Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2019 - Guyane

Une année en demie teinte

Après le rebond de 2018, la Guyane retrouve en 2019 une dynamique conforme à sa trajectoire de longue période dont les moteurs principaux sont la consommation des ménages, les dépenses publiques et l’investissement des entreprises. Ces trois composantes restent bien soutenues, notamment par le plan d’urgence pour la Guyane, une intense programmation européenne et une démographie dynamique.

Insee Conjoncture Guyane
No 09
Paru le :Paru le18/06/2020
Marion Lauvaux (Insee)
Insee Conjoncture Guyane No 09- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Démographie d’entreprises - Les créations restent à un haut niveau Bilan économique 2019

Marion Lauvaux (Insee)

Après une année 2018 de forte croissance à la suite des mouvements sociaux de 2017, les créations d’entreprises en 2019 augmentent de 1,3 % en un an. Le statut d’entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs est particulièrement privilégié en 2019. Les créations sont en croissance dans tous les secteurs de l’économie guyanaise sauf l’industrie.

Insee Conjoncture Guyane

No 09

Paru le :18/06/2020

En Guyane en 2019, le nombre de créations d'entreprises s'établit à 1 836, en augmentation de 1,3 % par rapport à 2018, déjà marquée par un effet de rattrapage post-mouvements sociaux de 2017 en Guyane. Bien que la Guyane soit la région française la moins dynamique en termes de créations d’entreprises en 2019, les immatriculations restent à un niveau élevé. Au niveau national, les créations d'entreprises s’envolent (+ 17,9 %). En Martinique, les immatriculations augmentent de 14,6 % et en Guadeloupe de 7,8 %.

Les entreprises individuelles ont la cote

Les créations d'entreprises individuelles (hors micro-entrepreneurs) continuent leur progression et atteignent un niveau inégalé depuis dix ans : 694 immatriculations, soit presque quatre nouvelles entreprises sur dix et une évolution de 25 % par rapport à 2018. Ce statut est privilégié dans les secteurs d’activités du « commerce, transports, hébergement, restauration » et des « services aux entreprises » (respectivement + 68,1 % et + 54,4 %).

Après la reprise des deux dernières années, les créations sous le statut de micro-entrepreneur sont de nouveau en recul (– 13,7 %). Seuls les créateurs dans les services aux particuliers trouvent ce statut attractif (+ 28,6 %). En 2019, une entreprise sur cinq est créée sous le régime du micro-entrepreneur, soit trois points de moins sur un an.

Les créations de sociétés baissent de 6,7 % par rapport à 2018, mais reste toutefois à un niveau élevé. Elles représentent 41 % de l’ensemble des créations d’entreprises, en diminution de trois points par rapport à 2018.

Les créations croissent dans tous les secteurs sauf l'industrie

En Guyane, trois nouvelles entreprises créées sur quatre sont des entreprises de services et une entreprise sur trois fait partie du secteur du « commerce, hébergement, restauration et transports ». Pour la deuxième année consécutive, les créations dans ce secteur sont en croissance (+ 3,4 %). Les entreprises individuelles classiques sont plus attractives (+ 68,1 %) que les sociétés (– 6,7 %) ou les statuts de micro-entrepreneur qui est en chute libre (– 50,9 %).

Les entreprises de « services aux entreprises » représentent également 30 % de l’ensemble des entreprises créées(+ 1,7 %). Cette évolution est essentiellement le fait de créations d’entreprises individuelles classiques (+ 54,4 %). En revanche, les sociétés et les entreprises sous régime du micro-entreprenariat sont en repli (– 7,2 % et – 4 %).

Les créations dans les « services aux particuliers » sont les plus dynamiques en 2019, avec une croissance de 5,7 % essentiellement due aux micro-entrepreneurs (+ 28,6 %). Les autres formes juridiques contribuent négativement à cette dynamique : – 18,6 % pour les sociétés et – 1 % pour les entreprises individuelles classiques.

Les entreprises créées dans le secteur de la construction représentent 18 % de l’ensemble des créations. Les immatriculations de ce secteur augmentent légèrement (+ 1,3 %). Majoritaire, la forme sociétaire recule légèrement (– 2,4 %) alors que les entreprises individuelles classiques croissent (+ 6,2 %).

Les créations d’entreprises industrielles ne représentent que 7 % du total entreprises créées en 2019 : les créations de sociétés et entreprises individuelles classiques sont majoritaires(54 % et 41 % respectivement) dans ce secteur. Ces créations chutent de 16,3 % en un an. Cette diminution concerne toutes les formes juridiques : la baisse des immatriculations de sociétés est légère de 2,9 % alors que celle des entreprises individuelles classiques est davantage marquée (– 27,1 %).

Les secteurs fortement capitalistiques tels l’industrie ou la construction sont peu compatibles avec le statut de micro-entrepreneur. En 2019, seules quatre immatriculations dans la construction et six dans l’industrie ont été enregistrées sous cette forme juridique.

