Une approche de la qualité de vie dans les Hauts-de-France

Mickaël BREFORT, Virginie GAMBLIN

La région Hauts-de-France se caractérise à la fois par son urbanisation prononcée et par l'importance de ses surfaces agricoles, grands pôles urbains et paysages agricoles étant parfois proches. La qualité de vie de ses habitants ne saurait cependant se résumer aux aménités du cadre de vie. Celui-ci demande à être mis en regard des caractéristiques sociodémographiques des résidents. Ainsi, les conditions de vie des quelque trois millions et demi d'habitants vivant dans les espaces aérés diffèrent en fonction de leur profil et de leur éloignement des pôles d'emploi et de services. Ces distances, motivées bien souvent par le niveau des coûts du foncier métropolitain ou la structure de l'offre de transport, n'ont pas les mêmes conséquences selon la situation sociale des résidents. Les plus favorisés sont majoritairement installés dans les couronnes périurbaines des deux grands ensembles métropolitains au nord et au sud de la région, les moins favorisés autour des plus petits pôles d'emploi de la région. D'un autre côté, les quelque deux millions et demi d'habitants vivant dans les agglomérations sont majoritairement confrontés à des difficultés sociales fortes tandis que les situations d'aisance sociale sont représentées de façon minoritaire dans le cœur de la métropole lilloise. Emplois et services sont plus accessibles en raison de leur densité mais au prix de situations plus fréquentes de sur-occupation des logements ou d'engorgement des réseaux routiers. Ce dossier livre, à l'échelle des 261 territoires de vie de la région Hauts-de-France regroupés par type, les valeurs des indicateurs statistiques caractérisant le cadre de vie et les situations sociales des habitants.

Insee Dossier Hauts-de-France
No 5
Paru le :Paru le08/11/2016
Mickaël BREFORT, Virginie GAMBLIN
Insee Dossier Hauts-de-France No 5- Novembre 2016
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Territoires de vie urbains et denses, où la situation sociale de la population est favorable (1-2)

Mickaël BREFORT, Virginie GAMBLIN

Les 13 territoires de vie de cette classe, majoritairement situés autour de la métropole lilloise, rassemblent un peu plus de 214 000 habitants, soit 3,6 % de la population régionale. Saint Maximin est le plus petit territoire avec près de 3 600 habitants, et Lambersart le plus peuplé, avec un peu plus de 45 200 habitants. Les espaces artificialisées occupent en moyenne le tiers de la surface contre 9,1 % dans la région. L'accès aux équipements et aux services est facilité. Par exemple, l'ensemble des habitants accède aux supermarchés et à certains magasins spécialisés (électroménager, meubles, vêtements…) en moins de 15 minutes. De même, le lieu de travail se situe à moins de 30 minutes en voiture pour une large part de la population. Il existe toutefois quelques exceptions dans les territoires de Neuville-en-Ferrain, Roncq et Leers dans le Nord et Saint-Maximin dans l'Oise, où l'engorgement du réseau routier peut expliquer cette moindre accessibilité à l'emploi. La population résidant sur ces territoires de vie est plutôt favorisée. Le niveau de vie varie de 20 220 € (Saint Maximin) à 31 500 € (Bondues) pour une moyenne régionale à 18 100 €. Les situations de pauvreté sont également moins fréquentes : Bondues présente le taux de pauvreté le plus faible (5,1 %) et Hem le plus élevé (12,8 %) pour une moyenne régionale à 18,1 %. Enfin, la situation sur le marché du travail est globalement meilleure. Les taux d'emploi des 25-54 ans sont en effet supérieurs à 80 % dans la majorité des cas.

Insee Dossier Hauts-de-France

Paru le :08/11/2016