Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéBilan économique 2015 - Bourgogne-Franche-Comté

Dans un contexte de ralentissement global de l'activité mondiale, l'économie française s'accélère en 2015 et crée de nouveau des emplois. Toutefois, cette croissance retrouvée s'avère encore insuffisante pour enrayer la hausse du chômage. La Bourgogne-Franche-Comté présente, quant à elle, un bilan mitigé. La situation sur le marché de l'emploi ne présente pas de signe d'amélioration. Le bâtiment peine à sortir de la crise. En revanche, l'année a été très bonne pour le tourisme.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
Paru le :Paru le31/05/2016
Alain Ribault, Insee
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté- Mai 2016
Consulter

Emploi - Nouveau repli de l’emploi salarié

Alain Ribault, Insee

En 2015, la région a perdu 1 300 emplois, soit une baisse de 0,2 % en un an. Elle ne profite pas de l’amorce de la reprise constatée en France métropolitaine où les effectifs progressent de 0,5 %. Cette année encore, l’industrie et la construction subissent des pertes élevées. Le rebond dans le commerce et le développement de l’intérim atténuent le repli de l’emploi salarié dans la région.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté

No 3

Paru le :31/05/2016

Nouvelle contraction de l’emploi salarié en Bourgogne-Franche-Comté

Fin 2015, la région compte 588 500 salariés dans les secteurs principalement marchands hors agriculture et particuliers employeurs. Sur un an, l’emploi se replie de 0,2 %, alors qu’au niveau métropolitain il augmente de 0,5 %. La Bourgogne-Franche-Comté est l’une des trois seules régions, avec la Normandie (– 0,2 %) et le Grand Est (– 0,3 %), où l’emploi recule. Toutefois, la baisse enregistrée en 2015 est plus faible que celle observée en moyenne annuelle sur la période 2009-2014 (– 0,9 %) (Figure 1).

Dans les huit départements de la région, les évolutions sont contrastées. Après avoir chuté en 2014, l’emploi rebondit dans le Territoire de Belfort (+ 1,3 %), en Haute-Saône (+ 0,6 %) et dans le Doubs (+ 0,5%). En revanche, les cinq autres départements perdent des emplois. La Saône-et-Loire et la Nièvre sont les départements qui, en proportion, perdent le plus d’emplois (– 1,0 %). En Côte-d’Or, dans le Jura et dans l’Yonne, l’emploi recule également mais de manière plus modérée (Figure 2).

L’intérim soutient le niveau de l’emploi régional

Avec une création nette de 3 300 emplois en 2015, l’intérim progresse de 12 % par rapport à 2014, soit 2,6 points de plus qu’en moyenne au niveau métropolitain (Figure 4). Tous les départements contribuent à cette évolution positive, à l’exception de celui de la Nièvre qui en compte légèrement moins qu’un an auparavant (– 100). Les plus fortes progressions sont enregistrées en Haute-Saône (+ 29,4 %), dans le Doubs (+ 18,2 %) et dans le Territoire de Belfort (+ 17,8 %).

L’emploi dans l’industrie continue de baisser au même rythme

L’économie de la Bourgogne-Franche-Comté perd près de 3 000 emplois industriels en 2015. Cette baisse (– 1,7 %) s’inscrit, comme au niveau métropolitain, dans la continuité de la tendance observée entre 2009 et 2014 (Figure 1 et Figure 3). Les pertes d’emplois industriels se concentrent essentiellement en Saône-et-Loire (– 950), en Côte-d’Or (– 600) et dans le Doubs (– 400). Tous les secteurs industriels de la région perdent des emplois, à l’exception de l'industrie agro-alimentaire qui parvient à maintenir le même niveau d’effectif qu’un an plus tôt. Les secteurs de la fabrication de matériels de transport, et de biens d’équipements continuent de perdre des emplois à un rythme proche de leur tendance de moyen terme. En revanche, le secteur de l’énergie, de l’eau et des déchets enregistre des pertes plus importantes que les années précédentes.

Une nouvelle année noire pour l’emploi dans la construction

Comme au niveau national, la diminution nette de l’emploi dans la construction (– 2 300 en 2015) aggrave une nouvelle fois la situation de l’emploi régional. Ainsi, le secteur de la construction accuse un recul de 4,3 % en 2015 après une perte de 4,0 % en 2014 (Figure 1 et Figure 3). Cette chute est plus importante dans la région qu’en moyenne en France métropolitaine (– 2,6 %). Les baisses les plus fortes sont observées dans la Nièvre (– 5,6 %), en Côte-d’Or (– 5,2 %), en Saône-et-Loire (– 5,0 %) et dans l’Yonne (– 4,9 %). Seuls les établissements du Territoire de Belfort parviennent à maintenir leurs effectifs par rapport à l’année dernière (Figure 2).

