Insee Conjoncture CorseBilan économique 2018 - Corse

Bonne orientation de l’activité économique 2018

Après les nombreux signaux de reprise de 2017, l’année 2018 confirme la bonne orientation de l’activité économique régionale. La croissance annuelle de l’emploi salarié se poursuit et les déclarations d'embauches augmentent. Le taux de chômage recule pour s'établir à 9,0 % de la population active. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue.
Pour la deuxième année consécutive, les entreprises enquêtées par la Banque de France indiquent une hausse de leur chiffre d'affaires (CA). De même, la croissance des CA et des investissements des entreprises soumises à TVA confirme la relance amorcée en 2017. La création d’entreprises est dynamique et les défaillances enregistrent une nouvelle baisse.
La construction de logements est bien orientée avec des autorisations de mises en chantier qui continuent de progresser. Pourtant, le nombre de logements commencés demeure en recul. Parallèlement, l’activité touristique est favorable. Le trafic global de passagers atteint un nouveau record et les hébergements touristiques marchands bénéficient d’une meilleure fréquentation, portée par les campings. Enfin, l’agriculture pâtit d’un climat difficile et affiche des résultats contrastés.

Insee Conjoncture Corse
No 25
Paru le :Paru le06/06/2019
Céline Maïsani, Direccte de Corse
Insee Conjoncture Corse No 25- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Chômage - Repli du taux de chômage et de la demande d’emploi Bilan économique 2018

Céline Maïsani, Direccte de Corse

En 2018, la baisse du taux de chômage se poursuit en Corse. Il s’établit à 9,0 % de la population active au dernier trimestre, soit - 0,4 point sur un an. Les deux départements de l’île profitent de cette embellie. Contrairement à l’année précédente, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi diminue également : - 3,2 % sur un an, soit près de 500 personnes de moins. La situation s’améliore pour les hommes, les femmes, les jeunes et les chômeurs âgés de 25 à 49 ans mais elle reste défavorable pour les seniors et les demandeurs d’emploi de longue durée. Le recul global de la demande d’emploi s’explique par un net repli des inscriptions à Pôle emploi couplé à une progression du nombre de sorties. Cette année, les politiques d’emploi sont recentrées sur les publics les plus éloignés de l’emploi avec la mise en place des Parcours emploi compétences (PEC).

Insee Conjoncture Corse

No 25

Paru le :06/06/2019

Le recul du chômage se confirme

Fin 2018 en Corse, le taux de chômage s’établit à 9,0 % de la population active. Il se replie pour la 4eannée consécutive (- 0,4 point sur un an) et retrouve un niveau jamais atteint depuis 2011. Au plan national, la baisse est moins marquée (- 0,2 point). Le taux de chômage régional se rapproche ainsi de la moyenne française (8,8 %) (figure 1). La Corse demeure cependant au 4erang des régions métropolitaines les plus touchées par le chômage.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

en % de la population active
Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)
Corse France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2005 9,2 9
1ᵉʳ trim. 2006 9,2 9,1
2ᵉ trim. 2006 9,2 8,9
3ᵉ trim. 2006 9,3 8,8
4ᵉ trim. 2006 8,8 8,4
1ᵉʳ trim. 2007 8,8 8,4
2ᵉ trim. 2007 8,5 8,1
3ᵉ trim. 2007 8,3 7,9
4ᵉ trim. 2007 7,9 7,5
1ᵉʳ trim. 2008 7,7 7,2
2ᵉ trim. 2008 7,6 7,3
3ᵉ trim. 2008 7,5 7,4
4ᵉ trim. 2008 7,7 7,8
1ᵉʳ trim. 2009 8 8,6
2ᵉ trim. 2009 8,2 9,2
3ᵉ trim. 2009 8,4 9,2
4ᵉ trim. 2009 8,8 9,5
1ᵉʳ trim. 2010 8,8 9,4
2ᵉ trim. 2010 8,8 9,3
3ᵉ trim. 2010 8,9 9,2
4ᵉ trim. 2010 9 9,2
1ᵉʳ trim. 2011 9,1 9,1
2ᵉ trim. 2011 9 9,1
3ᵉ trim. 2011 9,2 9,2
4ᵉ trim. 2011 9,3 9,3
1ᵉʳ trim. 2012 9,3 9,5
2ᵉ trim. 2012 9,5 9,7
3ᵉ trim. 2012 9,4 9,8
4ᵉ trim. 2012 9,9 10,1
1ᵉʳ trim. 2013 10,1 10,3
2ᵉ trim. 2013 10,3 10,4
3ᵉ trim. 2013 10,3 10,3
4ᵉ trim. 2013 10,3 10,1
1ᵉʳ trim. 2014 10,2 10,2
2ᵉ trim. 2014 10,5 10,2
3ᵉ trim. 2014 10,8 10,3
4ᵉ trim. 2014 11 10,4
1ᵉʳ trim. 2015 11 10,3
2ᵉ trim. 2015 11,2 10,5
3ᵉ trim. 2015 11,1 10,4
4ᵉ trim. 2015 10,7 10,2
1ᵉʳ trim. 2016 10,7 10,2
2ᵉ trim. 2016 10,5 10
3ᵉ trim. 2016 10,4 10
4ᵉ trim. 2016 10,5 10
1ᵉʳ trim. 2017 10,1 9,6
2ᵉ trim. 2017 9,9 9,4
3ᵉ trim. 2017 10,1 9,6
4ᵉ trim. 2017 9,4 9
1ᵉʳ trim. 2018 9,9 9,2
2ᵉ trim. 2018 9,3 9,1
3ᵉ trim. 2018 9,1 9,1
4ᵉ trim. 2018 9 8,8
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 1Évolution trimestrielle du taux de chômage

