En 2018, le transport routier de marchandises croît pour la seconde année consécutive (figure 1) et atteint 21,6 milliards de tonnes-kilomètres (figure 2). Les flux du pavillon national sur les routes de la région augmentent de 3,6 % par rapport à 2017, légèrement moins qu’en France métropolitaine (+ 4,0 %). L’embellie des trafics profite surtout aux flux internes à la région (+ 5,3 %). L’augmentation des échanges avec les autres régions françaises est moins forte (+ 1,6 % en entrées et + 4,1 % en sorties).

Tous pavillons confondus, le nombre de poids lourds comptabilisés aux péages autoroutiers de la région progresse de 4,2 % en 2018. C’est un peu moins qu’en 2017 (+ 5,5 %, record des 15 dernières années).

Après avoir enregistré en 2017 une croissance inédite depuis 20 ans (+ 17,2 %), le port de Nantes Saint-Nazaire poursuit son redressement en 2018 (+ 8,7 %). Cette hausse est nettement plus élevée que celle de l’ensemble des flux maritimes hexagonaux (+ 0,9 %). Les flux du 5^e port français s’élèvent à 32,5 millions de tonnes (Mt). L’essentiel des gains de trafic porte sur le gaz naturel (+ 119 % à 7,3 Mt) qui représente 22 % de l’activité du port en 2018, contre 11 % en 2017. En revanche, la raffinerie de Donges, 1^erclient du port, connaît une année difficile : les entrées de pétrole brut et les sorties de produits raffinés se replient respectivement de 7,9 % (à 8,7 Mt) et de 5,4 % (à 5,8 Mt).

En 2018, 94 900 voitures particulières neuves sont immatriculées dans les Pays de la Loire. La croissance des ventes (+ 6,4 % par rapport à 2017) est certes inférieure d’un point à celle de l’année précédente (+ 7,7 %). Elle est cependant la 2^e plus élevée des 9 dernières années et est deux fois plus importante qu’en France (figure 3). Les immatriculations progressent dans les 5 départements de la région, comme lors des 3 années précédentes (figure 4). Contrairement à 2017, le marché est soutenu par les personnes physiques (ménages et entreprises individuelles) dont les achats de voitures neuves augmentent de 9,8 %. La croissance des acquisitions d’automobiles par les personnes morales (État, collectivités territoriales, établissements publics, sociétés, associations, etc.) est presque 5 fois plus faible (+ 2,1 %).

En raison de la réduction de l’attrait fiscal du gazole et du renforcement des subventions à l’achat de motorisations hybrides et électriques, les immatriculations de voitures diesel diminuent pour la 7^e année d’affilée (– 13,8 % en 2018). Leur part s’établit à 37 % des immatriculations, en baisse de 9 points par rapport à 2017. Le développement des modèles essence se poursuit (+ 21,9 %), ils sont désormais majoritaires (55 %). Les achats de voitures hybrides augmentent de 47,8 %, elles représentent 6,0 % des immatriculations de voitures neuves. Les modèles électriques rassemblent 1,6 % du marché, leurs ventes sont en hausse de 10,0 %.

Les immatriculations des autres catégories de véhicules sont également bien orientées. Les achats de véhicules utilitaires légers augmentent de 10,7 % après + 6,5 % en 2017 et + 7,2 % en 2016. Au sein des véhicules industriels, dont les immatriculations sont stables (+ 0,3 %), 2 560 tracteurs routiers neufs sont vendus dans la région (+ 0,8 %), améliorant le record de 2017.

En moyenne annuelle, le prix des carburants augmente de nouveau fortement (+ 14 % après + 10 % en 2017), freinant la croissance de la circulation routière. Sur les autoroutes de la région, les flux de véhicules légers continuent de ralentir (+ 1,3 %, après + 1,4 % en 2017 et + 5,0 % en 2016).

Les huit principaux réseaux de transport public urbain enregistrent 244 millions de voyages en 2018 (+ 4,8 %). Cette progression est la plus forte depuis 2003. Elle marque une accélération après les croissances de 2,4 % en 2017 et de 1,4 % en 2016. Avec la hausse du prix des carburants automobiles et du nombre de déplacements domicile-travail, 7 réseaux sur les 8 réseaux des plus grandes agglomérations de la région battent leurs records de fréquentation.

En 2018, 6,2 millions de passagers sont recensés dans les aéroports de la région (+ 12,8 % par rapport à 2017) (figure 5). La quasi totalité d’entre eux (99,4 %) d’entre eux transitent par Nantes Atlantique, 9^e aéroport français, dont la fréquentation est en croissance de 134 % par rapport à 2009. Comme en 2017, la plate-forme nantaise connaît la plus forte hausse de fréquentation des 20 premiers aéroports de France. Ininterrompue depuis 10 ans, l’augmentation du trafic aérien ligérien est en 2018 nettement supérieure à celles observées en France (+ 4,8 %) et dans l’Union européenne (+ 5,4 %). Elle est portée, comme les années précédentes, par les lignes à bas coût (figure 6). Leur fréquentation progresse de 19,5 % par rapport à 2017. Elles représentent désormais 57 % du trafic de l’aéroport de Nantes, 24 points de plus que dans les autres plates-formes françaises.