Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté ·
Janvier 2024 · n° 40Au 3e trimestre 2023, l’activité économique régionale stagne Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023
Au troisième trimestre 2023, l’activité économique en Bourgogne-Franche-Comté comme en France tourne au ralenti. Ce trimestre est marqué par des tensions sur les cours du pétrole et une inflation toujours élevée. Dans ce contexte, le taux de chômage repart à la hausse dans la région, mais demeure toujours très bas. En croissance quasi continue depuis la fin de la crise sanitaire, l’emploi salarié reste stable pour le quatrième trimestre consécutif. Les taux d’intérêt élevés et les faibles mises en chantier freinent l’emploi dans la construction et l’immobilier qui restent orientés à la baisse. De part la moindre fréquentation hôtelière, l’emploi dans l’hébergement-restauration augmente faiblement. Les défaillances d’entreprises rattrapent presque leur niveau d’avant-crise et les créations atteignent à nouveau des niveaux records.
- L’emploi ne progresse plus
- L’emploi dans les services marchands ralentit
- Le repli dans la fabrication de matériels de transport pèse sur l’emploi industriel
- La Suisse attire chaque trimestre toujours plus de travailleurs frontaliers
- Le taux de chômage s’oriente à la hausse
- Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi sans aucune activité augmente ce trimestre
- Le recul des mises en chantiers de logements pèse encore sur l’activité du bâtiment
- Une baisse de fréquentation hôtelière au cœur de l’été
- Les créations d’entreprises augmentent nettement
- Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
- Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023
L’emploi ne progresse plus
Au troisième trimestre 2023, la Bourgogne-Franche-Comté compte 994 700 emplois salariés. Cet effectif total ne progresse plus mais se maintient à un niveau record pour le quatrième trimestre consécutif (figure 1). Représentant les trois quarts des salariés, le secteur privé perd des emplois ce trimestre (-0,2 %). En légère progression en début d’année, le secteur public est stable pour le deuxième trimestre consécutif. Au niveau national, l’emploi a ralenti depuis le début de l’année dans un contexte d’activité économique peu dynamique : l’emploi privé comme l’emploi public sont ainsi quasi stables ce trimestre, +0,1 % chacun.
Au sein de la région, la majorité des départements perdent des emplois. Ce recul est particulièrement marqué dans le Territoire de Belfort et en Haute-Saône, respectivement -0,4 % et -0,6 %. Ces départements sont pénalisés par la forte baisse de leurs effectifs intérimaires. Dans le Jura, le Doubs et la Côte-d’Or, l’emploi est relativement stable (figure 2).
Par ailleurs, premier employeur de la région, les services non marchands maintiennent globalement leur effectif au cours des deux derniers trimestres.
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 100,3 | 100,2 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,8 | 100,3 | 100,0 | 100,5 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,5 | 100,2 | 99,7 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,7 | 100,6 | 99,9 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,0 | 101,1 | 100,2 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,0 | 101,3 | 100,2 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 99,9 | 101,7 | 100,1 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 102,1 | 100,2 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 97,9 | 100,2 | 97,3 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 97,4 | 99,8 | 97,1 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 99,3 | 101,8 | 99,2 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 99,4 | 101,8 | 99,2 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 99,8 | 102,6 | 100,0 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 100,5 | 103,8 | 100,8 | 104,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 101,5 | 104,6 | 102,0 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 101,2 | 105,0 | 101,7 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 101,3 | 105,3 | 101,8 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 101,3 | 105,7 | 101,9 | 107,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 101,7 | 106,1 | 102,4 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 101,7 | 106,4 | 102,5 | 108,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 101,9 | 106,7 | 102,5 | 108,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 101,8 | 106,8 | 102,5 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 101,7 | 107,0 | 102,3 | 108,6 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
tableauFigure 2 – Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 3e trimestre 2023
Département | Emploi salarié | Taux de chômage | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs | Évolution (en %) | Taux (en %) | Évolution (en pt) | |||
T3/T2 | annuelle | T3/T2 | annuelle | |||
Côte-d’Or | 221 300 | +0,1 | +0,9 | 5,8 | +0,1 | +0,1 |
Doubs | 200 300 | +0,1 | +0,1 | 6,7 | +0,2 | +0,2 |
Jura | 87 800 | -0,1 | +0,1 | 5,4 | +0,2 | +0,3 |
Nièvre | 64 600 | -0,2 | +0,1 | 6,8 | +0,2 | +0,0 |
Haute-Saône | 69 400 | -0,6 | -1,0 | 6,5 | +0,2 | +0,1 |
Saône-et-Loire | 191 800 | -0,2 | -0,1 | 6,7 | +0,2 | +0,3 |
Yonne | 109 900 | -0,3 | -0,3 | 7,0 | +0,1 | +0,3 |
Territoire de Belfort | 49 500 | -0,4 | -1,0 | 8,7 | +0,2 | +0,4 |
Bourgogne-Franche-Comté | 994 700 | -0,1 | +0,0 | 6,5 | +0,2 | +0,2 |
France hors Mayotte | 27 038 700 | +0,1 | +0,8 | 7,4 | +0,2 | +0,2 |
- Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee.
