Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesBilan économique 2016 - Auvergne-Rhône-Alpes

En 2016, en Auvergne-Rhône-Alpes, la reprise économique amorcée en 2015 se confirme. En effet, le chômage recule légèrement, en particulier celui des jeunes. De plus, l’emploi est dynamique notamment dans les services marchands et l’intérim. Les créations d’entreprises sont elles aussi en progression et les défaillances sont moins nombreuses que l’année précédente. Les exportations augmentent mais moins vite que les importations. Contrairement aux années précédentes, le secteur de la construction montre des signes de reprise. En revanche, pour l’agriculture, une nouvelle fois 2016 est une année difficile.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 08
Paru le :Paru le23/05/2017
Christophe Privas, Michel Poinsard, Insee Auvergne-Rhône-Alpe
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes No 08- Mai 2017
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Démographie des entreprises - Davantage de créations d’entreprises Bilan économique 2016

Christophe Privas, Michel Poinsard, Insee Auvergne-Rhône-Alpe

En 2016, les créations d'entreprises progressent en Auvergne-Rhône-Alpes comme en France métropolitaine. Elles ne retrouvent pas pour autant le rythme d'avant crise économique. C'est la baisse du régime de micro-entrepreneur qui limite la progression globale, les formes sociétaires et entreprises individuelles augmentant très nettement.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes

No 8

Paru le :23/05/2017

En 2016, dans le secteur marchand non agricole, 65 000 entreprises ont été créées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une hausse de 3,8 % par rapport à 2015 (figure 1). Celle-ci est un peu plus faible que celle de la France métropolitaine (+ 5,6 %). Les créations sous le statut de micro-entrepreneur sont les plus fréquentes (38,3 %), viennent ensuite celles sous la forme de sociétés (31,2 %). En 2016, la baisse du régime de micro-entrepreneur limite la progression globale, les formes sociétaires et entreprises individuelles augmentant très nettement (figure 2).

Forte croissance de la création d’entreprises individuelles

Après une année de fort repli (– 22,6 %), en 2015, la diminution des demandes d'immatriculations de micro-entrepreneurs est moins importante en 2016 (– 3,2 %) (figure 3). La loi Pinel de 2014 remaniant le régime des auto-entrepreneurs semble détourner les créateurs d'entreprises de ce statut vers les autres régimes d'entreprise. Ainsi, le nombre de créations d'entreprises individuelles hors micro-entreprises croît de 9,7 %. Cette augmentation est sensiblement en retrait par rapport à l'année précédente (+ 18 %). À l'inverse, les créations sous le statut de société progressent nettement (+ 7,8 %). Les créations d'entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes représentent 12 % du total national (figure 4). Cette part varie de 11,3 % pour les sociétés et les micro-entrepreneurs à 14,6 % pour les entreprises individuelles.

La baisse des demandes d'immatriculation en micro-entrepreneurs ne concerne pas l'ensemble des secteurs. Elle est essentiellement concentrée dans l'industrie (– 20,9 %) et la construction (– 35,9 %). Les diminutions sont nettement moins fortes dans les services (– 0,6 %). Les immatriculations en micro-entrepreneurs sont même en progression pour le commerce, transport, hébergement et restauration (+ 6,9 %). Pour les deux autres régimes d'entreprises, tous les secteurs d'activité enregistrent des augmentations des immatriculations.

Les créations de sociétés augmentent le plus fortement pour les services aux particuliers (+ 10,7 %). Pour les entreprises individuelles, les services aux entreprises sont les plus dynamiques pour la création d’entreprises (+ 25,8 %).

Fort dynamisme des services aux entreprises

En 2016, le secteur de la construction enregistre une diminution du nombre de créations d'entreprises nettement moins importante que l'année précédente (– 5,6 % contre – 18,6 %). La baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs de ce secteur n'est pas compensée par la progression des sociétés (+ 7,3 %) et des entreprises individuelles (+ 6,5 %). Dans l'industrie, les demandes d'immatriculation augmentent à nouveau (+ 3,6 %) après un important recul en 2015 (– 7,8 %). Cette augmentation est principalement portée par les créations d'entreprises individuelles (+ 24,1 %) et, dans une moindre mesure, par les sociétés (+ 8,3 %). Elle compense la forte diminution des micro-entrepreneurs (– 20,9 %).

Le secteur des commerces, transports, hébergement et restauration est générateur de créations d'entreprises selon les trois régimes d’entreprises. La création d'entreprises dédiées aux services aux entreprises poursuit sa hausse pour la quatrième année consécutive (+ 25,8 %), et plus rapidement qu'au niveau national (+ 19,9 %).

Pour les services aux particuliers, plus de la moitié des immatriculations le sont sous le statut de micro-entrepreneur, tant dans la région qu'au niveau national.