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

La baisse du taux de chômage est un peu plus importante en Corse-du-Sud (- 0,4 point) qu’en Haute-Corse (- 0,3 point). Fin 2018, le taux de chômage de la Haute-Corse reste supérieur à celui de Corse-du-Sud : 9,6 % contre 8,5 %, soit un écart de 1,1 point (figure 2).

Figure 2Taux de chômage

en % de la population active
Taux de chômage (en % de la population active)
2017 T4 2018 T1 2018 T2 2018 T3 2018T4 (p) Évolution 2018 T4 / 2017 T4 (en points de %)
Corse-du-Sud 8,9 9,3 8,7 8,5 8,5 -0,4
Haute-Corse 9,9 10,4 9,9 9,7 9,6 -0,3
Corse 9,4 9,9 9,3 9,1 9,0 -0,4
France hors Mayotte 9,0 9,2 9,1 9,1 8,8 -0,2
  • p : données provisoires.
  • Note : données CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Baisse de la demande d’emploi en 2018

En 2018, la situation du marché du travail régional s’améliore. En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) s’établit à 17 260 en moyenne au dernier trimestre. Il diminue de 3,3 % sur un an, soit près de 600 inscrits de moins.

La baisse est moins marquée si l’on considère l’ensemble des demandeurs d’emploi tenus de rechercher activement un emploi (catégories A, B, C). Après avoir progressé de 3,2 % entre 2016 et 2017, ils reculent à un rythme nettement plus important qu’à l’échelle nationale (- 2,1 % contre - 0,2 %). Avec Grand Est, la Corse est la région métropolitaine où la baisse du nombre de demandeurs d’emploi est la plus forte.

Les deux départements de l’île profitent de cette tendance favorable mais elle est plus marquée en Corse-du-Sud : - 2,8 % contre - 1,5 % sur un an en Haute-Corse (figure 3).

Figure 3Demandeurs d'emploi en fin de mois

Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au quatrième trimestre 2018 Évolution 2018/2017 ¹
Catégories A, B, C Catégorie A Catégories A, B, C (% de l'ensemble) Catégorie A (% de l'ensemble) Catégories A, B, C (%) Catégorie A (%)
Hommes 10 140 8 160 45,4 47,3 -3,0 -4,1
Femmes 12 210 9 100 54,6 52,7 -1,4 -2,6
Moins de 25 ans 2 840 2 250 12,7 13,0 -1,0 -1,3
25 à 49 ans 13 220 9 960 59,1 57,7 -3,6 -4,9
50 ans ou plus 6 280 5 050 28,1 29,3 0,5 -1,0
Inscrits depuis un an ou plus 7 200 nd 32,2 nd 1,1 nd
Corse 22 350 17 260 100,0 100,0 -2,1 -3,3
France entière 5 916 700 3 674 400 100,0 100,0 -0,2 -1,4
  • nd : données non disponibles.
  • ¹ : évolution de l'indicateur entre le quatrième trimestre 2017 et le quatrième trimestre 2018.
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi au quatrième trimestre est une moyenne des stocks de demandeurs d'emploi à la fin des mois d'octobre, novembre et décembre afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Seuls les seniors et les demandeurs d’emploi de longue durée ne profitent pas de l’amélioration du marché du travail

La situation des hommes et des femmes en catégories A, B, C s’améliore, mais les hommes reculent davantage que leurs homologues féminins : - 3,0 % contre - 1,4 % sur un an.

