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Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur · Juin 2022 · n° 39
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2021 - Provence-Alpes-Côte d'Azur L’économie régionale rebondit, mais des difficultés sectorielles persistent

En 2021, l’activité mondiale est toujours perturbée par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19. En Europe, la reprise économique amorcée fin 2020 se poursuit en 2021, malgré les incertitudes et les variants successifs. En France, le PIB rebondit fortement à la fin du printemps et l’activité dépasse son niveau d’avant-crise en seconde moitié d’année.

L’économie de Provence-Alpes-Côte d’Azur, très exposée, reste en retrait en début d’année, mais bénéficie d’une reprise plus vigoureuse au second semestre, qui lui permet de dépasser les niveaux d’activité de 2019. L’emploi a résisté au plus fort de la crise, bénéficiant massivement de l’activité partielle au moins jusqu’au printemps. Il a ensuite progressé, davantage que l’activité économique et mieux que dans la plupart des autres régions. Le taux de chômage est au plus bas. Les créations d’entreprises reprennent leur progression et les défaillances restent peu nombreuses, les entreprises étant toujours soutenues par les mesures d’urgence comme les prêts garantis par l’État.

Malgré le rebond global, des difficultés demeurent. La fréquentation touristique souffre toujours de l’absence de la clientèle étrangère et le transport de passagers reste en retrait par rapport à l’avant-crise. Dans la construction neuve, l’activité ne comble que partiellement son retard. L’agriculture pâtit de conditions climatiques défavorables et d’une hausse des coûts de production. Les conséquences sociales de la crise sanitaire sont moins perceptibles, avec la baisse du recours au revenu de solidarité active qui retrouve un niveau proche de celui de l’avant-crise.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 39
Paru le :Paru le21/06/2022

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par l'Insee.
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Chômage et politiques de l’emploi – Nette amélioration sur le marché du travail Bilan économique 2021

Mathieu Sauviac (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Provence-Alpes-Côte d’Azur)

Fin 2021, le taux de chômage localisé diminue fortement en Provence-Alpes-Côte d’Azur et s’établit à 8,3 % de la population active (–0,8 point sur un an). Ce taux est le plus bas observé dans la région depuis 2008, exception faite de la baisse en « trompe-l’œil » du printemps 2020, liée à la crise sanitaire. En parallèle, le nombre d’inscrits à Pôle emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi (catégories A, B, C) repart également à la baisse (−5,5 % sur un an) et passe sous son niveau d’avant-crise. Dans le même temps, le recours aux contrats aidés s’accentue et l’apprentissage atteint un niveau record dans la région. L’usage de l’activité partielle, très mobilisé pendant la crise sanitaire, reflue fortement au cours de l’année.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 39

Paru le :21/06/2022

Le taux de chômage au plus bas depuis 2008

Fin 2021, dans un contexte de reprise de l’activité et d’amélioration de l’emploi, le atteint un niveau historiquement bas en Provence-Alpes-Côte d’Azur. En forte diminution au quatrième trimestre 2021, il s’établit à 8,3 % de la population active, contre 9,1 % un an plus tôt (−0,8 point, figure 1). Par rapport à son niveau d’avant-crise (quatrième trimestre 2019), la baisse s’élève à 0,9 point. Ce taux est le plus bas observé depuis 2008, exception faite de la baisse en « trompe-l’œil » du printemps 2020 liée à la crise sanitaire.

Néanmoins, la région demeure la troisième de France métropolitaine la plus touchée par le chômage après les Hauts-de-France (8,9 %) et l’Occitanie (8,8 %). En France (hors Mayotte), le taux de chômage au sens du bureau international du travail (BIT) se replie également pour atteindre 7,4 % fin 2021 (–0,7 point sur un an et −0,8 point par rapport au niveau d’avant-crise). Comme dans la région, hormis l’épisode du printemps 2020, c’est le taux le plus faible depuis 2008 (figure 2).