Le commerce, les services aux entreprises et l’hébergement-restauration, seuls secteurs créateurs d’emploi

Comme en moyenne en France métropolitaine, le commerce (+ 0,7 %), les services aux entreprises (+ 0,8 %) et l’hébergement-restauration (+ 1,1 %) constituent les principaux secteurs créateurs d’emplois nouveaux dans la région en 2015 avec 1 600 emplois supplémentaires. Les créations nettes dans ces secteurs s’avèrent toutefois insuffisantes pour compenser les pertes enregistrées dans l’industrie et la construction. Au niveau métropolitain, la reprise de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim est telle, qu’elle parvient à combler le déficit enregistré dans l’ensemble du secteur secondaire (figures 1 et 3). L'emploi dans le commerce progresse dans tous les départements, plus fortement en Côte-d’Or, dans la Nièvre, dans le Territoire de Belfort et dans le Doubs (Figure 2).

L’évolution de l’emploi dans les services aux entreprises sur le territoire est plus disparate. Le nombre d’emplois augmente surtout dans le Doubs (+ 3,4 %) et en Côte-d’Or (+ 2,7 %). La progression est plus modérée dans la Nièvre (+1,3 %) et en Haute-Saône (+ 0,7 %). En revanche, dans les quatre autres départements les emplois dans ce secteur sont en repli.

Dans le secteur de l’hébergement-restauration, les progressions les plus importantes sont enregistrées dans le Territoire de Belfort (+ 4,9 %), dans le Jura (+ 2,4 %) et dans le Doubs (+ 1,8 %). Seuls les départements de la Haute-Saône et de Saône-et-Loire en comptent légèrement moins qu’un an auparavant.

Figure 1Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2015 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2014/2009 (1)
Bourgogne-Franche-Comté Bourgogne-Franche-Comté France métropolitaine Bourgogne-Franche-Comté France métropolitaine
Industrie 174,1 -1,7 -1,2 -2,0 -1,2
Industrie agro-alimentaire 25,3 0,0 0,3 -0,9 -0,2
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 12,3 -2,6 -0,2 0,2 0,3
Biens d'équipement 24,4 -2,2 -1,9 -2,5 -1,6
Matériels de transport 25,0 -2,9 -1,6 -2,7 -1,3
Autres branches industrielles 87,1 -1,5 -1,7 -2,2 -1,8
Construction 50,2 -4,3 -2,6 -3,1 -1,6
Tertiaire marchand 364,2 1,1 1,4 0,1 0,4
Commerce 120,7 0,7 0,8 -0,3 -0,0
Transports 51,5 -0,5 0,2 -0,4 -0,0
Hébergement - restauration 30,1 1,1 2,0 0,0 1,1
Information - communication 8,2 -0,8 0,7 -2,1 0,6
Services financiers 22,6 -0,3 1,1 -0,2 0,6
Services immobiliers 7,0 -1,5 0,9 -0,7 -0,1
Services aux entreprises 64,4 0,8 3,0 0,6 1,3
Services aux ménages 29,2 -1,4 0,3 -0,1 -0,6
Intérim 30,5 12,0 9,4 2,8 1,5
Total 588,5 -0,2 0,5 -0,9 -0,1
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2015T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Côte-d'Or 127,4 -2,4 -5,2 0,7 1,1 2,5 -0,5
Doubs 121,4 -1,0 -4,2 2,1 0,9 18,2 0,5
Jura 52,6 -1,5 -2,6 0,7 0,4 11,2 -0,5
Nièvre 37,3 -1,6 -5,6 -0,2 1,1 -8,3 -1,0
Haute-Saône 38,7 -1,3 -2,8 2,8 0,4 29,4 0,6
Saône-et-Loire 114,4 -2,7 -5,0 0,6 0,2 12,2 -1,0
Yonne 66,5 -1,4 -4,9 0,8 0,6 12,8 -0,3
Territoire de Belfort 30,3 -0,3 -0,0 2,2 1,0 17,8 1,3
Bourgogne-Franche-Comté 588,5 -1,7 -4,3 1,1 0,7 12,0 -0,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bourgogne-Franche-Comté

