Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2016 - Grand-Est

En 2016, l’emploi salarié des secteurs principalement marchands du Grand Est progresse pour la première fois depuis 2010 : + 0,7 % après - 0,2 %. La région reste cependant une des moins dynamiques avec la Normandie et la Bourgogne-Franche-Comté (+ 0,3 % et + 0,5 %, pour + 1,2 % en métropole). Concentrée au quatrième trimestre après trois trimestres de stagnation, cette hausse s’appuie sur le secteur tertiaire marchand dans lequel l’emploi augmente de 1,8 % et de 1,3 % hors intérim. Les secteurs de l’industrie et de la construction continuent d’éprouver des difficultés, comme au niveau national.

Insee Conjoncture Grand Est
No 8
Paru le :Paru le23/05/2017
Jean-Christophe Rincent, Lucie Schricke, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte)
Insee Conjoncture Grand Est No 8- Mai 2017
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Politique de l’emploi - 46 600 bénéficiaires d'un emploi aidé Bilan économique 2016

Jean-Christophe Rincent, Lucie Schricke, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte)

Les différents dispositifs de retour à l'emploi ont pour objectif de favoriser l'accès au marché du travail des publics qui en sont le plus éloignés. Ils ont permis la création de 27 400 Contrats Uniques d'Insertion - la plupart dans le secteur non marchand, 5 700 emplois d'avenir et 13 500 parcours d'Insertion par l'Activité Économique. Toutes catégories confondues, la Moselle offre le plus d'emplois aidés.

Insee Conjoncture Grand Est

No 8

Paru le :23/05/2017

Dans le Grand Est, 296 950 1 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A 2 et 460 200 en catégories A, B, C 3 à fin décembre 2016. Par rapport à fin décembre 2015, le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 3,3 % en catégorie A et s’est stabilisé en catégories A, B, C.

De décembre 2015 à décembre 2016, la demande d’emploi en catégorie A des moins de 25 ans a diminué de 10,1 % dans la région contre 8,5 % en France métropolitaine. Cette tendance ne concerne pas les plus de 50 ans, le nombre de seniors en recherche d’emploi ayant encore augmenté de 1,5 %, après une hausse de 8,7 % en 2015.

Concernant l’ancienneté, 44,7 % des demandeurs des catégories A, B, C sont inscrits à Pôle emploi depuis au moins un an, part qui s'est réduite de deux points en une année, et 25,7 % sont inscrits depuis au moins deux ans.

Les dispositifs de retour ou d'accès à l'emploi déployés en faveur des publics les plus éloignés du marché du travail ont probablement contribué à améliorer la situation du marché du travail. En effet, parmi ceux-ci, plusieurs ont pour objectif une création nette d’emplois en contrepartie d’une aide versée à l’employeur. Il s’agit ainsi d’accroître les chances d’insertion professionnelle d’un public prioritaire par le biais d’actions de professionnalisation associées. Les mesures servant de support à l’emploi aidé sont les suivantes :

1 - Données corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

2 - Demandeurs d’emploi sans aucune activité et tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi.

3 - Demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi et ayant ou non exercé une activité au cours du mois.

  • le Contrat Unique d'Insertion (CUI) qui vise prioritairement les demandeurs d'emploi de longue durée, les bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA), les seniors, les travailleurs handicapés et les habitants des quartiers prioritaires des politiques de la ville (QPV) 4 . Il prend la forme d'un Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi (CAE) pour les contrats signés dans le secteur non marchand et du Contrat Initiative Emploi (CIE) pour les contrats signés dans le secteur marchand. Des arrêtés préfectoraux régionaux fixent le nombre des bénéficiaires éligibles et les taux de prise en charge de l’aide de l’État.
  • les Emplois d'avenir, qui associent un accompagnement renforcé à l’accès à l’emploi. Depuis 2012, le Contrat Unique d'Insertion sert de support administratif à la mise en place de ce programme prioritaire pour l'insertion des jeunes de moins de 25 ans (ou de moins de 30 ans s’ils sont reconnus comme travailleur handicapé) peu ou pas qualifiés et en recherche d'emploi. Cette disposition phare de la politique d'insertion des jeunes a un effet positif sur le nombre de jeunes demandeurs d'emploi, en diminution de 10,1 % sur un an en catégorie A.
  • l'Insertion par l'Activité Économique (IAE) est un dispositif qui permet à des personnes sans emploi et rencontrant des difficultés professionnelles et sociales particulières d’entrer ou de revenir durablement sur le marché du travail au moyen d’un placement, principalement sous la forme d’un Contrat à Durée Déterminée d’insertion, dans une structure d'insertion conventionnée par l'État. Comme pour le CUI, le dispositif intervient dans les secteurs marchand et non marchand.

