Caen la Mer, une communauté urbaine attractive, notamment pour les jeunes

Antoine LE GRAËT, Caroline POUPET (Insee), Ludivine COLLETTE (Aucame, Agence d’Urbanisme de Caen Normandie Métropole)

L’Insee Normandie, l’Agence d’Urbanisme de Caen Normandie Métropole (Aucame) et la commune d’Hérouville-Saint-Clair se sont associés afin d’analyser les dynamiques résidentielles au sein de la communauté urbaine de Caen la Mer, mais également de la ville d’Hérouville-Saint-Clair.

Entre 2015 et 2016, la population de la communauté urbaine de Caen la Mer a progressé : les naissances sont plus nombreuses que les décès, et il y a davantage de nouveaux arrivants que de départs. Caen, impliquée dans la majorité de ces échanges avec l’extérieur, est la porte d’entrée de l’agglomération.

Parmi l’ensemble des migrations en lien avec Caen la Mer, sept profils migratoires caractérisent les ménages mobiles. Les déménagements impliquent le plus souvent des jeunes qui quittent le domicile de leurs parents pour venir étudier ou travailler dans l’agglomération, principalement à Caen. Ces jeunes sont nombreux à retourner chez leurs parents après avoir effectué leurs études ; ces départs représentent près d’une sortie de l’agglomération sur cinq. Les 65 ans ou plus arrivant dans la communauté urbaine s’installent plus fréquemment dans le périurbain Nord. Les personnes seules ou en colocation emménagent autant dans l’agglomération qu’elles n’en partent, et représentent près d’un quart des déménagements. Caen la Mer est peu attractive pour les couples sans enfant et les couples avec enfant(s), ceux-ci quittant légèrement plus l’agglomération qu’ils n’y entrent. Enfin, les familles monoparentales déménagent plus souvent à proximité de leur ancien domicile que les autres profils.

Des tendances migratoires propres à chaque secteur de l’agglomération se distinguent. Près de la moitié des entrées « caennaises » sont des jeunes quittant le domicile parental. Les migrations en lien avec les couronnes urbaines concernent principalement les ménages de personnes seules ou en colocation. Les espaces périurbains attirent davantage les couples, avec ou sans enfant(s).

Hérouville-Saint-Clair, deuxième ville de l’agglomération, gagne des habitants. Elle attire les jeunes ménages quittant le domicile parental, mais est déficitaire pour les couples.

Insee Dossier Normandie
No 15
Paru le :Paru le03/04/2020
Antoine LE GRAËT, Caroline POUPET (Insee), Ludivine COLLETTE (Aucame)
Insee Dossier Normandie No 15- Avril 2020
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Partie 4 : Hérouville-Saint-Clair, deuxième ville de l’agglomération, attire les jeunes

Antoine LE GRAËT, Caroline POUPET (Insee), Ludivine COLLETTE (Aucame)

La connaissance des profils des nouveaux ménages et de ceux qui quittent le territoire est un enjeu fort pour les communes. Hérouville-Saint-Clair, deuxième ville de l’agglomération caennaise et du département, a choisi de travailler avec l’Insee Normandie et l’Aucame, Agence d’Urbanisme de Caen Normandie Métropole, afin de mieux appréhender ces mouvements et d’en comprendre les déterminants. Entre 2015 et 2016, avec 2 200 nouveaux arrivants (contre 1 800 partants), Hérouville-Saint-Clair gagne 400 habitants dans ces échanges avec le reste de la France. La ville est attractive pour les jeunes quittant le domicile parental avec deux fois plus d’entrées que de sorties. Les couples, avec ou sans enfant(s), sont en revanche plus nombreux à sortir de la commune qu’à y entrer. Au sein de la commune, les dynamiques migratoires ne sont pas les mêmes dans les différents regroupements de quartiers. Si les quartiers centraux accueillent la plus forte part de nouveaux habitants, en raison de leur poids démographique, les départs de ces territoires restent plus nombreux.

Insee Dossier Normandie

No 15

Paru le :03/04/2020