L’emploi dans les services marchands ralentit
En miroir du ralentissement général de l’économie au troisième trimestre 2023, les services marchands hors intérim ne gagnent pas d’emplois après une période de croissance continue depuis début 2022. Ils pâtissent du repli dans les services aux entreprises (-0,4 %) et aux ménages (-1,0 %). Après trois trimestres de forte croissance, l’augmentation de l’emploi dans l’hébergement-restauration se tasse (+0,2 %).
Au contraire, les nombres d’employés dans les secteurs du transport et du commerce repartent à la hausse, respectivement +0,5 % et +0,3 %. Le transport fait partie des deux secteurs, avec la construction, qui enregistrent une hausse de leurs effectifs intérimaires (+0,7 % et +0,6 %).
Toutefois, si la construction gagne des emplois intérimaires, elle perd des emplois permanents pour le troisième trimestre consécutif. Au diapason du ralentissement de l’ensemble du secteur sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt, les baisses d’effectifs s’accentuent dans les activités immobilières, -1,2 % après -0,9 %.
Le repli dans la fabrication de matériels de transport pèse sur l’emploi industriel
L’emploi dans l’industrie est stable au troisième trimestre. Les pertes d’emplois conséquentes dans la fabrication de biens d’équipements et la fabrication de matériel de transport pèsent sur le secteur. Il en va de même pour l’industrie agro-alimentaire (-0,3 %), habituellement dynamique dans la région. Seule la fabrication d’autres produits industriels, dont l’industrie chimique et pharmaceutique, gagne des emplois.
L’emploi intérimaire dans l’industrie est nettement orienté à la baisse ce trimestre (-5,3 %). Tous les secteurs industriels perdent des effectifs intérimaires, signe avancé du ralentissement des commandes et de la production.
La Suisse attire chaque trimestre toujours plus de travailleurs frontaliers
Au troisième trimestre 2023, près de 47 000 Bourguignons-Francs-Comtois occupent un emploi en Suisse, +2,0 %. Depuis début 2021, le nombre de travailleurs frontaliers est en constante progression. Les taux de chômage suisses (calculés par la part des personnes inscrites auprès d’un office régional de placement sur la population active) restent très bas à la fin du troisième trimestre 2023. Ils sont respectivement de 2,6 % dans le canton de Neuchâtel, et de 3,3 % dans celui de Vaud.
Sur un an, près de 3 500 frontaliers supplémentaires rejoignent la Suisse pour travailler. Par ailleurs, la signature fin juin de l’accord fiscal bilatéral favorisant le télétravail des frontaliers pourrait contribuer à accroître encore leur nombre dans les années à venir.
Ce trimestre, le nombre de travailleurs frontaliers augmente dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura suisse. Près de neuf frontaliers bourguignons-francs-comtois sur dix occupent un emploi dans l’un de ces trois cantons. Le nombre de navetteurs issus de la région est en forte progression dans le canton de Neuchâtel (+3,2 %), soit près de 500 frontaliers en plus par rapport au trimestre précédent. Le dynamisme du secteur horloger dans ce canton favorise probablement cette évolution.
Les travailleurs frontaliers habitent principalement dans l’est de la région. Près de sept frontaliers sur dix résident dans le Doubs, 17 % dans le Jura et 10 % dans le Territoire de Belfort. Leur nombre progresse dans ces trois départements ce trimestre, notamment +2,2 % pour le Jura et +1,9 % pour le Doubs.
La statistique des frontaliers a fait l'objet d'une révision. En conséquence, les résultats à partir de 2021 ont été recalculés. Les résultats à partir du 1er trimestre 2022 restent provisoires.
