Insee Conjoncture RéunionBilan économique 2019 - La Réunion

En 2019, la croissance se redresse légèrement à La Réunion : la progression du PIB en volume est de + 2,2 % après le décrochage de 2018 (+ 1,7 %). La consommation des ménages constitue le principal moteur de cette croissance après un fort ralentissement en 2018. Par ailleurs, la consommation des administrations et l’investissement se redressent également. En revanche, conséquence d’une consommation et d’un investissement dynamiques, la hausse des importations pèse négativement sur la croissance. Dans le même temps, la situation sur le marché du travail s’améliore après une année 2018 où l’emploi public avait fortement baissé.

Le pouvoir d’achat augmente fortement en 2019 (+ 2,7 % après + 0,7 % en 2018). En effet, le revenu disponible brut des ménages augmente de 3,1 %, porté par la hausse conjuguée des salaires et des prestations sociales. Simultanément, l’inflation est faible en 2019 (+ 0,4 % après + 1,8 % en 2018).

Soutenu par un emploi salarié dynamique, le montant des salaires versés progresse (+ 3,3 %). Dans le même temps, les prestations sociales accélèrent, du fait notamment de la revalorisation et de l’élargissement de la prime d’activité mis en place dans le cadre des mesures d’urgence économiques et sociales.

Insee Conjoncture Réunion
No 12
Paru le :Paru le18/06/2020
Anne Jonzo (Insee)
Insee Conjoncture Réunion No 12- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Emploi - L’emploi salarié en hausse en 2019 Bilan économique 2019

Anne Jonzo (Insee)

En 2019, l’emploi salarié repart à la hausse à La Réunion après une fin d’année 2018 difficile (+ 10 600 emplois, soit + 4,2 %). Le secteur privé se montre le plus dynamique et crée l’essentiel de l’emploi (+ 9 600 emplois, soit + 5,6%). La création d’emplois est particulièrement forte dans l’hébergement-restauration (+ 18,4 %). Elle est soutenue également dans les services aux ménages qui relèvent surtout des associations (+ 7,9 %). L’emploi public (+1 000 emplois, soit + 1,2 %) progresse légèrement avec la stabilisation du nombre de contrats aidés.

Insee Conjoncture Réunion

No 12

Paru le :18/06/2020

Avertissement

Depuis la publication de juillet 2018, portant sur le premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d’emploi publiées au niveau localisé (région et département) est étendu aux départements d’outre-mer (hors Mayotte) et à l’ensemble de l’emploi salarié. Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Fin 2019, 265 000 salarié-e-s travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Après une fin d’année 2018 difficile liée aux blocages routiers des Gilets jaunes et au ralentissement de la construction, l’emploi salarié repart à la hausse en 2019. Sur un an, il s’accroît de 10 600 emplois, à un rythme quatre fois plus élevé qu’en France (+ 4,2 % contre + 1,1 % - figure 1).

Figure 1L’emploi salarié privé particulièrement dynamique en 2019Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
L’emploi salarié privé particulièrement dynamique en 2019 (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,3 100,2 101 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,8 100,3 100,9 100,4
3ᵉ trim. 2011 102 100,2 102,7 100,4
4ᵉ trim. 2011 103,3 100,3 103,3 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 103,2 100,3 103,1 100,4
2ᵉ trim. 2012 103,9 100,3 103,7 100,3
3ᵉ trim. 2012 103,2 100,1 103,3 100,1
4ᵉ trim. 2012 103,4 100 103,5 99,9
1ᵉʳ trim. 2013 102,5 100 102,1 99,9
2ᵉ trim. 2013 103,9 99,9 103,2 99,7
3ᵉ trim. 2013 104,6 100,1 103,9 99,8
4ᵉ trim. 2013 106,6 100,4 104,7 99,9
1ᵉʳ trim. 2014 107,5 100,4 105,6 99,9
2ᵉ trim. 2014 107,6 100,4 105,8 99,9
3ᵉ trim. 2014 108,4 100,3 107 99,8
4ᵉ trim. 2014 109,8 100,4 107,8 99,8
1ᵉʳ trim. 2015 110,8 100,4 108,3 99,8
2ᵉ trim. 2015 110,8 100,6 108 100
3ᵉ trim. 2015 111,2 100,7 109 100,1
4ᵉ trim. 2015 112,3 100,9 110 100,3
1ᵉʳ trim. 2016 112,5 101 110,2 100,5
2ᵉ trim. 2016 113,2 101,3 110,7 100,8
3ᵉ trim. 2016 113,2 101,6 111,2 101,2
4ᵉ trim. 2016 113,6 101,7 111,9 101,3
1ᵉʳ trim. 2017 114,1 102,1 112,6 101,8
2ᵉ trim. 2017 114,8 102,5 113,4 102,2
3ᵉ trim. 2017 114,4 102,7 113,3 102,6
4ᵉ trim. 2017 114,9 103,1 114,1 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 114,3 103,3 114,3 103,4
2ᵉ trim. 2018 113,6 103,3 114,1 103,6
3ᵉ trim. 2018 113,6 103,4 114,5 103,7
4ᵉ trim. 2018 113,6 103,7 114,2 104
1ᵉʳ trim. 2019 115,7 104,1 116,9 104,5
2ᵉ trim. 2019 116,5 104,3 117,9 104,8
3ᵉ trim. 2019 117,3 104,5 119,8 105
4ᵉ trim. 2019 118,4 104,9 120,7 105,5
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1L’emploi salarié privé particulièrement dynamique en 2019Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié rebondit nettement dans le secteur privé

