Insee Conjoncture Centre-Val de LoireBilan économique 2017 - Centre-Val de Loire

En 2017, la reprise économique se confirme

Dans un contexte d'accélération de la croissance française avec une hausse du PIB de 2,2 % au cours de l'année 2017 après 1,2 % en 2016, l'économie régionale reprend des couleurs. Si la croissance de l'emploi s'est ralentie en 2017 dans la région, elle conduit cependant à une baisse de 1 point du taux de chômage. Le secteur de la construction montre des signes de reprises alors qu'il perdait des emplois depuis la crise de 2008.
Le commerce extérieur contribue positivement à la croissance régionale. Les créations d'entreprises sont plus nombreuses et les défaillances en repli. Par ailleurs, la reprise amorcée en 2016, se confirme dans le secteur des transports avec une hausse des flux routiers de marchandises et des immatriculations.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire
No 20
Paru le :Paru le31/05/2018
Auteur : Caroline Chalot, Insee Centre-Val de Loire
Insee Conjoncture Centre-Val de Loire No 20- Mai 2018
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Emploi - Croissance modérée de l’emploi salarié Bilan économique 2017

Auteur : Caroline Chalot, Insee Centre-Val de Loire

En Centre-Val de Loire, la croissance de l’emploi se poursuit en 2017 pour la troisième année consécutive, même si elle tend à ralentir. Cette évolution est moins importante que celle observée au niveau de la France hors Mayotte. L’emploi intérimaire reste un moteur de la croissance des emplois salariés du tertiaire marchand, mais dans une moindre mesure. En augmentation dans trois départements, la construction stabilise ses emplois régionaux pour la première fois depuis 2009. L’industrie poursuit son repli, mais à un rythme moins soutenu. L’Indre-et-Loire porte la hausse de l’emploi salarié régional, tandis que l’Eure-et-Loir perd des effectifs.

Insee Conjoncture Centre-Val de Loire

No 20

Paru le :31/05/2018

Le Centre-Val de Loire compte 574 000 emplois salariés fin 2017, soit une progression de 0,6 % sur un an. Pour la troisième année consécutive, les effectifs augmentent, mais nettement moins fortement qu’en 2016 (+ 1,5 %) et qu’à l’échelle de la France hors Mayotte (+ 1,6 %).

Entre 2011 et 2016, l’emploi salarié recule très légèrement dans la région (- 0,1 %), alors qu’il augmente faiblement au niveau national (+ 0,2 %) (figure 1).

Le tertiaire poursuit sa croissance malgré un ralentissement de l’intérim

En dépit d’une perte de vitesse en 2017 (+ 1,2 % après + 3,3 % en 2016), le secteur du tertiaire marchand permet de maintenir la croissance de l’emploi régional. Au niveau national, la progression du secteur s'affaiblit légèrement (+ 2,0 % après + 2,3 % en 2016), mais devient supérieure à celle de la région. L’intérim, qui crée quatre fois moins d’emplois qu’en 2016 (+ 4,8 %), ne représente plus que 40 % des emplois supplémentaires dans le tertiaire en 2017 contre 60 % en 2016 (figure 3).

Si toutes les activités du tertiaire, exceptés les services financiers, étaient concernées par une embellie en 2016, des disparités s’observent en 2017. Le commerce, l’information-communication et les services immobiliers et aux ménages perdent des emplois salariés (entre - 0,3 % et - 0,7 %), tandis que l’hébergement-restauration et les services aux entreprises progressent particulièrement (respectivement + 3,7 % et + 2,2 %).

Sur une période plus longue de 2011 à 2016, le secteur est en croissance (+ 0,8 %), porté notamment par l’intérim et les services aux entreprises.

La construction stabilise ses emplois, l’industrie atténue ses pertes

Alors qu’elle perdait des effectifs salariés depuis 2009, la construction se stabilise en 2017 dans la région (+ 0,1 %) (figure 2). En France hors Mayotte, ce secteur repart nettement à la hausse (+ 2,3 %).

L’emploi industriel régional continue de se dégrader en 2017 (- 0,6 %), mais dans des proportions moins importantes que lors des années précédentes, alors qu’au niveau national il est stable.

Comme en 2016, la perte des effectifs régionaux concerne toutes les filières, exceptée celle de l’industrie agro-alimentaire (+ 0,6 %) qui parvient à développer ses emplois depuis 2014. Les biens d’équipement accusent la plus importante baisse (- 2,8 %).

L’Indre-et-Loire, moteur de la croissance de l’emploi régional

Avec 2 200 emplois supplémentaires (+ 1,6 %), et aucun secteur en perte d’effectifs, l’Indre-et-Loire est le département le plus dynamique du Centre-Val de Loire en 2017. Cette croissance est portée par le tertiaire marchand (+ 2,2 %), avec notamment une hausse de l’intérim plus importante que celle enregistrée en France hors Mayotte (respectivement + 10,3 % et + 8,2 %). Les emplois salariés sont de nouveau en hausse dans la construction et se stabilisent dans l'industrie après 10 années de baisse (figure 4).

