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Insee Conjoncture Corse · Juin 2024 · n° 49
Insee Conjoncture CorseBilan économique 2023 - Corse L’activité économique ralentit sans entrer en récession

Fruit d’une collaboration entre l’Insee, la Banque de France, la Draaf, la Dreal, la Dreets, et la DRfip, ce bilan dresse un panorama de la situation économique de la Corse en 2023.

Sur l’île, l’année est marquée par une activité économique en légère croissance, mais celle-ci est en retrait par rapport aux années précédentes. Le ralentissement de l’économie est en partie lié à des chocs exogènes. Si l’inflation redescend suite au pic de 2022, elle induit des arbitrages budgétaires pour les habitants et les touristes.

Ainsi, la baisse de la fréquentation touristique conjuguée à une activité en berne dans la construction font de 2023 une année en demi-teinte. L’industrie tire son épingle du jeu et l’agriculture profite de la bonne tenue de la viticulture et de l’agrumiculture.

L’emploi se stabilise après douze années de croissance ininterrompue dans l’île. Le taux de chômage remonte un peu, tout en restant bien en deçà du niveau national.

Insee Conjoncture Corse
No 49
Paru le :Paru le13/06/2024

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2023 publiés par l'Insee.

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Emploi salarié - Statu quo pour l’emploi salarié en 2023 Bilan économique 2023

Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

En Corse, avec 129 000 emplois au 31 décembre 2023, l’emploi salarié se stabilise sur un an après douze années de croissance ininterrompue. Parallèlement, les déclarations préalables à l’embauche diminuent nettement en 2023. Les effectifs du tertiaire marchand marquent le pas. Ils se contractent en particulier dans l’hébergement-restauration, et dans une moindre mesure, dans le commerce. Dans la construction, les pertes d’emploi traduisent le net repli de l’activité. En revanche, l’emploi s’étoffe dans l’industrie.

Insee Conjoncture Corse

No 49

Paru le :13/06/2024

L’emploi insulaire se stabilise en 2023

Avec 129 000 emplois au 31 décembre 2023, l’emploi salarié insulaire cesse de croître et se stabilise sur un an (+0,1 %). Dans le même temps, en France hors Mayotte, l’emploi progresse de 0,6 %, mais son rythme de croissance ralentit de moitié par rapport à celui de 2022. Sur l’île, l’évolution de l’emploi salarié reste positive en Haute-Corse (+0,5 %) alors qu’elle fléchit en Corse-du-Sud (-0,2 %) (figure 1).

Figure 1Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par département et par grand secteur d'activité ((en %))
Zonage Emploi au 31/12/2023 (milliers) Évolution entre 2022 et 2023
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Corse-du-Sud 65,1 -1,6 0,5 -3,0 -0,7 5,6 1,0 -0,2
Haute-Corse 63,8 -4,2 2,8 -0,5 0,3 -0,3 0,9 0,5
Corse 129,0 -3,5 1,7 -1,8 -0,2 2,5 1,0 0,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Depuis le 1er trimestre 2022, la croissance de l’emploi insulaire ralentit progressivement pour devenir nulle en 2023. Cette stabilité des effectifs met fin à douze années de hausse ininterrompue. Au cours du 1er semestre 2023, le rythme de croissance ralentit pour s’établir à +0,1 %. Au 2e semestre, l’emploi salarié est atone. Le salariat régional marque le pas tout en restant à un point haut historique, avec 8 200 emplois supplémentaires par rapport à l’avant crise sanitaire.

Entre 2017 et 2023, l’emploi régional augmente de 2,1 % en moyenne annuelle contre +1,3 % en France hors Mayotte (figure 2). Cette évolution reflète par ailleurs les besoins croissants d’une population insulaire qui augmente de 1,0 % en moyenne annuelle au cours de cette période.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Corse Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Corse Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,2 100,3 101,8 100,4
2ᵉ trim. 2018 102,1 100,3 103,0 100,6
3ᵉ trim. 2018 101,7 100,2 102,3 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,5 100,6 102,0 100,9
1ᵉ trim. 2019 103,1 101,1 104,2 101,5
2ᵉ trim. 2019 103,9 101,3 105,0 101,8
3ᵉ trim. 2019 104,1 101,7 105,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 104,0 102,0 105,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 103,9 100,2 105,0 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,5 99,8 97,9 100,0
3ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,6 102,2
4ᵉ trim. 2020 105,1 101,8 106,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 106,0 102,6 107,5 103,2
2ᵉ trim. 2021 106,7 103,8 108,3 104,7
3ᵉ trim. 2021 107,5 104,6 109,3 105,6
4ᵉ trim. 2021 108,9 105,0 110,9 106,2
1ᵉ trim. 2022 109,6 105,3 111,6 106,6
2ᵉ trim. 2022 110,3 105,8 112,4 107,2
3ᵉ trim. 2022 110,4 106,2 112,6 107,7
4ᵉ trim. 2022 111,0 106,5 113,5 108,2
1ᵉ trim. 2023 111,2 106,7 113,6 108,4
2ᵉ trim. 2023 111,1 106,8 113,4 108,5
3ᵉ trim. 2023 111,5 107,1 113,9 108,8
4ᵉ trim. 2023 111,1 107,1 113,2 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Après le rebond de la période post-Covid, l’économie corse décélère en 2023, affectée par les aléas du contexte inflationniste qui pèse sur la consommation des ménages. Après avoir privilégié le territoire national, les touristes français reprennent leurs habitudes de tourisme à l’étranger avec la réouverture totale des frontières. Les arbitrages ont également concerné la fréquentation touristique en baisse par rapport à 2022. Ainsi, ce ralentissement économique se traduit par une inflexion de l’emploi privé (-0,3 %). Le secteur privé totalise 94 200 emplois au 31 décembre 2023.