Le taux de chômage s’oriente à la hausse
Au troisième trimestre 2023, le taux de chômage augmente de 0,2 point par rapport au trimestre précédent dans la région, comme au niveau national,. Il touche 6,5 % de la population active de Bourgogne-Franche-Comté contre 7,4 % en France (figure 3). Même s’il repart à la hausse depuis deux trimestres, le taux de chômage régional demeure toujours proche de son niveau le plus bas de 6,2 % observé début 2023.
La Bourgogne-Franche-Comté est la cinquième région française la moins touchée par le chômage à égalité avec la Nouvelle Aquitaine et derrière les Pays de la Loire, la Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes et la Corse.
Le taux de chômage est stable ce trimestre en Côte-d’Or et dans l’Yonne (+0,1 point) et progresse légèrement dans les autres départements (+0,2 point). Avec 8,7 %, le Territoire de Belfort est le seul département de la région où le taux de chômage est plus élevé qu’au niveau national. À l’inverse, le Jura (5,4 %) et la Côte-d’Or (5,8 %) sont les plus épargnés de la région.
Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,2 point en Bourgogne-Franche-Comté comme en France. La majorité des départements de la région sont confrontés à une hausse, allant de 0,2 point pour le Doubs à 0,4 point pour le Territoire de Belfort. Il est, en revanche, stable dans la Nièvre, en Côte-d’Or et en Haute-Saône.
Il est également stable sur un an dans les deux tiers des zones d’emploi de la région (figure 4). Les autres zones sont confrontées à une hausse du chômage. La zone d’emploi de Saint-Claude connaît la plus forte progression (+0,5 point), même si son taux de chômage (6,6 %) reste proche du taux régionale. La zone d’emploi de Beaune demeure la moins exposée de la région au chômage avec un taux de 4,3 %.
tableauFigure 3 – Taux de chômage
Bourgogne-Franche-Comté | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,7 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,9 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,8 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,9 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,3 | 7,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,3 | 7,2 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,2 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,3 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 6,5 | 7,4 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 3 – Taux de chômage
tableauFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 3e trimestre 2023
Code de la zone d’emploi | Libellé de la zone d’emploi | Taux de chômage (en %) | Évolution annuelle (en point) | Tendance (-0,2 ; +0,2) |
---|---|---|---|---|
0056 | Cosne-Cours-sur-Loire | 6,6 | 0,0 | stabilité |
0059 | Mâcon | 5,7 | 0,3 | hausse |
0060 | Nevers | 6,8 | -0,1 | stabilité |
1105 | Fontainebleau-Nemours | 7,0 | 0,1 | stabilité |
1110 | Provins | 7,8 | 0,0 | stabilité |
2402 | Bourges | 6,9 | -0,1 | stabilité |
2407 | Gien | 7,3 | 0,1 | stabilité |
2409 | Montargis | 10,2 | 0,5 | hausse |
2701 | Autun | 7,7 | 0,2 | stabilité |
2702 | Auxerre | 6,9 | 0,3 | hausse |
2703 | Avallon | 6,4 | 0,4 | hausse |
2704 | Beaune | 4,3 | 0,1 | stabilité |
2705 | Belfort | 8,6 | 0,5 | hausse |
2706 | Besançon | 5,9 | 0,0 | stabilité |
2707 | Chalon-sur-Saône | 6,8 | 0,4 | hausse |
2708 | Charolais | 5,6 | 0,3 | hausse |
2709 | Châtillon-Montbard | 5,8 | 0,3 | hausse |
2710 | Creusot-Montceau | 8,5 | 0,4 | hausse |
2711 | Dijon | 6,1 | 0,2 | stabilité |
2712 | Dole | 6,0 | 0,2 | stabilité |
2713 | Lons-le-Saunier | 5,0 | 0,1 | stabilité |
2714 | Montbéliard | 10,0 | 0,7 | hausse |
2715 | Pontarlier | 4,7 | 0,1 | stabilité |
2716 | Saint-Claude | 6,6 | 0,8 | hausse |
2717 | Sens | 7,5 | 0,3 | hausse |
2718 | Vesoul | 6,2 | 0,0 | stabilité |
4404 | Chaumont | 5,9 | 0,4 | hausse |
4407 | Epinal | 7,7 | 0,5 | hausse |
4411 | Mulhouse | 8,5 | 0,6 | hausse |
4414 | Remiremont | 6,8 | 0,5 | hausse |