4 - Quartiers Prioritaires des politiques de la Ville (QPV) : zones urbaines reconnues fragilisées de par leur situation économique et sociale et appréciées selon le critère de revenus des habitants. Le décret 2014-1750 du 30 décembre 2014 fixe la liste des QPV.

27 400 emplois pourvus dans le cadre d'un Contrat Unique d'Insertion

Dans le Grand Est en 2016, les Contrats d’Accompagnement dans l’Emploi - secteur non marchand - rassemblent 82 % des entrées en Contrats Uniques d’Insertion.

Les associations et fondations sont les principaux employeurs des bénéficiaires d’un CAE (42,2 %). Les collectivités territoriales, principalement composées de communes, d’Établissements Publics de Coopération Intercommunale et de Conseils Départementaux, se positionnent derrière avec 23,0 % et les établissements publics d'enseignement en accueillent 22,4 %. Près des deux tiers de ces salariés ont un contrat pour une durée hebdomadaire de travail de 20 heures.

Les femmes représentent 72,6 % des entrées en CAE en 2016. Cette part est en baisse de 1,5 point par rapport à 2015. La féminisation de ce dispositif est en corrélation avec les métiers exercés durant le contrat aidé. Ainsi, l’activité d’assistance auprès d’enfants concentre 19,6 % des CAE. Suivent les métiers de personnel polyvalent des services hospitaliers, de nettoyage de locaux ou de secrétaire (respectivement 8,5 %, 7,7 % et 7,4 %).

En 2016, les contrats aidés du secteur non marchand ont été fortement mobilisés pour accompagner des demandeurs d’emploi seniors. Le poids de ce public augmente de 2,6 points par rapport à 2015 pour atteindre 32,8 %. Les jeunes de moins de 26 ans voient également leur part progresser de 2,2 points sur un an (18,7 % des CAE en 2016).

Les bénéficiaires du RSA demeurent un public prioritaire dans les objectifs de recrutement. Toutefois en 2016, la part des bénéficiaires des minima sociaux (Revenu de Solidarité Active (RSA), Allocation Adulte Handicapé (AAH), Allocation Temporaire d’Attente (ATA)), Allocation de Solidarité Spécifique (ASS)) est en baisse par rapport à 2015 (- 3,2 points). La réduction du cofinancement des CAE par certains conseils départementaux dans le cadre des négociations des CAOM (Convention Annuelle d’Objectifs et de Moyens) peut en partie expliquer cette diminution.

En 2016, les bénéficiaires d’un CUI-CAE sont moins souvent demandeurs d’emploi de longue durée qu’en 2015. Ils représentent en effet 73,3 % des entrées contre 74,7 % l’année précédente. Les bénéficiaires d’un contrat aidé du secteur non marchand disposent, pour 52,6 % d’entre eux, d’une formation de niveau CAP-BEP ou de niveau inférieur. Cette part est en légère augmentation par rapport à 2015, puisqu’elle gagne un point.

Les Contrats Initiative Emploi - secteur marchand - représentent 18 % des entrées en Contrats Uniques d'Insertion dans le Grand Est en 2016.

Les embauches en CIE se font principalement dans les secteurs du commerce (21,0 %) et en particulier dans les activités de vente en alimentation et de mise en rayon libre-service, dans l'hôtellerie-restauration-loisirs (17,0 %), notamment comme personnel polyvalent en restauration, et dans le secteur comptabilité et gestion (12,4 %), principalement dans les activités de secrétariat et de distribution de documents.

