Bilan économique 2014 de la Basse-Normandie

En 2014, la Basse-Normandie est toujours confrontée aux difficultés économiques qui pèsent sur la France, mais l'amorce de reprise nationale ne se fait pas trop sentir dans la région. L'emploi poursuit son déclin au même rythme que l'an dernier, et la demande d'emploi s'accroît même plus rapidement. La construction et l'industrie demeurent les secteurs les plus touchés. Toutefois, la Basse-Normandie, au centre de l'actualité en juin et septembre, a attiré bon nombre de touristes et de voyageurs en cette année 2014, offrant ainsi un peu de ciel bleu dans une année encore bien morose.

Insee Conjoncture Basse-Normandie
Paru le :Paru le29/05/2015
Auteur : Michel Moisan (Insee)
Insee Conjoncture Basse-Normandie- Mai 2015
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Emploi - L’emploi recule encore

Auteur : Michel Moisan (Insee)

En 2014, en Basse-Normandie, les effectifs salariés du secteur marchand non agricole ont baissé de - 0,8 %. Le recul est plus fort qu’en France (- 0,5 %). Les suppressions d’emplois sont surtout concentrées dans la construction et l’industrie. Mais dans le tertiaire, la situation n’est pas bien meilleure, avec des baisses d’effectifs dans le commerce et les services aux entreprises. En revanche, le secteur de l’hébergement et de la restauration s’en sort bien, profitant de nombreux événements touristiques.

Insee Conjoncture Basse-Normandie

No 5

Paru le :29/05/2015

La légère reprise de l’emploi après la récession de 2008-2009 est un vieux souvenir. A cet égard, la Basse-Normandie ne se distingue pas du reste du pays. Sauf que la décrue de l’emploi y est deux fois plus forte : - 2,9 % entre 2011 et 2014 en Basse-Normandie, contre - 1,4 % en France. En 2014, les effectifs baissent à nouveau dans l’industrie et dans la construction, à peine moins rapidement qu’en France. Mais en plus, dans la région, le tertiaire (hors intérim) stagne, alors que dans la plupart des régions, c’est le seul secteur où des emplois sont encore créés. Cumulée sur trois ans, cette différence entre la Basse-Normandie et le niveau national explique pour l’essentiel l’écart qui se creuse entre la région et le reste du pays : entre 2011 et 2014, les effectifs du tertiaire (hors intérim) ont reculé de - 0,6 % en Basse-Normandie alors qu’ils progressaient de + 0,4 % en France. Toutefois dans certaines régions comme la Haute-Normandie, le Limousin ou la Picardie, le recul de l’emploi tertiaire est encore plus sensible.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Basse-Normandie