En 2016, tous secteurs confondus, pour sept des douze départements de la région, les créations d'entreprises sont en hausse (de + 0,6 % pour l'Isère à + 9,6 % pour le Rhône). Le Cantal est le département où elles diminuent le plus (– 14,5 %). Au cours de l'année 2016, pratiquement une création sur trois l'a été dans le département du Rhône et une sur six dans celui de l'Isère. Le poids des créations du Rhône dans le total régional est en progression continue depuis dix ans.

Des défaillances moins nombreuses

En 2016, en Auvergne-Rhône-Alpes, 6 840 défaillances d'entreprises ont été enregistrées. À l'instar des créations, elles représentent 12 % du total national. La diminution des défaillances (– 9,2 %) est nettement plus importante que pour l'année 2015 (– 1,2 %) (figure 5). Elle est légèrement plus prononcée que celle de la France métropolitaine (– 8,1 %). Le recul des défaillances d'entreprises concerne l'ensemble des secteurs d'activité, à l'exception de l'agriculture (figure 6). La construction est le secteur où il est le plus fort (– 18,1 %), en lien avec l'amélioration de la situation du bâtiment. Les défaillances diminuent fortement dans l'industrie, dans la région comme au niveau national (– 11,9 %).

Seuls les départements de l'Ardèche (+ 7,7 %) et de la Drôme (+ 2,2 %) enregistrent une hausse des défaillances. La Savoie (– 26,8 %), la Loire (– 21,2 %) et l'Allier (– 13,6 %) affichent les diminutions les plus importantes.

Figure 1Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2016/2015 Évolution 2016/2015 Évolution 2016/2015 Créations en 2016 (nombre) Évolution 2016/2015
Ain 11,1 11,2 0,2 4 183 6,6
Allier 13,3 7,0 -29,3 1 738 -3,5
Ardèche 7,4 7,3 -6,4 2 312 2,2
Cantal 5,1 -16,2 -32,6 603 -14,5
Drôme 8,0 9,6 -13,0 4 259 -0,1
Isère 3,3 2,2 -2,4 10 149 0,6
Loire 9,8 8,4 -11,1 5 006 1,7
Haute-Loire 27,7 19,4 -40,3 1 148 -2,6
Puy-de-Dôme 4,8 15,1 -18,7 3 903 -1,1
Rhône 9,1 13,7 7,9 20 729 9,6
Savoie 2,0 9,3 -3,0 4 059 2,4
Haute-Savoie 8,1 14,0 -4,7 6 856 3,8
Auvergne-Rhône-Alpes 7,8 9,7 -3,2 64 945 3,8
France métropolitaine 9,8 10,3 -0,1 538 338 5,6
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

Créations d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 16006 14390 37222
2010 17784 13675 40819
2011 18388 12863 33161
2012 17618 12133 35233
2013 17671 15313 31258
2014 18202 15287 33234
2015 18786 18046 25737
2016 20246 19795 24904
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Créations d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 7,771744916427126 9,691898481657985 -3,236585460620896 3,7974076619412167
Industrie 8,3248730964467 24,147727272727273 -20,87604846225536 3,6287732819524727
Construction 7,252336448598131 6,52317880794702 -35,863539445628994 -5,597014925373134
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration 6,501547987616099 5,173688100517369 6,852425180598555 6,166890325728925
Services aux entreprises 8,332217012726055 25,76959695334814 -0,5851181276219916 7,0194164887669
Services aux particuliers 10,695538057742782 3,7913815424449786 -0,5584600760456274 2,09161399622076
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneursFrance métropolitaine : +10,0%

Évolution de 2015 à 2016 (en %)
Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneurs (Évolution de 2015 à 2016 (en %))
zonage valeur
11 12.140853119966748
24 10.138728323699421
27 9.172896641746766
28 10.07132667617689
32 5.8292924552896395
44 7.668830808501193
52 7.248791868021996
53 6.829132690882135
75 18.252090235052847
76 6.462470548636823
84 8.7125325803649
93 9.246074319711305
94 10.684551341350602
  • Champ : France métropolitaine, hors micro-entrepreneurs.
  • Ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneursFrance métropolitaine : +10,0%