Figure 1Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
Zonage 2019 T4 2020 T4 2021 T1 2021 T2 2021 T3 2021 T4 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 (points de %) Évolution 2021 T4 / 2020 T4 (points de %)
Alpes-de-Haute-Provence 9,6 9,1 9,3 9,5 9,1 8,4 -1,2 -0,7
Hautes-Alpes 7,7 7,6 9,3 7,9 7,3 6,8 -0,9 -0,8
Alpes-Maritimes 8,5 9,1 8,9 8,9 8,6 8,0 -0,5 -1,1
Bouches-du-Rhône 9,6 9,2 9,3 9,2 9,3 8,7 -0,9 -0,5
Var 8,7 8,3 8,4 8,6 8,4 7,5 -1,2 -0,8
Vaucluse 10,5 10,3 10,1 10,2 10,3 9,6 -0,9 -0,7
Provence-Alpes-Côte d'Azur 9,2 9,1 9,1 9,1 9,0 8,3 -0,9 -0,8
France hors Mayotte 8,2 8,1 8,1 8,0 8,0 7,4 -0,8 -0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Sur un an, le taux de chômage recule dans tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur (entre −0,5 point dans les Bouches-du-Rhône et −1,1 point dans les Alpes-Maritimes). Par rapport au niveau d’avant-crise, fin 2019, la baisse est comprise entre −0,5 point (Alpes-Maritimes) et −1,2 point (Alpes-de-Haute-Provence et Var). Le taux de chômage demeure le plus élevé en Vaucluse (9,6 %) et le plus faible dans les Hautes-Alpes (6,8 %), seul département où il est inférieur à la moyenne nationale. En outre, les taux de chômage des Bouches-du-Rhône (8,7 %) et du Var (7,5 %) atteignent leur plus bas niveau depuis 1982, date de début de la série.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 10,1 9,1
1ᵉ trim. 2006 10,3 9,2
2ᵉ trim. 2006 10,1 9,0
3ᵉ trim. 2006 10,0 8,9
4ᵉ trim. 2006 9,5 8,4
1ᵉ trim. 2007 9,8 8,5
2ᵉ trim. 2007 9,4 8,1
3ᵉ trim. 2007 9,2 8,0
4ᵉ trim. 2007 8,6 7,5
1ᵉ trim. 2008 8,2 7,2
2ᵉ trim. 2008 8,3 7,3
3ᵉ trim. 2008 8,3 7,4
4ᵉ trim. 2008 8,6 7,8
1ᵉ trim. 2009 9,4 8,6
2ᵉ trim. 2009 10,0 9,2
3ᵉ trim. 2009 10,0 9,2
4ᵉ trim. 2009 10,3 9,5
1ᵉ trim. 2010 10,2 9,4
2ᵉ trim. 2010 10,1 9,3
3ᵉ trim. 2010 10,1 9,2
4ᵉ trim. 2010 10,2 9,2
1ᵉ trim. 2011 10,3 9,2
2ᵉ trim. 2011 10,3 9,1
3ᵉ trim. 2011 10,4 9,2
4ᵉ trim. 2011 10,5 9,3
1ᵉ trim. 2012 10,6 9,5
2ᵉ trim. 2012 10,8 9,7
3ᵉ trim. 2012 10,8 9,8
4ᵉ trim. 2012 11,2 10,1
1ᵉ trim. 2013 11,3 10,3
2ᵉ trim. 2013 11,5 10,5
3ᵉ trim. 2013 11,3 10,3
4ᵉ trim. 2013 11,2 10,1
1ᵉ trim. 2014 11,2 10,1
2ᵉ trim. 2014 11,2 10,2
3ᵉ trim. 2014 11,4 10,3
4ᵉ trim. 2014 11,6 10,5
1ᵉ trim. 2015 11,4 10,3
2ᵉ trim. 2015 11,7 10,5
3ᵉ trim. 2015 11,5 10,3
4ᵉ trim. 2015 11,4 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,2 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 10,9 9,6
2ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
3ᵉ trim. 2017 10,8 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,3 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,0 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,0 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,6 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,6 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 8,9 7,8
2ᵉ trim. 2020 8,2 7,2
3ᵉ trim. 2020 10,2 9,1
4ᵉ trim. 2020 9,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,1 8,1
2ᵉ trim. 2021 9,1 8,0
3ᵉ trim. 2021 9,0 8,0
4ᵉ trim. 2021 8,3 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 2Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.
AVERTISSEMENT SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL

La situation des personnes sur le marché du travail a été fortement affectée depuis le début de la crise sanitaire (secteur d’activité à l’arrêt, contrainte de garde d’enfant par exemple), provoquant des évolutions parfois divergentes des nombres de demandeurs d’emploi et de chômeurs. Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi, alors que la seule inscription sur les listes de Pôle emploi est suffisante pour être comptabilisé comme demandeur d’emploi.