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Basse-Normandie (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Basse-Normandie Emploi hors intérim France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,53 101 99,97 101,06 99,95 100,07
3e trim. 2005 98,95 102,06 100,12 101,13 99,97 100,12
4e trim. 2005 98,2 103,23 100,1 101,47 99,84 100,24
1er trim. 2006 98,12 104,29 99,91 101,74 99,83 100,38
2e trim. 2006 97,78 104,95 100,26 101,69 99,99 100,75
3e trim. 2006 97,68 106,02 100,78 101,87 100,38 101,15
4e trim. 2006 97,6 106,73 101,06 101,78 100,6 101,29
1er trim. 2007 97,6 108,67 101,66 103,44 101,15 101,74
2e trim. 2007 97,76 109,06 101,74 102,55 101,29 102,09
3e trim. 2007 97,77 109,96 102,24 103,1 101,68 102,54
4e trim. 2007 98,09 111,2 102,55 102,74 102,1 102,8
1er trim. 2008 98,31 111,05 102,06 102,06 101,87 102,87
2e trim. 2008 98,05 111,42 102,21 102,41 101,91 102,75
3e trim. 2008 96,99 111,97 101,72 102,39 101,36 102,67
4e trim. 2008 96,04 112,02 102,04 101,94 101,25 102,44
1er trim. 2009 95,02 111,63 101,81 102,23 100,75 101,83
2e trim. 2009 93,85 111,9 101,52 101,62 100,24 101,27
3e trim. 2009 93,41 110,99 101,52 101,21 100 100,82
4e trim. 2009 92,62 110,44 101,94 101,71 99,93 100,73
1er trim. 2010 91,36 109,85 101,81 101,58 99,39 100,47
2e trim. 2010 91,18 109,02 102,17 101,49 99,44 100,36
3e trim. 2010 90,94 109,17 102,19 101,54 99,4 100,42
4e trim. 2010 90,65 107,96 102,4 101,5 99,28 100,49
1er trim. 2011 90,67 107,15 102,42 101,53 99,22 100,76
2e trim. 2011 90,6 105,7 103,03 101,84 99,38 101,03
3e trim. 2011 90,68 105,55 103,33 102,34 99,56 100,95
4e trim. 2011 90,6 106,1 103,62 102,36 99,76 101,09
1er trim. 2012 90,72 105,85 103,93 102,43 99,95 101,19
2e trim. 2012 90,7 105,44 103,58 102,19 99,7 101,19
3e trim. 2012 90,34 105,16 103,31 102,3 99,39 101,07
4e trim. 2012 89,96 104,04 103,11 102,04 99,04 100,88
1er trim. 2013 89,02 102,75 103,42 102,55 98,77 100,74
2e trim. 2013 88,36 101,89 102,79 101,98 98,11 100,42
3e trim. 2013 87,7 101,01 102,58 101,52 97,68 100,37
4e trim. 2013 87,16 100,29 102,94 101,9 97,63 100,36
1er trim. 2014 87,05 100,31 102,56 101,31 97,38 100,32
2e trim. 2014 86,79 99,69 103,12 101,67 97,55 100,28
3e trim. 2014 86,38 97,97 102,85 100,77 97,08 100,03
4e trim. 2014 86,28 97,09 102,95 101,21 97 99,99
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 1Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Basse-Normandie

  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2014 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2013/2008 (1)
Basse-Normandie Basse-Normandie France métropolitaine Basse-Normandie France métropolitaine
Industrie 83,8 -1,0 -1,2 -1,9 -2,0
Industrie agro-alimentaire 20,6 1,1 0,1 -0,4 -0,4
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 7,0 2,0 1,0 -0,7 0,2
Biens d'équipement 7,4 -1,4 -1,4 -2,9 -2,8
Matériels de transport 13,4 -5,2 -2,7 -2,9 -2,0
Autres branches industrielles 35,4 -1,1 -1,7 -2,4 -2,9
Construction 33,1 -3,2 -3,5 -2,2 -1,5
Tertiaire marchand 193,1 -0,3 0,1 0,3 0,3
Commerce 64,9 -0,7 -0,5 -0,0 -0,2
Transports 22,8 -0,0 -0,5 -0,4 -0,3
Hébergement - restauration 19,3 2,4 0,8 0,6 0,9
Information - communication 4,9 -5,0 0,8 -0,0 0,3
Services financiers 12,8 1,1 0,5 -0,2 0,2
Services immobiliers 3,6 -3,1 -0,1 -2,1 -0,5
Services aux entreprises 32,9 -0,2 0,8 0,8 0,9
Services aux ménages 18,7 1,7 0,8 0,9 0,7
Intérim 13,2 -3,6 0,1 1,6 1,1
Total 309,9 -0,8 -0,5 -0,6 -0,4
  • Note : données CVS.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Pas de sortie du tunnel dans la construction

2014 est une nouvelle année noire pour la construction, confrontée à la faiblesse de la demande, tant privée que publique. La baisse des effectifs est à nouveau très forte : - 3,2 % en un an pour les seuls postes de travail permanents, à laquelle il faut ajouter une part de la baisse de l’emploi intérimaire (- 3,6 %). En trois ans, les effectifs permanents du secteur ont baissé de - 8,5 %. Entre le point haut d’avant la crise de 2008-2009 et fin 2014, 5 000 emplois permanents ont disparu.