4415 | Romilly-sur-Seine | 9,1 | 0,2 | stabilité |
4418 | Saint-Louis | 5,9 | 0,1 | stabilité |
4425 | Troyes | 9,5 | 0,4 | hausse |
8405 | Bourg en Bresse | 5,7 | 0,1 | stabilité |
8416 | Le Genevois Français | 6,5 | 0,4 | hausse |
8424 | Moulins | 6,5 | 0,1 | stabilité |
8425 | Oyonnax | 7,6 | 0,2 | stabilité |
8426 | Roanne | 7,0 | 0,7 | hausse |
8430 | Tarare | 4,9 | 0,1 | stabilité |
8432 | Vichy | 7,8 | 0,2 | stabilité |
8434 | Villefranche-sur-Saône | 5,3 | 0,2 | stabilité |
- Note : données corrigées des variations saisonnières.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 3e trimestre 2023
Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi sans aucune activité augmente ce trimestre
Au troisième trimestre 2023, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sans aucune activité (catégorie A) continue à augmenter (+0,7 %). Il reste, toutefois, inférieur à son niveau d’un an auparavant. Les difficultés d’insertion sur le marché du travail concerne plus les jeunes (+2,4 %) que les 25-49 ans (+0,7 %). Les opportunités d’embauche ont moins profité aux hommes (+1,2 %) qu’aux femmes (+0,3 %). En baisse ces deux dernières années, le nombre des seniors sans aucune activité est stable ce trimestre. Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégorie B et C) continue à diminuer ce trimestre.
Bien que le taux de chômage s’oriente à la hausse, le nombre de demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues, diminue encore ce trimestre mais plus lentement (-0,2 %). Dans la région, seuls la Saône-et-Loire et le Jura voient leur nombre de demandeurs d’emploi augmenter légèrement (+0,2 %). Pour le troisième trimestre consécutif, l’effectif des chômeurs de longue durée continue à baisser (-0,9 %).
Le recul des mises en chantiers de logements pèse encore sur l’activité du bâtiment
Dans la lignée des trimestres précédents, le secteur immobilier résidentiel neuf est pénalisé par les capacités plus faibles d’emprunt des ménages et par des dispositifs fiscaux moins favorables pour les investisseurs. Le nombre d’autorisations de réalisation de logements en cumul sur un an recule ainsi de 9,7 % ce trimestre au niveau national. La Bourgogne-Franche-Comté résiste toutefois mieux avec un repli de 1,9 %.
Cette tendance à la baisse du nombre de permis de construire se répercute sur les mises en chantier de logements. Leur nombre chute à nouveau au troisième trimestre dans la région (-1,6 %) après un sursaut au trimestre précédent. Néanmoins comme pour les permis de construire, la région résiste mieux qu’au niveau national (-5,1 %).
Une baisse de fréquentation hôtelière au cœur de l’été
Au troisième trimestre 2023, la fréquentation hôtelière enregistre 2,3 millions de nuitées en Bourgogne-Franche-Comté. Elle baisse de 4,1 % par rapport 2022, contre -3,0 % au niveau national. Seules les nuitées dans établissements non classés de la région ont augmenté ce trimestre. La fréquentation touristique globale reste à un niveau élevé de part la dynamique constatée dans les campings, +4,8 % comparé au troisième trimestre 2022.
En Bourgogne-Franche-Comté, la diminution de la fréquentation hôtelière s’explique par une baisse conjuguée des nuitées de la clientèle résidente et non résidente (figure 5). La baisse est plus marquée chez les non-résidents (-5,3 %) alors que leur fréquentation augmente au national (+1,7 %). Les principales clientèles européennes sont en retrait dans la région par rapport à 2022. Seules les fréquentations anglaises et espagnoles sont en hausse dans les hôtels, mais elles ne représentent que 15 % des nuitées européennes.
La baisse du nombre de nuitées est particulièrement marquée en août, -8,0 % par rapport à l’année précédente. Bénéficiant d’une météo favorable, la fréquentation est, en revanche, en hausse en septembre aussi bien pour les résidents (+2,7 %) que pour les non-résidents (+4,9 %). Les campings bénéficient du retour des clients européens.