Le secteur privé crée l’essentiel des emplois : + 9 600 emplois sur l’année, soit une augmentation de 5,6 % (figure 2).

Figure 2L'emploi salarié reste bien orienté dans le commerce et les services marchandsNiveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion

L'emploi salarié reste bien orienté dans le commerce et les services marchands
Emploi salarié en niveau Glissement annuel
2019 / 2018 moyen 2018 / 2013
en milliers en %
Ensemble 265,0 4,2 1.3
Privé 179,6 5,6 1,8
Public 85,4 1,2 0,4
Par secteur d'activité
Agriculture 2,9 2,1 1,9
Industrie, dont 18,2 0,9 1,8
Agro-alimentaire 7,0 2,7 2,2
Construction 14,6 5,3 1,5
Tertiaire marchand 119,9 6,4 1,5
Commerce 35,0 4,9 1,5
Transports 12,8 3,3 1,7
Hébergement - restauration 10,3 18,4 5,0
Information - communication 3,9 0,3 -0,3
Services financiers 6,3 4,3 2,1
Services immobiliers 2,0 4,8 -0,1
Services aux entreprises hors intérim 23,6 5,5 3,1
Intérim 4,4 12,7 10,1
Services aux ménages 21,6 7,3 -2,1
Tertiaire non marchand 109,4 2,2 0,9
  • Note : Données CVS en fin d’année.
  • Tertiaire non-marchand : Rassemble les secteurs de l’enseignement, l’administration publique, la santé ou l’action sociale, avec des emplois majoritairement publics (80%), mais aussi privés (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecine, association oeuvrant auprès des personnes âgées ou de situation de handicap, etc.).
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Dans le secteur des services marchands, le rebond de l’emploi est particulièrement important. Hors intérim, 6 700 emplois sont créés, soit une progression de 6,2 % en un an (figure 3). La reprise de l’emploi salarié est particulièrement forte dans le secteur de l’hébergement-restauration (+ 1 600 emplois, soit + 18,4 %), secteur fortement impacté par les blocages routiers des Gilets jaunes fin 2018. Le commerce, lui aussi fortement impacté fin 2018, crée 1 600 emplois (+ 4,9 %). Dans les services aux entreprises, 1 200 emplois sont créés en un an, soit + 5,5 %.

Figure 3Forte hausse de l’emploi dans le tertiaire marchandÉvolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - La Réunion

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Forte hausse de l’emploi dans le tertiaire marchand (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 99,5 99,1 101,2 99,1
2ᵉ trim. 2011 100,8 97,9 100,9 100,7
3ᵉ trim. 2011 102,9 101,2 102,5 101,4
4ᵉ trim. 2011 102,6 100,7 103 103,8
1ᵉʳ trim. 2012 103,3 101,3 102,5 104
2ᵉ trim. 2012 100,8 101,3 103,3 105,2
3ᵉ trim. 2012 99,6 101,6 102,8 104,2
4ᵉ trim. 2012 98 101,8 103,3 104,7
1ᵉʳ trim. 2013 94,8 101,8 101,8 104,8
2ᵉ trim. 2013 93,8 102,3 103 106,6
3ᵉ trim. 2013 91,2 102,6 103,8 107,7
4ᵉ trim. 2013 91,4 102,2 104,5 111,5
1ᵉʳ trim. 2014 93,1 102 105 112,6
2ᵉ trim. 2014 93,2 102 104,6 112,9
3ᵉ trim. 2014 93,1 106,1 105,8 112,9
4ᵉ trim. 2014 92 104,6 107,3 115,3
1ᵉʳ trim. 2015 95,9 106,2 107,3 117,2
2ᵉ trim. 2015 94,6 105,7 107 117,9
3ᵉ trim. 2015 96,8 106,7 108 117,4
4ᵉ trim. 2015 97,5 106,7 109,1 118,4
1ᵉʳ trim. 2016 98,2 107,6 109,5 118,7
2ᵉ trim. 2016 99,4 107,3 110,2 119,9
3ᵉ trim. 2016 99,5 107,6 110,3 119,3
4ᵉ trim. 2016 98,8 108,8 110,9 119,1
1ᵉʳ trim. 2017 98,2 108,5 111,2 119,5
2ᵉ trim. 2017 98 108,8 111,9 120,2
3ᵉ trim. 2017 97,2 108,4 111,5 119,6
4ᵉ trim. 2017 97,5 109 112 119,7
1ᵉʳ trim. 2018 98,3 110,3 111,8 117,7
2ᵉ trim. 2018 98 111,2 111,2 116,6
3ᵉ trim. 2018 98,4 112 111,3 116,1
4ᵉ trim. 2018 98,4 111,8 111,3 116,9
1ᵉʳ trim. 2019 102,7 112 113,7 118,4
2ᵉ trim. 2019 103,2 112,4 115 118,8
3ᵉ trim. 2019 103,9 113,3 117,2 118
4ᵉ trim. 2019 103,6 112,8 118,2 119,5
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Forte hausse de l’emploi dans le tertiaire marchandÉvolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - La Réunion