L’atonie de la demande se constate aussi dans l’industrie et, de plus, la recherche de gains de productivité joue contre l’emploi. Les effectifs ont reculé de - 1 % en un an. Sur trois ans, le recul frôle - 5 %. Presque toutes les branches industrielles sont touchées. Seule l’industrie agroalimentaire gagne des effectifs en 2014 (+ 1,1 %). Ce secteur s’affirme d’année en année comme la branche industrielle phare de la Basse-Normandie, à la fois relativement protégée des aléas du marché mondial car plus directement liée à la consommation intérieure, et profitant des opportunités des marchés extérieurs, fussent-ils très lointains, comme l’Extrême-Orient. Fin 2014, l’agroalimentaire concentre un quart des emplois industriels bas-normands, contre 22 % dix ans auparavant.

Le contraste est total avec la fabrication de matériels de transport (l’automobile et la construction navale), autre point fort industriel bas-normand. La récession de 2009 a accéléré les suppressions d’emplois qui continuent depuis, notamment dans les grands groupes multinationaux. En 2014, le secteur a perdu à nouveau 700 emplois permanents (- 5,2 %). L’emploi intérimaire a diminué dans une moindre mesure. Sur dix ans, 4 600 emplois permanents ont été perdus. A l’exception de l’eau, de l’énergie et de la valorisation des déchets, les autres branches industrielles perdent également des emplois, à un rythme voisin de la tendance nationale.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Basse-Normandie France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 99,46 99,88
3e trim. 2005 102,66 101,92
4e trim. 2005 105,68 102,65
1er trim. 2006 104,66 101,71
2e trim. 2006 113,58 107,4
3e trim. 2006 109,43 107,33
4e trim. 2006 102,83 105,39
1er trim. 2007 116,28 114,96
2e trim. 2007 109,87 112,52
3e trim. 2007 110,02 110,89
4e trim. 2007 117,95 109,84
1er trim. 2008 118,54 114,39
2e trim. 2008 108,38 106,36
3e trim. 2008 100,67 99,98
4e trim. 2008 84,93 87,02
1er trim. 2009 71,12 74,44
2e trim. 2009 75,43 75,74
3e trim. 2009 81,79 79,46
4e trim. 2009 82,67 84,02
1er trim. 2010 91,59 88,96
2e trim. 2010 92,65 92,99
3e trim. 2010 96,74 97,12
4e trim. 2010 97,21 100,59
1er trim. 2011 99,3 101,19
2e trim. 2011 100,83 101,78
3e trim. 2011 97,27 100,93
4e trim. 2011 94,53 96,96
1er trim. 2012 92,66 95,66
2e trim. 2012 88,62 92,32
3e trim. 2012 84,09 88,41
4e trim. 2012 85,39 86,38
1er trim. 2013 85,99 88,5
2e trim. 2013 85,7 87,55
3e trim. 2013 90,23 88,99
4e trim. 2013 92,01 91,91
1er trim. 2014 88,36 89,65
2e trim. 2014 88,4 91,62
3e trim. 2014 85,97 87,87
4e trim. 2014 88,68 91,96
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2014T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Calvados 154,5 -1,6 -4,0 -0,6 -1,3 -10,0 -1,1
Manche 101,0 0,7 -1,4 0,9 0,4 7,1 0,5
Orne 54,4 -2,6 -5,0 -1,2 -1,0 -3,1 -2,1
Basse-Normandie 309,9 -1,0 -3,2 -0,3 -0,7 -3,6 -0,8
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L’emploi touristique bénéficie des évènements de l’été

