Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2018 - Nouvelle-Aquitaine

L’économie néo-aquitaine retrouve des couleurs

En Nouvelle-Aquitaine, la croissance perdure en 2018, mais avec une moindre intensité, à l’image du PIB français qui augmente de 1,7 % après + 2,3 % en 2017. L’essor des créations d’entreprises et le bon niveau d’activité de la plupart des secteurs économiques participent à la progression de l’emploi salarié, et notamment des emplois durables, favorisant ainsi le recul du chômage.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 18
Paru le :Paru le06/06/2019
Cindy Viard, ORT Nouvelle-Aquitaine
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine No 18- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Transports – Un bilan globalement positif Bilan économique 2018

Cindy Viard, ORT Nouvelle-Aquitaine

La hausse globale du nombre de passagers dans les aéroports de la région se poursuit, portée par une activité dynamique à l’aéroport de Bordeaux et la croissance des vols à bas coût. Dans les ports, la crise céréalière due aux mauvaises récoltes se fait encore sentir. Concernant le transport routier de marchandises, seul le trafic interne à la région augmente. Le nombre de nouvelles immatriculations de véhicules continue à croître.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 18

Paru le :06/06/2019

Le dynamisme du transport aérien ne faiblit pas

Les aéroports de la région enregistrent près de 9 648 000 passagers en 2018, soit une hausse de 6,2 % par rapport à l’année précédente (figure 1). Les voyageurs en transit, minoritaires, augmentent de 5,2 %, ceux utilisant les lignes nationales sont relativement stables. Le nombre de passagers sur les vols internationaux progresse de 13,2 % et représente, pour la première fois, plus de la moitié des passagers. En outre, plus de la moitié des passagers voyagent avec une compagnie « low cost », contre un tiers au niveau national. Cette part, croissante, atteint quasiment 100 % à l’aéroport de Bergerac et 83 % à l’aéroport de Limoges. La hausse globale du trafic est portée, en grande partie, par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac qui a proposé 17 nouvelles destinations lors du pic de la saison estivale (figure 2).

Figure 1Passagers des aéroports

en %
Passagers des aéroports (en %)
Nouvelle-Aquitaine France entière
Passagers 2018 (nombre) Évolution 2018/2017 Évolution annuelle moyenne 2017/2012 ¹ Évolution 2018/2017 Évolution annuelle moyenne 2017/2012 ¹
Lignes nationales 4 626 955 -0,5 1,8 2,8 1,5
Lignes internationales 4 974 444 13,2 9,4 5,6 4,1
Transit 46 558 5,2 -9,6 2,3 -5,5
Total 9 647 957 6,2 5,0 4,8 3,3
dont lignes à bas coût (low cost) 5 077 346 16,4 11,3 10,4 11,0
Part des lignes à bas coût (low cost) (%) 52,6 /// /// /// ///
  • Note : données brutes.
  • ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses.
  • Source : Union des aéroports français.

Figure 2Passagers des aéroports de la Nouvelle-Aquitaine

Passagers des aéroports de la Nouvelle-Aquitaine
2016 2017 2018 Évolution 2018/2017 (en %)
Bordeaux-Mérignac 5 779 569 6 223 414 6 799 572 9,3
Biarritz Pays Basque 1 135 482 1 190 991 1 183 635 – 0,6
Pau Pyrénées 608 222 600 075 612 580 2,1
Bergerac Dordogne Périgord 305 323 315 410 286 456 – 9,2
Limoges-Bellegarde 291 564 309 641 301 493 – 2,6
La Rochelle-Île de Ré 221 195 221 453 240 154 8,4
Poitiers-Biard 108 845 117 317 119 424 1,8
Brive Vallée de la Dordogne 66 870 66 394 69 965 5,4
Agen La Garenne 39 791 37 367 31 371 – 16,0
Périgueux-Bassilac 6 122 5 315 2 949 – 44,5
Angoulême-Brie Champniers nd nd nd ///
  • Note : aéroports de la région Nouvelle-Aquitaine ayant plus de 1 000 passagers annuels.
  • nd : résultat non disponible
  • /// : absence de données due à la nature des choses.
  • Source : Union des aéroports français