Figure 5Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (en indice base 100 en janvier 2005)
Auvergne-Rhône-Alpes France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 100,48 100,52
mars 2005 100,57 100,57
avril 2005 100,8 101,22
mai 2005 102,04 102,01
juin 2005 103,79 102,31
juil. 2005 102,77 102,08
août 2005 102,17 101,95
sept. 2005 103,57 102,18
oct. 2005 102,25 101,8
nov. 2005 102,44 101,61
déc. 2005 102,92 101,36
janv. 2006 103,11 100,49
févr. 2006 103,09 99,45
mars 2006 102,31 98,95
avril 2006 102,19 97,81
mai 2006 101,75 97,15
juin 2006 102,4 96,75
juil. 2006 102,96 96,78
août 2006 103,62 97
sept. 2006 102,54 97,05
oct. 2006 104,29 97,57
nov. 2006 104,52 98,29
déc. 2006 105,23 98,95
janv. 2007 105,32 99,83
févr. 2007 105,61 101,14
mars 2007 107,84 102
avril 2007 108,05 102,72
mai 2007 107,91 103,16
juin 2007 107,74 103,95
juil. 2007 109,32 105,07
août 2007 109,13 104,94
sept. 2007 109,31 104,96
oct. 2007 109,48 105,76
nov. 2007 110,37 105,6
déc. 2007 109,71 105,6
janv. 2008 109,27 105,64
févr. 2008 109,97 106,12
mars 2008 109,27 105,69
avril 2008 110,28 107,11
mai 2008 110,93 106,87
juin 2008 110,3 106,86
juil. 2008 111,48 107,4
août 2008 112,4 107,64
sept. 2008 112,89 109,11
oct. 2008 114,8 110,52
nov. 2008 115,64 111,76
déc. 2008 118,92 114,05
janv. 2009 121,97 115,7
févr. 2009 126,47 117,53
mars 2009 130,34 121,06
avril 2009 134,5 122,8
mai 2009 137,22 124,72
juin 2009 140,64 126,52
juil. 2009 142,39 128,01
août 2009 143,42 128,99
sept. 2009 147,01 130,67
oct. 2009 146,11 130,38
nov. 2009 146,76 130,96
déc. 2009 148,05 130,57
janv. 2010 148,61 130,72
févr. 2010 147,71 130,54
mars 2010 146,68 130,66
avril 2010 144,79 129,35
mai 2010 144,51 129,3
juin 2010 143,75 129,4
juil. 2010 141,17 128,48
août 2010 140,64 128,64
sept. 2010 138,01 127,41
oct. 2010 138,12 126,45
nov. 2010 137,93 125,87
déc. 2010 134,9 124,77
janv. 2011 133,85 124,84
févr. 2011 132,27 124,8
mars 2011 131,54 123,95
avril 2011 130,93 123,42
mai 2011 132,49 125,01
juin 2011 130,68 123,63
juil. 2011 129,65 122,9
août 2011 129,6 122,95
sept. 2011 130,7 122,44
oct. 2011 130,34 122,53
nov. 2011 129,29 122,76
déc. 2011 130,82 122,57
janv. 2012 132,19 123,52
févr. 2012 132,13 123,51
mars 2012 131,58 122,56
avril 2012 131,77 122,9
mai 2012 130,72 121,25
juin 2012 131,9 121,36
juil. 2012 134,42 122,97
août 2012 134,34 122,83
sept. 2012 133,92 122,24
oct. 2012 136,61 124,24
nov. 2012 137,68 124,54
déc. 2012 138,79 125,94
janv. 2013 139 125,66
févr. 2013 141,36 125,49
mars 2013 141,93 125,31
avril 2013 143,52 126,74
mai 2013 143,65 127,01
juin 2013 144,32 127,46
juil. 2013 145,5 128,46
août 2013 145,77 128,3
sept. 2013 145,79 129,3
oct. 2013 147,69 129,28
nov. 2013 147,6 129
déc. 2013 146,83 129,05
janv. 2014 147,29 129,18
févr. 2014 146,66 130,34
mars 2014 144,58 130,35
avril 2014 144,95 130,61
mai 2014 142,98 129,98
juin 2014 142,6 130,21
juil. 2014 143,97 130,25
août 2014 144,66 130,31
sept. 2014 145,92 130,73
oct. 2014 144,66 130,61
nov. 2014 145,84 130,81
déc. 2014 145,29 129,09
janv. 2015 146,26 129,83
févr. 2015 144,64 129,65
mars 2015 149,45 132,04
avril 2015 149,28 132,12
mai 2015 146,99 129,43
juin 2015 148,42 131,31
juil. 2015 147,1 130,76
août 2015 145,59 130,21
sept. 2015 144,77 130,46
oct. 2015 142,73 128,69
nov. 2015 141,72 129,03
déc. 2015 143,52 130,67
janv. 2016 141,15 129,13
févr. 2016 141,09 128,43
mars 2016 139,4 126,76
avril 2016 136,9 125,43
mai 2016 140,27 128,59
juin 2016 138,98 126,81
juil. 2016 135,6 124,8
août 2016 135,7 124,59
sept. 2016 135,68 123,29
oct. 2016 134,38 122,8
nov. 2016 134,15 122,19
déc. 2016 130,38 120,07
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 5Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 6Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes France Métropolitaine
Ensemble (1) -9,154929577464788 -8,112972000194556
Industrie -12,057877813504824 -11,86325560335069
Construction -18,06806806806807 -13,71233141898432
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration -6,351497654276434 -8,055757472099884
Services aux entreprises -4,62962962962963 -11,32143500991527
Services aux particuliers (2) -8,11965811965812 -4,9548752433197665
  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Figure 6Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus

Site internet INSEE : « Conjoncture régionale », Tableau de bord de conjoncture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, thème Entreprises