En 2017, les trafics passagers des ports et aéroports de Corse (croisiéristes compris) atteignent 9,1 millions de voyageurs au départ et à l'arrivée. Grâce à une très forte progression des trafics aériens et malgré un net recul des trafics croisières, ils progressent de 2 % en un an (figure 1).

Les trafics croisières diminuent de 20 %, du fait du ralentissement de l'activité du port d'Ajaccio. Cette baisse succède toutefois à une hausse de 50 % en 2016. Cette année, 930 000 croisiéristes ont débarqué en Corse, soit un niveau supérieur à celui des années 2012 à 2015.

Avec 8,17 millions de passagers, les trafics aériens et maritimes (hors croisières) croissent de 6 % et enregistrent un nouveau record historique ; 72 % de ces trafics annuels continuent à être assurés durant la saison estivale, de mai à septembre. Les trafics avec l’étranger progressent pour la 5^e année consécutive et la reprise sur les lignes françaises se confirme.

Les trafics passagers (hors croisières) augmentent, mais de manière différenciée : la hausse est soutenue dans l’aérien, elle est plus modeste dans le maritime. La convergence entre ces deux modes de transport s'accentue et les passagers aériens rejoignent quasiment en volume les maritimes (figure 2).

Les trafics aériens progressent de façon continue depuis 2004. En 2017, ils croissent de 10 % sur un an, atteignant un nouveau record annuel de 4 millions de voyageurs (figure 3). Chacun des trafics mensuels enregistre de nouveaux records.

L'aérien demeure soutenu par la montée en puissance des compagnies Low Cost. Elles captent désormais un tiers de la desserte aérienne de l'île avec 1,3 million de passagers, soit une hausse annuelle de 22 %. Leurs trafics représentent 68 % de la croissance aérienne. Ils sont concentrés à 72 % sur la France et à 80 % sur la saison estivale. Les compagnies Volotea et Easy Jet assurent respectivement 45 % et 41 % du marché Low Cost.

Au niveau des aéroports, les trafics Low Cost augmentent de 36 % à Figari, de 20 % à Ajaccio, de 18 % à Bastia et diminuent de 8 % à Calvi. Les trois premiers affichent ainsi une hausse de fréquentation globale soutenue tandis que Calvi enregistre une croissance modeste (+ 1 %). À l'exception de Calvi, les aéroports corses battent de nouveaux records de fréquentation cette année.

Les lignes françaises progressent de 8 %. Les trafics de bord à bord sur Marseille et Nice croissent de 4 %, ceux sur Paris de 5 %. Les autres destinations continuent à se développer (+ 18 %). En 2017, elles représentent 30 % du trafic national contre 11 % en 2010. Les lignes étrangères augmentent de 18 % cette année, avec notamment + 22 % sur la Suisse qui capte un tiers des trafics sur l'étranger, soit 205 000 passagers traités à 88 % par les vols Low Cost.

Avec 4,1 millions de voyageurs, la reprise des trafics maritimes se confirme. Ils progressent de 2 % essentiellement grâce aux trafics sur l'Italie (figure 4).

Le port de Porto-Vecchio affiche un nouveau record de fréquentation (+ 22 %), suite notamment à l'ouverture en 2016 de nouvelles lignes sur Nice, Toulon et la Sardaigne. Le trafic sur la Sardaigne atteint en outre son plus haut niveau avec 336 600 passagers en 2017. Les autres ports corses enregistrent une hausse plus modérée à l'exception de Propriano en recul de 3 % et de Calvi pour lequel l'activité ferries a été suspendue en août 2016.

Côté continent, les ports de Marseille et Toulon gagnent des passagers (+ 8 % et + 2 %), celui de Nice en perd (- 9 %). Côté Italie, les plus fortes hausses concernent Livourne (+ 14 %), Savona (+ 8 %) et Santa Teresa (+ 7 %).

En 2017, trois compagnies progressent : Corsica Linea (+ 25 %), Blu Navy (+ 12 %) et la Moby Line (+ 10 %). La Corsica Ferries recule de 1 % et la Méridionale de 8 % (après une hausse importante en 2016 liée à la discontinuité entre la SNCM et la Corsica Linea).

En 2017, avec 2,3 millions de tonnes nettes transportées, entrées et sorties cumulées, les trafics maritimes de marchandises croissent de 4 % en un an, après un léger recul en 2016. Cette hausse concerne tous les types de fret (figure 5). Elle est notamment importante pour les entrées de gaz liquide (+ 28 %). Le trafic roulier (entrées + sorties) augmente de 4 % avec des hausses de 4 % sur la France et de 6 % sur l'Italie.