Les demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans et ceux de moins de 25 ans sont également moins nombreux que l’année précédente. Pour les jeunes, 2018 marque d’ailleurs la 3ᵉ année consécutive de baisse. En revanche, les inscrits âgés de 50 ans ou plus progressent très légèrement, à un rythme nettement moins rapide qu’en 2017 (+ 0,5 % contre + 9,1 % sur un an). Pour la 1ère fois depuis 2015, la Corse n’enregistre pas la plus forte hausse pour ce type de public.

La situation est plus préoccupante pour les demandeurs d’emploi de longue durée. Fin 2018, ils sont 7 200 à être inscrits depuis au moins un an à Pôle emploi, soit une hausse annuelle de 1,1 %. Leur part dans la demande d’emploi, bien que nettement inférieure à la moyenne nationale, progresse également de façon continue pour s’établir à 32,2 % fin 2018. Elle augmente ainsi de 7 points en cinq ans. Elle est plus importante en Haute-Corse (33,4 %) qu’en Corse-du-Sud (30,9 %) (figure 4).

Figure 4Évolution trimestrielles des demandeurs d’emploi en fin de mois en catégories A, B, C en région Corse

indice base 100 au 1ᵉʳ trimestre 2010
Évolution trimestrielles des demandeurs d’emploi en fin de mois en catégories A, B, C en région Corse (indice base 100 au 1ᵉʳ trimestre 2010)
Hommes Femmes Moins de 25 ans 25 à 49 ans 50 ans ou plus
2010T1 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2010T2 103,2 101,6 106,1 101,2 103,2
2010T3 105,4 103,8 106,5 103,5 106,3
2010T4 106,5 106,5 104,8 105,5 111,8
2011T1 108,2 108,8 106,9 106,7 117,2
2011T2 108,0 110,8 106,9 107,5 120,8
2011T3 111,4 114,6 111,3 110,2 127,1
2011T4 112,7 115,4 114,3 110,5 129,4
2012T1 115,2 116,8 114,7 111,9 134,4
2012T2 117,8 117,9 114,3 113,5 138,5
2012T3 121,9 120,8 118,6 116,3 144,3
2012T4 127,0 126,9 124,2 121,2 153,4
2013T1 132,2 129,2 128,6 123,2 161,5
2013T2 136,3 132,5 129,9 126,7 168,3
2013T3 140,7 135,7 128,6 130,7 176,9
2013T4 144,6 138,6 128,1 133,9 183,7
2014T1 147,2 140,7 127,7 136,0 191,0
2014T2 152,8 144,9 127,7 140,3 203,2
2014T3 160,5 149,4 131,2 145,7 213,1
2014T4 166,5 153,6 135,5 150,1 221,3
2015T1 170,2 157,0 135,5 153,7 228,1
2015T2 175,4 161,0 140,3 156,9 238,0
2015T3 174,5 160,5 135,5 156,2 241,6
2015T4 175,2 161,0 135,9 156,9 242,5
2016T1 174,5 159,7 134,2 155,7 242,5
2016T2 174,0 158,7 131,2 154,1 247,5
2016T3 174,7 158,7 128,6 154,0 252,5
2016T4 173,9 158,9 126,0 152,5 259,3
2017T1 174,5 160,1 125,5 152,1 267,4
2017T2 175,7 162,7 126,8 152,7 275,1
2017T3 175,2 165,9 126,4 153,6 281,9
2017T4 175,0 167,5 124,2 155,2 282,8
2018T1 173,9 167,4 126,0 154,1 281,0
2018T2 169,2 165,8 126,0 150,2 278,7
2018T3 168,0 163,9 122,5 149,2 277,4
2018T4 169,8 165,2 122,9 149,5 284,2
  • Note : données brutes.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 4Évolution trimestrielles des demandeurs d’emploi en fin de mois en catégories A, B, C en région Corse

  • Note : données brutes.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Moins d’inscriptions et davantage de sorties de Pôle emploi

Ce bilan 2018 positif s’explique par un net repli des inscriptions à Pôle emploi couplé à une progression des sorties. Le nombre d’entrées recule de 2,2 % sur un an alors que les sorties augmentent de 1,1 %. Ces dernières sont portées notamment par une hausse des reprises d’emploi et des entrées en stage.