Au sein de la région, la Côte-d’Or, le Doubs et la Saône-et-Loire enregistrent une baisse de leur fréquentation hôtelière. Ces trois départements représentent à eux seuls plus des deux tiers des nuitées hôtelières de Bourgogne-Franche-Comté. Les établissements hôteliers du nord-est de la région ont bénéficié d’une hausse de fréquentation, en lien avec le passage du Tour de France et la tenue du festival des Eurockéennes de Belfort. Le Jura reste le département le plus plébiscité par les campeurs en Bourgogne-Franche-Comté.
tableauFigure 5 – Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté
Pays de résidence | Nuitées | ||
---|---|---|---|
T3 2023 | T3 2022 | Évolution T3 2023/T3 2022 (en %) | |
France | 1 481 241 | 1 533 155 | -3,4 |
Autres pays | 809 961 | 855 525 | -5,3 |
dont Belgique | 169 467 | 198 380 | -14,6 |
dont Pays-Bas | 139 692 | 157 652 | -11,4 |
dont Allemagne | 132 237 | 142 190 | -7,0 |
dont Royaume-Uni | 91 463 | 87 880 | +4,1 |
dont Suisse | 65 519 | 69 474 | -5,7 |
dont Italie | 40 460 | 42 250 | -4,2 |
dont États-Unis | 27 943 | 32 778 | -14,7 |
dont Espagne | 19 448 | 19 278 | +0,9 |
dont Chine | 9 796 | 3 153 | +210,7 |
- Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.
Les créations d’entreprises augmentent nettement
Au cours du troisième trimestre, 8 300 entreprises ont été créées en Bourgogne-Franche-Comté, soit +8,4 % comparé au trimestre précédent contre +6,3 % au niveau national. Le nombre de créations dans la région se maintient ainsi à un niveau record, proche de celui observé depuis la crise sanitaire. Cette dynamique est portée par les créations de micro-entreprises (+10,7 %). Les créations d’entreprises classiques sont également en nette augmentation, +4,4 % (figure 6).
Ce trimestre, la création d’entreprises est particulièrement dynamique dans le secteur du commerce, transports, hébergement et restauration avec 540 créations supplémentaires, soit +28,9 %. Représentant plus de la moitié des créations d’entreprises, le secteur des services progresse également avec une hausse des créations de 2,4 %. Le nombre de créations augmente également dans la construction (+7,5 %). À l’inverse, le secteur de l’industrie enregistre moins de créations que le trimestre précédent (-6,2 %).
En cumul sur douze mois, le nombre de défaillances d’entreprises dans la région atteint 1 830 fin septembre, soit +6,6 % par rapport à juin 2023 et +31,7 % par rapport à septembre 2022. En raison de conditions de financement toujours peu favorables et d’une activité économique peu dynamique, il poursuit sa progression et se rapproche de son niveau de fin 2019 (figure 7).
tableauFigure 6 – Créations d'entreprises
Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 99,8 | 104,1 | 104,5 |
2ᵉ trim. 2018 | 104,6 | 100,9 | 107,4 | 107,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 98,1 | 98,9 | 107,0 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,5 | 101,5 | 110,4 | 112,7 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,2 | 107,2 | 119,5 | 123,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 99,0 | 106,5 | 118,8 | 123,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 96,4 | 105,8 | 124,6 | 126,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 98,5 | 102,4 | 133,6 | 128,3 |
1ᵉ trim. 2020 | 81,9 | 97,7 | 119,2 | 118,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 72,6 | 74,1 | 106,6 | 97,7 |
3ᵉ trim. 2020 | 104,6 | 112,2 | 157,6 | 150,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,6 | 113,7 | 151,6 | 149,9 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,1 | 116,4 | 154,7 | 155,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 111,3 | 120,7 | 159,2 | 154,4 |
3ᵉ trim. 2021 | 100,3 | 114,9 | 147,6 | 145,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 101,3 | 114,8 | 150,0 | 146,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 97,0 | 116,2 | 150,1 | 152,8 |
2ᵉ trim. 2022 | 97,5 | 118,4 | 142,1 | 149,3 |