L’île de Cayenne reste le centre de gravité des créations d’entreprises

Entre 2018 et 2019, la répartition des créations d’entreprises sur les quatre Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) reste fortement déséquilibrée au bénéfice de l’agglomération de Cayenne a.Le taux de création y est de 11,4 %, le plus élevé des EPCI des trois régions ultra-marines de la Caraïbe. La Communauté d’Agglomération du Centre Littoral (CACL), qui localise déjà 78 % des entreprises guyanaises, rassemble près de 80 % des créations d’entreprises mais seulement la moitié de la population guyanaise. Dans les trois autres EPCI de Guyane, les créations d’entreprises sont sous-représentées au regard de la population. Ainsi, 11,4 % de la population habite le territoire de la Communauté de Communes des Savanes (CCDS), 11,3 % des entreprises y sont installées, mais 8,6 % des entreprises y sont créées. L’entrepreneuriat dans la Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais est un enjeu important au vu de sa forte croissance démographique. La population de l’Ouest représente un tiers des habitants de Guyane alors que seules 10 % des entreprises y sont installées et que 11,5 % des créations concernent ce territoire. La population de la Communauté de Communes de l’Est Guyanais représente 2,6 % de la population guyanaise, 1,1 % du stock d’entreprises, et seule 1 % des créations concernent ce territoire.

Créations en augmentation, défaillances en baisse

Au 31 décembre 2018, la Guyane compte 16 048 entreprises actives. Le global en 2019 est quasiment stable par rapport à celui de l’année dernière (– 0,7 %).

En 2019, 77 entreprises ont fait l’objet d’une liquidation. Les défaillances d’entreprises sont en diminution de 14,4 % par rapport à 2018.

Figure 1Chiffres clés des créations d'entreprises

en %
Chiffres clés des créations d'entreprises (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Évolution 2019/2018 Créations en 2019 (nombre) Évolution 2019/2018
Guyane -6,7 25,0 -13,7 1 836 1,3
France entière 8,6 15,7 25,3 815 257 17,9
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Les créations en hausse dans tous les secteursRépartition des créations d'entreprises selon le secteur d'activité en Guyane

Les créations en hausse dans tous les secteurs
Industrie Construction Commerces,Transports, Hébergement et Restaurtion Service aux entreprises Service aux particuliters Ensemble
Guyane 123 324 552 541 296 1 836
Évolution (%) - 16,3 1,3 3,4 1,7 5,7 1,3
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Quatre nouvelles entreprises sur dix sont des entreprises individuelles, hors micro-entrepreneursRépartition des créations d'entreprises selon le statut juridique en Guyane

Quatre nouvelles entreprises sur dix sont des entreprises individuelles, hors micro-entrepreneurs
Industrie Construction Commerces,Transports, Hébergement et Restauration Service aux entreprises Service aux particuliters Ensemble
Évolution 2019/2018 (%) Création en 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%)
Créations de sociétés
Guyane -2,9 -2,4 -6,7 -7,2 -18,6 752 -6,7
France métropolitaine 14,4 9,9 4,0 11,3 7,7 218 426 8,6
Créations d'entreprises individuelles, hors micro-entrepreneurs
Guyane -27,1 6,2 68,1 54,4 -1,0 694 25,0
France métropolitaine 42,7 25,2 6,9 19,5 12,5 210 505 15,7
Demandes de créations d'entreprises sous régime micro-entrepreneur
Guyane -33,3 -20,0 -50,9 -4,0 28,6 390 -13,7
France métropolitaine 41,2 19,6 27,3 25,2 23,0 386 326 25,3
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Sources : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements – Sirene).

Figure 4Les créations d'entreprises d'entreprises classiques au plus hautCréations d'entreprises - Guyane

Les créations d'entreprises d'entreprises classiques au plus haut
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 457 467 1 012
2011 608 424 965
2012 869 391 1 000
2013 714 656 582
2014 598 571 646
2015 591 550 468
2016 606 555 344
2017 585 398 364
2018 806 555 452
2019 752 694 390
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Les créations d'entreprises d'entreprises classiques au plus hautCréations d'entreprises - Guyane

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Explosion des créations d'entreprises individuelles dans le secteur du commerce, herbergement, restauration et transportÉvolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Guyane

en %
Explosion des créations d'entreprises individuelles dans le secteur du commerce, herbergement, restauration et transport (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble -6,7 25 -13,7 1,3
Industrie -2,9 -27,1 -33,3 -16,3
Construction -2,4 6,2 -20 1,3
Commerce, transport, hébergement, restauration -6,7 68,1 -50,9 3,4
Services aux entreprises -7,2 54,4 -4 1,7
Services aux particuliers -18,6 -1 28,6 5,7
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Explosion des créations d'entreprises individuelles dans le secteur du commerce, herbergement, restauration et transportÉvolution du nombre de créations d'entreprises entre 2018 et 2019 - Guyane

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 6Diminution des défaillances d'entreprisesDéfaillances d'entreprises par département

Diminution des défaillances d'entreprises
Défaillances 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%)
Guyane 77 -14,4
France entière 51 165 -5,2
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20 mars 2020).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.