Le marasme dans l’industrie et la construction a des conséquences négatives sur l’activité des prestataires de services aux entreprises. L’emploi dans ce secteur recule même légèrement en Basse-Normandie (- 0,2 %), alors que la tendance de fond est celle de la croissance (+ 0,8 % par an). En France, la croissance 2014 (+ 0,8 %) est presque équivalente à la tendance de fond (+ 0,9 %). De plus, assez logiquement au regard de la profondeur de la crise de la construction, les effectifs des services immobiliers reculent fortement (- 3,1 %). Seuls certains secteurs des services aux particuliers échappent au recul. Au premier rang, se place le cœur de la filière touristique, la restauration et l’hébergement. Les effectifs salariés y ont crû de + 2,4 % en 2014, au-delà de la tendance de moyen terme (+ 0,6 %). La déception de 2013, année marquée par un recul de l’emploi dans le tourisme, est effacée. La croissance sur un an mesurée au deuxième trimestre 2014 est plus forte encore (+ 3,4 %), même si elle n’est pas exceptionnelle. Les services aux ménages continuent également de créer des emplois. Toutefois, cette croissance est faible (+ 0,5 %).

La Manche renoue avec la croissance de l’emploi

L’industrie manchoise crée quelques emplois en 2014, emplois permanents et emplois intérimaires. La crise de la construction y a un effet moindre sur l’emploi, même si sur plus longue période la chute est aussi spectaculaire que dans les deux autres départements bas-normands. Le tertiaire marchand et notamment le commerce ont tiré parti de la relative bonne tenue de l’industrie et du recul modéré de la construction.

Figure 5Manche - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands

en indice base 100 au 2005 T1
Manche - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Manche Emploi hors intérim Basse-Normandie
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 100,35 101,63 99,83 99,99 100,25 99,95
3e trim. 2005 99,65 102,3 99,59 99,68 99,97 99,97
4e trim. 2005 98,75 103,98 99,46 99,87 99,81 99,84
1er trim. 2006 98,95 105,16 99,6 100,58 100,11 99,83
2e trim. 2006 98,58 105,61 99,14 101,27 99,8 99,99
3e trim. 2006 98,46 106,78 99,57 101,8 100,14 100,38
4e trim. 2006 98,62 107,7 100,23 102,5 100,67 100,6
1er trim. 2007 98,8 109,92 100,1 103,27 100,95 101,15
2e trim. 2007 98,78 109,96 100,27 103,02 101,04 101,29
3e trim. 2007 98,97 110,79 101,47 104,75 101,84 101,68
4e trim. 2007 99,73 111,72 102,06 104,81 102,53 102,1
1er trim. 2008 100,17 111,86 101,36 104,64 102,34 101,87
2e trim. 2008 100,54 111,54 101,62 105,49 102,55 101,91
3e trim. 2008 100,77 111,96 101,01 104,84 102,36 101,36
4e trim. 2008 99,75 111,8 101,24 104,48 102,12 101,25
1er trim. 2009 98,56 111,39 101,56 105 101,82 100,75
2e trim. 2009 97,58 112,53 101,62 105,32 101,67 100,24
3e trim. 2009 97,81 111,77 101,37 104,84 101,52 100
4e trim. 2009 97,49 111,32 102,25 105,79 101,81 99,93
1er trim. 2010 96,23 110,94 102,12 105,8 101,27 99,39
2e trim. 2010 95,89 109,4 101,82 105,54 100,79 99,44
3e trim. 2010 95,8 111,91 102,71 106,87 101,56 99,4
4e trim. 2010 95,85 109,26 102,82 107,42 101,28 99,28
1er trim. 2011 96,29 108,53 102,55 107,14 101,19 99,22
2e trim. 2011 96,66 107,44 103,73 107,78 101,79 99,38
3e trim. 2011 96,94 106,72 103,74 107,36 101,81 99,56
4e trim. 2011 96,94 108,45 103,35 107,08 101,82 99,76
1er trim. 2012 98,18 107,9 103,97 107,71 102,5 99,95
2e trim. 2012 98,49 107,73 104,32 107,28 102,77 99,7
3e trim. 2012 98,71 107,53 104,31 107,53 102,81 99,39
4e trim. 2012 98,79 105,82 103,56 106,58 102,22 99,04
1er trim. 2013 97,54 104,76 104,23 107,21 102,01 98,77
2e trim. 2013 97,17 104,1 103,38 106,09 101,35 98,11
3e trim. 2013 96,33 103,59 102,75 105,85 100,66 97,68
4e trim. 2013 96,3 103,35 103,55 105,98 101,04 97,63
1er trim. 2014 96,56 103,58 103,42 105,9 101,09 97,38
2e trim. 2014 96,71 103,16 103,44 106,33 101,1 97,55
3e trim. 2014 96,66 101,55 103,34 105,28 100,82 97,08
4e trim. 2014 96,93 101,88 104 106,45 101,3 97
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 5Manche - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands

  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L’Orne cumule recul industriel (- 2,6 %) et difficultés majeures dans la construction (- 5 %). Le commerce et les services sont entraînés dans la spirale descendante. Un scénario déjà vu en 2013 et auparavant. En dix ans, un emploi industriel sur cinq a disparu, non compensé par des créations d’emplois tertiaires.

Figure 6Orne - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands

en indice base 100 au 2005 T1
Orne - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Orne Emploi hors intérim Basse-Normandie
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 100,36 101,36 99,43 100,83 100,03 99,95
3e trim. 2005 99,99 102,44 100,15 101,24 100,34 99,97
4e trim. 2005 99,75 103,68 99,94 101,35 100,28 99,84
1er trim. 2006 99,39 105,81 98,43 101,09 99,65 99,83
2e trim. 2006 98,17 105,81 99,01 100,11 99,43 99,99
3e trim. 2006 98,67 105,02 99,68 100,19 99,87 100,38
4e trim. 2006 98,34 105,49 99,88 99,96 99,89 100,6
1er trim. 2007 97,86 106,97 99,58 100,26 99,71 101,15
2e trim. 2007 98,15 106,69 99,34 98,74 99,68 101,29
3e trim. 2007 98,01 107,02 99,57 99,2 99,77 101,68
4e trim. 2007 97,88 109,11 99,66 98,48 100 102,1
1er trim. 2008 97,83 107,25 99,5 98,67 99,69 101,87
2e trim. 2008 97,08 107,67 101,46 99,59 100,37 101,91
3e trim. 2008 96,29 108,88 99,74 98,72 99,36 101,36
4e trim. 2008 95,01 109,29 100,88 98,36 99,43 101,25
1er trim. 2009 94,1 108 99,9 97,53 98,45 100,75
2e trim. 2009 92,78 107,93 99,72 97,72 97,81 100,24
3e trim. 2009 91,81 106,96 99,68 97,25 97,29 100
4e trim. 2009 90,09 106,11 100,31 98,03 96,79 99,93
1er trim. 2010 89,02 105,89 99,02 97,27 95,71 99,39
2e trim. 2010 89,56 107,26 99,21 97,73 96,17 99,44
3e trim. 2010 88,71 106,37 99,01 97,6 95,63 99,4
4e trim. 2010 89 105,02 98,73 97,19 95,46 99,28
1er trim. 2011 88,72 103,72 98,59 96,93 95,14 99,22
2e trim. 2011 88,12 101,71 98,02 96,49 94,39 99,38
3e trim. 2011 88,72 101,63 99,38 97,59 95,28 99,56
4e trim. 2011 88,48 100,92 99,19 97,12 95 99,76
1er trim. 2012 88,15 100,73 99,28 97,45 94,89 99,95
2e trim. 2012 88,06 98,8 98,32 97,64 94,18 99,7
3e trim. 2012 87,3 97,78 97,88 97,97 93,54 99,39
4e trim. 2012 86,54 97,88 97,41 98,45 93,02 99,04
1er trim. 2013 85,94 96,61 96,51 98,66 92,2 98,77
2e trim. 2013 85,25 95,58 96,07 97,85 91,59 98,11
3e trim. 2013 84,69 94,46 96,14 97,99 91,27 97,68
4e trim. 2013 84,09 92,5 95,81 97,36 90,64 97,63
1er trim. 2014 83,47 91,92 95,97 97,42 90,4 97,38
2e trim. 2014 83,01 91,16 95,09 97,41 89,71 97,55
3e trim. 2014 82,21 88,94 94,11 95,71 88,66 97,08
4e trim. 2014 81,92 87,9 94,79 96,39 88,75 97
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 6Orne - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands

  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

En 2014, le Calvados présente un profil semblable à celui de l’Orne. Les pertes d’emplois permanents dans l’industrie semblent plus limitées que dans l’Orne, mais le recul de l’emploi intérimaire y est en revanche plus fort. Les effectifs salariés dans le commerce reculent fortement également. Hors intérim, les services marchands résistent mieux, grâce à l’implantation plus forte dans ce département de services haut de gamme et grâce au tourisme. Sur longue période, à la différence de l’Orne, le recul industriel dans le Calvados est partiellement compensé par des créations d’emplois dans le tertiaire marchand.

Figure 7Calvados - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands

en indice base 100 au 2005 T1
Calvados - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Calvados Emploi hors intérim Basse-Normandie
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 98,38 100,32 100,21 101,78 99,73 99,95
3e trim. 2005 97,77 101,69 100,39 101,96 99,82 99,97
4e trim. 2005 96,85 102,41 100,47 102,47 99,7 99,84
1er trim. 2006 96,69 102,88 100,5 102,65 99,72 99,83
2e trim. 2006 96,91 104,01 101,2 102,46 100,33 99,99
3e trim. 2006 96,47 105,82 101,73 102,47 100,72 100,38
4e trim. 2006 96,35 106,46 101,84 101,94 100,83 100,6
1er trim. 2007 96,48 108,37 103,06 104,58 101,83 101,15
2e trim. 2007 96,71 109,35 103,19 103,53 102,07 101,29
3e trim. 2007 96,66 110,58 103,42 103,39 102,32 101,68
4e trim. 2007 96,89 111,7 103,64 102,9 102,63 102,1
1er trim. 2008 97,09 112,05 103,16 101,62 102,42 101,87
2e trim. 2008 96,61 112,99 102,73 101,48 102,11 101,91
3e trim. 2008 94,35 113,35 102,67 102,11 101,5 101,36
4e trim. 2008 93,67 113,42 102,8 101,58 101,4 101,25
1er trim. 2009 92,72 113,46 102,49 102,09 100,96 100,75
2e trim. 2009 91,48 113,13 102 100,67 100,28 100,24
3e trim. 2009 90,8 112,11 102,13 100,32 100,09 100
4e trim. 2009 90,17 111,62 102,25 100,45 99,95 99,93
1er trim. 2010 88,81 110,69 102,46 100,45 99,63 99,39
2e trim. 2010 88,33 109,48 103,21 100,28 99,86 99,44
3e trim. 2010 88,32 108,11 102,84 99,61 99,48 99,4
4e trim. 2010 87,42 108,16 103,23 99,33 99,5 99,28
1er trim. 2011 87,28 107,51 103,47 99,65 99,55 99,22
2e trim. 2011 87,17 105,99 104,11 100 99,78 99,38
3e trim. 2011 86,79 106,31 104,26 100,87 99,81 99,56
4e trim. 2011 86,73 106,4 105,04 101,22 100,29 99,76
1er trim. 2012 86,21 106,41 105,25 100,88 100,29 99,95
2e trim. 2012 85,99 106,46 104,72 100,61 99,89 99,7
3e trim. 2012 85,37 106,44 104,36 100,57 99,5 99,39
4e trim. 2012 84,85 105,28 104,53 100,48 99,36 99,04
1er trim. 2013 83,96 103,77 105 101,01 99,27 98,77
2e trim. 2013 83,08 102,84 104,43 100,86 98,59 98,11
3e trim. 2013 82,51 101,74 104,35 100,06 98,27 97,68
4e trim. 2013 81,59 101,18 104,69 100,93 98,18 97,63
1er trim. 2014 81,49 101,28 104,01 99,82 97,74 97,38
2e trim. 2014 81,01 100,54 105,28 100,26 98,34 97,55
3e trim. 2014 80,55 98,97 105,13 99,7 97,97 97,08
4e trim. 2014 80,26 97,13 104,76 99,62 97,48 97
  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 7Calvados - Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands

  • Note : données CVS.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Sources

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.