Contrairement au CAE, la majorité des bénéficiaires des CIE sont des hommes (59,8 %). Les seniors représentent 24,0 % de ces contrats, comme les jeunes de moins de 26 ans, et ces proportions restent stables par rapport à 2015. Créé cette année-là, le CIE-Starter est spécifiquement destiné aux jeunes rencontrant des difficultés d’insertion sociale et professionnelle et n’ayant pas vocation à entrer en emploi d’avenir. Il a ainsi permis d’augmenter la part des jeunes dans le CIE.

Les demandeurs d'emploi de longue durée représentent 71,0 % des CIE en 2016. Ce taux est équivalent à celui de 2015 et demeure inférieur à celui enregistré pour les CAE. On note par ailleurs que la part des bénéficiaires d’un minima social (RSA, AAH, ASS et ATA) est bien plus faible dans les CIE que dans les CAE (25,9 % contre 30,8 %). Cet écart de cinq points s’explique essentiellement par les caractéristiques de chacun des contrats. En effet, le CAE s’adresse principalement à des organismes sans but lucratif qui ne disposent pas des moyens de créer un poste sans la subvention. Le public recruté en CAE est plus éloigné de l’emploi que celui du CIE. L’âge moyen des bénéficiaires d'un CIE est de 37 ans, et de 40 ans pour les bénéficiaires d'un CAE.

Figure 1Contrats uniques d’insertion : part des bénéficiaires par public prioritaire

Contrats uniques d’insertion : part des bénéficiaires par public prioritaire ( ) -
Nombre d'entrées Public (en %)
Jeunes (moins de 26 ans) Seniors (50 ans et plus) Diplôme niveau V et infra (1) Bénéficiaires des minima sociaux (2) DELD (3)
2015 2016 2015 2016 2015 2016 2015 2016 2015 2016 2015 2016
Contrats Uniques d'Insertion (CUI) 28 891 27 404 18,8 19,6 28,4 31,2 52,2 53,3 31,5 29,9 73,5 72,9
Secteur non marchand - CAE 20 661 22 440 16,5 18,7 30,2 32,8 51,6 52,6 34,0 30,8 74,7 73,3
Secteur marchand - CIE 8 230 4 964 24,5 24,0 23,6 24,0 53,6 56,6 25,4 25,9 70,5 71,0
  • (1) Niveau de diplôme V et infra = BEP-CAP ou infra
  • (2) RSA + RSA majoré + AAH + ASS + ATA
  • (3) Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi depuis un an et plus
  • Source : ASP – traitement Dares – exploitation Direccte Grand Est / Sese.

Les emplois d’avenir ont permis l’embauche de 5 700 jeunes

En 2016, 5 680 jeunes de moins de 25 ans (ou de moins de 30 ans s’ils sont reconnus comme travailleur handicapé) ont été embauchés dans le cadre d'un emploi d'avenir en région Grand Est, dont 76,3 % dans le secteur non marchand. Dans celui-ci, les associations et les fondations regroupent un peu moins de la moitié des embauches et le poste le plus souvent occupé est celui de personnel polyvalent des services hospitaliers (7,3 %).

Le profil des bénéficiaires d'un emploi d'avenir diffère selon que celui-ci relève du secteur marchand ou du secteur non marchand. Ainsi, la proportion d'hommes est plus importante pour les contrats du secteur marchand (68,0 %, soit 27 points de plus que dans le secteur non marchand). Conformément au but de ce dispositif, la majorité de ces bénéficiaires sont peu ou pas qualifiés ; dans le secteur marchand, 86,3 % des jeunes ayant obtenu ce type d'emploi possèdent un diplôme de niveau CAP-BEP ou infra (70,1 % dans le secteur non marchand). De même, la part de jeunes embauchés en Contrat à Durée Indéterminée (CDI) y est prépondérante alors qu’elle est très faible dans le secteur non marchand (60,8 % contre 3,3 %).

Comme pour le CAE et le CIE, les écarts entre les deux secteurs s’expliquent par leurs caractéristiques, leurs financements et leurs objectifs différents.

