En 2023, l’inflation a reculé au sein des principales économies européennes. La contribution des produits énergétiques à l’inflation a fortement baissé, son ampleur reflétant les cours sur les marchés de l’énergie, mais aussi les spécificités nationales des modes de tarifications, le mix des énergies dans les paniers moyens de consommation, ainsi que les mesures de limitation des hausses de prix dont l’expiration ou la sortie affecte le glissement annuel des prix (« effets de base »). Par ailleurs, les prix à la consommation des produits alimentaires continuent de ralentir, suivant la dynamique de détente des prix agricoles et des prix de production des industries agro-alimentaires. L’inflation hors énergie et produits alimentaires a également donné des signes de modération depuis quelques mois, tout en restant plus soutenue que l’inflation d’ensemble. Au total, relativement à ses principaux partenaires, la France a connu une évolution « plus lisse » de l’inflation sur les dernières années, et le cumul de la hausse des prix depuis 2019 y apparaît à ce stade un peu inférieur, de même que l’évolution du salaire moyen par tête. En effet, le bouclier tarifaire sur les prix de l’électricité et du gaz a nettement atténué la hausse du glissement annuel en France en 2022 et 2023...