Des politiques d’emploi recentrées sur les publics les plus éloignés de l’emploi

À partir de janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en Parcours emploi compétences (PEC). Ces contrats, destinés aux publics les plus éloignés de l’emploi, sont recentrés sur l’accès à la formation et à l’acquisition des compétences en parallèle de la mise en situation professionnelle. Seuls les employeurs respectant le triptyque emploi-formation-accompagnement pourront désormais embaucher des publics éloignés de l’emploi en PEC. Sur l’ensemble de l’année 2018, les PEC concernent plus de 380 personnes en Corse, dont plus de 6 sur 10 en Haute-Corse. Plus aucune entrée en emploi d’avenir n’est possible en 2018.

Parallèlement, le dispositif de l’insertion par l’activité économique (IAE) affiche une baisse de 7,9 % des recrutements de salariés avec 70 embauches de moins sur un an.

Les entrées en contrats d’apprentissage reculent également. Avec 1 360 contrats d’apprentissage du secteur public et privé enregistrés sur l’ensemble de l’année, la baisse s’établit à 5,8 %, soit 80 contrats de moins sur un an. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel adoptée en 2018 vise à transformer l’apprentissage en France pour accélérer son développement. Son but est de permettre une meilleure orientation pour renforcer l’attractivité de cette voie de formation.

En revanche, davantage de jeunes bénéficient d’un Parcours contractualisé d’accompagnement vers l'emploi et l'autonomie (PACEA). Créé en 2017, ce dispositif s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans. Il est constitué de phases d’accompagnement successives dont fait partie la Garantie jeune. Parmi les 1 525 jeunes entrés en PACEA au cours de l’année 2018, un tiers bénéficient d’une Garantie jeune (465 jeunes).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Catégories de demandes d'emploi établies par arrêté :

Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail. L’inscription sur les listes de France Travail est soumise à certaines conditions, mais les demandeurs d’emploi peuvent être ou non indemnisés, certains peuvent occuper un emploi. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, ils sont regroupés en cinq catégories :

  • catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
  • catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
  • catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
  • catégorie D : demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
  • catégorie E : demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).

Population active (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) / Actifs (au sens du Bureau International du Travail (BIT)), personnes actives (au sens du Bureau International du Travail (BIT)) :

La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.

Remarque :

Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).

Contrat d'apprentissage :

Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un jeune de 16 à 29 ans ayant satisfait à l'obligation scolaire, des dérogations étant possibles.

La durée du contrat d'apprentissage peut varier de 6 mois à trois ans en fonction du type de profession et de la qualification préparée. L’apprenti perçoit un salaire calculé selon son âge et son ancienneté dans le dispositif. La conclusion d'un contrat d’apprentissage ouvre droit à des aides de l'État pour l’employeur.

Contrat d'insertion dans la vie sociale / CIVIS :

Le contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dans son volet « accompagnement vers l'emploi » a été mis en œuvre en 2005. Il s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans faiblement qualifiés et rencontrant des difficultés particulières d'insertion professionnelle. Il a pour objectif d'organiser les actions nécessaires à la réalisation de leur projet d'insertion dans un emploi durable. Ce contrat est conclu avec les missions locales ou les permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO). Sa durée est d'un an renouvelable. Les titulaires d'un CIVIS âgés d'au moins 18 ans peuvent bénéficier d'un soutien de l'État sous la forme d'une allocation versée pendant les périodes durant lesquelles ils ne perçoivent ni une rémunération au titre d'un emploi ou d'un stage, ni une autre allocation.

Remarque :

Le CIVIS n'est pas un contrat de travail. Il a pour principe la mobilisation de mesures dont dispose le service public de l'emploi (parmi lesquelles les emplois aidés) dans une logique de parcours.

Contrat unique d'insertion / CUI :

Crée par la loi n°2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu minimum de solidarité active et réformant les politiques d'insertion, le contrat unique d'insertion (CUI) est entré en vigueur au 1er janvier 2010 (dans les départements d'Outre-Mer entrée en vigueur prévue pour le 1er janvier 2011).

