ 0,7 %), l’industrie (+ 7,5 %) et le commerce-transports-hébergement et restauration (+ 3,8 %) qui regroupe à lui seul deux défaillances sur cinq.

La moitié des départements suit la tendance régionale, les plus fortes progressions concernent la Vienne (+ 16 %), la Charente-Maritime (+ 10 %) et le Lot-et-Garonne (+ 9 %). Dans l’autre moitié, le recul le plus important se situe en Charente (– 11 %), mais touche un petit nombre de défaillances. Celui mesuré en Gironde est moindre (– 5 %), cependant il concerne un nombre de défaillances cinq fois plus élevé.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus

Site de l'Insee : Entreprises