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

La construction et l’intérim se redressent : ce sont 700 emplois salariés qui sont créés en un an dans la construction (+ 5,3 %) et 500 dans l’intérim (+ 12,7 %). Fin 2018, ces secteurs avaient été pénalisés par le mouvement social, mais aussi par le ralentissement des travaux de la Nouvelle route du littoral et des constructions de logements.

Les secteurs de l’industrie et de l’agriculture se maintiennent : + 200 emplois industriels sont créés sur un an, essentiellement dans l’agro-alimentaire, et + 100 emplois agricoles.

Après plusieurs années consécutives de baisse, l’emploi salarié augmente aussi dans les services aux ménages (+ 1 500 emplois sur un an, soit + 7,3 %). Il avait reculé de 2,1 % en moyenne chaque année entre 2013 et 2018. Ce secteur est, comme le secteur public, particulièrement sensible aux évolutions des contrats aidés. Ses activités se situent majoritairement au sein d’associations, telles que les clubs sportifs, les écoles de musique, les structures proposant des activités périscolaires (centre aéré, garderie) ou encore des associations qui œuvrent dans les actions de proximité dans les quartiers et l'insertion des personnes en difficulté.

L’emploi public augmente légèrement

Après deux années de recul de l’emploi public, ce secteur renoue avec la croissance. Fin 2019, 85 400 Réunionnais-es y travaillent. Sur un an, l’emploi public progresse de 1,2 %, mais reste au-dessous des effectifs de mi-2016, avant la chute des contrats aidés : ils étaient alors de 88 800. Fin 2019, secteurs public et privé confondus, 12 500 personnes sont en contrats aidés, majoritairement en « Parcours Emplois Compétences » (PEC). Elles étaient 13 200 fin 2018 et 28 700 mi-2016 (figure 4).

Figure 4Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés en moindre diminutionNombre de bénéficiaires de contrats aidés à La Réunion (en fin d’année)

Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés en moindre diminution
secteur marchand secteur non marchand
2011 2 104 15 727
2012 4 136 13 021
2013 3 880 18 285
2014 4 338 21 797
2015 5 179 23 107
2016 5 262 20 682
2017 2 853 17 052
2018 2 452 10 767
2019 (p) 2 108 10 665
  • (p) : données provisoires
  • Source : Agence de services et de paiements (ASP), traitement Dares.

Figure 4Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés en moindre diminutionNombre de bénéficiaires de contrats aidés à La Réunion (en fin d’année)

  • (p) : données provisoires
  • Source : Agence de services et de paiements (ASP), traitement Dares.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

  • Auparavant, les estimations trimestrielles d'emploi, publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activités des particuliers employeurs – en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des estimations localisées est étendu à l'ensemble de l'emploi salarié et aux départements d'outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.
  • Les estimations trimestrielles régionales et départementales sont construites selon une méthodologie identique à celle employée au niveau national : les évolutions trimestrielles sont calculées à partir de données administratives, qui sont ensuite recalées pour chaque zone géographique sur les estimations annuelles au 31 décembre.
  • La source principale des évolutions d’emploi provient de la statistique établie par les Urssaf à partir des déclarations des établissements versant des cotisations sociales. En ce qui concerne l’emploi intérimaire, l’indicateur est élaboré par la Dares (ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social), à partir des déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire adressées à Pôle emploi.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.