A compter du 1er janvier 2010 et suite à la mise en place de ce nouveau contrat, il n'est plus possible de conclure des contrats d'avenir et des contrats d'insertion - revenu minimum d'activité (CI-RMA).

Dans les départements d'Outre-Mer, la mise en œuvre du Contrat Unique d'Insertion (CUI) étant prévue au 1er janvier 2011, la conclusion de CIRMA et de contrats d'avenir reste possible jusqu'au 31 décembre 2010.

Le contrat unique d'insertion qui a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi, se décline sous deux formes :

  • le CUI- Contrat Initiative Emploi (CUI-CIE), s'adresse aux employeurs du secteur marchand et ouvre droit à une aide financière sans exonération spécifique de cotisations sociales ;
  • le CUI- Contrat d'Accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE), s'adresse aux employeurs du secteur non marchand et ouvre droit à une aide financière et à une exonération spécifique de cotisations sociales.
Remarque :

Le CUI succède aux Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE) dans le non-marchand et aux Contrat initiative emploi (CIE) dans le marchand.

Contrat de professionnalisation :

Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail destiné à permettre aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi et aux bénéficiaires de certaines allocations ou contrats, d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter leur formation initiale au moyen d’une formation en alternance.

Le contrat de professionnalisation peut être un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Il permet aux jeunes de 16-25 ans, aux demandeurs d’emploi de 26 ans ou plus ainsi qu’aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, de l'Allocation Spécifique de Solidarité, de l'Allocation Adulte Handicapé et d'un Contrat Unique d'Insertion, d’acquérir une qualification professionnelle en relation avec les besoins identifiés par les branches professionnelles par le biais d’une formation en alternance.

Cette qualification professionnelle obtenue peut être un diplôme, un titre ou une qualification reconnue.

Depuis 2004, le contrat de professionnalisation s’est substitué aux contrats de qualification, d’adaptation et d’orientation.

Remarque :

Le contrat de professionnalisation a été créé par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation professionnelle.

Emploi d'Avenir / EAV : L'emploi d'avenir (EAV) est un contrat d'aide à l'insertion destiné aux jeunes particulièrement éloignés de l'emploi, en raison de leur défaut de formation ou de leur origine géographique. Il comporte des engagements réciproques entre le jeune, l'employeur et les pouvoirs publics, susceptibles de permettre une insertion durable du jeune dans la vie professionnelle. À partir de 2018, seules les reconductions d’anciens emplois d’avenir sont autorisées.

Parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) : Créé en août 2016, le PACEA est le nouveau cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes par les missions locales. Il concerne tous les jeunes de 16 à 25 ans révolus.
Le PACEA est constitué de phases d’accompagnement successives qui peuvent s’enchaîner pour une durée maximale de 24 mois consécutifs.
En fonction de la situation et des besoins de l’intéressé, le bénéfice d’une allocation peut être accordé à un jeune intégrant un PACEA. Elle est destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune vers et dans l’emploi et l’autonomie. Le montant mensuel de l’allocation ne peut pas excéder le montant mensuel du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Au 1ᵉʳ avril 2018, cela correspond à un montant de 484,82 €.

Parcours emploi compétences (PEC) : Depuis janvier 2018, les contrats aidés sont transformés en parcours emploi compétences. Ceux-ci sont destinés aux publics les plus éloignés du marché du travail.
La mise en œuvre des parcours emploi compétences repose sur le triptyque emploi-formation-accompagnement : un emploi permettant de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi, avec pour objectif l’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Le parcours emploi compétences est prescrit dans le cadre de CUI-CAE dans le secteur non marchand, et dans le cadre de CUI-CIE dans les DOM ou par les conseils départementaux sous certaines conditions (voir définition du ).
L’objectif de durée d’un parcours est de 12 mois et les conventions initiales ne peuvent être inférieures à 9 mois.
Dans le cadre du parcours emploi compétences, le montant de l’aide accordée aux employeurs, exprimé en pourcentage du Smic brut, pourra être modulé entre 30 % et 60 %, dans la limite des enveloppes financières. Le taux de prise en charge est fixé par arrêté du préfet de région.

Pour en savoir plus

Notes de conjoncture trimestrielles, Insee Conjoncture Corse

Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres marché du travail - Site de la Direccte de Corse