Le Loiret crée également des emplois en 2017 (+ 1,1 %), mais quatre fois moins que durant l’année 2016.

Le secteur du tertiaire marchand y poursuit sa croissance (+ 1,6 %) et la construction repart à la hausse (+ 0,7 %). L’industrie est le seul secteur qui perd des effectifs salariés.

Après neuf années de recul, l’emploi salarié repart à la hausse dans l’Indre en 2017 (+ 0,3 %). Les effectifs dans les secteurs de la construction et du tertiaire marchand rebondissent (respectivement + 1,3 % et + 0,4 %), compensant ainsi les pertes que continue de subir l’industrie (- 0,2 %).

Dans le Loir-et-Cher et le Cher le nombre d'emplois salariés est stable. Les gains d’effectifs dans le tertiaire marchand (respectivement + 0,9 % et + 0,5 %), où l’intérim porte la croissance de ces emplois (respectivement + 8,7 % et + 5,8 %), viennent compenser le recul de l’industrie et de la construction.

L’Eure-et-Loir est le seul département de la région où l’emploi salarié diminue (- 0,8 %), et ce dans tous les secteurs. Le tertiaire marchand, en croissance depuis 2012, est en recul en 2017 dans ce seul département de la région, intérim compris. Les pertes d'emplois dans la construction ralentissent alors qu'elles s'accentuent dans l'industrie.