3ᵉ trim. 2022 | 105,1 | 120,7 | 153,0 | 154,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 100,2 | 118,4 | 154,1 | 155,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 91,3 | 108,9 | 146,9 | 147,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 92,2 | 110,6 | 149,6 | 149,6 |
3ᵉ trim. 2023 | 96,2 | 112,4 | 162,2 | 159,0 |
- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 6 – Créations d'entreprises
tableauFigure 7 – Défaillances d'entreprises
Bourgogne-Franche-Comté | France | |
---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 98,8 | 99,1 |
févr. 2018 | 97,7 | 98,6 |
mars 2018 | 97,5 | 97,4 |
avr. 2018 | 98,2 | 97,6 |
mai 2018 | 98,0 | 96,7 |
juin 2018 | 97,7 | 96,7 |
juil. 2018 | 98,3 | 97,2 |
août 2018 | 98,6 | 97,7 |
sept. 2018 | 98,1 | 98,0 |
oct. 2018 | 98,8 | 99,0 |
nov. 2018 | 96,7 | 98,9 |
déc. 2018 | 97,9 | 99,0 |
janv. 2019 | 98,5 | 99,8 |
févr. 2019 | 97,9 | 99,7 |
mars 2019 | 98,4 | 99,3 |
avr. 2019 | 99,7 | 99,5 |
mai 2019 | 100,4 | 99,3 |
juin 2019 | 98,4 | 98,3 |
juil. 2019 | 97,3 | 98,3 |
août 2019 | 97,3 | 97,1 |
sept. 2019 | 98,1 | 96,3 |
oct. 2019 | 99,0 | 95,2 |
nov. 2019 | 99,2 | 94,3 |
déc. 2019 | 98,6 | 93,7 |
janv. 2020 | 98,6 | 91,5 |
févr. 2020 | 99,2 | 90,1 |
mars 2020 | 95,4 | 86,4 |
avr. 2020 | 89,7 | 80,8 |
mai 2020 | 84,4 | 76,0 |
juin 2020 | 83,4 | 73,5 |
juil. 2020 | 79,5 | 70,6 |
août 2020 | 78,2 | 69,7 |
sept. 2020 | 73,5 | 66,9 |
oct. 2020 | 67,2 | 63,3 |
nov. 2020 | 65,0 | 60,3 |
déc. 2020 | 62,6 | 57,2 |
janv. 2021 | 58,1 | 54,7 |
févr. 2021 | 53,0 | 51,6 |
mars 2021 | 51,2 | 51,4 |
avr. 2021 | 52,1 | 52,7 |
mai 2021 | 52,7 | 53,8 |
juin 2021 | 51,3 | 52,9 |
juil. 2021 | 51,0 | 51,5 |
août 2021 | 50,5 | 51,3 |
sept. 2021 | 49,8 | 50,4 |
oct. 2021 | 50,1 | 49,9 |
nov. 2021 | 50,2 | 49,9 |
déc. 2021 | 50,1 | 50,5 |
janv. 2022 | 50,4 | 51,5 |
févr. 2022 | 52,7 | 53,3 |
mars 2022 | 57,1 | 55,4 |
avr. 2022 | 58,7 | 57,5 |
mai 2022 | 62,3 | 59,4 |
juin 2022 | 63,8 | 61,5 |
juil. 2022 | 66,2 | 64,1 |
août 2022 | 67,1 | 65,3 |
sept. 2022 | 70,5 | 68,5 |
oct. 2022 | 72,6 | 71,2 |
nov. 2022 | 73,7 | 73,9 |
déc. 2022 | 74,6 | 75,7 |
janv. 2023 | 78,3 | 78,9 |
févr. 2023 | 81,0 | 81,1 |
mars 2023 | 83,9 | 84,1 |
avr. 2023 | 85,1 | 85,9 |
mai 2023 | 85,1 | 88,3 |
juin 2023 | 87,1 | 90,5 |
juil. 2023 | 89,7 | 92,2 |
août 2023 | 90,4 | 92,9 |
sept. 2023 | 92,8 | 94,5 |
- Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 7 – Défaillances d'entreprises
Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.
Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.
Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.
Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales
Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.
Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023
En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par Pôle emploi ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Heures rémunérées
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Revenu de solidarité active / RSA
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
Prime d'activité
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Le taux de chômage (SECO) calculé par cette méthode n’est pas comparable au taux de chômage localisé tel que calculé par l’Insee.
Pour en savoir plus
(1) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable ou en légère hausse dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 2, janvier 2024.
(2) « Au troisième trimestre 2023, l’emploi salarié reste quasi stable (+0,1 %) et se situe 0,8 % au-dessus de son niveau d’un an auparavant », Insee, Informations Rapides no 300, novembre 2023.
(3) « La désinflation en bonne voie », Insee, Note de conjoncture, décembre 2023.
(4) « L’emploi marque le pas mais reste à un niveau élevé », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 186, janvier 2024.
(5) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel.
(6) « Deux approches du suivi conjoncturel du chômage », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 181, novembre 2023.
(7) « Saison été 2023 : une fréquentation record grâce au camping », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 183, décembre 2023.