Un bilan mitigé pour le trafic portuaire

Deux grands ports maritimes « Port Atlantique La Rochelle » et « Bordeaux Port Atlantique », ainsi que les ports secondaires de « Bayonne » et « Rochefort Tonnay-Charente » occupent la façade atlantique de la région Nouvelle-Aquitaine. Le port de La Rochelle enregistre un trafic de 9,6 millions de tonnes en 2018, en hausse de 12,5 % par rapport à 2017 (figure 3). La filière céréales et oléagineux, qui concentre 41 % du trafic, augmente significativement (+ 23 %) et retrouve le niveau antérieur à la campagne 2016. Les produits pétroliers, deuxième filière, progressent également (+ 11 %) compensant la baisse conjoncturelle de 2017. Les produits forestiers et papetiers sont en hausse de 14 % grâce notamment aux importations de pâte à papier. La poussée des produits du BTP de 14 % reflète la reprise du secteur. Seuls les vracs agricoles ne bénéficient pas de la dynamique générale et reculent de 21 %. L’activité de croisières présente, quant à elle, de bons résultats avec 29 escales et 30 000 passagers.

Figure 3Tonnages enregistrés dans les ports de la Nouvelle-Aquitaine

Tonnages enregistrés dans les ports de la Nouvelle-Aquitaine
2016 2017 2018 Évolution 2018/2017 (en %)
La Rochelle 9 229 165 8 566 759 9 639 632 12,5
Bordeaux 7 842 089 7 265 926 7 050 000 – 2,9
Bayonne 2 334 299 2 363 784 2 352 067 – 0,5
Rochefort Tonnay-Charente 650 367 716 716 837 857 16,9
  • Sources : Ports, CCI de Rochefort et Saintonge et de Bayonne Pays Basque

Le trafic du port de Bordeaux s’élève à 7 millions de tonnes en 2018, en diminution de 2,9 % sur un an. La baisse des trois filières socles du port, les hydrocarbures, les exportations de céréales impactées par la succession de mauvaises récoltes et les conteneurs, n’est pas complètement compensée par les autres filières. Les importations de graines et oléagineux ont fortement progressé (+ 29 %), comme les exportations de la filière ferraille (+ 16 %). Le segment croisières est constant avec 44 escales pour plus de 33 000 passagers.

Au port de Bayonne, le trafic maritime se stabilise à 2,4 millions de tonnes. Les vracs agroalimentaires reculent suite aux mauvaises conditions climatiques des dernières campagnes.

Les ports de Rochefort et Tonnay-Charente enregistrent près de 838 000 tonnes en 2018, en hausse de 16,9 % par rapport à l’an passé. Près de 3/4 des trafics dépendent des marchés agricoles, céréales et semences.

Transport routier de marchandises interne à la région en augmentation

La région Nouvelle-Aquitaine est structurée par plusieurs grands axes routiers. L’axe Nord-Sud qui passe par Poitiers, Bordeaux et Bayonne, en direction de Madrid (A10, N10, A63), supporte à la fois les trafics locaux, de transit et internationaux. L’A20 passe par Limoges et Toulouse en direction de Barcelone. D’autres axes routiers maillent le territoire d’ouest en est (Route Centre-Europe Atlantique, A89, A62, A64). En 2018, les marchandises transportées par la route représentent 10 595 millions de tonnes-kilomètres à l’intérieur de la région (figure 4). Entre 2014 et 2018, elles augmentent en moyenne chaque année de 1,9 %, alors que les volumes de marchandises entrants et sortants de la région diminuent.

Figure 4Transport de marchandises par la route

Transport de marchandises par la route
Nouvelle-Aquitaine 2018 (p) (millions de tonnes - kilomètres) Évolution annuelle moyenne 2018/2014 ¹ (%)
Entrées dans la région 7 120 -1,6
Sorties de la région 7 336 -1,1
Intérieur de la région 10 595 1,9
  • p : données provisoires.
  • ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.
  • Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.