Hors contrat d’intérim, les Déclarations Préalables à l’Embauche (DPAE) collectées en Corse par l’Urssaf se replient de 2,8 % sur un an. La baisse concerne la Haute-Corse et la Corse-du-sud avec respectivement -3,4 % et -2,3 % (figure 3). Face aux incertitudes économiques, les hésitations des professionnels à embaucher se cumulent aux difficultés de recrutements de certains secteurs clés de l’économie régionale. Elles induisent un repli des CDI (-7,3 %) et affectent aussi les CDD (-1,7 %). L’hôtellerie-restauration, qui avait profité du rebond des intentions d’embauche en 2022, affiche un recul des DPAE de 2,7 %, en proie à une saison touristique en demi-teinte. Dans le secteur de la construction, le recul des déclarations est encore plus marqué (-10,6 %). Depuis le début de l’année, l’activité du secteur se grippe.

Figure 3Déclarations préalables à l’embauche par type de contrat en 2023

Déclarations préalables à l’embauche par type de contrat en 2023
Zonage Secteurs d’activité CDD CDI Ensemble
Effectifs (milliers) Part (%) Évolution 2023-2022 (%) Effectifs (milliers) Part (%) Évolution 2023-2022 (%) Effectifs (milliers) Part (%) Évolution 2023-2022 (%)
Corse du Sud 40 56 -0,7 9 54 -8,7 50 55 -2,3
Haute Corse 32 44 -2,9 8 46 -5,5 40 45 -3,4
Corse 73 100,0 -1,7 17 100,0 -7,3 90 100,0 -2,8
Industrie 2 3 -4,9 1 7 4,5 3 4 -4,7
Construction 3 4 -11,3 3 18 -10,0 6 6 -10,6
Tertiaire marchand 59 81 -2,4 11 66 -7,7 70 78 -3,3
Dont commerce 11 15 -8,4 4 24 -8,6 15 16 -8,4
Dont hébergement 25 34 -2,4 3 18 -5,0 28 31 -2,7
  • Source : déclarations préalables à l’embauche hors intérim, données brutes, Acoss-Urssaf.

L’emploi marque le pas dans le tertiaire marchand

Avec 59 300 emplois au 31 décembre 2023, le tertiaire marchand concentre 45 % du salariat régional. Les effectifs du secteur se contractent de 0,2 % par rapport à 2022 alors qu’ils sont en hausse au niveau national (+0,4 %). Ainsi, l’emploi marchand régional décroche de son rythme de croissance des cinq dernières années (+2,3 % en moyenne annuelle) (figure 4).

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Corse

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Corse ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,8 100,9 102,1 99,8
2ᵉ trim. 2018 102,5 101,8 103,4 100,3
3ᵉ trim. 2018 103,6 101,7 102,3 100,1
4ᵉ trim. 2018 103,7 103,1 101,3 100,3
1ᵉ trim. 2019 107,6 104,1 103,9 100,2
2ᵉ trim. 2019 108,1 104,3 104,5 101,2
3ᵉ trim. 2019 108,4 103,7 104,6 101,5
4ᵉ trim. 2019 110,2 104,0 104,6 101,4
1ᵉ trim. 2020 110,4 103,2 104,1 101,8
2ᵉ trim. 2020 112,2 98,0 93,1 100,7
3ᵉ trim. 2020 113,7 101,5 101,0 102,4
4ᵉ trim. 2020 115,6 103,3 104,4 103,1
1ᵉ trim. 2021 117,6 104,3 105,2 103,8
2ᵉ trim. 2021 118,0 104,7 106,3 104,0
3ᵉ trim. 2021 118,0 105,2 107,8 104,3
4ᵉ trim. 2021 119,0 107,2 109,6 104,9
1ᵉ trim. 2022 119,7 107,8 110,4 105,7
2ᵉ trim. 2022 119,8 109,3 111,3 106,2
3ᵉ trim. 2022 120,2 108,6 111,3 106,4
4ᵉ trim. 2022 120,8 108,3 112,0 106,7
1ᵉ trim. 2023 120,0 109,4 112,4 106,7
2ᵉ trim. 2023 119,6 109,3 112,0 107,2
3ᵉ trim. 2023 119,4 109,8 112,6 107,5
4ᵉ trim. 2023 118,6 110,1 111,8 107,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Corse

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié dans l’hébergement-restauration diminue de 1,1 % en un an (figure 5). Avec 11 700 salariés, il regroupe un cinquième des effectifs du tertiaire marchand. Dans le commerce, qui en concentre un tiers, la décrue de l’emploi est plus modérée (-0,4 % en un an). Inversement, l’emploi progresse dans les transports (+0,7 %), et conserve sa tonicité dans les activités financières et d’assurance, en hausse de 2 %.