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bourgogne-Franche-Comté (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Bourgogne-Franche-Comté Emploi hors intérim France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,18 101,19 100,15 100,1 99,88 100,1
3e trim. 2005 98,32 101,95 100,26 100,2 99,7 100,17
4e trim. 2005 97,35 102,56 100,47 100,32 99,5 100,33
1er trim. 2006 96,64 103,58 100,3 100,1 99,24 100,51
2e trim. 2006 96 104,31 100,56 100,49 99,2 100,9
3e trim. 2006 95,26 105,08 101,15 101,03 99,32 101,31
4e trim. 2006 94,91 106,3 101,1 100,58 99,27 101,5
1er trim. 2007 94,56 106,71 101,46 101,11 99,37 101,98
2e trim. 2007 94,08 107,42 101,69 101,35 99,38 102,34
3e trim. 2007 93,75 108,9 102,28 101,9 99,71 102,82
4e trim. 2007 93,27 110,17 102,23 101,87 99,62 103,09
1er trim. 2008 92,7 110,81 103,01 102,41 99,89 103,19
2e trim. 2008 92,27 111,05 103,4 102,43 99,95 103,06
3e trim. 2008 92,05 111,7 103,35 102,13 99,91 102,98
4e trim. 2008 91,41 110,78 103,46 101,52 99,64 102,76
1er trim. 2009 90,02 110,19 102,97 100,94 98,81 102,2
2e trim. 2009 88,46 109,57 102,67 100,28 98,01 101,65
3e trim. 2009 87,19 108,99 102,58 99,91 97,43 101,24
4e trim. 2009 85,84 107,96 102,73 99,77 96,91 101,15
1er trim. 2010 84,95 107,27 102,49 99,81 96,39 100,9
2e trim. 2010 84,24 106,57 102,33 99,66 95,97 100,78
3e trim. 2010 83,63 105,7 102,49 99,68 95,75 100,83
4e trim. 2010 83,42 105,06 102,46 99,61 95,6 100,89
1er trim. 2011 83,59 104,54 102,76 99,66 95,77 101,15
2e trim. 2011 83,33 103,84 102,98 99,89 95,73 101,39
3e trim. 2011 83,03 103,48 103,18 99,77 95,69 101,33
4e trim. 2011 82,85 102,91 103,42 99,97 95,69 101,44
1er trim. 2012 82,42 102,02 103,41 99,59 95,45 101,5
2e trim. 2012 82,11 100,95 103,44 99,73 95,25 101,46
3e trim. 2012 81,74 100,18 103,34 99,69 94,98 101,35
4e trim. 2012 81,42 99,4 103,08 99,65 94,65 101,14
1er trim. 2013 80,81 97,9 102,72 99,31 94,1 100,9
2e trim. 2013 80,2 97,84 102,38 98,88 93,68 100,62
3e trim. 2013 79,81 97,25 102,44 98,98 93,51 100,75
4e trim. 2013 79,57 96,18 102,56 99,02 93,39 100,78
1er trim. 2014 79,35 95,65 102,39 98,84 93,16 100,73
2e trim. 2014 78,77 94,6 102,33 98,65 92,82 100,63
3e trim. 2014 78,2 93,4 101,92 98,15 92,27 100,43
4e trim. 2014 77,61 92,38 102,01 98,26 92,01 100,37
1er trim. 2015 77,14 91,42 102,26 98,61 91,88 100,41
2e trim. 2015 76,98 89,98 102,4 98,87 91,75 100,53
3e trim. 2015 76,61 88,92 102,41 99,28 91,52 100,5
4e trim. 2015 76,31 88,37 102,23 98,93 91,27 100,58
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Bourgogne-Franche-Comté

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Bourgogne-Franche-Comté France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 100,14 99,86
3e trim. 2005 101,77 101,93
4e trim. 2005 102,93 102,6
1er trim. 2006 103,28 101,7
2e trim. 2006 106,93 107,36
3e trim. 2006 107,21 107,31
4e trim. 2006 107,62 105,31
1er trim. 2007 118,95 114,93
2e trim. 2007 114,84 112,47
3e trim. 2007 113,67 110,87
4e trim. 2007 114,63 109,72
1er trim. 2008 119,51 114,33
2e trim. 2008 109,68 106,28
3e trim. 2008 99,92 99,93
4e trim. 2008 76,95 86,9
1er trim. 2009 61,11 73,86
2e trim. 2009 64,45 75,59
3e trim. 2009 70,51 79,59
4e trim. 2009 78,18 84,27
1er trim. 2010 82,25 88,79
2e trim. 2010 86,77 93,33
3e trim. 2010 92,79 97,12
4e trim. 2010 99,55 100,8
1er trim. 2011 100,2 101,29
2e trim. 2011 102,51 101,53
3e trim. 2011 100,28 100,53
4e trim. 2011 96,12 96,39
1er trim. 2012 95,95 95,18
2e trim. 2012 89,27 91,84
3e trim. 2012 85,19 88,16
4e trim. 2012 79,96 85,68
1er trim. 2013 85,4 88,46
2e trim. 2013 85,82 87,24
3e trim. 2013 89,22 89,11
4e trim. 2013 89,25 91,04
1er trim. 2014 86,98 89,19
2e trim. 2014 89,42 91,42
3e trim. 2014 84,76 87,85
4e trim. 2014 89,67 90,86
1er trim. 2015 89,08 89,89
2e trim. 2015 93,44 93,28
3e trim. 2015 96,02 96,23
4e trim. 2015 100,39 99,44
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Sources

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

Pariente J., Ribault A., « La région n'a pas encore trouvé le chemin de la reprise », Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté, n°2, avril 2016·

Passeron P., Roucher D., Héam J.C., Sutter C., « Inflation nulle, pourvoir d’achat dynamique », Note de Conjoncture, mars 2016