Le nombre de demandeurs d’emploi est inférieur à celui d’avant-crise

En moyenne au quatrième trimestre 2021, 474 700 personnes sont inscrites à Pôle emploi dans les . Le repli par rapport au quatrième trimestre 2020 compense largement la hausse de l’année précédente (−5,5 %, soit 27 900 demandeurs d’emploi de moins, après +3,7 %, figure 3). La demande d’emploi passe donc sous son niveau d’avant-crise (−2,0 % par rapport à fin 2019). Ce recul s’explique par la forte réduction du nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A : −12,6 %, après +7,5 %), tandis que le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite progresse (catégories B et C : +8,1 %, après –2,9 %).

La baisse de la demande d’emploi concerne l’ensemble des départements de la région. Elle est particulièrement marquée dans les Alpes-Maritimes (−8,2 %) et le Var (−6,6 %). Elle est proche de l’évolution régionale dans les Hautes-Alpes, (–5,5 %), et moins prononcée en Vaucluse (–4,8 %), dans les Alpes-de-Haute-Provence et les Bouches-du-Rhône (−4,0 %). En France (hors Mayotte), le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A, B, C évolue à un rythme comparable à celui de la région : −5,7 % sur un an et −1,3 % par rapport à son niveau d’avant-crise.

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Décomposition Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2021 Évolution 2021 T4 / 2019 T4 Évolution 2021 T4 / 2020 T4 Évolution annuelle moyenne 2019 T4 / 2014 T4 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 230 640 145 900 48,6 50,3 -1,6 -5,9 -6,4 -13,7 0,8 -1,5
Femmes 244 030 144 050 51,4 49,7 -2,4 -6,2 -4,7 -11,4 2,8 0,8
Moins de 25 ans 53 920 35 190 11,4 12,1 -7,4 -11,2 -11,9 -18,0 -0,9 -2,4
De 25 à 49 ans 283 740 169 010 59,8 58,3 -2,7 -6,6 -6,0 -13,2 1,0 -1,3
50 ans ou plus 137 010 85 750 28,9 29,6 1,7 -2,5 -1,8 -8,7 5,3 2,9
Inscrits depuis un an ou plus 225 660 nd 47,5 nd 0,4 nd -7,1 nd 4,6 nd
dont inscrits depuis 2 ans ou plus 134 260 nd 28,3 nd 5,2 nd -0,9 nd 6,7 nd
Provence-Alpes-Côte d'Azur 474 670 289 950 100,0 100,0 -2,0 -6,0 -5,5 -12,6 1,8 -0,4
France entière 5 685 400 3 361 900 100,0 100,0 -1,3 -5,7 -5,7 -12,4 1,0 -0,9
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution qui aurait été observée pour les demandeurs d'emploi en fin de mois pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Nette baisse de la demande d’emploi des jeunes

En 2021, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B, C recule plus rapidement pour les hommes (−6,4 % sur un an, après +5,2 % fin 2020) que pour les femmes (−4,7 % après +2,4 %). À l’inverse, par rapport à la période ante Covid, la demande d’emploi féminine baisse plus franchement (respectivement −2,4 %, contre −1,6 % pour les hommes). Le nombre de femmes inscrites à Pôle emploi en catégories A, B, C reste toutefois plus élevé que celui des hommes.

Après la forte hausse de 2020 (+5,1 %), la demande d’emploi des jeunes de moins de 25 ans recule vigoureusement, à la fois sur un an (−11,9 %) et sur deux ans (−7,4 % par rapport à l’avant-crise).

Pour les 50 ans ou plus, le nombre d'inscrits se réduit également sur un an (−1,8 %) mais reste plus élevé qu'avant la crise sanitaire (+1,7 %).

