Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté · Janvier 2024 · n° 186

L’emploi marque le pas mais reste à un niveau élevé

Au troisième trimestre 2023, la Bourgogne-Franche-Comté compte 994 700 emplois. Cet effectif total ne progresse plus mais se maintient à un niveau record pour le quatrième trimestre consécutif (figure 1). Au niveau national, l’emploi a ralenti depuis le début de l’année passant de +0,3 % au premier trimestre à +0,1 % ce trimestre.

Représentant les trois quarts des salariés, le secteur privé perd des effectifs ce trimestre (-0,2 %). En légère progression en début d’année, le secteur public est stable pour le deuxième trimestre consécutif (figure 2). En comparaison, les niveaux d’emploi nationaux des secteurs privé et public sont également quasi stables ce trimestre, +0,1 % chacun.

Au troisième trimestre 2023, les services marchands hors intérim ne gagnent pas d’emplois après une période de croissance continue depuis début 2022. Ils pâtissent du repli dans les services aux entreprises (-0,4 %) et aux ménages (-1,0 %). Après trois trimestres de forte croissance, l’augmentation de l’emploi dans l’hébergement-restauration se tasse (+0,2 %), conséquence de la moindre fréquentation hôtelière.

Néanmoins, les nombres d’employés dans les secteurs du transport et du commerce repartent à la hausse, respectivement +0,5 % et +0,3 %.

L’emploi dans l’industrie est stable au troisième trimestre. Les pertes d’effectifs conséquentes dans la fabrication de biens d’équipements et la fabrication de matériel de transport pèsent sur le secteur. Habituellement dynamique dans la région, l’industrie agro-alimentaire perd des effectifs ce trimestre (-0,3 %). La fabrication d’autres produits industriels, dont l’industrie chimique et pharmaceutique, est la seule branche de l’industrie à progresser au troisième trimestre. L’emploi intérimaire demeure orienté à la baisse ce trimestre (-3,7 %) en raison, principalement, d’une baisse dans l’industrie.

L’emploi diminue dans la construction pour le troisième trimestre consécutif. La hausse des taux d’intérêt, pénalisant les projets immobiliers, contribue à l’accentuation des baisses d’effectifs dans les activités immobilières, -1,2 % après -0,9 %.

Par ailleurs, premier employeur de la région, les services non marchands évoluent peu sur les deux derniers trimestres.

L’emploi dans le secteur privé est en légère baisse sur un an (-700 emplois). Le secteur public est plus dynamique et affiche une progression de 0,5 % de ses effectifs, soit 1 200 agents supplémentaires.

Habituel moteur de la dynamique de l’emploi, les services marchands hors intérim gagnent 2 350 emplois en un an. À l’exception des services immobiliers, les effectifs de tous les services marchands augmentent.

À l’inverse, les niveaux d’emplois dans la construction et l’industrie diminuent, respectivement de 460 et 600 emplois. La forte contraction des effectifs dans la fabrication de matériels de transport (-3,9 %) pèse sur le secteur. Les hausses des emplois dans l’industrie agro-alimentaire et dans les autres secteurs industriels ne suffisent pas à contrebalancer cette tendance de fond. Dans le contexte actuel de ralentissement général de l’économie, le nombre d’intérimaires diminue de plus de 2 400, soit -6,6 % sur un an.

Au troisième trimestre, la majorité des départements de Bourgogne-Franche-Comté perdent des emplois (figure 3). Cette perte est particulièrement marquée dans le Territoire de Belfort et en Haute-Saône. Ces deux départements sont pénalisés par la forte baisse de leurs effectifs intérimaires. Dans le Jura, le Doubs et la Côte-d’Or, l’emploi est relativement stable.

La baisse régionale de l’emploi dans la construction se retrouve dans quasiment tous les départements. Seule la Côte-d’Or n’en perd pas ce trimestre dans ce secteur. Ce département bénéficie également du dynamisme de son emploi dans l’industrie et les services non marchands.