Figure 1Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2017 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2016/2011 (1)
Centre-Val de Loire Centre-Val de Loire France hors Mayotte Centre-Val de Loire France hors Mayotte
Industrie 146,4 -0,6 0,0 -1,1 -0,9
Industrie agro-alimentaire 20,0 0,6 1,2 0,2 0,2
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 16,9 -0,8 -1,2 -0,2 -0,1
Biens d'équipement 23,2 -2,8 -0,2 -1,7 -1,4
Matériels de transport 10,4 -1,4 -0,1 -1,7 -1,2
Autres branches industrielles 76,0 -0,1 0,0 -1,4 -1,4
Construction 50,5 0,1 2,3 -3,4 -2,0
Tertiaire marchand 377,0 1,2 2,0 0,8 0,8
Commerce 108,7 -0,4 0,8 -0,3 0,1
Transports 48,7 1,0 0,6 -0,1 -0,0
Hébergement - restauration 29,0 3,7 3,4 0,2 1,1
Information - communication 13,7 -0,7 3,0 -0,5 0,9
Services financiers 28,8 0,5 0,4 0,3 0,5
Services immobiliers 7,1 -0,6 -0,7 0,4 0,2
Services aux entreprises 75,3 2,2 3,0 2,4 1,7
Services aux ménages 27,3 -0,3 -0,2 0,7 0,7
Intérim 38,4 4,8 8,2 4,2 3,1
Total 574,0 0,6 1,6 -0,1 0,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Centre-Val de Loire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Centre-Val de Loire (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Centre-Val de Loire Emploi hors intérim France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,26 100,45 99,86 99,96 99,72 100,04
3e trim. 2005 98,79 100,89 99,59 99,53 99,46 100,06
4e trim. 2005 98 102,06 99,24 99,74 99,11 100,2
1er trim. 2006 97,47 103,07 101,46 99,39 100,3 100,34
2e trim. 2006 97,27 104,16 101,09 99 100,13 100,67
3e trim. 2006 96,98 104,77 100,8 99,18 99,94 101,05
4e trim. 2006 96,97 105,96 100,14 98,55 99,68 101,28
1er trim. 2007 96,24 106,83 100,85 99,43 99,92 101,78
2e trim. 2007 95,87 107,9 101,18 99,81 100,1 102,13
3e trim. 2007 95,39 109,63 102,53 100,41 100,88 102,62
4e trim. 2007 94,52 110,25 102,52 99,79 100,65 102,86
1er trim. 2008 94,41 110,52 102,71 99,76 100,74 103,06
2e trim. 2008 93,7 110,93 103,11 99,95 100,78 102,97
3e trim. 2008 92,98 111,07 102,66 99,68 100,3 102,89
4e trim. 2008 92,22 110,55 103,01 99,94 100,19 102,55
1er trim. 2009 90,7 110 103,01 99,57 99,64 101,98
2e trim. 2009 89,14 108,94 102,37 98,97 98,65 101,43
3e trim. 2009 88,11 107,99 102,46 98,85 98,27 101,01
4e trim. 2009 86,95 107,91 102,27 99,02 97,77 100,86
1er trim. 2010 85,8 107,69 102,06 98,62 97,25 100,64
2e trim. 2010 85,18 107,63 102,29 98,92 97,16 100,55
3e trim. 2010 84,82 107,64 102,41 98,9 97,11 100,64
4e trim. 2010 84,18 107,23 102,35 99,18 96,83 100,66
1er trim. 2011 83,95 106,65 102,53 99,29 96,79 100,92
2e trim. 2011 83,66 105,98 102,27 99,45 96,48 101,11
3e trim. 2011 83,53 105,85 102,02 99,54 96,29 101,08
4e trim. 2011 83,16 105,66 101,88 99,7 96,06 101,15
1er trim. 2012 83,11 105,55 102,07 99,77 96,14 101,25
2e trim. 2012 82,77 105,23 102,15 99,59 96,04 101,28
3e trim. 2012 82,63 104,57 102,16 99,52 95,94 101,24
4e trim. 2012 82,43 103,64 101,79 98,77 95,57 101,07
1er trim. 2013 81,97 102,41 101,75 98,46 95,27 100,98
2e trim. 2013 81,57 102,13 101,64 97,72 95,04 100,68
3e trim. 2013 81,44 101,1 101,84 97,92 95,01 100,79
4e trim. 2013 81,47 100,09 101,98 98,04 95 100,84
1er trim. 2014 81,23 99,34 102,02 97,79 94,87 100,81
2e trim. 2014 81,06 98,42 102,02 97,49 94,72 100,78
3e trim. 2014 80,73 97,19 102,19 97,1 94,58 100,62
4e trim. 2014 80,49 95,79 102,17 97,34 94,35 100,63
1er trim. 2015 80,4 94,76 102,21 97,54 94,24 100,57
2e trim. 2015 80,17 93,29 102,34 97,58 94,09 100,63
3e trim. 2015 79,9 91,98 102,34 97,71 93,87 100,67
4e trim. 2015 79,66 91,46 102,87 97,91 94,04 100,85
1er trim. 2016 79,29 90,43 103,22 98,03 94,01 101,12
2e trim. 2016 79,01 89,74 103,56 98,44 94,05 101,34
3e trim. 2016 78,98 89,3 103,92 98,15 94,2 101,57
4e trim. 2016 78,6 88,76 104,33 98,19 94,25 101,64
1er trim. 2017 78,29 88,93 104,61 97,56 94,32 101,99
2e trim. 2017 78,11 89,01 104,88 98 94,43 102,32
3e trim. 2017 78 88,6 104,96 98,12 94,39 102,55
4e trim. 2017 78,1 88,89 105,14 97,78 94,56 102,97
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Centre-Val de Loire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Centre-Val de Loire France hors Mayotte
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 97,52 97,81
3e trim. 2005 103,86 103,17
4e trim. 2005 108,58 106,12
1er trim. 2006 107,23 104,05
2e trim. 2006 113,38 109,62
3e trim. 2006 116,3 108,81
4e trim. 2006 115,89 110,81
1er trim. 2007 121,68 118,25
2e trim. 2007 114,35 115,02
3e trim. 2007 114,78 112,46
4e trim. 2007 112,57 111,43
1er trim. 2008 115,97 116,66
2e trim. 2008 109,31 109,2
3e trim. 2008 100,22 102,89
4e trim. 2008 84,28 88,67
1er trim. 2009 72,27 76,99
2e trim. 2009 73,91 77,38
3e trim. 2009 78,19 81,21
4e trim. 2009 84,95 85,18
1er trim. 2010 87,79 89,87
2e trim. 2010 91,39 93,69
3e trim. 2010 96,84 97,37
4e trim. 2010 101,28 101,59
1er trim. 2011 103,4 103,2
2e trim. 2011 102,98 102,31
3e trim. 2011 100,22 102,02
4e trim. 2011 101,71 100,8
1er trim. 2012 95,24 96,87
2e trim. 2012 93,06 94,01
3e trim. 2012 89,79 89,56
4e trim. 2012 89,18 86,55
1er trim. 2013 93,06 90,08
2e trim. 2013 89,41 89,2
3e trim. 2013 94,4 91,43
4e trim. 2013 93,66 91,67
1er trim. 2014 92,84 91,45
2e trim. 2014 94,11 93,52
3e trim. 2014 91,8 90,54
4e trim. 2014 90,9 91,39
1er trim. 2015 92,73 92,22
2e trim. 2015 98,48 96,01
3e trim. 2015 101,22 98,87
4e trim. 2015 100,96 100,84
1er trim. 2016 105,61 102,41
2e trim. 2016 105,38 103,78
3e trim. 2016 106,76 107,49
4e trim. 2016 124,91 117,57
1er trim. 2017 118,53 117,86
2e trim. 2017 128,44 122,69
3e trim. 2017 127,67 124,53
4e trim. 2017 130,88 127,19
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2017T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Cher 57,9 -0,1 -3,2 0,5 -1,3 5,8 0,0
Eure-et-Loir 86,1 -1,9 -0,6 -0,4 -1,3 -1,7 -0,8
Indre 43,2 -0,2 1,3 0,4 -0,4 5,8 0,3
Indre-et-Loire 139,3 0,0 1,1 2,2 -0,1 10,3 1,6
Loir-et-Cher 71,7 -1,7 -0,4 0,9 -0,8 8,7 0,0
Loiret 175,8 -0,1 0,7 1,6 0,3 2,8 1,1
Centre-Val de Loire 574,0 -0,6 0,1 1,2 -0,4 4,8 0,6
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Pour en savoir plus

L'emploi salarié reprend sa croissance dans la région, Insee Conjoncture Centre-Val de Loire n°19, avril 2018