Le nombre d’ inscrits depuis un an ou plus baisse nettement sur un an (−7,1 %), mais demeure légèrement au-dessus de son niveau pré-crise sanitaire (+0,4 %). Fin 2021, les demandeurs d’emploi de longue durée rassemblent 47,5 % des inscrits de la région (−0,8 point sur un an, mais +1,1 point par rapport à l’avant-crise). En France (hors Mayotte), cette part s’élève à 49,5 % (−0,2 point sur un an et +1,7 point par rapport à l’avant-crise).

Le nombre d’inscrits depuis moins d’un an, quasiment stable en 2020, se replie de 4,1 % cette année.

Un recours accru aux contrats aidés

Fin 2021, le nombre de bénéficiaires de contrat aidé s’établit à 14 300 dans la région, soit une hausse de 4 100 bénéficiaires, après une baisse de 1 200 bénéficiaires fin 2020. En constante progression depuis mi-2020, le nombre de contrats rejoint ainsi son niveau de mi-2018.

En 2021, le nombre de bénéficiaires s’accroît beaucoup plus vite dans le secteur marchand que dans le secteur non marchand. En conséquence, ce dernier ne concentre plus que 72 % des bénéficiaires (–18 points sur un an). C’est la part la plus faible depuis mi-2010.

Réactivés dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » (Pour en savoir plus), les sont en très forte hausse (+2 900, figure 4), alors qu’ils avaient quasiment disparu depuis 2018. Dans le détail, le nombre de Parcours emploi compétences (anciennement CUI du secteur non marchand) progresse, après avoir reculé en 2020 (+700 bénéficiaires sur un an, après –1 200). Le nombre de bénéficiaires de contrat à durée déterminée d’insertion () croît également, principalement dans le secteur non marchand (+410, contre +70 dans le marchand).

Figure 4Contrats aidés et contrats d’apprentissage en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Contrats aidés et contrats d’apprentissage en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Contrats Nombre Évolution annuelle
Fin 2020 Fin 2021 en nombre en %
Secteur non marchand 9 130 10 270 1 150 12,5
Parcours emploi compétences (PEC) (1) 5 360 6 100 740 13,8
Contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) (2) 3 770 4 180 410 10,9
Secteur marchand 1 020 4 010 2 990 293,1
Contrats uniques d’insertion – contrats initiative emploi (CUI-CIE) 140 3 060 2 920 2085,7
Contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) (2) 880 950 70 8,0
Total contrats aidés (marchand + non marchand) 10 150 14 280 4 140 40,7
Contrats d'apprentissage 48 270 65 470 17 200 35,6
  • (1) À partir de janvier 2018, les CUI-CAE sont transformés en Parcours emploi compétences (PEC).
  • (2) Le CDDI peut être réalisé soit dans un atelier et chantier d’insertion (ACI) (secteur non marchand), soit dans une entreprise d'insertion (EI) (secteur marchand).
  • Note : données arrondies, provisoires
  • Sources : ASP ; Système d'information sur l'apprentissage de la Dares ; traitements Dares.

Une année record pour l’apprentissage

Fin 2021, 65 500 jeunes sont en contrat d’apprentissage en Provence-Alpes-Côte d’Azur, un volume encore jamais atteint. Cela représente une progression de 36 % en un an (+17 200 apprentis). La hausse est presque aussi vive en France métropolitaine (+33 %), qui compte 871 500 apprentis en fin d’année.

Le recours à l’activité partielle reflue fortement

Le recours à l’, dispositif central de la réponse à la crise sanitaire, s’est fortement réduit en 2021. L’évolution du nombre de salariés placés dans cette situation suit notamment les périodes de restriction ou d’allégement des mesures prophylactiques de lutte contre la pandémie de Covid-19. Ainsi, les effectifs en activité partielle, qui ont atteint près de 600 000 personnes au cours du 1er confinement, s’établissent à 11 000 personnes fin 2021 (figure 5). Ils ont en effet largement diminué avec la levée progressive des mesures de confinement et de couvre-feu, en particulier à partir du second semestre. L’hébergement-restauration, les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien et le transport-entreposage cumulent les deux tiers des effectifs encore en activité partielle.