Figure 2Emplois d’avenir : caractéristiques des bénéficiaires

Emplois d’avenir : caractéristiques des bénéficiaires ( ) -
Nombre de personnes Public (en %)
Diplôme niveau V et infra (1) Bénéficiaires des minima sociaux (2) DELD (3)
2015 2016 2015 2016 2015 2016 2015 2016
Emplois d'avenir 6 496 5 681 74,6 73,9 3,0 3,1 27,0 28,0
Secteur non marchand 4 463 4 333 69,3 70,1 3,3 3,4 29,0 28,9
Secteur marchand 2 033 1 348 86,3 86,3 2,4 2,2 22,6 25,1
  • (1) Niveau de diplôme V et infra = BEP-CAP ou infra
  • (2) RSA + RSA majoré + AAH + ASS + ATA
  • (3) Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi depuis un an et plus
  • Source : ASP – traitement Dares – exploitation Direccte Grand Est / Sese.

13 500 personnes en parcours d'Insertion par l'Activité Économique (IAE)

Le secteur de l'IAE s'inscrit dans le champ de l'Économie Sociale et Solidaire et regroupe un ensemble d'associations et d'entreprises conventionnées par l'État qui s'engagent à embaucher pour une durée limitée des personnes éloignées de l'emploi, dans le cadre d'un parcours d'insertion. Les conditions d’emploi et de subvention diffèrent selon les agréments et l’on distingue d'une part les Entreprises d'Insertion (EI), les Associations Intermédiaires (AI) et les Entreprises de Travail Temporaire d'Insertion (ETTI) qui font partie du secteur marchand, et d'autre part les Ateliers et Chantiers d'insertion (ACI) qui relèvent du secteur non marchand.

En 2015, 13 555 personnes en difficulté d'insertion ont commencé et terminé un parcours d'insertion dont 39,4 % en ACI, 36,2 % en AI, 13,0 % en EI et 11,4 % en ETTI. Plus des trois quarts d'entre elles sont peu ou pas diplômées, 46,5 % sont bénéficiaires de minima sociaux et 44,7 % sont inscrits à Pôle emploi depuis un an ou plus. Près de 19 % des bénéficiaires sont originaires des QPV. Le dispositif s’inscrit donc en complémentarité des contrats aidés et suit une logique d’insertion davantage orientée vers les publics les plus éloignés de l’emploi. La part des personnes de plus de 50 ans est toutefois très inférieure à celle des personnes entrées en Contrat Unique d’Insertion.

Figure 3Insertion par l’activité économique : part des bénéficiaires par public prioritaire

Insertion par l’activité économique : part des bénéficiaires par public prioritaire ( ) -
Nombre de personnes Public (en %)
Jeunes (moins de 26 ans) Seniors (50 ans et plus) Diplômes : niveau V et infra (1) Bénéficiaires des minima sociaux (2) CLD (3) QPV (4)
2015 2016 2016 2016 2016 2016 2016 2016
Insertion par l'Activité Économique (IAE) 13 033 13 555 25,6 14,5 76,5 46,5 44,7 18,7
Secteur marchand : entreprises d'insertion (EI) 1 640 1 761 22,5 12,8 69,6 51,3 49,9 23,1
Secteur marchand : entreprises de travail temporaire d'insertion (ETTI) 1 317 1 547 28,2 13,0 79,9 36,8 42,9 17,7
Secteur marchand : associations intermédiaires (AI) 4 559 4 908 28,9 16,4 75,0 26,7 16,9 12,3
Secteur non marchand : Ateliers et chantiers d'insertion (ACI) 5 517 5 339 22,8 13,8 79,3 66,0 68,9 23,3
  • (1) Niveau de diplôme V et infra = BEP-CAP ou infra
  • (2) RSA + RSA majoré + AAH + ASS + ATA
  • (3) Demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi depuis un an et plus
  • (4) Quartiers prioritaires de la politique de la Ville
  • Source : ASP – exploitation Direccte Grand Est / Sese.