Le tertiaire non marchand, qui englobe en majorité les effectifs du secteur public, progresse quant à lui de 1,0 %. Sa part dans l’emploi reste stable avec 47 200 emplois en fin d’année, soit 37 % de l’emploi salarié régional.

Figure 5Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité

(en %)
Emploi salarié total en fin d’année par secteur d'activité ((en %))
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2023 (milliers) Évolution entre 2022 et 2023 Évolution annuelle moyenne entre 2017 et 2022 ¹
Corse Corse France hors Mayotte Corse France hors Mayotte
Agriculture 2,6 -3,5 -0,4 5,7 1,9
Industrie 7,6 1,7 1,1 1,6 0,6
Industrie agroalimentaire 2,9 1,1 0,8 1,7 1,7
Énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 2,6 2,9 2,1 1,4 1,1
Biens d'équipement 0,2 5,4 2,0 5,6 0,4
Matériels de transport 0,2 -0,6 1,8 -7,6 -0,5
Autres branches industrielles 1,8 0,7 0,5 2,5 0,3
Construction 12,4 -1,8 -0,7 3,9 2,9
Tertiaire marchand 59,3 -0,2 0,4 2,3 1,8
Commerce 19,6 -0,4 0,4 2,2 1,4
Transports 7,3 0,7 0,8 1,3 0,9
Hébergement - restauration 11,7 -1,1 1,4 3,3 2,5
Information - communication 1,6 1,1 -0,1 3,3 4,1
Services financiers 2,7 2,0 1,5 1,6 1,1
Services immobiliers 1,1 -2,4 -2,9 2,1 2,2
Services aux entreprises hors intérim 9,0 -0,9 1,5 2,1 2,8
Intérim 0,6 2,5 -6,6 4,0 0,2
Services aux ménages 5,6 1,1 1,0 2,4 1,1
Tertiaire non marchand 47,2 1,0 0,9 1,3 0,4
Total 129,0 0,1 0,6 2,1 1,3
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour l'emploi salarié total du secteur pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi se dégrade dans la construction

Avec 12 400 postes au 31 décembre 2023, la construction représente 10 % de l’emploi salarié insulaire. Sur un an, les effectifs du secteur diminuent de 1,8 %, soit un repli plus marqué qu’au niveau national (-0,7 %). La baisse est plus importante en Corse-du-Sud (-3,0 %) qu’en Haute-Corse (-0,5 %).

Ce repli traduit l’importance du ralentissement de la production dans le bâtiment en 2023. Les conditions d’accès aux crédits immobiliers plus restrictives pour les ménages, et les aléas de recrutement auxquels se heurtent les professionnels pénaliseraient les ventes de logements et les mises en chantier.

Entre 2017 et 2022, avec une croissance de +3,9 % en moyenne annuelle, le secteur contribuait activement à l’essor de l’emploi salarié corse.

L'emploi progresse dans l'industrie insulaire

Avec 7 600 emplois au 31 décembre 2023, l’industrie représente 6 % du salariat régional. Sur un an, l’emploi industriel insulaire se réoriente à la hausse, après une stabilité observée en 2022. Il progresse de 1,7 % par rapport à la fin de l’année précédente. Sa croissance est comparable à l’évolution annuelle moyenne qu’il affiche entre fin 2017 et fin 2022 (+1,6 %). Dans le même temps, en France hors Mayotte, l’emploi progresse de 1,1 % en un an contre 0,6 % en moyenne quinquennale.

Dans l’agro-alimentaire, les effectifs augmentent de 1,1 % en un an. Avec 2 900 emplois au 31 décembre 2023, ils représentent 38 % des salariés de l’industrie régionale. L’emploi s’accroît plus fortement dans la production d’énergie, eau et déchets (+2,9 %), second sous-secteur le plus important avec 2 600 salariés.

Enfin, l’emploi salarié agricole se replie de 3,5 % en fin d’année. Avec 2 600 emplois, il représente 2 % de l’emploi salarié régional.

Avertissement

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

Publication rédigée par :Marie-Pierre Nicolaï (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié ».

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Emploi (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Une personne en emploi au sens du Bureau International du Travail (BIT) est une personne de 15 ans ou plus ayant effectué au moins une heure de travail rémunéré au cours d’une semaine donnée ou absente de son emploi sous certaines conditions de motif (congés annuels, maladie, maternité,etc.) et de durée.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.