Sur l’ensemble de l’année 2021, le montant provisoire des demandes d’indemnisation effectivement versées aux entreprises par l’État (pour les deux tiers) et l’Unédic (Pour en savoir plus) (pour un tiers) s’élève à 752,8 millions d’euros dans la région, soit 61 % de moins que sur la période mars-décembre 2020.

Figure 5Nombre de salariés en activité partielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur

Nombre de salariés en activité partielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur
Mois Nombre de salariés en activité partielle
mars-20 489 985
avr.-20 595 500
mai-20 494 340
juin-20 196 165
juil.-20 102 645
août-20 59 650
sept.-20 78 310
oct.-20 123 580
nov.-20 241 975
déc.-20 173 350
janv.-21 157 440
févr.-21 163 190
mars-21 177 115
avr.-21 206 265
mai-21 146 445
juin-21 65 540
juil.-21 23 120
août-21 17 895
sept.-21 16 190
oct.-21 9 820
nov.-21 9 395
déc.-21 11 190
  • Note : données brutes.
  • Source : Dares.

Figure 5Nombre de salariés en activité partielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • Note : données brutes.
  • Source : Dares.
Publication rédigée par :Mathieu Sauviac (Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Provence-Alpes-Côte d’Azur)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les demandeurs d'emploi sont regroupés en cinq catégories.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Le contrat unique d'insertion a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi.

Contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) :

Le contrat à durée déterminée d'insertion (CDDI) s'applique aux personnes recrutées par une structure d'insertion par l'activité économique (IAE) : une entreprise d'insertion (EI), une association intermédiaire (AI) ou un atelier et chantier d'insertion (ACI). Il a pour objet de faciliter l’insertion professionnelle des personnes sans emploi et rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières.

Le CDDI est signé pour une durée minimale de 4 mois. Il est renouvelable dans la limite d'une durée totale de 2 ans. Il est à temps partiel ou complet et sa durée hebdomadaire de travail doit être d’au moins 20 heures.

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Chômeur (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Personne au chômage (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

Un chômeur au sens du BIT est une personne âgée de 15 ans ou plus qui répond simultanément à trois conditions :

  • être sans emploi durant une semaine donnée
  • être disponible pour prendre un emploi dans les deux semaines
  • avoir cherché activement un emploi au cours des quatre dernières semaines ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Demandeurs d'emploi de très longue durée / DETLD :

les demandeurs d'emploi de très longue durée (DETLD) sont ceux inscrits à Pôle emploi depuis deux ans ou plus.

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) :

mis en place à partir de 2017, le PACEA est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune en PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1er avril 2021, cela correspond à un montant de 497,50 €.

Parcours emploi compétences (PEC) :

depuis janvier 2018, les contrats aidés du secteur non-marchand (CUI-CAE) sont transformés en parcours emploi compétences.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des bénéficiaires.
L’objectif de durée d’un parcours est de 11 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, est modulé selon le type de public (PEC « tout public », PEC QPV-ZRR, PEC Jeunes).

Emplois francs :

expérimenté à partir du 1er avril 2018 puis généralisé à la France entière au 1er janvier 2020, le dispositif d’emploi franc est un dispositif qui permet à un employeur de bénéficier d’un aide lorsqu’il embauche un habitant résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV). Le dispositif est valable jusqu’au 31 décembre 2021. Le montant de l’aide est de 5 000 € par an pendant trois ans pour un CDI et de 2 500 € par an pendant deux ans pour un CDD d’au moins 6 mois, proratisé au temps de travail effectué.
Dans le cadre du plan « 1 jeune, 1 solution » le dispositif est renforcé temporairement pour les jeunes de moins de 26 ans à partir du 15 octobre 2020. L’aide passe ainsi à 7 000 € la première année, puis 5 000 € les années suivantes, dans la limite de trois ans, pour un recrutement en CDI ; 5 500 € la première année, puis 2 500 € l’année suivante, dans la limite de deux ans, pour un recrutement en CDD d’au moins six mois.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l’effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.