Avec 9 000 emplois tous dispositifs confondus, la Moselle offre le plus d’emplois aidés

Le département de la Moselle concentre le plus grand nombre de CAE de la région mais offre aussi le plus de postes en chantier d’insertion (4 540 et 1 170). Le Bas-Rhin arrive en seconde position : les emplois aidés du secteur marchand y sont les plus nombreux, principalement en raison des CIE (1 090). C'est la Marne qui compte le plus d’emplois d’avenir dans le secteur marchand (260). La part de ce secteur dans les emplois aidés varie de 23,4 % dans les Ardennes à 38,8 % dans le Bas-Rhin.

Figure 4Les emplois aidés enregistrés par département en 2016

en effectifs
Les emplois aidés enregistrés par département en 2016 (en effectifs) -
CUI CAE Emplois d'avenir non marchands IAE : ACI IAE : ETTI, AI, EI CUI CIE EAV marchands
Ardennes 1 515 376 328 363 230 83
Aube 969 358 401 346 415 115
Marne 1 932 571 411 419 467 260
Haute-Marne 1 037 183 245 310 223 70
Meurthe-et-Moselle 3 051 457 1 020 774 685 195
Meuse 798 142 358 270 132 69
Moselle 4 543 606 1 167 1 741 807 153
Bas-Rhin 3 505 732 438 1 625 1 095 238
Haut-Rhin 3 264 612 489 1 893 560 80
Vosges 1 825 296 482 475 350 85
  • Sources : ASP – traitement Dares – exploitation Direccte Grand Est / Sese, IAE : extranet IAE-ASP.

Figure 4Les emplois aidés enregistrés par département en 2016

  • Sources : ASP – traitement Dares – exploitation Direccte Grand Est / Sese, IAE : extranet IAE-ASP.

Avertissement

Les données sont corrigées des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Les évolutions des effectifs sont dépendantes des moyens et objectifs alloués par le ministère du Travail et des arrêtés préfectoraux fixant les modalités de prise en charge des aides de l’État. Ainsi, certaines baisses du nombre de contrats s’expliquent essentiellement par les restrictions liées au respect des enveloppes budgétaires de l’année 2016.

Les chiffres relatifs aux contrats aidés (CAE, CIE et Emplois d’Avenir) sont comptabilisés en flux (nombre d’entrées du 1er janvier au 31 décembre 2016) et comprennent les renouvellements lorsque ceux-ci sont intervenus au cours de l’année 2016.

Extranet IAE : les effectifs de l’IAE sont comptabilisés à partir des déclarations effectuées par les structures auprès de l’ASP ; sont prises en comptes les fiches bilans des annexes ayant une date de début et une date de fin entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année de référence. Les déclarations des structures demeurent incomplètes (informations méconnues des structures ou non déclarées…). Par conséquent, les résultats globaux doivent être utilisés avec précaution. C’est pourquoi, les évolutions des différentes parts du public bénéficiaire ne sont pas présentées.

Définitions

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Quartiers prioritaires de la politique de la ville :

Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont des territoires d'intervention du ministère de la Ville, définis par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014.

Leur liste et leurs contours ont été élaborés par le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), devenu depuis le 1er janvier 2020 l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).

En métropole, en Martinique et à La Réunion, ils ont été identifiés selon un critère unique, celui du revenu par habitants. L'identification des quartiers prioritaires a été réalisée à partir des données carroyées de l'Insee (source: RFL 2011). Dans les autres départements d'Outre-Mer, l'identification s'est faite à partir des données du Recensement à l'Iris. Une fois l'identification opérée, des échanges ont eu lieu avec les élus locaux afin de s'assurer de la cohérence du périmètre réglementaire du quartier prioritaire et, le cas échéant, l'ajuster. Les périmètres des QPV sont fixés par le décret n° 2014-1750 du 30 décembre 2014 pour la métropole et par le décret n° 2014-1751 du 30 décembre 2014 pour les départements et collectivités d'Outre-mer, rectifiés par le décret n° 2015-1138 du 14 septembre 2015.

Pour en savoir plus : sig.ville.gouv.fr ou onpv.fr