La hausse des immatriculations se poursuit

En 2018, plus de 238 000 nouvelles immatriculations sont enregistrées en région Nouvelle-Aquitaine (figure 5). Elles augmentent de 6,8 % par rapport à l’année précédente. La progression, observée depuis 2013, concerne tous les types de véhicules (particuliers, utilitaires légers et industriels à moteur). La hausse des véhicules particuliers, qui représentent 80 % des nouvelles immatriculations, dépasse 10 % dans les départements de la Vienne, de la Charente-Maritime et de la Creuse.

Figure 5Immatriculations de véhicules neufs

Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers Véhicules utilitaires légers ¹ Véhicules industriels à moteur ² Ensemble immatriculations ³
2018 (nombre) Évolution 2018/2017 (%) 2018 (nombre) Évolution 2018/2017 (%) 2018 (nombre) Évolution 2018/2017 (%) 2018 (nombre) Évolution 2018/2017 (%)
Charente 9 307 6,3 2 307 -0,6 355 10,6 11 999 5,2
Charente-Maritime 21 797 11,6 4 619 8,8 448 4,2 26 917 11,1
Corrèze 8 083 -7,2 1 695 6,6 215 -5,7 10 012 -5,3
Creuse 2 825 10,1 656 17,6 54 -8,5 3 551 11,3
Dordogne 11 640 4,9 2 613 4,0 354 -3,3 14 620 4,4
Gironde 47 409 4,1 12 480 8,2 1 120 5,4 61 099 4,9
Landes 13 294 7,7 2 767 11,2 327 0,3 16 403 8,0
Lot-et-Garonne 10 282 0,1 2 764 -2,2 342 2,4 13 399 -0,3
Pyrénées-Atlantiques 22 044 3,8 4 683 9,5 620 28,4 27 366 5,1
Deux-Sèvres 8 580 7,2 2 049 9,9 487 -7,9 11 160 5,8
Vienne 22 343 19,0 4 574 23,6 313 13,0 27 254 19,5
Haute-Vienne 11 526 8,7 2 626 2,1 251 2,9 14 527 7,4
Nouvelle-Aquitaine 189 130 6,6 43 833 8,2 4 886 4,8 238 307 6,8
France entière 2 203 740 2,9 469 775 4,6 56 837 8,6 2 736 815 3,3
  • Note : données brutes.
  • ¹ : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
  • ² : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
  • ³ : y compris immatriculations de transports en commun.
  • Source : SDES, SIDIV.

Note : le transport ferroviaire n’apparaît pas dans cet article, les dernières données disponibles portant sur l’année 2017.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Immatriculations de voitures particulières neuves :

L'Insee publie mensuellement le nombre des immatriculations des voitures particulières neuves (hors utilitaires et transit temporaire) permettant ainsi de suivre l'évolution du marché automobile français. Le chiffre brut, communiqué par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) est corrigé des jours ouvrables et des variations saisonnières (CJO-CVS).

Tonne-kilomètre :

Une tonne-kilomètre est une unité de mesure correspondant au transport d'une tonne sur une distance d'un kilomètre.

Remarque :

Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes, les tonnes-kilomètres ont l'avantage d'être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres suivi d'un déplacement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1500 tonnes-kilomètres, alors que l'addition des poids transportés n'a pas de sens.

Transport de marchandises :

Le transport de marchandises comprend tout mouvement de marchandises à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, fluvial, maritime, aérien, etc. Il se mesure en tonnes-kilomètres ou, sur un trajet donné, en tonnes.

Transport de voyageurs :

Le transport de voyageurs comprend tout mouvement de voyageurs à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, maritime, aérien, etc. Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en nombre de voyageurs.

Pour en savoir plus

Site de l’Insee : Thème Transports

Site du Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du Commissariat général au développement durable (CGDD) : thème Ouvrir dans un nouvel ongletTransports