Depuis la crise sanitaire, l’investissement en construction a connu des évolutions contrastées dans les principales économies de la zone euro. Le secteur s’est rapidement redressé post-crise sanitaire en France et en Allemagne mais se replie depuis début 2022, principalement du fait de sa composante résidentielle. En Espagne, à l’inverse, le secteur bénéficiait encore d’un potentiel de rattrapage début 2022 et sa composante non résidentielle bénéficie en outre des fonds du plan de relance européen. La situation italienne est quant à elle très singulière : l’investissement en construction a crû de près de 45 % depuis fin 2019, sous l’effet d’un double stimulus budgétaire lié au plan de relance européen et au « Superbonus » sur la rénovation de logement. Pour les trimestres à venir, les enquêtes de conjoncture signalent que ce décalage conjoncturel se maintiendrait entre d’une part la France et l’Allemagne, où l’investissement en bâtiment continuerait de refluer sous l’effet de la hausse des taux, et d’autre part l’Italie et l’Espagne, où le secteur continuerait d’être soutenu par le plan de relance européen...